03 juillet 2011

THE PATRON SAINTS OF TEENAGE (TRISTAR)


Acquis par correspondance via Amazon aux Etats-Unis en juin 2011
Réf : WK 57562 -- Edité par Creation / Tristar aux Etats-Unis en 1994
Support : CD 12 cm
15 titres

Il s'agit de deux compilations du label Creation sorties en 1994 qui portent exactement le même titre, mais la version anglaise, distribuée initialement avec un numéro du NME, et cette version américaine sont très différentes l'une de l'autre. Un autre point commun quand même, une pochette vraiment pas enthousiasmante même si celle-ci a droit à la couleur.
En fait, les objectifs poursuivis et les publics visés par les deux disques sont très différents. Les dix titres du NME avaient été choisis parmi les grands succès du label depuis 1984 pour marquer son évolution (comme quoi on peut être à la fois créationniste et évolutionniste en matière de musique !) à l'occasion de son dixième anniversaire. Ici, il s'agissait pour le label Tristar, une étiquette de Sony, qui venait de prendre près de la moitié des parts du capital de Creation, de présenter au public américain une rétrospective des premières années du label, sachant que les disques à faible tirage n'avaient pas été distribués aux Etats-Unis, sauf parfois sous la forme d'imports excessivement chers.
En ce sens, cette version de The patron saints of teenage est plus proche de I love the smell of napalm, la toute première compilation américaine de Creation, sortie par Rough Trade US en 1986, avec quelques groupes en plus pour couvrir les années suivantes. Et du coup, contrairement aux nombreuses compilations anglaises de Creation qui offraient au mieux un slogan, on a droit ici à un livret détaillé avec des notes de Timothy J. Broun qui retracent très fidèlement l'histoire du label et le parcours de chacun des artistes présent. Primal Scream est absent, probablement parce que le groupe avait individuellement signé un contrat américain avec Sire bien avant le deal avec Sony.
Ayant eu deux groupes sur la période, Peter Astor a droit à deux titres ici, le toujours excellent Almost prayed des Weather Prophets et Winter, la face B du premier single de The Loft.
Les premiers singles Creation, à la pochette pliée en deux glissée dans un sac plastique, sont bien représentés avec, Revolving Paint Dream, Biff, Bang, Pow !, X-Men, Slaughter Joe, The Bodines et Meat Whiplash.
La période immédiatement suivante est représentée notamment par les Pastels avec Baby honey, le tout premier maxi du label mais j'aurais préféré Something's going on, le premier titre de Felt paru chez Creation, Ballad of the band, et le toujours sublime Cut me deep des Jasmine Minks.
Pour Momus et The Jazz Butcher, les titres proposés sont bons (le titre-phare du premier maxi Murderers, the hope of women et une reprise du Everybody's talkin' de Fred Neil) mais personnellement j'aurais fait d'autres choix dans les enregistrements disponibles. Par contre, le très dylanien Jangle town de Nikki Sudden est sûrement le single de lui chez Creation que je préfère.
Au bout du compte, le morceau que je connaissais le moins du lot est aussi le plus "récent", High on fire des Telescopes, sorti en 1992, mais ce titre très psychédélique est très proche dans l'esprit de la chanson publiée la première des quinze, Flowers in the sky de The Revolving Paint Dream, la deuxième référence en 45 tours de Creation, sortie tout début 1984.


The Jasmine Minks, Cut me deep.
Une vidéo réalisée à partir de photos d'archives, dont plusieurs ont été prises lors de leur venue en France en mars 1987. A 3'10, il y en a même une qui est prise dans mon ancien appartement rémois.
Les Jasmine Minks donneront un concert exceptionnel avec tous leurs membres originaux au Borderline à Londres le 23 juillet.

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