20 septembre 2009

WHAT A NICE WAY TO TURN SEVENTEEN 2



Acquis chez Rough Trade à Londres en 1984
Réf : GEAR 17 -- Edité par Seventeen/Rather en Angleterre en 1984
Support : 33 tours 17 cm
Titres : RAG DOLLS : Sparrows -- NIKKI SUDDEN : Missionary boy -/- JAZZ BUTCHER : Chinese envoy -- SAD-GO-ROUND : Elephant flowers

Un petit fanzine carré de 16 pages avec l'un des articles de la première vague sur Creation Records, je me serais précipité dessus de toute façon à l'époque, mais en plus, celui-ci contenait un 45 tours avec des titres inédits de Nikki Sudden et The Jazz Butcher. Le pied ! (En 1985, le n° 3 de What A Nice Way To Turn Seventeen, plus largement diffusé, était carrément accompagné d'un 33 tours !)
Le fanzine, dont le titre est emprunté à une chanson des Crystals, était coordonné par Chris Seventeen et Mary Gardner, habitant à Leamington Spa, la ville des Swell Maps, leurs copains visiblement puisqu'ils participent à ce projet, tout comme David J, qui signe un petit article sur John Cale.
Comme dans tout fanzine, les articles sont avant tout passionnés, qu'ils reviennent sur des grandes figures (Brian Wilson, Captain Beefheart, une toute petite chronique de concert de Bo Diddley a dû sauter faute de place) ou sur des contemporains actifs, comme Johnny Thunders ou Mummy Calls.
Dans la discographie qui figure sur son site, The Jazz Butcher indique que ce 45 tours ne comportait pas de pochette. Mais il se trompe ! Certes, le disque lui-même était emballé dans une simple pochette blanche en papier, mais la vraie pochette se trouvait agrafée dans le fanzine, il suffisait juste de la découper et de la coller !
Les Rag Dolls étaient l'un des groupes de Dave Kusworth. Ils sont produits par son compère des Jacobites Nikki Sudden avec un titre enregistré pour un album resté inédit (Sparrows a été repris depuis sur une anthologie consacrée à Kusworth). Ce n'est pas trop ma tasse de thé, je préfère de loin les contributions de Nikki Sudden et Jazz Butcher.
La première fois que j'ai aperçu Nikki Sudden, c'était parmi le public de The Living Room à Londres. Il était arrivé là, avec sa guitare, ses foulards et une copine qui avait le même look que lui. Pas besoin d'être devin pour savoir qu'il s'agissait d'un musicien. J'ai pensé à Johnny Thunders avant d'obtenir son nom en m'adressant à l'un de mes voisins dans le public. Je ne me trompais quand même pas tant que ça, puisque Nikki Sudden était assez fan de Thunders pour chroniquer ici son album Hurt me, et donc aussi peut-être pour s'inspirer de son look. Son Missionary boy est une excellente chanson d'amour entraînante. The Jazz Butcher nous précise obligeamment que cette version est meilleure que celle qui figurait précédemment sur son album The bible belt car là c'est lui-même qui la chante.
On retrouve Nikki Sudden en face B avec The Sad-Go-Round, puisqu'il s'agit en fait des Swell Maps sous pseudonyme, pour un titre constitué avant tout de traficotages de bandes magnétiques.
Je n'ai malheureusement pas pris de photo de Nikki Sudden au Living Room. Je l'y ai vu une fois en concert, le 4 février 1984, où il a joué quelques chansons en solo par surprise entre deux groupes, les Palookas (avec un autre ex-Swell Maps, Jowe Head) et les Sting-Rays, qui jouaient en acoustique ce soir-là. Une soirée mémorable puisque le dernier groupe, les Surfadelics, m'avaient dédié leur reprise de Louie Louie !
Le 23 mai 1984, au Moonlight Club, Nikki Sudden ouvrait avec After This pour les Television Personalities. Une soirée gâchée par le fait que les TVP's ont attendu vainement ce soir-là leur guitariste Joe Foster, qui venait de quitter le groupe.


The Jazz Butcher, The Living Room, The Roebuck, Tottenham Court Rd, Londres, 20 juillet 1984.

C'est à la toute fin de mon séjour à Londres, le 20 juillet 1984, que j'ai fini par voir The Jazz Butcher au Living Room, avec Spit Like Paint et Vee V V en première partie. Je ne pense pas qu'ils aient joué ce soir-là la reprise de Chinese envoy, l'une des meilleures chansons de l'un de mes albums préférés de John Cale, Music for a new society. Bizarrement, cette chanson n'a jamais été reprise sur aucune compilation de Pat Fish (alias The Jazz Butcher).
J'ai retrouvé The Jazz Butcher le 10 février 1987 pour un concert en duo avec Alex au Rex-Club où j'accompagnais Alan mcGee. Ce soir-là, ils ont effectivement joué Chinese envoy, mais aussi Sweet Jane, Roadrunner et mes préférées du Butcher, Water et La mer. Comme Pat Fish le confirme dans une hilarante interview pour Apollox Magazine de 2000, le seul objectif d'Alan dans toute la soirée, qui s'est poursuivie au restaurant puis dans une Locomotive quelque peu désertée où traînaient quand même Philippe Manoeuvre et Martin Gore, c'était de convaincre Pat d'enregistrer pour Creation. Avec succès visiblement, puisque quelques mois plus tard Creation sortait Fishcotheque, mon album préféré de The Jazz Butcher, même si Creation n'a pas fait pour le succès du Butcher les merveilles escomptées.

 

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