tag:blogger.com,1999:blog-156982042024-03-19T09:46:10.110+01:00Vivonzeureux!Des tranches de vie en forme de rondelles discographiquesPol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.comBlogger1778125tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-15260633983134739472024-03-15T16:17:00.002+01:002024-03-15T16:17:55.993+01:00AMÉDÉE PIERRE : Scandale dans la famille<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE59YX3P2DjddNWFAtMXFnzsnrJmkpq_qATmMzAsr5wvCBSSBD51wS19XE6h_Hx5w3Wn4sEAZoWZvgtG-6Y7J7UJG4sW4e3n-x61cC_29kC3VhVL-zFJH2yu4n-9cHL4vr6ah1XeKcPQ27nIurF28RaKLVoO0AD-VwqjofysWQF6few_57f_Hc/s600/AmedeePierreScandaleR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE59YX3P2DjddNWFAtMXFnzsnrJmkpq_qATmMzAsr5wvCBSSBD51wS19XE6h_Hx5w3Wn4sEAZoWZvgtG-6Y7J7UJG4sW4e3n-x61cC_29kC3VhVL-zFJH2yu4n-9cHL4vr6ah1XeKcPQ27nIurF28RaKLVoO0AD-VwqjofysWQF6few_57f_Hc/s600/AmedeePierreScandaleR.jpg" width="540" /></a><br />Offert par Philippe R. à Saint-Nazaire le 5 mars 2023<br />
Réf : 424.658 BE -- Édité par Philips en France vers 1965<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Scandale dans la famille -- Sédé-sédé -/- Bli pjera -- R.D.A. martyr<br /><br />Voici le troisième des quatre disques issus de sa collection que Philippe R. m'a offerts il y a un an, après le <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/03/yin-dikan-dis-le-moi.html" target="_blank">Yin Dikan</a> et l'<a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/afro-succes-ce-nest-pas-difficile.html" target="_blank">Afro-Succès</a>. On reste en <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/afrique" target="_blank">Afrique</a> avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9d%C3%A9e_Pierre" target="_blank">Amédée Pierre</a> et un bel EP en bon état, avec sa photo de pochette lumineuse, musicale et familiale, sans qu'il y ait l'ombre d'un scandale, a priori. Et justement, j'ai choisi ce disque en partie parce que son titre principal est <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2022/08/juan-montego-and-kingston-orchestra.html" target="_blank"><i>Scandale dans la famille</i>, une excellente chanson sur laquelle je m'étais penché à l'été 2022</a>.<br /><br />Je ne connaissais pas du tout <a href="https://www.universitepopulairemeroeafrica.org/AMEDEE-PIERRE-ET-SA-MUSIQUE-RETOUR-SUR-L-UN.html" target="_blank">Amédée Pierre</a> (1937 ou 1931-2011), un musicien de Côte d'Ivoire qui a pourtant une <a href="https://www.discogs.com/artist/1864945-Am%C3%A9d%C3%A9e-Pierre" target="_blank">discographie</a> conséquente, avec une cinquantaine de 45 tours et quelques albums, son parcours ayant débuté en 1959 avec la création de l'Orchestre Ivoiro Star. Il était surnommé le Dopé National, "dopé" signifiant "rossignol" dans sa langue maternelle, le bété.<br /><br />La version de <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=A3c2Da_i0lU" target="_blank">Scandale dans la famille</a></i> est de très bonne tenue. Elle est chantée en français à la façon de celle de Sacha Distel, ce qui permet de la dater à peu près de l'année 1965. Le plus intéressant, c'est l'intervention de l'instrument à vent (une clarinette ?) qui ponctue le chant à partir du premier refrain.<br /><br />Les trois autres titres sont des originaux signés Amédée Pierre. Et plus on avance dans le disque, meilleur c'est. <br /><br /><i>Sédé-sédé</i> est typiquement de la musique afro-cubaine. le titre est annoncé au dos de la pochette comme étant dans le style sabrosso. Je n'en ai pas trouvé trace nulle part, mais "Sabroso" signifie délicieux en espagnol et, des années plus tard, une chanson de Compay Segundo portera ce titre. La guitare électrique solo est ce qu'il y a de plus remarquable dans cette chanson.<br /><br />Sur la face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=xZmxT7lTVpA" target="_blank">Bli pjera</a></i> est très bien, avec un jeu de basse particulier, qui me rappelle le babatone mono-corde de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2018/08/madalitso-band-fungo-la-nyemba.html" target="_blank">Madalitso Band</a>.<br /><br />Mon titre préféré du disque, c'est <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=4LaRFR6HDPc" target="_blank">R.D.A. martyr</a></i>, qui est présenté lui comme étant du cara-cara, un autre style musical complètement inconnu pour moi. Pour un français de ma génération, l'acronyme R.D.A. évoque instantanément la République Démocratique Allemande. Dans le contexte, je pense que la chanson fait plutôt référence au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rassemblement_d%C3%A9mocratique_africain" target="_blank">Rassemblement Démocratique Africain</a>, au sein duquel des personnalités ivoiriennes ont joué un rôle éminent.<br />Percussions, guitare, cuivres, c'est excellent. A l'écoute, j'ai repensé à un autre excellent disque qu'on m'a offert, celui de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2021/01/mamadou-doumbia-vol-1.html" target="_blank">Mamadou Doumbia</a>. En revérifiant, il se trouve que Mamadou Doumbia est lui aussi de Côte d'Ivoire et ses disques sont produits, comme celui-ci, par <a href="https://www.radioafrica.com.au/Discographies/SafieDeen.html" target="_blank">Safie Deen</a>.<br /><br />Avec Amédée Pierre, comme avec Mamadou Doumbia, il y a tout un monde d'excellentes chansons à découvrir. Amédée Pierre était une figure importante de la musique ivoirienne, et pourtant, aucune réédition ou compilation officielle de sa production n'est disponible par chez nous.<br /><br /><span style="font-size: x-small;">René Babi a publié en 2010 un livre qui revient sur le parcours d'Amédée Pierre, <i><a href="https://www.editions-harmattan.fr/livre-amedee_pierre_le_dope_national_grand_maitre_de_la_parole_rene_babi-9782296125742-32076.html" target="_blank">Amédée Pierre, le Dopé National, grand maître de la parole</a></i>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/effOliFtJNU?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Amédée Pierre interprète une chanson en direct dans l'émission <i>Le grand plateau</i>. Prestation rediffusée dans le cadre d'un hommage par la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj52yforjg7j1zHBZWpUB5Pif6HX9Pm_qUeIotGJdCQlduAade7WEQyfn2OANO4D1S-OKE7UFt08piwzHipEpgmzYLOFaQdqugSXrxyD0e3bu87HAZnb_J8ADShra_Td8RaCWgB5rp1qtF3VQ1svB7OoUb6pRVLmVoAQORK0TkXyX4rWPfhcm08/s2148/AmedeePierreScandaleV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj52yforjg7j1zHBZWpUB5Pif6HX9Pm_qUeIotGJdCQlduAade7WEQyfn2OANO4D1S-OKE7UFt08piwzHipEpgmzYLOFaQdqugSXrxyD0e3bu87HAZnb_J8ADShra_Td8RaCWgB5rp1qtF3VQ1svB7OoUb6pRVLmVoAQORK0TkXyX4rWPfhcm08/s2148/AmedeePierreScandaleV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-87950640051729354132024-03-09T16:59:00.001+01:002024-03-11T09:15:03.182+01:00THE CURE : Just like heaven<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5D3hdnPixCh6WkmlGt05DtosrHGJLW9xKiUCNppjL95pvgK4dsYLxuYZ1e2w1ypQ-Lp67TSSk0x7s7tBenGBM_gQCW-nPlpu1PwK2M7mSuaC8y5NZvhy3qCGDCVCv5Q5WeaTHR5rDKEIJ_BML7Xj5bsHNSj2w-w6rxMnplWIIBzT4ls9w1I-K/s796/TheCureJustlikeheavenR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5D3hdnPixCh6WkmlGt05DtosrHGJLW9xKiUCNppjL95pvgK4dsYLxuYZ1e2w1ypQ-Lp67TSSk0x7s7tBenGBM_gQCW-nPlpu1PwK2M7mSuaC8y5NZvhy3qCGDCVCv5Q5WeaTHR5rDKEIJ_BML7Xj5bsHNSj2w-w6rxMnplWIIBzT4ls9w1I-K/s796/TheCureJustlikeheavenR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis d'occasion dans la Marne vers la fin des années 2000<br />
Réf : 887-104-7 -- Édité par Fiction en France en 1987<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Just like heaven -/- Snow in Summer<br /><br />J'ai repensé à ce disque après avoir vu un échange sur Twitter où un anglophone s'étonnait qu'une émission française ait utilisé <i>Just like heaven</i> comme générique. Ce que cette personne ne savait pas, mais ce que savent tous les fans français de rock qui étaient en âge de regarder la télé en 1986, c'est que cette composition de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/the%20cure" target="_blank">The Cure</a> a <i>d'abord</i> été le <a href="https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04309689/generique-des-enfants-du-rock-deuxieme-version" target="_blank">générique de Les enfants du rock</a> à partir de septembre 1986, avant que l'enregistrement instrumental soit complété et la chanson terminée pour être incluse en 1987 sur l'album <i>Kiss me, kiss me, kiss me</i>. Elle sera aussi le troisième titre à être extrait de l'album en single.<br />Cette "exclusivité" s'explique sûrement par le fait que la bande des <i>Enfants du rock</i> soutenait The Cure depuis ses débuts et que le groupe avait un vrai succès populaire en France depuis <i>The head on the door</i>. Et en plus, The Cure enregistrait à ce moment-là son album dans le sud de la France.<br />
<br />
<div style="height: 0px; overflow: hidden; padding-bottom: 56.25%; position: relative;"> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="100%" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x27frzc" style="height: 100%; left: 0px; overflow: hidden; position: absolute; top: 0px; width: 100%;" title="Dailymotion Video Player" type="text/html" width="100%"> </iframe> </div><br />
Pour ma part, j'ai arrêté d'acheter les disques de <a href="https://picturesofcure.fr" target="_blank">The Cure</a> au moment de leur sortie après <i>The walk</i> en 1983, avec juste une exception en 1984 pour la cassette de l'album <i>Concert</i> et surtout sa face B de raretés <i>Curiosity</i>. Mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier quand ils sont sortis les excellents singles qu'étaient <i>The caterpillar</i>, <i>In between days</i> et <i>Close to me</i>, et depuis je me suis rattrapé en achetant quasiment tous les albums qui me manquaient.<br /><br />Assez logiquement, la maison de disques a ajouté sur la pochette de cette édition un autocollant pour préciser qu'il s'agit de la musique du générique des <i>Enfants du rock</i>. Sur mon exemplaire, le fond de l'illustration est bleu. Il existe avec la même référence catalogue <a href="https://www.discogs.com/release/662516-The-Cure-Just-Like-Heaven" target="_blank">une pochette sur fond noir, avec une face B différente</a>, <i>Breathe</i>.<br /><br />La <a href="https://www.youtube.com/watch?v=cnxsIQ_XDoU" target="_blank">version du single de <i>Just like heaven</i></a> est remixée par Bob Clearmountain, un ingénieur du son américain très réputé. A part 10 secondes de plus, j'ai du mal à repérer des différences avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=1ASpBpT8bRQ" target="_blank">la version de l'album</a>, et c'est tant mieux. La chanson déroule une très belle mélodie, ce qui je dirais la situe dans la lignée de <i>Boys don't cry</i> et <i>In between days</i>. La plupart des éléments musicaux étaient déjà présents dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=-E0ewroDtn4" target="_blank">la démo de début 1986</a>. La mélodie principale a visiblement été composée au piano.<br /><a href="https://www.youtube.com/watch?v=BJ3zgTVfVPs" target="_blank">La version "acoustique" de <i>Just like heaven</i></a> enregistrée en 2001 pour le disque bonus de <i>Greatest hits</i> est d'excellente tenue. Elle a même l'avantage par rapport à l'originale d'être débarrassée des nappes de synthé qui l'encombraient.<br />Pour les <a href="https://genius.com/The-cure-just-like-heaven-lyrics" target="_blank">paroles</a>, les deux premiers couplets et le refrains sont lumineux, légers et même sensuels. Mais c'est Robert Smith, et au dernier couplet il s'avère qu'il rêvait, peut-être même depuis des jours, et il se réveille seul, perdu comme comme il l'était dans le cauchemar où il errait dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qh-jVXyn5CM" target="_blank">une forêt</a> quelques années plus tôt.<br />Outre le générique télé, <i>Just like heaven</i> a acquis son statut de classique dès 1989, quand <a href="https://www.youtube.com/watch?v=DqIXcMFbNUk" target="_blank">Dinosaur Jr a sorti en single sa version</a>, plus bruyante, presque grunge avant l'heure, mais aussi très fidèle à l'original.<br /><br />La face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=3afpRBRaZ9U" target="_blank">Snow in Summer</a></i>, est une vraie chanson, probablement issue des sessions de l'album. C'est une face B tout à fait honorable, parfaitement dans le style du groupe à cette époque.<br /><br />Cela fait des années maintenant que Robert Smith annonce qu'un nouvel album de <a href="https://www.thecure.com" target="_blank">The Cure</a> est prêt à sortir. On ne l'a toujours pas vu venir, et je ne peux pas dire que je trépigne d'impatience. En tout cas, ça n'a pas empêché le groupe de faire une grande tournée en 2022-2023.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/EprjQpowwEA?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">The Cure, <i>Just like heaven</i>, filmé en France en 1987 pour <i>Rockline</i> dans <i>Les Enfants du rock</i>. L'émission complète est <a href="https://www.youtube.com/watch?v=nZD1GVrNGwI" target="_blank">ici</a>. </span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/n3nPiBai66M?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO3igHBqgfuxNYNE3u8-Gr796d1VS9241c9SUB2mmyq-x9AUNpKmqj1zGT63FsG0_Qf1B4ub3W92ZmAgfW6PXIs_8MSbx0qVR6-BCHET7Y1n5SAZkDo_IU4V8J9OleHPWZYcAxX8GczMcr1VhFob-9AjiXdKVoBoZlfHFONvDVHtvxj4jawDF_/s600/TheCureJustlikeheavenV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO3igHBqgfuxNYNE3u8-Gr796d1VS9241c9SUB2mmyq-x9AUNpKmqj1zGT63FsG0_Qf1B4ub3W92ZmAgfW6PXIs_8MSbx0qVR6-BCHET7Y1n5SAZkDo_IU4V8J9OleHPWZYcAxX8GczMcr1VhFob-9AjiXdKVoBoZlfHFONvDVHtvxj4jawDF_/s600/TheCureJustlikeheavenV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-53419196636863637852024-03-02T16:03:00.005+01:002024-03-02T16:03:47.947+01:00CASTELHEMIS : Roger (Cha cha cha)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2NbVl9WNGoFyH-xi_B-CZDW1N3bly4pgAKdZIDokKyj9_f-jJBSEVu6DBC-G0WHpwgv8byksbRjWJJ9o0KzBbTP-hxZVrjSJ5sH9tGAFkidAU6HwFRtFY2F3z7iuqCjh9EoyKXifxjEDZrI09XJL5Xyr0L_Uucjmb_C_3av-YYkrvW0rk8301/s600/CastelhemisRogerR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2NbVl9WNGoFyH-xi_B-CZDW1N3bly4pgAKdZIDokKyj9_f-jJBSEVu6DBC-G0WHpwgv8byksbRjWJJ9o0KzBbTP-hxZVrjSJ5sH9tGAFkidAU6HwFRtFY2F3z7iuqCjh9EoyKXifxjEDZrI09XJL5Xyr0L_Uucjmb_C_3av-YYkrvW0rk8301/s600/CastelhemisRogerR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 18 septembre 2021<br />
Réf : COB 47010 -- Édité par Cobra en France en 1978<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Roger (Cha cha cha) -/- La favella de Levallois (Tchik y tchik)<br /><br />J'ai un peu hésité à prendre ce 45 tours à la ressourcerie, parce que la pochette et le disque ne sont pas en très bon état, et surtout parce que j'ai longtemps associé <a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/bio.htm" target="_blank">Castelhemis</a> à ces chanteurs français contestataires ou non des années 1970 qui appartenaient à la génération baba d'avant moi. Pourtant, au tournant des années 1970-1980, j'ai vu Béranger, <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2022/12/shakin-street-solid-as-rock.html" target="_blank">Mama Béa</a> et Thiéfaine en concert. Mais, quand j'ai commencé à me forger mes goûts avec la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/new%20wave" target="_blank">new wave</a>, j'ai eu tendance à rejeter toute cette génération, même s'il y a eu une exception pour <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/areski-fontaine-higelin" target="_blank">Higelin</a> et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2019/04/bernard-lavilliers-traffic.html" target="_blank">Lavilliers</a>, en mettant dans ce sac des artistes que j'apprécie maintenant, comme <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2013/02/colette-magny-melocoton.html" target="_blank">Colette Magny</a> et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/areski-fontaine-higelin" target="_blank">Brigitte Fontaine</a>.<br /><br />En fait, jusqu'à ce que je récupère et apprécie son premier album <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Z7gQjrrH1mI" target="_blank">Armes inégales</a></i> 1977, je n'avais jamais écouté Castelhemis. Et loin d'être un contestataire barbant, je le rapprocherais plutôt de Louis Chédid ou de Vassiliu, avec qui il partage un goût pour la musique brésilienne.<br /> <br />Un peu comme <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/12/blondie-denis.html" target="_blank"> Blondie</a> avec Debbie Harry, <a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/bio.htm" target="_blank">Castelhemis</a> est plutôt le nom d'une formation que celui d'un artiste. L'auteur-compositeur-chanteur c'est Philippe Laboudigue. Très tôt surnommé Castel quand il était membre d'une troupe d'animation médiévale, il a d'abord fait partie du duo Castel & Vendôme (deux 45 tours en 1969 et 1970), avant de fonder un autre duo avec le chanteur d'Arthemis, tout naturellement baptisé Castelhemis, un nom que Laboudigue conservera par la suite, et sous lequel il donnera des concerts pendant plusieurs années, notamment dans le réseau des MJC, avant d'envisager de sortir un disque.<br /><br />Je ne regrette pas mon achat de ce 45 tours, qui est sorti entre les deux premiers albums, et dont la face A n'a jamais été publiée ailleurs.<br />Cette face A, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=gOCDzXw7C9A" target="_blank">Roger</a></i>, est un portrait de vacancier, en cha cha cha bien sûr, mais aussi avec un intermède disco de fièvre du mardi soir (on est en 1978...). Les <a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/rogercha.htm" target="_blank">paroles</a> pourraient être un résumé anticipé du film <i>Camping</i>, et nous montrent Roger le roi des galets (<a href="https://fr.roger-gallet.com/" target="_blank">ça ne peut pas être un hasard</a>) pendant sa parenthèse de vacances, avant qu'il ne retrouve sa solitude.<br /><br />La face B <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ZfPa1Lk2P6U" target="_blank">La favella de Levallois (Tchik y tchik)</a></i> était, avec un titre inversé (<i>Tchik y tchik (La favella de Levallois)</i>), la chanson d'ouverture de l'album <i>Armes inégales</i>. En tant que tel, elle avait été repérée et a contribué au succès de cet album qui, même des années plus tard, se vendait encore à 1200 exemplaires par mois (information tirée de l'<a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/entretien2.htm" target="_blank">entretien avec Jacques Vassal paru dans <i>Paroles & Musiques</i></a> en 1986). En toute logique, le label aurait dû sortir <i>Tchik y tchik</i> en face A de 45 tours au moment du succès de l'album, avant d'enchaîner avec Roger. C'est un peu du gâchis, mais là on a du coup deux excellentes chansons sur ce disque.<br />Cette fois, la chanson est une chronique de banlieue, même si la commune de Levallois elle-même n'est pas réputée je crois pour ses grands ensembles. Le rythme est enlevé, l'ambiance a l'air assez joyeuse, malgré les <i>Ayayaï</i> et les <i>Ouyouyouy</i>, mais le dernier <a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/tchik.htm" target="_blank">couplet</a> nous montre que tout n'est pas vraiment gai : "<i>Car j’ai oublié de vous dire que l’enfant au lieu de sourire, danser le faisait pleurer, pauvre enfant dans la cité</i>".<br /><br />Castelhemis a sorti six albums jusqu'en 1988, avant de se lancer dans de nouvelles aventures, notamment dans la restauration. Philippe Laboudigue est mort en 2013 à 64 ans. L'association <a href="https://castelhemis.wixsite.com/asso" target="_blank">Castelhemis & Co</a> lui rend régulièrement hommage. Elle a notamment porté le projet de la <a href="http://mornelune.free.fr/castelhemis/compile.htm" target="_blank">compilation <i>78-88</i></a> parue en 2002 et a organisé une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=HtygUE4itOg" target="_blank">soirée-hommage</a> en ligne pour commémorer les dix ans de sa mort.<br /><br /><span style="font-size: x-small;">Cette chronique est évidemment tout spécialement dédiée à Philippe R.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCyN1SliaYPzQLvCdxCUbCQyYQO5A3f7DbyYUtK8JeQ1ffhu-mdUIrDR2cIZ8QM0AqAKYPS_uR7V9HNBNlAjUV9oDFIgt5njtGdSXz64ExUkAncVXCgsSQr3nWqigBfRquwRLSrqE5F6IY4-lU3AFqW_d15-ILyec1X9m-86vkffEhSpQRbyAb/s600/CastelhemisRogerV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCyN1SliaYPzQLvCdxCUbCQyYQO5A3f7DbyYUtK8JeQ1ffhu-mdUIrDR2cIZ8QM0AqAKYPS_uR7V9HNBNlAjUV9oDFIgt5njtGdSXz64ExUkAncVXCgsSQr3nWqigBfRquwRLSrqE5F6IY4-lU3AFqW_d15-ILyec1X9m-86vkffEhSpQRbyAb/s600/CastelhemisRogerV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-79004435974878244872024-02-25T10:50:00.005+01:002024-02-25T14:13:34.002+01:00BOSTON : More than a feeling<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgT-fIdSB0M3pLLQwlK2e4Q9kQCLU_CTs8eah12KjtchZQjxbVkKiXGH8qYiv7_wt_OzxfhmNIJbfVsdS3GqZpS0QY175CGAPMSwQiLUSG6tkrfrBugWaOPNtHhtGT5gPIwVk5zGkp9Ud9Hs7d01xMjGeRDbozIHQRX_rMmjh0JdgxEY_sQdbbC/s599/BostonMorethanafeelingR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgT-fIdSB0M3pLLQwlK2e4Q9kQCLU_CTs8eah12KjtchZQjxbVkKiXGH8qYiv7_wt_OzxfhmNIJbfVsdS3GqZpS0QY175CGAPMSwQiLUSG6tkrfrBugWaOPNtHhtGT5gPIwVk5zGkp9Ud9Hs7d01xMjGeRDbozIHQRX_rMmjh0JdgxEY_sQdbbC/s599/BostonMorethanafeelingR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en janvier 2024<br />
Réf : EPC 4658 -- Édité par Epic en Allemagne en 1976<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : More than a feeling -/- Smokin'<br /><br />Dans mon quartier, le hard rock régnait en maître à la fin des années 1970. Et ceux qui n'écoutaient pas du hard penchaient plutôt pour le progressif, alors autant dire que, avec ma <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/new%20wave" target="_blank">new wave</a>, j'étais plutôt minoritaire. Je baignais donc dans le hard, sans jamais vraiment tomber dedans. J'ai refilé ou revendu mon exemplaire de <i>Physical graffiti</i>, écouté un peu de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/deep-purple-smoke-on-water.html" target="_blank">Deep Purple</a> et de Rainbow, et jamais vraiment accroché à AC/DC ni à <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2020/11/kiss-i-was-made-for-lovin-you.html" target="_blank">Kiss</a>.<br />Pour <a href="https://bandboston.com" target="_blank">Boston</a>, c'est un peu différent. Je ne suis pas allé jusqu'à acheter leurs disques, mais un pote, sûrement, Eric Ma., nous avait prêté l'album et j'avais été suffisamment intéressé pour m'en faire une copie sur cassette.<br />Et j'avais aussi ingéré toute la mythologie du groupe, que j'aurais pu vous ressortir pour cette chronique sans faire de recherche documentaire : Boston, c'est l'histoire de Tom Scholz, ingénieur et inventeur, qui peaufine pendant des années l'enregistrement de ce qui deviendra <a href="http://fp.nightfall.fr/index_15961_boston-boston.html" target="_blank">le premier album de Boston</a> dans son propre studio, en jouant la plupart des instruments. Lorsque l'album sort, c'est le succès immédiat et inattendu aux États-Unis, où le disque s'est vendu depuis 1976 à 17 millions d'exemplaires.<br />La pochette de l'album, qui est aussi celle de ce 45 tours, est devenue iconique. Il faut croire que je ne l'avais jamais vraiment étudiée de près, car je ne me souvenais pas que les soucoupes volantes sont des guitares électriques, qui s'éloignent d'une planète terre en train d'exploser en emportant une ville sous cloche, celle au premier plan étant bien entendu Boston.<br />J'ai tendance à parler de hard rock au sens large à propos de Boston, mais à l'époque on les classait plutôt dans ce qui s'appelait le rock FM (à une époque où, en France, il n'y avait quasiment que trois stations, France Musique, France Culture et FIP, qui émettaient en modulation de fréquence). D'ailleurs, sans surprise, on retrouve <i>More than a feeling</i> en bonne place en 1978 sur la <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/FM:_The_Original_Movie_Soundtrack" target="_blank">bande originale</a> du film <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_fr%C3%A9quence_(film)" target="_blank">FM</a></i>, aux côtés de Foreigner, Eagles ou Steely Dan.<br /><br />Depuis toutes ces années, je me souviens de la première chanson de l'album, <i><a href="http://fp.nightfall.fr/index_15961_boston-boston.html" target="_blank">More than a feeling</a></i>, et je chantonne souvent son refrain. J'ai commandé ce single sans la réécouter au préalable.<br />Je n'avais jamais fait attention aux <a href="https://www.songfacts.com/lyrics/boston/more-than-a-feeling" target="_blank">paroles</a> de la chanson, mais il s'avère que ce "plus qu'un sentiment", c'est le pouvoir d'évocation nostalgique de l'écoute d'une vieille chanson. Tout le monde connaît bien ça ! <br />Au bout du compte et sans trop de surprise, il n'y a pas grand chose que j'apprécie vraiment dans <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=kGfBsKRTk9g" target="_blank">More than a feeling</a></i>. L'intro à la guitare acoustique est très bien, mais tous les marqueurs du hard rock me hérissent, du chant haut perché à la guitare solo virtuose, en passant par la batterie marquée. Mais j'aime toujours ce que j'avais retenu de la chanson, le passage avec un riff de guitare bien basique suivi du court refrain. On ne l'entend que deux fois sur le 45 tours, mais c'est répété une fois de plus dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=JJ--6VamwS8" target="_blank">la version de l'album</a>, plus longue d'une minute vingt, ce qui aide la chanson à bien rester en tête.<br />Notons que, lors du festival de Reading en 1992, Nirvana s'est amusé au moment de jouer le tube <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=U7ba2A3mtVU" target="_blank">Smells like teen spirit</a></i>. Ils ont fait un faux départ en forme de reprise de <i>More than a feeling</i>, une façon d'admettre la proximité entre les deux riffs.<br /><br />En face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=bDI-AdnIK08" target="_blank">Smokin'</a></i> est rock boogie que <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2011/06/status-quo-technicolor-dreams.html" target="_blank">Status Quo</a> ne renierait pas. J'apprécie la partie instrumentale avec l'orgue en instrument principal (jouée par Tom Scholz, évidemment),qui est bienvenue car ça change des tricotages aigus à la guitare électrique.<br /><br />Je n'ai pas suivi Boston au-delà de la cassette de ce premier album. Mon frère Eric, lui, qui s'est mis à la guitare électrique à cette époque, vers 1978-1979, tient le groupe en haute estime. Avec l'un de ses groupes post-<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2016/10/epsylon-epsylon.html" target="_blank">Epsylon</a>, il a même repris un autre des titres du premier album, <i>Foreplay/Long Time</i>.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/t4QK8RxCAwo?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/4N7qdcBJzJs?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Boston, <i>More than a feeling</i> et ci-dessous <i>Smokin'</i>, en concert le 17 juin 1979 au Giants Stadium dans le New Jersey. Le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=7SSrZjSoRj4" target="_blank">concert complet</a> est ici.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/Z5_mR7fwiEc?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivLLXaIHuActwxGDLWt16_PWU7CMvfhp4GfScqjBq6-y_4OZJvlWcRaSXboyNsdbJ9BNL4tzUcFr0frCGnK5T682LL0zbTd19652QTLBn0evPu12QZT60N1nrQZ6HgnjcuFJGcE-rVQXv7QlG9mwiSsMy8vi2B6pHvHkWpOQteO7N83lhpTakE/s600/BostonMorethanafeelingV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivLLXaIHuActwxGDLWt16_PWU7CMvfhp4GfScqjBq6-y_4OZJvlWcRaSXboyNsdbJ9BNL4tzUcFr0frCGnK5T682LL0zbTd19652QTLBn0evPu12QZT60N1nrQZ6HgnjcuFJGcE-rVQXv7QlG9mwiSsMy8vi2B6pHvHkWpOQteO7N83lhpTakE/s600/BostonMorethanafeelingV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-44278260606502859252024-02-18T17:08:00.003+01:002024-02-18T17:17:25.589+01:00CAPTAIN SENSIBLE : Wot!<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTyLe33msd247xYYT64Nf04D0FiuOwx22I-KE5U_9Y2jr8uC5uGcTipz9-CBWBP_11QtKyzR8rV1KPxvR65ijXxwrkuoFR63LFNxiqwunyvXUVOsqKUYX3ORbL5yJgKzSdd8DhCg3lKSSI0eA5jTLo0lzY7977xqCQM_jrroCyXwogTA9F23fP/s600/CaptainSensibleWotR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTyLe33msd247xYYT64Nf04D0FiuOwx22I-KE5U_9Y2jr8uC5uGcTipz9-CBWBP_11QtKyzR8rV1KPxvR65ijXxwrkuoFR63LFNxiqwunyvXUVOsqKUYX3ORbL5yJgKzSdd8DhCg3lKSSI0eA5jTLo0lzY7977xqCQM_jrroCyXwogTA9F23fP/s600/CaptainSensibleWotR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Carrefour à Châlons-sur-Marne en 1982<br />
Réf : AMS 12.9228 -- Édité par A&M en Europe en 1982<br />
Support : 33 tours 30 cm<br />
Titres : Wot! -/- Strawberry dross<br /><br /><a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2008/11/captain-sensible-happy-talk.html" target="_blank">En 1982, grâce à un concert de Dolly Mixture</a>, j'étais aux premières loges pour participer au succès inattendu de Captain Sensible, dont <i>Happy talk</i>, la reprise d'une chanson de la comédie musicale <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/South_Pacific" target="_blank">South Pacific</a></i>, a été classée numéro un des ventes en Angleterre.<br />Il y a eu une édition européenne de <i>Happy talk</i>, mais je pense qu'on l'a à peine vue dans les magasins et en tout cas ce disque est passé complètement inaperçu par chez nous.<br />Pour le single suivant <i><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Wot_(song)" target="_blank">Wot!</a></i>, extrait lui aussi de son premier album solo <i><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Women_and_Captains_First" target="_blank">Women and captains first</a></i>, c'est un peu l'inverse qui s'est passé : il n'a pas dépassé la 26e place dans les hit parades anglais mais s'est très bien vendu dans plusieurs pays européens, dont la France où il a été certifié disque d'or (500 000 exemplaires vendus).<br />Captain Sensible a bien apprécié les a-côtés de ce succès inattendu : encore récemment, dans <a href="https://fr.everand.com/article/631261367/Captain-Sensible" target="_blank"><i>Uncut</i></a> et aussi dans <i><a href="https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/captain-sensible-du-groupe-de-rock-the-damned-je-suis-fan-des-trains-et-des-transports-urbains-02-05-2023-OHWEGDKAYJAXTPJJWDX4WNAY5I.php" target="_blank">Le Parisien</a></i>, il expliquait avoir bien profité des limousines avec chauffeur, des bons restaurants et des hôtels de luxe mis à sa disposition quand il se déplaçait pour une prestation télé. <br />Le succès de <i>Wot!</i> a été prolongé car sa vidéo rigolote a été diffusée très régulièrement pendant toutes les années 1980 par les robinets à clips des chaînes de télévision.<br />Pour ma part, fort de l'expérience <i>Happy talk</i>, j'ai été l'un des premiers acheteurs de <i>Wot!</i>. Je me suis offert le maxi chez Carrouf à Châlons pour 33,20 F.<br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=q9-PgqWaKVU" target="_blank">Wot!</a></i> fait partie des ces chansons directement inspirées par le rap, et spécifiquement il me semble par le tube immense de 1979, <i>Rapper's delight</i> de Sugarhill Gang.<br />On dit que, par la suite, <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/12/blondie-denis.html" target="_blank">Blondie</a> a été l'un des premiers groupes pop à avoir un succès international incluant une partie rappée (<i>Rapture</i> en 1980), mais c'est une chanson que je n'apprécie pas particulièrement.<br />Avec <i><a href="https://arrieremagasin.wordpress.com/2024/02/09/histoire-chagrin-damour-dure-toute-la-vie-par-emmanuel-plane/" target="_blank">Chacun fait (c'qui lui plaît)</a></i> en 1981, on a eu la preuve que la France était mûre pour le rap et, en 1982, on a notamment eu droit en mai à <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2013/08/grandmaster-flash-furious-five-message.html" target="_blank"><i>The message</i> de Grandmaster Flash et The Furious Five</a> puis en août à <i>Wot!</i>, donc.<br />Pour ma part, je n'avais pas encore conceptualisé la <a href="http://vivonzeureux.fr/Pages/discotheque.html" target="_blank">hip-pop optimiste</a> en 1982, mais <i>Wot!</i> en est un parfait spécimen.<br /><br />C'est intéressant d'apprendre aujourd'hui que la chanson est littéralement construite sur une situation vécue. Lors d'une tournée aux États-Unis avec les Damned, Captain Sensible avait été réveillé par un marteau-piqueur dans la rue. Il s'était plaint à la direction, mais celle-ci ne pouvait évidemment rien y faire et le son qu'on entend au début de la chanson, c'est l'enregistrement de ce que le Captain entendait dans sa chambre, qui lui avait servi de preuve pour se plaindre ! Les paroles du premier couplet, la pochette et la vidéo illustrent cette anecdote. On notera dans tout ça l'ironie d'un punk qui se plaint de tapage sonore !<br />J'ai toujours été étonné de voir que c'était Tony Mansfield de New Musik, groupe pop synthétique, qui avait produit <i>Women and captains first</i>. En fait, il avait d'abord produit en 1981 le <i>Friday 13th EP</i> des Damned. Captain Sensible lui avait fait écouté quelques-unes de ses démos, des chansons jugées trop jolies par les Damned et Mansfield a joué l'intermédiaire pour lui permettre d'être signé en solo par A&M.<br /><a href="https://www.youtube.com/watch?v=pWY8O51oFWQ" target="_blank">La version maxi de <i>Wot!</i></a> est très réussie et je la préfère à celle du single. La chanson est allongée allongée au début et à la fin, mais c'est très bien fait et les meilleurs éléments sont mieux mis en valeur : la rythmique industrielle, la basse, la guitare funky et surtout les chœurs de Dolly Mixture qui font écho au Captain ("<i>He said Captain, he said wot!</i>").<br /><br />La face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=WREXJRDxuig" target="_blank">Strawberry dross</a></i>, est très intéressante également. C'est un qu'un titre générique (<i>Scories de fraise</i>), dont on ne peut que penser qu'il fait référence à l'album <i>Strawberries</i> des Damned qui allait sortir. En fait, on a ici une dizaine de chansons très courtes enregistrées par Captain Sensible dans sa chambre avec un magnéto Portastudio. Ce sont sûrement celles qu'il avait fait écouter à Tony Mansfield, mais ce qui m'étonne c'est que, autant que je sache, elles n'ont pas été enregistrées par la suite.<br />Le ton est donné par l'excellente première composition ("<i>People shout, he's all smashed up, he's on the magic roundabout</i>"), la première d'une série de pépites pop et psychédéliques, dans la veine du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/11/pink-floyd-masters-of-rock.html" target="_blank">Pink Floyd</a> de Syd Barrett ou de leurs héritiers <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/tv%20personalities" target="_blank">Television Personalities</a>. Mais il y aussi dans lot un instrumental au piano à la <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2011/03/kingsmen-jocko-henderson-idoles-usa.html" target="_blank">Louie Louie</a></i>, du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/06/bo-diddley-drive-by-tales-from-funk.html" target="_blank">Diddley</a> beat à la boite à rythmes et pour finir un rockabilly ("<i>Rock on ! </i><i>I like a bitch rich</i>") avec chœurs de Dolly Mixture et solo de guitare.<br /><br />Ces temps-ci, Captain Sensible est actif avec son projet <a href="https://damagedgoods.co.uk/bands/the-sensible-gray-cells/" target="_blank">The Sensible Gray Cells</a>, qui a sorti un single à Noël dernier, et aussi régulièrement avec les <a href="https://www.officialdamned.com" target="_blank">Damned</a>, avec qui il tournera en Angleterre fin 2024.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/9Q6YJ-r5SQs?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/sw1czzqXhr8?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZFmbVWORrm4lNuY0mCnslMELmt230CBVl7Nuv2b2nhpyHIUNZ_e9ojicwv0w8PvsuZAqUf7ffQf9bsDFk_gRJtdtc5H2Is0UXD8UFmRBnSb-rcIYf7_QxZBjnuI95ukXdGYOUgA-6nLiHs-9DvcV_sZK-BWzhC2OGYlDNaV9OaA9URvFlYG-V/s600/CaptainSensibleWotV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZFmbVWORrm4lNuY0mCnslMELmt230CBVl7Nuv2b2nhpyHIUNZ_e9ojicwv0w8PvsuZAqUf7ffQf9bsDFk_gRJtdtc5H2Is0UXD8UFmRBnSb-rcIYf7_QxZBjnuI95ukXdGYOUgA-6nLiHs-9DvcV_sZK-BWzhC2OGYlDNaV9OaA9URvFlYG-V/s600/CaptainSensibleWotV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-15541278521572103272024-02-10T17:40:00.001+01:002024-02-10T17:40:42.640+01:00JONATHAN PERKINS AND THE FLAME : A little hate (makes love much better)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGVWBQGaYt_6J8itj3cXYq9psPFYb52fb3P9DUh7-CWwCseIcMUklYaeowxXKQk9e6B-X13quJnQXF7Tketqi4vpGYFy_RfqOaP7xBgkDVcte0MJSlq6yWVxlHL_Ymd3LM6rHEvRULS1b5ti1vTeBeo1tRTANYYz9L1FLdf2klh7G7PHLDwhpM/s578/JonathanPerkinsAlittlehateR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGVWBQGaYt_6J8itj3cXYq9psPFYb52fb3P9DUh7-CWwCseIcMUklYaeowxXKQk9e6B-X13quJnQXF7Tketqi4vpGYFy_RfqOaP7xBgkDVcte0MJSlq6yWVxlHL_Ymd3LM6rHEvRULS1b5ti1vTeBeo1tRTANYYz9L1FLdf2klh7G7PHLDwhpM/s578/JonathanPerkinsAlittlehateR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en janvier 2024<br />
Réf : ZD44178 -- Édité par Anxious en Europe en 1991<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : A little hate (makes love much better) (7" version) -- The hangman -- When Christina sleeps -- A little hate (makes love much better) (The big noise remade)<br /><br />Les interviews de musicien ce n'est pas trop mon truc. On se retrouve la plupart du temps à tourner autour des mêmes sujets (comment s'est passé l'enregistrement, les sources d'inspiration, la tournée actuelle, les projets...) dans une situation artificielle qui débouche rarement sur quelque chose d'intéressant.<br />Cela fait bien longtemps que j'ai cessé de me plier à cet exercice. Quand j'ai l'occasion de rencontrer un artiste, je le salue, je papote un peu avec lui et, si j'ai une question qui me trotte la tête, je la pose si l'occasion se présente.<br /><br />Comme je l'ai raconté il y a plus de quinze ans quand j'ai chroniqué <a href=" http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/06/eurythmics-in-garden.html" target="_blank">le premier album d'Eurythmics</a>, j'ai été amené à la fin des années 1980 et au début des années 1990 à conduire pas mal d'interviews pour <a href="https://www.radioprimitive.fr/" target="_blank">Radio Primitive</a>, dans le cadre de nos échanges de bons procédés avec les maisons de disques et en bonne partie parce que j'étais l'un des rares de la bande à parler anglais. La plupart du temps c'était quand même intéressant, même quand ce n'était pas des gens que je suivais de près. J'ai comme ça passé à la question <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/03/brenda-kahn-3-titres-indits.html" target="_blank">Brenda Kahn</a>, Blur, Keziah Jones, The Opposition par téléphone (ce qui m'a valu un 45 tours promo autographié en cadeau de remerciement).<br />Mon plus gros plantage, c'est lors de la venue de Moe Tucker à L'Usine à Reims en 1992. L'entretien s'est très bien passé, mais une fois revenus au studio on s'est rendu compte que l'enregistrement était inexploitable car les piles du magnéto étaient à plat !<br />Pour <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk" target="_blank">Jonathan Perkins</a>, objectivement tout s'est bien passé, mais j'ai rarement été aussi mal à l'aise. Ça me dérange déjà si je suis au téléphone et que quelqu'un d'autre est là dans la pièce qui peut m'entendre. Mais là, on s'est retrouvé à interviewer Jonathan Perkins dans une loge avec Dave Stewart affalé par terre à moins de deux mètres. Dave Stewart qui était à la fois une très grosse vedette, le patron sur la tournée de Jonathan Perkins (qui était présent à Reims en tant que membre des <a href="https://eurythmics-ultimate.com/tours/dave-stewart-the-spiritual-cowboys-tour-spiritual-cowboys/" target="_blank">Spiritual Cowboys</a>), l'un des producteurs de l'album de Perkins qui venait de sortir et aussi le patron de sa maison de disques ! Ça fait beaucoup et je me suis senti mal pour Perkins quand, au détour d'une des questions (impossible de me souvenir laquelle), Dave Stewart a dressé l'oreille, s'est relevé et rapproché et a fini par se mêler à la conversation. Ça s'est fait naturellement, en tant que passionné de musique qui se prend au jeu, et il est clair qu'il ne voulait pas voler la vedette à qui que ce soit, mais je me sentais gêné pour le gars Perkins car c'est bien avec lui que l'entretien était programmé. D'un autre côté, je me suis félicité que cet entretien a priori banal ait été suffisamment intéressant pour que Dave Stewart se pique d'y participer.<br /><br />Jonathan Perkins a un parcours impressionnant. On le voit surtout mentionné dans les histoires du rock comme étant <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/xtc.html" target="_blank">le premier clavier d'XTC</a>. Il a rejoint le groupe en 1974 et les a quittés de son propre chef fin 1976, avant qu'ils aient sorti leur premier disque. Il leur a préféré un groupe nommé Stadium Dogs, qui avait de bonnes perspectives de signer avec un gros label. Je ne suis pas sûr qu'il ait fait le bon choix. On le voit avec XTC sur <a href="http://chalkhills.org/cgi-bin/img?images/fanart/TownGardens77_11&slide=1" target="_blank">cette photo</a> (à un moment où le groupe s'est très brièvement nommé The Snakes) et c'est lui qui est aux claviers pour <a href="https://www.youtube.com/watch?v=uy_MjJyDoVY" target="_blank">cette version de <i>Science friction</i> filmée en avril 1976</a>. <br />Jonathan Perkins a également été <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/original_mirrors.html" target="_blank">membre à part entière des Original Mirrors</a> le temps que le groupe a duré, de 1979 à 1982. Je ne le savais pas au moment de l'interview car j'ai deux disques d'eux et le nom des membres du groupe n’apparaît ni sur le premier album, ni au verso du pressage français du premier 45 tours <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2013/02/original-mirrors-could-this-be-heaven.html" target="_blank">Could this be heaven ?</a></i>, contrairement à <a href="https://www.discogs.com/release/405719-Original-Mirrors-Could-This-Be-Heaven" target="_blank">l'édition originale anglaise</a>.<br /><br />Jonathan Perkins rejoint la bande d'Anxious en 1989. Outre les Spiritual Cowboys, il va participer à plein de projets associés au label, comme Shakespear's Sister, JC-001, Terry Hall & Dave Stewart, Siobhan Fahey.<br />En 1989, il sort son <a href="https://www.discogs.com/release/20491261-The-Flame-The-Flame" target="_blank">premier album sous le nom de The Flame</a>, qu'il co-produit avec Manu Guiot. Je pense que cet album est passé complètement inaperçu.<br />En 1990, un nouvel album sort, <i><a href="https://www.discogs.com/release/2684977-Jonathan-Perkins-And-The-Flame-Snake-Talk" target="_blank">Snake talk</a></i>. Cette fois-ci, il est crédité à <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/jonathan_perkins_the_flame.html" target="_blank">Jonathan Perkins and the Flame</a>. On y retrouve huit des titres de l'album <i>The flame</i> de 1989, et je suppose que ce sont exactement les mêmes enregistrements. Parmi les quatre nouveaux titres, les deux qui seront extraits en single, <i>I can't say no</i> et <i>A little hate (makes love much better)</i> sont produits par Dave Stewart.<br /><br />J'aime bien <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Lb3b1La6jf0" target="_blank">A little hate (makes love much better)</a></i>. S'il y a un point de référence qui me vient à l'esprit, c'est l'<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2009/01/stooges-featuring-iggy-pop-no-fun.html" target="_blank">Iggy Pop</a> en solo avec <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2012/07/david-bowie-heroes.html" target="_blank">Bowie</a> de 1977. En plus sage. Le remix de 7 minutes par BBG est sans intérêt.<br />Jonathan Perkins a réédité <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/jonathan_perkins_the_flame.html" target="_blank">une version "complète" de 21 titres des sessions de <i>Snake talk</i></a> et je me suis initialement étonné qu'on n'y trouve pas les deux faces B hors album de ce single. C'est parce que Perkins les associe à un autre projet, <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/anxious_high.html" target="_blank">Anxious High, dont il a publié <i>Alumni</i></a>. Grosso modo, il s'agit de la bande d'Anxious, dont Chris Sheehan de The Starlings, qui se réunissait, souvent la nuit, pour enregistrer des chansons, des démos, des ébauches. Parmi celles-ci, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=X75VtaxbDPs" target="_blank">The hangman</a></i>, avec Martin Chambers des Pretenders à la batterie, est dans la veine d'<i>A little hate</i>, avec un chant sur les couplets qui est sur le même rythme. Pour <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ROFZvBuL02Y" target="_blank">When Christina sleeps</a></i>, on ressent le côté démo, tout ne semble pas en place. On n'est pas très loin des <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2021/08/the-stranglers-paradise.html" target="_blank">Stranglers</a> époque <i>La féline</i>.<br /><br />Juste après The Flame, Jonathan Perkins a notamment monté le groupe <a href="http://www.jonathanperkins.co.uk/miss_world.html" target="_blank">Miss World</a> (un album en 1992) et il a participé à de nombreux autres projets depuis. De mon côté, comme je le disais, je ne pratique plus l'art de l'interview. Ça m'évitera de me retrouver involontairement à interroger une grande vedette !<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/Lb3b1La6jf0?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnhkYXLKb6S4dPnCgN3SKvRUpUErdIM4_dPYNWHfgaDZ-KHxtOKmNJrM9IGtDsp8z5NKteTcF0U_-2OxrVQY1piEGTmFiCwGYel5W6S-sUxjsIUxDNagC6VILBVfMxS3q0iUMDJzz7_c7c2G_eatMXCWaFKgUG4DiXlOEc0doVjEJJQYpMTCu7/s600/JonathanPerkinsAlittlehateV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnhkYXLKb6S4dPnCgN3SKvRUpUErdIM4_dPYNWHfgaDZ-KHxtOKmNJrM9IGtDsp8z5NKteTcF0U_-2OxrVQY1piEGTmFiCwGYel5W6S-sUxjsIUxDNagC6VILBVfMxS3q0iUMDJzz7_c7c2G_eatMXCWaFKgUG4DiXlOEc0doVjEJJQYpMTCu7/s600/JonathanPerkinsAlittlehateV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-1152011301535211482024-02-04T15:16:00.002+01:002024-02-04T15:16:46.466+01:00ADRIANO CELENTANO : Prisencólinensináinciúsol<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXnMoWhIzhdkeCLnIu4CH12aMmDhskBC_Ee8XvTEbjxOOAyq44eeLUBkLco3YLAZV7opBpC6i-uly9wud8T5SnnZ_86LWIOpyhwZM0t4s9nKOraWwBs2La6Ef6XYIwnZhNYnyyS5cK237Bl4r_W4zJfCJ2ySwJEli5m61UOQe4T_FEJ4dSNzSe/s600/CelentanoPrisencolinensinainciusolR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXnMoWhIzhdkeCLnIu4CH12aMmDhskBC_Ee8XvTEbjxOOAyq44eeLUBkLco3YLAZV7opBpC6i-uly9wud8T5SnnZ_86LWIOpyhwZM0t4s9nKOraWwBs2La6Ef6XYIwnZhNYnyyS5cK237Bl4r_W4zJfCJ2ySwJEli5m61UOQe4T_FEJ4dSNzSe/s600/CelentanoPrisencolinensinainciusolR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 16 décembre 2023<br />
Réf : 600.102 -- Édité par Galloway en France en 1973<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Prisencólinensináinciúsol -/- Disc jockey<br /><br />J'ai eu du mal à remettre la souris dessus, mais c'est <a href="https://faroutmagazine.co.uk/adriano-celentano-funniest-song/" target="_blank">cet article publié par Far Out Magazine</a> qui m'a donné envie de m'intéresser à ce 45 tours d'<a href="https://www.universalmusic.fr/artistes/20000036185" target="_blank">Adriano Celentano</a>. Il y était question, avec une bonne dose d'exagération, de "<i>la chanson la plus drôle du monde</i>". Ce qui avait retenu mon attention surtout, c'est que <i>Prisencólinensináinciúsol</i>, une chanson sur le thème de l'incommunicabilité, serait du proto-rap, avec des paroles écrites dans une sorte de yaourt destiné à sonner comme de l'américain pour des oreilles italiennes.<br /><br />Je venais juste de trier mes quelques disques de Celentano et j'étais sûr d'avoir celui-ci dans mes étagères. Mais non. Mais parfois les choses se goupillent bien : deux semaines plus tard, je suis tombé à la ressourcerie sur un exemplaire en parfait état. Super !<br />Je ne me souviens pas avoir entendu cette chanson à l'époque. J'ai connu Adriano Celentano quelques années plus tard, sûrement grâce à ses prestations à la télé française qu'on trouve sur YouTube de deux de ses tubes, le rock rétro de <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=mSYpXal_QcA" target="_blank">Svalutation</a></i> et la reprise de Ben E. King <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=pAz-vQuvS-A" target="_blank">Don't play that song</a></i>, que je connaissais aussi adaptée par Johnny en <i>Pas cette chanson</i>.<br /><br />Donc, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=bQDY3HFkh_Y" target="_blank">Prisencólinensináinciúsol</a></i> est une chanson aux <a href="https://genius.com/Adriano-celentano-prisencolinensinainciusol-lyrics" target="_blank">paroles</a> incompréhensibles sur l'incommunicabilité. Bizarrement, elle aurait quand même un sens puisque, sur la pochette française, comme sur l'originale italienne, on trouve un message d'explication : "<i>Cette chanson est chantée dans une langue neuve que personne ne comprendra. Elle a une seule signification : Amour Universel</i>".<br />En Italie, il y avait un deuxième message, un peu d'anticipation : "<i>1° in tutto il Mondo / dati forniti dal Centro Elettronico del futuro 1978</i>" ("<i>N° 1 partout dans le monde / données fournies par le centre électronique du futur 1978</i>"). Le recto de la pochette lisible mais très moche est une création française, le recto original italien est relégué au chez nous au verso. En Angleterre, le titre imprononçable a été traduit en <i>The language of love</i>.<br />Musicalement, ça vaut le coup qu'on en parle encore aujourd'hui. La rythmique est en boucle, apparemment, avec des percussions et une guitare crade. Ce n'est pas du Diddley beat, mais c'est quand même digne de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/06/bo-diddley-drive-by-tales-from-funk.html" target="_blank">Bo Diddley</a>. Il y a un riff de cuivres très <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rhythm%20and%20blues" target="_blank">rhythm and blues</a> et de l'harmonica pour finir. On ne peut pas dire que Celentano rappe vraiment, mais c'est un chant parlé/crié, avec des chœurs et aussi l'intervention de son épouse Claudia Mori.<br /><br />La face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=mNTsUxiSNrY" target="_blank">Disc jockey</a></i>, est une chanson différente, mais ça pourrait tout aussi bien être la deuxième partie de <i>Prisencólinensináinciúsol</i>, puisqu'on y retrouve la même boucle percussive et le même riff de cuivres. Il y a en plus un solo guitare presque psyché. Les <a href="https://genius.com/Adriano-celentano-disc-jockey-lyrics" target="_blank">paroles</a> sont en italien cette fois. Il y est question d'interpeller le disc jockey et il y a une rupture sur la piste de danse.<br /><br />En 1992, Celentano a publié sur son album <i>Quel punto</i> <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=I-BNtWXnLOI" target="_blank">Il seme del rap</a></i> (<i>La graine du rap</i>) 1992, une chanson sous-titrée<i> Prisencólinensináinciúsol</i> qui est pour le coup une version rap de sa chanson.<br /><br />Contrairement aux prévisions du Centre Électronique du Futur, qui appartient désormais largement au passé, <i>Prisencólinensináinciúsol</i> n'a pas été n°1 partout, mais la chanson a eu du succès en Italie, en France et ailleurs, notamment aux États-Unis. Une campagne de pub pour les boissons Fruité l'a même largement pompée en 1978.<br />Aujourd'hui, cette chanson reste très populaire. Elle apparaît dans des films et des séries et illustre nombre de vidéos sur les <a href="https://paulvacca-58958.medium.com/prisencolinensinainciusol-lesperanto-intemporel-d-adriano-celentano-da3fd253d54d" target="_blank">réseaux sociaux</a>.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/fcvD60k71YI?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Adriano Celentano, <i>Prisencólinensináinciúsol</i>, dans l'émission <i>Formula due</i> diffusée le 12 janvier 1974. Je ne comprends pas l'italien, mais dans le sketch d'introduction je saisi qu'il est question d' "incommunicabilité" et d' "amour universel".<br />Une autre vidéo, en noir et blanc et avec Rafella Carrà, est visible <a href="https://www.facebook.com/watch/?v=1497401513790707" target="_blank">ici</a>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/xSJunTTqvCI?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Adriano Celentano, <i>Prisencólinensináinciúsol</i>, dans l'émission <i>TopPop</i> diffusée le 29 septembre 1973.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/8Rm6eZiyl40?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Une pub Fruité de 1978 avec Michel Platini en vedette, dont la musique s'inspire fortement de <i>Prisencólinensináinciúsol</i>. On trouve deux autres spots en ligne <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RHnV3XPxS-M" target="_blank">là</a> et <a href=" https://www.youtube.com/watch?v=Xi8FegnAuao" target="_blank">là</a>.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFR5WNoUA39SK8BVQ76hIYXduyZfVvBNX4ELedHJNG_UUzOnCS6URobPJ-pLrLCKKQjDrc2kNqsNOy1JSpUMWbWF1O32e79uKBdlUauXtfDwrl8ndoe9-n6RB5ojG1HnhzwOmM8N7YBQs6FjXYOiT-7cOSLDYrov7NVfxOIMa77greD9bXX4HF/s600/CelentanoPrisencolinensinainciusolV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFR5WNoUA39SK8BVQ76hIYXduyZfVvBNX4ELedHJNG_UUzOnCS6URobPJ-pLrLCKKQjDrc2kNqsNOy1JSpUMWbWF1O32e79uKBdlUauXtfDwrl8ndoe9-n6RB5ojG1HnhzwOmM8N7YBQs6FjXYOiT-7cOSLDYrov7NVfxOIMa77greD9bXX4HF/s600/CelentanoPrisencolinensinainciusolV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-82456231588628518152024-01-28T16:22:00.009+01:002024-01-28T19:24:12.744+01:00SUNGLASSES AFTER DARK : Sunglasses after dark<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEflU25JjYd2iN1YTyMg1CiCbMCjWcBROiuan0ScrgQBoFW-9umznavJUfL7vlB23797YXZ1eEhPrg2BU7P5iaDDWyDWPLNZHW0z70oYWGLkDj-KA0VeD0HsPQGXf0OmmW8FEpwwuUyVhiEr00AjXoFgvoKRoSSWxiyWNuto2RQDDl8xvr3laG/s600/SunglassesAfterDarkR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEflU25JjYd2iN1YTyMg1CiCbMCjWcBROiuan0ScrgQBoFW-9umznavJUfL7vlB23797YXZ1eEhPrg2BU7P5iaDDWyDWPLNZHW0z70oYWGLkDj-KA0VeD0HsPQGXf0OmmW8FEpwwuUyVhiEr00AjXoFgvoKRoSSWxiyWNuto2RQDDl8xvr3laG/s600/SunglassesAfterDarkR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en décembre 2023<br />
Réf : CDMGOTH32 -- Édité par Anagram en Angleterre en 2008<br />
Support : CD 12 cm<br />
<a href="https://www.discogs.com/release/1623702-Sunglasses-After-Dark-Sunglasses-After-Dark" target="_blank">19 titres</a><br /><br />C'est <a href="https://twitter.com/berenyi_miki/status/1729673229315211493" target="_blank">un tweet de Miki Berenyi (Lush)</a> qui m'a fait repenser à Sunglasses After Dark. On lui avait envoyé une vieille photo d'elle dans le public à un concert et elle cherchait à en savoir plus. Il s'avère que cette photo a été publiée en 1985 sur la pochette intérieure de l'album <i><a href="https://www.discogs.com/release/1406857-Sunglasses-After-Dark-The-Untamed-Culture" target="_blank">Untamed culture</a></i> de Sunglasses After Dark.<br />Au-delà de la référence aux Cramps, le nom du groupe me disait quelque chose. J'ai vérifié et oui, pour une fois mon souvenir était bon : j'ai bien vu ce groupe en concert en 1983, et sur mon lieu de travail s'il vous plaît !<br /><br />En effet, si j'ai pu passer l'année scolaire 1983/1984 à Londres, c'est parce que j'avais obtenu un poste d'assistant de langue vivante. J'ai été nommé à Harrow on the Hill, une ville au nord-ouest de Londres, connue pour abriter la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Harrow_School" target="_blank">Harrow School</a>, une des grandes écoles privées anglaises avec Eton. Pour ma part, je n'étais pas dans le privé, mais au pied de la colline, au Harrow College of Higher Education. J'étais chargé de donner des cours de français à des étudiantes en secrétariat bilingue et en secrétariat médical, et aussi à des adultes qui avaient repris des études de français en cours du soir.<br />Le College était situé dans un grand immeuble de sept ou huit étages, tout près de la station de métro Northwick Park. On n'y étudiait pas que les langues, c'était un peu comme un I.U.T. en plus varié. Il y avait sûrement dans le lot des préparations à des études techniques, mais je me souviens surtout que, dans les étages du haut, il y avait des départements où l'on enseignait les beaux-arts, la photographie et peut-être le cinéma, mais aussi la mode et la coiffure. Tout ça mélangé, ça donnait des looks remarquables dans les couloirs, avec de hautes crêtes parfois colorées et des tenues quant à elles plutôt décoiffantes !<br />Précédemment, l'école d'art s'appelait la <a href="https://www.artbiogs.co.uk/2/schools/harrow-school-art" target="_blank">Harrow School of Art</a>. Parmi ses anciens étudiants, on compte Charlie Watts et Malcolm McLaren. Au fil des années, de nombreux <a href="https://www.setlist.fm/venue/harrow-technical-college-and-school-of-art-harrow-england-73d27a01.html" target="_blank">concerts</a> ont été organisé sur place, dont <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2019/05/the-who-wont-get-fooled-again.html" target="_blank">The Who</a> en 1964 et 1965, <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/05/dr-feelgood-stupidity.html" target="_blank">Dr. Feelgood</a> en 1975 et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/12/wire-wire-on-box-1979.html" target="_blank">Wire</a> deux mois d'affilée en 1978.<br />Toute l'année, j'ai participé à certaines activités de l'établissement en plus de mes cours. J'ai joué avec l'équipe de basket du College, j'ai appris le bridge avec un club informel de quelques élèves... Et bien sûr, quand j'ai vu un concert annoncé sur place, j'y ai assisté.<br />Ce qui m'étonne rétrospectivement, c'est que ça n'est arrivé qu'une seule fois, le jeudi 10 novembre 1983. Peut-être que, plus tard dans l'année, j'ai préféré aller aux concerts de la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/05/alive-in-living-room.html" target="_blank">Living Room</a> que j'avais découverte entre-temps.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg139aEs0-5gyAbhkx_xKFNPipePMX0aJwUaxYgVCPWNibU7_igKXnDdihEk99KOaCAzEqMyP6XDkRrxiRkpFCeffKNwTZPpOYSGhVJlew6VqjbpFMxwVtp7BhMNVeEcOEWlQ0_Un_xYtz7rYQEytxfyZiGrLa-Nay7AJp1m11PoeZVPsgS7_Ki/s1157/HarrowCollegeofHigherEducation1983JCBrouchard.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg139aEs0-5gyAbhkx_xKFNPipePMX0aJwUaxYgVCPWNibU7_igKXnDdihEk99KOaCAzEqMyP6XDkRrxiRkpFCeffKNwTZPpOYSGhVJlew6VqjbpFMxwVtp7BhMNVeEcOEWlQ0_Un_xYtz7rYQEytxfyZiGrLa-Nay7AJp1m11PoeZVPsgS7_Ki/s1157/HarrowCollegeofHigherEducation1983JCBrouchard.jpg" width="540" /></a><br />
<span style="font-size: x-small;">Le Harrow College of Higher Education (à gauche) et le Northwick Park Hospital à l'automne 1983. Photo : JC Brouchard.</span><br /><br />
Deux groupes ont joué ce soir-là. <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Rubella_Ballet" target="_blank">Rubella Ballet</a>, une formation avec une <a href="https://recordcollectorsoftheworldunite.com/artist/rubella-ballet/" target="_blank">discographie</a> assez conséquente proche de la mouvance Poison Girls/Crass, devait être la tête d'affiche. Et les régionaux de l'étape c'était <a href="https://www.discogs.com/artist/1283548-Sunglasses-After-Dark-2" target="_blank">Sunglasses After Dark</a>, originaires de Harrow. J'imagine qu'au moins une partie des quatre membres du groupe étudiait au College.<br /><br />Je n'ai aucun souvenir précis du concert, même pas du lieu exact. Dans mon esprit, c'était dans le hall du rez de chaussée, mais il y avait peut-être un auditorium sur place, ou bien les groupes ont joué dans le réfectoire. Le style des musiques des deux groupes, à cheval entre le gothique, le (post-)punk et le psychobilly, n'est pas particulièrement ma tasse de thé, mais les styles sont poreux et les chapelles musicales ouvertes. Ainsi, au fil de l'année j'ai vu et apprécié The Sting-Rays, The X-Men et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/03/membranes-spike-miligans-tape-recorder.html" target="_blank">The Membranes</a> à la Living Room (les deux derniers ont sorti des disques chez <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/creation" target="_blank">Creation</a>), et ailleurs en ville The Bomb Party, The Vibes et, même si je n'en retrouve pas de trace, peut-être bien aussi Skeletal Family. D'ailleurs, ma première réaction en voyant la pochette de cet album a été "On dirait <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/jesus%20and%20mary%20chain" target="_blank">The Jesus and Mary Chain</a>".<br /><br />Cette compilation rassemble l'intégrale de la courte discographie de Sunglasses after dark, c'est à dire un titre sorti en 1983 sur la compilation <i><a href="https://www.cherryred.co.uk/blood-on-the-cats-even-bloodier/" target="_blank">Blood on the cats</a></i>, quatre autres titres en studio publiés en 1984 sur le single <i><a href="https://www.discogs.com/release/1438479-Sunglasses-After-Dark-Morbid-Silence" target="_blank">Morbid silence</a></i> (produits par Andi de Sex Gang Children) et les quatorze titres de l'album live <i><a href="https://www.discogs.com/release/1406857-Sunglasses-After-Dark-The-Untamed-Culture" target="_blank">The untamed culture</a></i>, enregistré en concert devant un public de 150 invités le 29 septembre 1984.<br />Une <a href="https://recordcollectormag.com/reviews/album/sunglasses-after-dark" target="_blank">chronique de <i>Record Collector</i></a> le souligne, ce CD est paru dans une collection de réédition de rock gothique, mais la musique de Sunglasses After Dark est bien plus difficile à classer que ça. Ne serait-ce que, plutôt qu'un bassiste, ce quatuor comptait un violoniste en son sein.<br />On sait maintenant qu'au départ <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=T5wELNVy9J0" target="_blank">Sunglasses after dark</a></i> est un rockabilly de 1958 de Dwight Pullen, mais <a href="https://www.youtube.com/watch?v=vSQTmRGPP94" target="_blank">la chanson a été magistralement vampirisée et sublimée par The Cramps</a> en 1980 sur leur premier album (en y ajoutant notamment le riff d'<i>Ace of spades</i> de Link Wray), et c'est bien sûr cette version que le groupe avait en tête en choisissant son nom.<br />J'ai apprécié l'album dans son ensemble, avec bien entendu quelques titres préférés : <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cv9yNQSJRFI" target="_blank">Sunglasses Ron</a></i>, qui rappelle effectivement bien les <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/11/cramps-gravest-hits.html" target="_blank">Cramps</a>, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=4PEfriXO_Oc" target="_blank">At the hop</a></i> avec sa deuxième voix, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=jpxdbaGzd4E" target="_blank">Grave of shades</a></i>, le titre assez lent <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cjDI44AkOWk" target="_blank">Rubber mask</a></i>, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=AL3TzzyWywE" target="_blank">Untamed culture</a></i> ou <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=jzwerCKMfvc" target="_blank">Let's go</a></i>.<br />J'aime bien aussi <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=M4RfLQbEuQo" target="_blank">Monster ruck</a></i>, une chanson qui s'appelait <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=lw0mILJY7vo" target="_blank">Hell-hag shuffle</a></i> dans sa version studio, mais je préfère la version live, et d'ailleurs on se dit que c'est du gâchis à l'écoute de toutes ces chansons originales de voir que le groupe n'a pas tenu plus longtemps. Quand l'album est sorti début 1985, ils étaient déjà séparés. Mais entre temps, à l'automne 1984 donc, Sunglasses After Dark a tourné en Europe, en France et en Hollande. Certains d'entre vous les ont peut-être vus sur scène ?<br /><br />Les notes de pochette de la compilation sont signées par le violoniste Simon Cohen, à qui on doit également les illustrations et la maquette de la pochette. Il nous explique aussi avec plein d'humour ce que les membres du groupe sont devenus : lui-même s'est échappé d'Angleterre et la dernière fois qu'on l'a vu il jouait du bluegrass dans un restaurant japonais en Nouvelle Zélande; le chanteur Bailie Harkness est entraîneur de tennis; le guitariste David "Mitch" Mitchell fabrique des membres artificiels dans un service de santé du Hertfordshire tandis que le batteur est agent de bord/hôte de l'air pour British Airways.<br />Quant à moi, 40 ans plus tard, j'aurais bien aimé retrouver l'affiche (s'il y en a eu une), des photos, voire même des souvenirs personnels de ce concert au Harrow College of Higher Education.<br /><br /><span style="font-size: x-small;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cv9yNQSJRFI&list=OLAK5uy_mlZ9kjdQO4gBcgGUINRjnpOe_o46Es_yk" target="_blank">Cet album est intégralement en écoute sur YouTube</a>.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiOtGOiF3Xy2KNeLlCEzoWO6lDgsbrMi3_GTqGvmb5hC1CC_FM7vuBFUyDooZFCJzwYLPobo7C4nUaaZ5eVPPeRPieToxo4q3FnmhRIyDwu6ZxQyTVVNlj_JW3vvH5GATG2zPdRcLdDapp6QaTssqS0xoLXvv3i7A8PeFF293lAyxDnuDZMIsS/s599/SunglassesAfterDarkI.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiOtGOiF3Xy2KNeLlCEzoWO6lDgsbrMi3_GTqGvmb5hC1CC_FM7vuBFUyDooZFCJzwYLPobo7C4nUaaZ5eVPPeRPieToxo4q3FnmhRIyDwu6ZxQyTVVNlj_JW3vvH5GATG2zPdRcLdDapp6QaTssqS0xoLXvv3i7A8PeFF293lAyxDnuDZMIsS/s599/SunglassesAfterDarkI.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-36117689290380285602024-01-20T16:14:00.002+01:002024-01-20T16:14:32.572+01:00MARSHALL CHAPMAN : Goodbye, little rock and roller<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlDbpgdnpoYg7mbcItlEs3xpklJKMHnq07JvKBsCSo-InwDOfjuVZY1Iot7q7_xY3nhGR76X8a3cl4fy1LT_ToOnkbtd858oCQ__fX9H_IxO6bKJYgIRN4jih1FC6j9qDmT8n5MY3asPLqxjVdrTPVWcYpKivF0N9RrtLjnvP-j4Q9GyJdGeo3/s1499/MarshallChapmanGoodbyelittletockandroller.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlDbpgdnpoYg7mbcItlEs3xpklJKMHnq07JvKBsCSo-InwDOfjuVZY1Iot7q7_xY3nhGR76X8a3cl4fy1LT_ToOnkbtd858oCQ__fX9H_IxO6bKJYgIRN4jih1FC6j9qDmT8n5MY3asPLqxjVdrTPVWcYpKivF0N9RrtLjnvP-j4Q9GyJdGeo3/s1499/MarshallChapmanGoodbyelittletockandroller.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis au Secours Populaire à Reims le 4 novembre 2023<br />
Réf : 0-312-31568-6 -- Édité par St. Martin's Press aux États-Unis en 2003<br />
Support : 259 p. 24 cm<br />
12 titres<br /><br />C'était un samedi où je travaillais l'après-midi, ce qui me donnait une bonne occasion de faire des emplettes de disques à Reims le matin. Et ça tombait bien, puisqu'il y avait à la fois une petite bourse aux disques dans une brasserie et une braderie au Secours Populaire.<br />Il y avait assez peu de disques avec quasiment rien d'intéressant, mais comme j'étais là j'ai pris le temps de regarder le rayon livres. Rien dans les policiers, rien dans le rayon arts, où on retrouve généralement les livres sur la musique. J'ai eu un peu de mal à le trouver, mais avant de partir j'ai fini par dénicher le petit coin avec des livres en langue étrangère où <a href="https://www.tallgirl.com/books/" target="_blank">ce livre de Marshall Chapman</a> n'attendait que moi.<br />J'ai compris en l'examinant qu'il s'agissait des mémoires d'une chanteuse et autrice-compositrice au prénom surprenant (Marshall est son deuxième prénom, celui de son grand-père paternel; c'est celui que sa famille a utilisé dès sa naissance). Je ne connaissais rien d'elle, mais j'ai tout de suite voulu en savoir plus. Et ça, avant même de remarquer que la femme qui fait un doigt d'honneur au photographe sur la couverture est en train de prendre un bain de soleil complètement nue.<br /><br />C'est quand même le principal attrait du marché de l'occasion : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Et même après tant d'années, les modalités de circulation des biens culturels à travers le monde ne laissent pas de m'étonner. Quelle était la probabilité de tomber dans le gourbi du Secours Populaire sur un livre édité aux États-Unis écrit par une artiste dont aucun disque n'a jamais été édité par chez nous ? A peu près nulle, nous sommes bien d'accord. Et je me demande bien quel rémois s'intéressant à ce type de musique a bien pu le donner à l'association.<br /><br />Je ne pense que, même chez elle, <a href="https://www.tallgirl.com/marshall-chapman-bio/" target="_blank">Marshall Chapman</a> n'a jamais eu un très grand succès populaire sous son nom, mais elle est loin d'être une inconnue. Née en 1949, elle a sorti quatorze albums et <a href="https://www.tallgirl.com/songs/" target="_blank">a écrit ou co-écrit des dizaines de chansons</a>, dont certaines ont été interprétées par Jimmy Buffett, Emmylou Harris, John Hiatt, Tanya Tucker, Irma Thomas, Joe Cocker ou même <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2016/10/dion-les-plus-grands-succes-de-dion.html" target="_blank">Dion</a>.<br /><br />Marshall Chapman a eu la bonne idée de raconter sa vie à travers ses chansons. Chacun des douze chapitres est consacré à l'une d'elles et elle explique comment elle a été amenée à l'écrire et les événements qu'elle vivait à cette époque. Et la boucle se referme puisque, comme elle l'explique, même si elles ne sont pas strictement autobiographiques, ses chansons retracent quand même aussi l'histoire de sa vie.<br /><br />Le titre du livre l'indique, Marshall Chapman se situe dans le monde du rock and roll, à commencer en 1956, quand elle avait 7 ans, par un concert d'<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2012/06/elvis-presley-remixes.html" target="_blank">Elvis Presley</a> où une domestique noire de sa maison l'avait emmenée. Plusieurs des chansons sélectionnées, comme <i>Rode hard and put up wet</i>, <i>Running out in the night</i> ou <i>Betty's bein' bad</i>, sont effectivement tout à fait dans le style musicalement, mais Chapman est du Sud des États-Unis, elle a des attaches à Nashville, et son monde c'est tout autant celui de la country. Elle s'est d'ailleurs produite au <a href="https://www.youtube.com/watch?v=DgzPBF5Fnvw" target="_blank">Grand Ole Opry</a>.<br /><br />Parmi toutes les personnes qu'on croise au cours du livre, dont beaucoup que je ne connais pas du tout, il y a des gens qui comptent pour moi : John Prine, Jack Clement, <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/04/best-of-shel-silverstein-his-words-his.html" target="_blank">Shel Silverstein</a> (avec qui elle a failli collaborer, jusqu'il se mette à jouer au professeur et à faire la critique de sa chanson <i>The perfect partner</i> qu'elle venait de lui chanter) et son ami Doc Pomus, avec qui elle a effectivement co-écrit en 1985 <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=9r-vePO3nh0" target="_blank">Don't go messin' with a country boy</a></i> pour le lutteur Hillbilly Jim ! <br /><br />J'ai lu ce livre avec grand plaisir et je suis bien content de l'avoir trouvé. Seul souci : j'ai du mal à accrocher aux chansons de Marshall Chapman ! Dans un registre proche, j'aime beaucoup Lucinda Williams, mais pour Chapman la production est trop propre et lisse pour moi et les chansons me touchent peu. Mais parmi les douze du livres, que je vous propose de découvrir, j'ai quand même des préférées : <i>Goodbye, little rock and roller</i> et <i>Somewhere South of Macon</i>.<br /><ul style="text-align: left;"><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=2GnYx6GM7CI" target="_blank">Somewhere South of Macon</a> (1974) <br /></li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=q-4ooX2tfqk" target="_blank">Rode hard and put up wet</a> (1973)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=641T3W61qlQ" target="_blank">Running out in the night</a> (1976)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=ERF6QufUxeU" target="_blank">Why can't I be like other girls ?</a> (1977)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=fH9nbnIUh90" target="_blank">Don't leave this girl alone</a> (1978)</li><li>Texas is everywhere (1980)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ks8BkRHj4dc" target="_blank">The perfect partner</a> (1981)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=lAMwU_hFbrw" target="_blank">Betty's bein' bad</a> (1984)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=IaIXsQa6FM8" target="_blank">Goodbye, little rock and roller</a> (1986, Live)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=a-V46ZZLJyA" target="_blank">Girl in a bubble</a> (1986)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Z58wdKX9yek" target="_blank">A mystery to me</a> (1994)</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=AO8gR_G-zxI" target="_blank">Call the lamas !</a> (1996, Live)<br /></li></ul>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/fPZfzR6qiRU?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Marshall Chapman, <i>Goodbye, little rock and roller</i>, en 2021 en direct dans l'émission <i>Songs at the Center</i>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/WUBNhdhHWU4?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Marshall Chapman, <i>Call the lamas !</i>, en 2010 pendant l'<i>Americana Music Festival and Conference</i> à Nashville.</span><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-75574929140576929802024-01-13T14:56:00.016+01:002024-01-13T15:10:25.088+01:00HUGUES AUFRAY : Debout les gars<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid6gI9F0zehyg0bispM2Hc9ajOpkEpf-QT1e6XHkYCaGceuGQKw7Fi_RZMp_f1UvNbnUjeT9jUVYSsiRt8clSfAIEk5XEquYiUoD2cl7yvGqiW_XhA84iyYG_sndXRYpdgCylFynXnNhCuzUvHFk7iNKIrWgpsB1GTVNEtMHk0mlMrDddmox_C/s599/HuguesAufrayDeboutlesgarsR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid6gI9F0zehyg0bispM2Hc9ajOpkEpf-QT1e6XHkYCaGceuGQKw7Fi_RZMp_f1UvNbnUjeT9jUVYSsiRt8clSfAIEk5XEquYiUoD2cl7yvGqiW_XhA84iyYG_sndXRYpdgCylFynXnNhCuzUvHFk7iNKIrWgpsB1GTVNEtMHk0mlMrDddmox_C/s599/HuguesAufrayDeboutlesgarsR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 21 octobre 2023<br />
Réf : 70 692 -- Édité par Barclay en France en 1964<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Debout les gars -- Nous avons beaucoup dansé -/- Pends-moi (Dang me) -- Ja-da<br /><br />Le Père Jean Lebar (1908-1993) a joué un rôle important dans ma vie. Déjà, c'est lui qui m'a baptisé, à trois mois. Ensuite, en tant que curé depuis 1948 de la <a href="https://www.saintetheresechalons.com/" target="_blank">paroisse Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus de Châlons-sur-Marne</a>, il tenait une place essentielle dans le quartier du Verbeau où j'habitais. Il a supervisé le remplacement d'une chapelle des années 1930 par <a href="http://academie.chalons.free.fr/images/bulletins/Bulletin%2027%20decembre%202009.pdf" target="_blank">une nouvelle église, ouverte en 1961 et complétée dans les années 1970</a>, financé en partie sur ses deniers personnels. On allait régulièrement à la messe, mais surtout on a participé à de nombreuses activités dans les salles sous l'église, comme les clubs Fripounet et Formule 1. Et puis il y avait juste à côté de l'église l'école privée Sainte-Thérèse du Verbeau, où j'ai été scolarisé en maternelle et en primaire de 2 ans 1/2 à 10 ans 1/2.<br />L'été, l'abbé Lebar organisait un camp de vacances de deux semaines aux Granges de Largillat, dans le Doubs. J'y suis allé trois années de suite, de 1977 à 1979.<br />J'y ai plein de très bons souvenirs, mais c'était rustique et je pense que, même à l'époque, c'était très limite par rapport à la réglementation de la Jeunesse et des Sports : le camp se tenait sous tentes, avec comme seul bâtiment en dur une ferme inhabitée le reste de l'année. Mais l'activité d'élevage continuait sur le site, il y avait donc une fosse à purin bien remplie entre la cuisine dans le bâtiment et le réfectoire sous tente. Les toilettes étaient "sèches", comme à l'armée (les plus âgés étaient chargés de les refaire en début de camp et de les nettoyer). Il n'y avait pas d'électricité dans le camp, ni d'eau courante. On se lavait à l'abreuvoir et, pour l'eau potable, le propriétaire nous amenait une "tonne", une citerne qui habituellement servait à abreuver les vaches.<br />L'abbé Lebar était réputé pour circuler à moto, sur une vieille Motobécane. Il l'avait à Largillat au moins la première année, ce qui implique qu'il avait fait le trajet depuis Châlons à moto. Pour nous, c'était train, notamment une Micheline avec plusieurs changements, et autocar pour les derniers kilomètres. J'ai eu l'occasion de faire un grand trajet à moto quand je me suis enfoncé dans le genou un barbelé tout rouillé lors d'une excursion (suite à un faux mouvement après avoir pissé le long d'une clôture...!) : l'abbé m'a emmené dans les lacets jurassiens jusqu'à l'hôpital de Pontarlier pour un rappel anti-tétanique.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3g9TaXzVtDPuTEF9kMaV0zkrz31qaPdFIYKzhhPX4uAiNDqLG9ZsvzoSGn7S6ZH-D_cykgz6uRihndoS2uc1LfPUtWCmfpD-olZknf2VrPwf-nxyx3ylNtJmOShFkumZAwKkNXRjK4dNHqJoIyCNAGP0FLFAmheH5wlMxGc__CrGRFM6WcVW2/s624/CampdeLargillatJCBrouchard.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3g9TaXzVtDPuTEF9kMaV0zkrz31qaPdFIYKzhhPX4uAiNDqLG9ZsvzoSGn7S6ZH-D_cykgz6uRihndoS2uc1LfPUtWCmfpD-olZknf2VrPwf-nxyx3ylNtJmOShFkumZAwKkNXRjK4dNHqJoIyCNAGP0FLFAmheH5wlMxGc__CrGRFM6WcVW2/s624/CampdeLargillatJCBrouchard.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">Non, ce n'est pas une pochette inédite de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/the%20cure" target="_blank">The Cure</a> ! C'est une vue du paysage au Camp de Largillat que j'ai prise depuis l'arrière des tentes, peut-être bien au moment du pipi du matin, mais ce jour-là j'ai évité les barbelés !</span><br /><br />
Quel rapport avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_Aufray" target="_blank">Hugues Aufray</a> tout ça ? Eh bien, il y avait des veillées, et dans les veillées on chantait, et pour chanter on avait des carnets de chant.<br />Extérieurement,
ces carnets de chant ressemblaient à ceux qu'on trouvait à l'église :
format A6 en paysage, pages reliées par une grosse agrafe métallique
amovible et couverture découpée dans une sorte de lino souple. Il devait
d'ailleurs y avoir une section chansons religieuses dans ces carnets,
mais il y avait surtout des chants de veillée, très variés, de <i>Chevaliers de la table ronde</i> à <i>Stewball</i>, en passant par <i>La bataille de Reichshoffen</i>, <i>Se canto que canto</i>, <i>Il faut que je m'en aille</i>, <i>Santiano</i>, <i>Je cherche fortune</i> ou <i>Sur le pont de Nantes</i>.
Notons que ces chansons, on les chantait également à la colonie
"laïque" de la M.J.C. du Verbeau, quelques années plus tôt et à quelques
kilomètres de là, à Mi Bois, entre Bonnevaux et Mignovillard.<br /><br />Le truc c'est que, toutes ces chansons, je les ai découvertes comme ça, mises sur le même plan dans un carnet. Pour moi, elles étaient toutes vieilles comme le monde, traditionnelles. Ce n'est que des années plus tard que j'ai fini par me rendre compte qu'une part non négligeable de ces chansons, comme <i>L'eau vive</i>, était de création récente et datait parfois de moins d'une vingtaine d'années. C'est peut-être une question de contrat d'édition, mais le répertoire de deux chanteurs était particulièrement bien représenté dans ces carnets. Il s'agit de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2016/11/graeme-allwright-chante-leonard-cohen.html" target="_blank">Graeme Allwright</a> avec <i>Sacrée bouteille</i>, <i>Petit garçon</i>, <i>Il faut que je m'en aille</i>, <i>Petites boites</i>,... et Hugues Aufray avec <i>Santiano</i>, <i>Debout les gars</i>, <i>Allez, allez mon troupeau</i>, <i>Stewball</i>, <i>Céline</i>.<br /><br />Et c'est bien comme ça que je me suis familiarisé avec le répertoire d'<a href="https://huguesaufray.com" target="_blank">Hugues Aufray</a>, plus que par la radio, la télé ou même ses disques. J'ai bien acheté sur leur réputation il y a longtemps l'album et les EP <i>Aufray chante Dylan</i>, mais ils ne m'ont jamais particulièrement accroché.<br /><br />Pour illustrer cette chronique, j'aurais pu choisir <i>Santiano</i>, qui est sûrement la chanson d'Aufray qu'on chantait le plus avec mon frère et ma sœur, ou bien <i>Allez, allez mon troupeau</i>, que j'ai toujours particulièrement appréciée. Finalement, j'ai pris <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=iw5WvdZQtLs" target="_blank">Debout les gars</a></i>, que j'ai trouvé il y a peu de temps à la ressourcerie.<br />C'est une chanson qui fonctionnait parfaitement dans au moins deux situations au camp : le matin pour réveiller une tente ("<i>Debout les gars ! Réveillez-vous ! Y va falloir en mettre un coup. Debout les gars ! Réveillez-vous ! On va au bout du monde</i>") et pour se donner du rythme lors des randonnées.<br />La musique sonne un peu grecque à mes oreilles, la percussion qui donne le rythme (marteau ou pelle) est en référence à l'ambiance "work-song" des <a href="https://www.pierre-delanoe.fr/debout-les-gars.html" target="_blank">paroles de Pierre Delanoë</a>, qui dans l'ensemble (la construction de la route, nos enfants qui seraient fiers de nous en 1983...) nous passaient par-dessus la tête.<br /><br /> Pour les autres titres, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=EZMUmg5rZ-4" target="_blank">Nous avons beaucoup dansé</a></i> est une chanson folky lente. <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cBWR0fuS4N4" target="_blank">Pends-moi</a></i> est une adaptation un peu empesée de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Lg7DcCI39GY" target="_blank"><i>Dang me</i> de Roger Miller</a>. <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Qrqbm7Dzgso" target="_blank">Ja-da</a></i> est aussi une adaptation, d'<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Ja-Da" target="_blank">une chanson entraînante composée en 1918 par Bob Carleton</a>, reprise par plein de monde au fil des années. C'est ma préférée de ce disque.<br /><br />A 94 ans, <a href="https://www.facebook.com/huguesaufray.officiel" target="_blank">Hugues Aufray</a> a choisi de ne pas prendre de retraite, même si sa tournée actuelle, qui se termine dans quelques semaines, s'intitule <i>Pour la dernière fois</i>. C'est un hasard, mais il se produira justement demain à L'Olympia.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwP7SsA7sX1UeadugvRPdj9bh3ykau-2Ucf_AamN60mTLdmmo0f5Dbt-YlHsxk6G4IP06HbQLVby2Y0Mr3N-6iYg-Z2iHSHVkIsRHtAJdckgmGEtm0dXxeIA9B6nPJnTbWkkgT6seJ3KRlLDTAp0ZlmknGxdMJIJuU1U7y6poOeNbh5afZMuB/s684/HuguesAufrayDeboutlesgarsP.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwP7SsA7sX1UeadugvRPdj9bh3ykau-2Ucf_AamN60mTLdmmo0f5Dbt-YlHsxk6G4IP06HbQLVby2Y0Mr3N-6iYg-Z2iHSHVkIsRHtAJdckgmGEtm0dXxeIA9B6nPJnTbWkkgT6seJ3KRlLDTAp0ZlmknGxdMJIJuU1U7y6poOeNbh5afZMuB/s684/HuguesAufrayDeboutlesgarsP.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">Une partition pour <i>Debout les gars</i> qui crédite <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jimmy_Walter_(musicien)" target="_blank">Jimmy Walter</a> comme co-compositeur de la musique, alors que son nom n’apparaît pas sur le disque.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMy2WT5tF1ZWkvvtvESUx1ViZqogcErFSwPB9_9n7L5VWYgSOEA9CObk8uCgtakLEddbEDSjlQvXkgJ2f2ZLnbStRW25bhtbnyMAk-kIdFGuBp4AFebj7Oah9MehDeGzPBklwMRoeYaO51kvBY9lz7ttQI65xTvtCTvNmxBjuBn6BoiGe0tIrW/s600/HuguesAufrayDeboutlesgarsV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMy2WT5tF1ZWkvvtvESUx1ViZqogcErFSwPB9_9n7L5VWYgSOEA9CObk8uCgtakLEddbEDSjlQvXkgJ2f2ZLnbStRW25bhtbnyMAk-kIdFGuBp4AFebj7Oah9MehDeGzPBklwMRoeYaO51kvBY9lz7ttQI65xTvtCTvNmxBjuBn6BoiGe0tIrW/s600/HuguesAufrayDeboutlesgarsV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-6406899370590632972024-01-05T22:10:00.002+01:002024-01-06T15:00:24.407+01:00SLIM HARPO : I love the life I'm living<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtYTo4sl3aY4MKfY_JzsKeHj6ZTTtwozWKgT7bmNIlfH_ylxCTCA9Ht5XXKvXjNt2xVepaDLT5h0T8hNILvkFYepL2kvRKqNhcCxanfbEIXneiukgVUUJyh-y8J7Yyiqf6YvZ9LDbxQDk2huQhBun33IcyWCFMyyKOFNHbDI-_dONo4ajN1Sr_/s1022/SlimHarpoIlovethelifeR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtYTo4sl3aY4MKfY_JzsKeHj6ZTTtwozWKgT7bmNIlfH_ylxCTCA9Ht5XXKvXjNt2xVepaDLT5h0T8hNILvkFYepL2kvRKqNhcCxanfbEIXneiukgVUUJyh-y8J7Yyiqf6YvZ9LDbxQDk2huQhBun33IcyWCFMyyKOFNHbDI-_dONo4ajN1Sr_/s1022/SlimHarpoIlovethelifeR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en octobre 2023<br />
Réf : 2239 -- Édité par Excello aux États-Unis en 1963<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : I love the life I'm living -/- Buzzin'<br /><br />Allez, une petite chanson 100% <a href="https://vivonzeureux.fr/Pages/discotheque.html" target="_blank">hip-pop optimiste</a> pour démarrer l'année du bon pied. Quand j'ai acheté le <i><a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/12/elvis-costello-and-attractions-watch.html" target="_blank">Watch your step,</a></i> je pouvais prendre un second 45 tours sans augmenter les frais de port. J'ai virtuellement sauté sur celui-ci quand je l'ai vu listé car c'est un de mes titres préférés de <a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/slim-harpo/" target="_blank">Slim Harpo</a>. Certes, comme souvent avec les singles américains, celui-ci n'a pas de pochette illustrée, mais le très beau rond central du label <a href="https://www.bluesblastmagazine.com/randy-fox-shake-your-hips-the-excello-records-story/" target="_blank">Excello</a> vaut toutes les pochettes.<br /><br />Étant donné qu'il est mort à 46 ans en 1970, <a href="https://www.wirz.de/music/harpo.htm" target="_blank">la discographie de James Moore dit Slim Harpo</a> ne couvre que 14 années depuis son premier disque en 1957. Mais il a été très influent et, même si on peut le considérer comme méconnu, c'est une figure importante mais méconnue du blues, du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rhythm%20and%20blues" target="_blank">rhythm and blues</a> et du rock and roll.<br />En fait, on connaît surtout <a href="https://www.toppermost.co.uk/slim-harpo/" target="_blank">Slim Harpo</a> par chez nous pour les reprises qui ont été faites de ses chansons, à commencer par <i>I'm a king bee</i> par les <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rolling%20stones" target="_blank">Rolling Stones</a> sur leur premier album en 1964.<br />Il a pourtant eu un certain succès de son vivant aux États-Unis et a laissé une série de chansons importantes, comme <i>Rainin' in my heart</i>, <i>Baby scratch my back</i>, <i>Tip on in</i>, <i>I've been a good thing for you</i> (reprise par <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2009/10/george-thorogood-and-destroyers-move-it.html" target="_blank">George Thorogood</a>), <i>Got love if you want it</i> et <i>Shake your hips</i>.<br />Il n'a sûrement pas été aidé par le fait d'être signé par un indépendant avec peu de contrats d'édition à l'étranger. C'est un signe que, avant ce 45 tours, je n'avais aucun disque de <a href="https://thehoundnyc.com/2009/04/24/slim-harpo/" target="_blank">Slim Harpo</a> chez moi, juste <i>I'm a king bee</i> et <i>Got love if you want it</i> sur des compilations <i>Uncut</i> et <i>Mojo</i>. Et de son vivant, <a href="https://www.45vinylvidivici.net/SEVENTIESARTISTES45%20%28AM%29/HARPO%20SLIM.htm" target="_blank">seuls trois 45 tours ont été édités en France</a>, et aucun album.<br /><br />Grâce au blog, je sais que c'est au printemps 2010 que j'ai vraiment écouté attentivement Slim Harpo pour la première fois, puisque je mentionne dans <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/09/el-combo-moderno-seul-au-monde.html" target="_blank">ma chronique d'El Combo Moderno</a> que j'avais écouté une de ses compilations. Leur titre <i>Seul au monde</i> est soit une adaptation, soit un repompage très proche d'<i>I love the life I'm living</i>.<br /><br />Ce 45 tours a été enregistré en septembre 1963. Comme pour presque toutes les faces Excello d'Harpo, ça s'est passé dans le petit studio de <a href="https://sundayblues.org/?p=1433" target="_blank">Jay Miller</a> à Crowley en Louisiane (C'est Jay Miller qui a surnommé Moore Slim Harpo). Les <a href="https://www.wirz.de/music/harpo.htm" target="_blank">musiciens sur cette session</a> ne sont pas ceux avec qui il jouait le plus souvent. Pour cette fois uniquement, il est accompagné de musiciens cajuns comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rufus_Thibodeaux" target="_blank">Rufus Thibodeaux</a> à la basse, Austin Broussard à la batterie et Al Foreman à la guitare. Slim Harpo est au chant et à l'harmonica et il y a également trois saxophones.<br /><br />Musicalement, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=SUeCjxNUchQ" target="_blank">I love the life I'm living</a></i>, c'est la musique de la Louisiane à l'état pur, particulièrement la rythmique. A tel point que j'étais persuadé que <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/fats%20domino" target="_blank">Fats Domino</a> l'aurait mise à son répertoire, mais ce n'est apparemment pas le cas. C'est aussi une chanson d'une extrême simplicité : un coup d'harmonica pour lancer la machine, deux couplets chantés, les deux mêmes couplets parlés, un couplet chanté à peine modifié et un coup d'harmonica pour boucler le tout en pile deux minutes trente. Côté <a href="https://genius.com/Slim-harpo-i-love-the-life-im-living-lyrics" target="_blank">paroles</a>, c'est aucune fioriture non plus. C'est une déclaration d'amour la plus basique possible, mais l'ensemble est réjouissant et reste bien en tête.<br /><br />Changement d'ambiance avec <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=l2emDACkZS0" target="_blank">Buzzin'</a></i> en face B. C'est un court instrumental sur un tempo rapide. C'est du blues, mais c'est tout aussi bien du rock and roll ("<i>Small ensemble electrified country blues that really rocks !</i>", comme le disent des <a href="https://www.bear-family.com/harpo-slim-slim-harpo-slim-rocks.html" target="_blank">notes de pochette de Bear Family</a>). Il y a des milliers d'autres compositions dans ce style, mais c'est agréable et efficace, avec l'harmonica et la guitare qui se répondent en instrument principal.<br />On a le témoignage sur l'album <i>Live in concert</i>, publié pour la première fois en 1994, d'<a href="https://www.youtube.com/watch?v=crYwMC9jTIQ" target="_blank">une version plus longue et en public</a> enregistrée à Mobile en Alabama en 1961.<br /><br />Voilà en tout cas deux titres qui font un excellent 45 tours !<br /><br />On peut lire un peu partout que <a href=" https://rockandrollparadise.com/slim-harpo-11970/" target="_blank">Slim Harpo</a> est mort d'une crise cardiaque. Je ne retrouve pas l'article, mais j'avais lu il y a quelques années que cette crise cardiaque était une conséquence de son activité professionnelle hors musique. Si je me souviens bien, il avait sa propre entreprise de transports routiers et, quelques jours auparavant, il avait eu la poitrine écrasée par un moteur démonté pour réparation.<br /><br />Si vous voulez en écouter plus, pas mal de compilations sont disponibles mais, comme souvent, le nec plus ultra c'est <i><a href="https://www.bear-family.com/harpo-slim-buzzin-the-blues-the-complete-slim-harpo-5-cd-deluxe-box-set-blues-music-awards-2016.html" target="_blank">Buzzin' the blues - The complete Slim Harpo</a></i>, un coffret de cinq CD édité par Bear Family.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1peKXP24y8tnda5UigekBNhyphenhyphenv8UnkmIdZeZaTL1LibhgglULZBUSkDAL_A56QfpBhRF7tNKNXj-Z4t_w-M2NLxJVVu4d5AqZ6lq9IvXSSmcwb6ZbCItAi0XZhv44iDyRhmoYISxm3Ykchcjc2efEQ7AX7wMddgUbzjBAbekQLBMR7OWNfQn4H/s600/SlimHarpoIlovethelifeV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1peKXP24y8tnda5UigekBNhyphenhyphenv8UnkmIdZeZaTL1LibhgglULZBUSkDAL_A56QfpBhRF7tNKNXj-Z4t_w-M2NLxJVVu4d5AqZ6lq9IvXSSmcwb6ZbCItAi0XZhv44iDyRhmoYISxm3Ykchcjc2efEQ7AX7wMddgUbzjBAbekQLBMR7OWNfQn4H/s600/SlimHarpoIlovethelifeV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-92182031285315164842024-01-01T00:30:00.134+01:002024-01-01T00:30:00.152+01:00MES GRANDES TROUVAILLES DE CHINE 20232023 a bien commencé : quelques instants après avoir mis les pieds sur mon premier vide-grenier de l'année, j'ai dégoté un superbe 45 tours de Tabu Ley Rochereau ! Au fil des mois, j'ai fait de belles découvertes, en ressourcerie, chez Emmaüs et même dans une bourse aux disques mais, comme l'an passé, la quantité d'achats a fortement diminué, même si j'arrive à en extraire les quelques pépites que je vous présente ici.<br />Ce qui est inquiétant, c'est que la source semble s'être quelque peu tarie en cours d'année : à une exception près tous ces disques ont été achetés avant septembre.<br />
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<span style="font-size: x-small;">Un clic sur le titre ou la pochette vous emmènera sur la chronique correspondante.<br />
Les disques sont listés dans l'ordre d'apparition de leur chronique sur le blog.</span><br />
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<li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name"><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/02/marc-gauvin-maline-cloe.html" target="_blank">MARC GAUVIN : Maline Cloé</a></h3><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name"></h3>
</li>
</ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/02/marc-gauvin-maline-cloe.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAcGgcYS1-LCwZ8KVBx3GVdXyq8AM7IgCfVd27B824xTjOquARLedxXCf1IOX-W9r0LlJ-Fz53TVnX-ig3uZcbBK2l25u70amopgkWUUgaGCK9lo4cgtfInLpP4lBp89H_Enqq5Zve42vlblcc8iYRXwgiWsgEcBiveP3PfqAAb6Q1bNMvaw/s600/MarcGauvinMalineCloeR.jpg" width="540" /></a><br />
La librairie Gilda a définitivement fermé ses portes en 2023. Les CD <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/promo" target="_blank">promo</a> à pas cher que j'achetais à chaque visite à Paris, c'est donc fini. Mais il reste la grande sœur Parallèles, où j'avais trouvé cet album dans une superbe édition hors commerce.<br />
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<h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/03/rochereau-et-lorchestre-african-fiesta.html" target="_blank">ROCHEREAU ET L'ORCHESTRE AFRICAN FIESTA NATIONAL (LE PEUPLE) : Izeidi seyni kay fonema </a></h3>
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</ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/03/rochereau-et-lorchestre-african-fiesta.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsplieaaQFANDvMuh8SOI0aa4mijSZNO1blb5cLbHBK_tKHuMCWGIi7DpBwbbUl9qpy6FFe19Hcp26VLqvoAQ8PMmlZ6I9bCiNvFaDs4uuCfzfcdpYKrGECXFmkm4ZWn1a0jskBf-YGqZKxrmF2VBBma4fDrr6IdJj-4v9MwlyPqPBOOlvBg/s600/RochereauIseidiseynikayfonemaR.jpg" width="540" /></a><br />Pochette superbe, disque en parfait état, de la rumba sénégalaise... Hourra !<br />
<br />
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<li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/the-chambers-brothers-are-you-ready.html" target="_blank">THE CHAMBERS BROTHERS : Are you ready</a></h3>
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</ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/the-chambers-brothers-are-you-ready.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq3rYNZZm7rCyS-f8lR1_oDAyeH28LCOpKlXf-YSxcqlUbUW5-6O-WZW_sIF5PUwKnJ_ZK-TBgNEPb61oTN5WrCAbGJhREutDQGQMsdr6TIlHB-SUrU4V1yt3OlPzbZTVnHoomY_dXERsExRI5Bpq5mhX6Fm_-Ni2EXHtTAZTXaInGZgrQBg/s600/ChambersBrothersAreyoureadyR.jpg" width="540" /></a><br />On arrive à faire de bonnes affaires, même dans une bourse aux disques. D'autant que cette version sauvage d'<i>Are you ready</i> est très différente de celle publiée en album trois ans plus tard. <br />
<br />
<ul>
<li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/pierre-dac-et-anne-marie-carriere-bon.html" target="_blank">PIERRE DAC ET ANNE-MARIE CARRIERE : Bon sens ne peut mentir </a></h3>
</li>
</ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/pierre-dac-et-anne-marie-carriere-bon.html"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnbvK4BplQ6RarG1WBZ4kXsbTcjyPymhkWGbuxK4_R9LScbiWJgI2dQEgh6usVGmbhZDkVJMMHA9BQbkfilHoqNl_GkG3cNN-CtPuDMFdsDc4lFeA25sYcTJSblC1Escnb4lu2ClDzW6b54oOZncu58-jd2-iYvyuSORnHtUvc5zeNCRU1cw/s600/DacCarriereBonsensR.jpg" width="540" /></a><br />Le premier disque en bois de ma collection ! Il y a de fortes chances pour que ce soit aussi le dernier...<br />
<br />
<ul>
<li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/05/los-teen-agers-de-colombia-salpicaito.html" target="_blank">LOS TEEN AGERS DE COLOMBIA : Salpicaito</a></h3>
</li>
</ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/05/los-teen-agers-de-colombia-salpicaito.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi--qvh-DNlwC10R81bS42SZB6ByOuvO1qtZ94Ow5vWpe_G8i8cYLMLiUaRn67ZtR7M4mM3MM4cC-UI9V9-sUFBai1DtlHaDeDX035-FZ4VY05-R9egYLz3dPZJmVyeN4eAqazunWhs2wOJIDQXnPggytbsT_4OwjExJQ75t1wY-6pJf9-13A/s600/LosTeenagersSalpicaitoR.jpg" width="540" /></a><br />Des colombiens édités en Argentine qui atterrissent à deux pas de chez moi. La musique, ça fait vraiment voyager.<br /><br />
<ul><li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/les-juniors-ce-chome-la.html" target="_blank">LES JUNIORS : Ce chome la</a></h3>
</li></ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/les-juniors-ce-chome-la.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfLFIayVQumT_-UxjkOaPHCpzgoFc4f0Q7w5NdsOFMX35nlPnI_VUeBKh7l-RI9qOGdyKyggxPvhZxlfZFaTom6ezPUjd_ZS4Y3oGE2TOHucr7XLuG2-ZZssj3G2tWPOn1VdR-WlbRSJoI7O7t0dj2oFwzIPCXAAq8sFIYgRWXtnLl3LACWA/s600/LesJuniorsCechomelaR.jpg" width="540" /></a><br />
Je n'ai chroniqué qu'un seul disque antillais cette année, mais c'est un très bel EP sorti chez Aux Ondes / Célini.<br />
<br />
<ul><li>
<h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/kevin-coyne-marlene.html" target="_blank">KEVIN COYNE : Marlène</a></h3>
</li></ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/kevin-coyne-marlene.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSzjRYs-OMcH6-k3SCMOx9jECHQVR0FNhlNDRHBc3j3vXWkDs7eqX_RQgXgLHLsP7qYlKyrcaiEkdrHTgnrNVy9W1DaYDn1BH6j4vXziN2gfougAFaZORsX-VFARs-qrxm8VYQ7F4oSxg-m7vlTYNb9gVL0vZ1v7i6yueCd7MKag3bfG7ufA/s600/KevinCoyneMarleneR.jpg" width="540" /></a><br />Ma chansons préférée de Kevin Coyne éditée furtivement en 45 tours en France il y a cinquante ans. Ça ne se laisse pas passer.<br />
<br />
<ul><li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/les-jockers-bob-costallat-segas.html" target="_blank">LES JOCKER'S - BOB COSTALLAT : Segas antillaises</a></h3>
</li></ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/06/les-jockers-bob-costallat-segas.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0ZL8DRMSJ4oqcfGK28CKhliLYZBe-cSNTuqroqgjk1VFMof5nj871weA91EX5E9wpKnE9NpDFV56t3ANsBMR9P4e-k9I6ECWNEs6DOez3vHx97Lzz68OT1_a9YgMeXEKMfU56EDddxTNuvnRuIt7j2hYf3ja4FUEMKi4boCioXCSkMKKclg/s600/SegasantillaisesR.jpg" width="540" /></a><br />Ce 33 tours est anomalie discographique complète, depuis le titre et la photo de pochette jusqu'à la musique qui, de façon presque surprenante, n'est pas sans intérêt.<br />
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<ul><li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/10/georgius-ca-cest-de-la-bagnole.html" target="_blank">GEORGIUS : Ça... c'est de la bagnole</a></h3>
</li></ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/10/georgius-ca-cest-de-la-bagnole.html"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFlHoMhLQZfzmVF42XmPA9-WvGxhd8eWbVvZdKRgbHzN_33TQvSDrJoib3b31pLwiJF9qjdzD_QzmoBNjcBkRhCAuZB60jhyOmbXCl0vJx3CamAwbwizxu8ZPU0xxFqlL_5ugIEtAUczxIEzVljlj3yz2j0K_OFPUJMy1V4Tf1dOogKjxm1fp3/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleD1.jpg" width="540" /></a><br />Le seul 78 tours chroniqué cette année. En 2022, j'avais sélectionné un disque de reprises de Georgius. Là, place à l'artiste original.<br />
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<ul><li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/10/james-brown-sweet-little-baby-boy.html" target="_blank">JAMES BROWN : Sweet little baby boy</a></h3>
</li></ul>
<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/10/james-brown-sweet-little-baby-boy.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG9dbyhj2ekBIzpkpHrLeg7hImshADGjE7XTMnSKQtCV7eVLov4CN4J_R8pSpSCQEOLVq8vW0xZIqa8XcXBkXtMd6Gnx_YoDFlwr4X2pEVaVjAKXPRPOpSQAeNncEMpSvFidey-Omcn3PmUvOO_eQxBeVSSvBYU2Z57t4oqkP6CwBa02FEBThu/s600/JamesBrownSweetlittleR.jpg" width="540" /></a><br />Si les trois-quarts des titres de cet EP sont des chansons de Noël, le quatrième est un petite pépite rhythm and blues sortie en face A de 45 tours aux États-Unis.<br />
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<ul><li><h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/11/ice-bobo-step.html" target="_blank">ICE : Bobo step</a></h3>
</li></ul>
<a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/11/ice-bobo-step.html" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBxhb74FlhyphenhyphencRmJyeH6FkPs9xJF_BC-z5TPnOg4iSPhPmRhy2tVURwl6lPenACu9Bi2SAc04KscnjLi95IKQ1plqSrfPT8A3u194UHh8DV-oqdBFMcsHRjs3X8XECcjDfPDKI_ebrCPrjYdHCnAph_qCexaIs0nTqKLH7D4K-cVJY-UpADgIcO/s600/IceBobostepR.jpg" width="540" /></a><br />J'ai passé une bonne vingtaine de minutes à retourner de fond en comble le rayon 45 tours de la ressourcerie pour réussir à associer ce disque et sa pochette. Mais ça valait le coup !<div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-91942995788699686742023-12-29T08:17:00.001+01:002023-12-29T08:17:38.084+01:00ELVIS COSTELLO AND THE ATTRACTIONS : Watch your step<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyTEh7QIrE4XyUBJJrJumHvrmgnYoc4efoG1SirtBu9-kD7xJNnDND23vSq5LQlUs7lbyjzGKfcDRSAzOal0ncJa6_EfiOLcNnhFP0b_bbIkdy0Jid08LfVTKOX7lQJYd5j2ILUQHebAdKAWTtN7VVLlsyRqpn0mzGKtqhCdHRfOSEKXBrpPle/s600/CostelloWatchyourstepR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyTEh7QIrE4XyUBJJrJumHvrmgnYoc4efoG1SirtBu9-kD7xJNnDND23vSq5LQlUs7lbyjzGKfcDRSAzOal0ncJa6_EfiOLcNnhFP0b_bbIkdy0Jid08LfVTKOX7lQJYd5j2ILUQHebAdKAWTtN7VVLlsyRqpn0mzGKtqhCdHRfOSEKXBrpPle/s600/CostelloWatchyourstepR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en octobre 2023<br />
Réf : 11-60519 -- Édité par Columbia aux États-Unis en 1981<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Watch your step -/- Luxembourg<br /><br />Le cinquième album d'<a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/elvis%20costello" target="_blank">Elvis Costello</a>, <i>Trust</i>, est arrivé tout début 1981 après une série impressionnante et imparable de quatre albums publiés à raison d'un par an à partir de 1977 : <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/12/elvis-costello-my-aim-is-true.html" target="_blank">My aim is true</a></i>, <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/08/elvis-costello-this-years-model.html" target="_blank">This year's model</a></i>, <i>Armed forces</i> et <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2011/07/elvis-costello-i-cant-stand-up-for.html" target="_blank">Get happy!!</a></i>. Excusez du peu !<br />J'ai acheté l'album à sa sortie, en import, parce que j'étais pressé et sûrement parce que le pressage français n'est pas arrivé assez vite. Pour la première fois, j'ai trouvé quelques faiblesses à un album d'Elvis, une impression probablement renforcée par le choix des deux singles tirés de l'album en Angleterre, <i>Clubland</i> et <i>From a whisper to a scream</i>. Mais au fil des années, à chaque fois que j'y suis revenu je me suis dit qu'on comptait quand même un grand nombre d'excellentes chansons parmi les 14 titres : <i>Lover's walk</i>, <i>Pretty words</i>, <i>Strict time</i>, <i>New lace sleeves</i>, <i>Different finger</i>... Les autres, y compris les singles, ne sont pas mauvaises pour autant, juste un cran en-dessous.<br />Et puis il y a surtout la chanson parfaite pour moi. Rythme lent, chant posé, superbe ligne de basse, tout m'a toujours plu dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=LvgIbU-I7-M" target="_blank"><i>Watch your step</i></a>.<br /><br />Pour une fois, Columbia, le label américain de Costello, a eu plus de nez que les proches d'Elvis en Angleterre, puisque <i>Watch your step</i> a été le seul single extrait de l'album aux États-Unis. Depuis des années je louche sur ce 45 tours quand je "feuillette" Discogs. Évidemment, le port était assez cher, mais j'ai finalement décidé de me l'offrir quand je l'ai vu en vente à un prix correct, car ce genre d'occasion va être de plus en plus rare.<br />Pour la pochette, Columbia n'a pas eu à aller chercher très loin : ils ont utilisé les deux clichés qui illustrent la pochette intérieure de <i>Trust</i>, dont celui où Costello se prend pour un acteur de film noir des années 1940.<br /><br />Alors, qu'est-ce qui me plaît tant dans <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=LvgIbU-I7-M" target="_blank">Watch your step</a></i> ?<br />Les paroles sont très bien, d'abord, et d'autant plus remarquables qu'elles ont pour la plupart été écrites quand Elvis avait vingt ans, vers 1974 donc. Attention, comme avec toutes ses paroles de l'époque, j'ai beau les avoir devant les yeux et les relire, je ne prétendrai pas comprendre de quoi il est précisément question, mais elles sonnent très bien.<br />Je ne dis pas ça seulement pour le "Watch" du titre, mais il y a un parallèle à faire avec <i>Watching the detectives</i>. Pour l'ambiance générale et parce que là aussi la basse est prédominante, sans être reggae. La principale différence, c'est une certaine sérénité qui se dégage de <i>Watch your step</i>, marquée notamment par le chant apaisé qui nous semble presque chuchoté à l'oreille. Ce style vocal peut s'expliquer de façon assez prosaïque puisque, au moment des sessions de l'album, Elvis avait la voix bousillée par les excès, sur scène et en-dehors.<br />Pour ce qui est de la sérénité et de la mélodie, on peut noter une parenté avec <i><a href="https://youtu.be/lVjZmxMkEKM" target="_blank">Secondary modern</a></i>, l'une des chansons de <i>Get happy!!</i>, relevée dès 1981 par <a href="https://www.elviscostello.info/wiki/index.php?title=Melody_Maker,_January_24,_1981" target="_blank">la chronique de l'album dans Melody Maker</a>. Cette chronique d'Allan Jones contient un paragraphe détaillé analysant <i>Watch your step</i> avec lequel je suis entièrement d'accord.<br />C'est fugace, mais Costello lui-même le fait remarquer dans ses <a href="https://www.elviscostello.info/wiki/index.php?title=Trust_(2003)_liner_notes" target="_blank">notes de pochette d'une réédition de l'album</a> : l'instrument qu'on entend derrière le piano de Stevie Nieve dans la courte partie instrumentale est un mélodica, une idée empruntée aux disques de dub, et particulièrement à <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/01/legend.html" target="_blank">Augustus Pablo</a> je suppose.<br />Mine de rien, le chemin n'a pas été direct pour arriver à cette version pour moi parfaite de <i>Watch your step</i>. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les versions alternatives sorties en bonus des rééditions d'albums. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=AjLD9qbkfyc" target="_blank">Lors des sessions de <i>Get happy!!</i>, <i>Watch your step</i></a> était tout bonnement un ska ! Pareil <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RDpSIel9U9g" target="_blank">lors des premières sessions de <i>Trust</i>, <i>Watch your step</i></a> n'était plus un ska, mais le tempo était tout aussi speedé. <br />Ces versions ne sont pas intrinsèquement mauvaises, mais dans ces habillages la chanson est vraiment quelconque et cette chronique n'aurait jamais eu lieu d'être sans la version retenue pour l'album.<br />Plus intéressante est <a href="https://www.youtube.com/watch?v=cJpf71fP8aQ" target="_blank">une version enregistrée en concert le 7 septembre 1983 à Austin</a> et publiée en bonus d'une réédition de <i>Punch the clock</i>. Là, l'arrangement fait la part belle aux cuivres de TKO et c'est très bien. <a href="https://www.elviscostello.info/wiki/index.php?title=Concert_1983-10-17_London" target="_blank">Le mois suivant, j'étais à l'Hammersmith Palais</a> pour voir Elvis Costello, les Attractions, les TKO Horns et les choristes d'Afrodiziak. Ils ont joué <i>Watch your step</i> ce soir-là, probablement dans une version proche de celle-ci.<br /><br />En face B, on trouve <i>Luxembourg</i>, un autre extrait de l'album.<br />Cette chanson a aussi une histoire puisque, sous le titre <i>Seven o'clock</i>, Costello l'avait proposée à <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/05/dr-feelgood-stupidity.html" target="_blank">Dr. Feelgood</a>, que <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2013/07/nick-lowe-american-squirm.html" target="_blank">Nick Lowe</a> produisait également. Certes, c'était du rock, mais avec trop de paroles pour Lee Brillaux, comme Elvis l'a raconté, toujours dans ses notes de pochette : « <i>the original, equally wordy text had been rejected by Dr. Feelgood's frontman, Lee Brilleaux, after one perusal, with the immortal line: "What's this then, fucking Shakespeare?"</i> ». Il nous reste de cette version <a href="https://www.youtube.com/watch?v=4_AOXV44hOQ" target="_blank">une démo datant des sessions de <i>Get happy!!</i></a>. Pour <i>Trust</i>, les paroles ont été largement revues et la chanson est devenue <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=LA7XqnHMIwQ" target="_blank">Luxembourg</a></i>. J'aime bien quand Elvis fait du rock à l'ancienne, notamment <i>Mystery dance</i>, mais là c'est vraiment quelconque.<br /><br /><i>Watch your step</i> reste pour moi l'une des réussites d'Elvis Costello. Même si elle n'est pas sortie partout en single, on la retrouve heureusement sur plusieurs de ses compilations.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/7OR25MqPWuc?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Elvis Costello and the Attractions, <i>Watch your step</i>, en direct dans l'émission <i>Tomorrow coast to coast</i> en 1981. Un arrangement assez proche de celui de l'album.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/bBFlxVPCuqg?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;"><i>Watch your step</i> en illustration musicale dans l'épisode <i>Lost verizon</i> des Simpsons en 2008, un choix pointu</span><span style="font-size: x-small;"> !</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy5HLL3dd1fdL1d4U8Q3DHJ3E3QDvO6krgc_FUjhAFLcyMjGCrDoAU3XY3wVOxjmJakQuDUghp7sOKK2Z1ElADAmWBDp4J8jVyExnsgmKdJ9I2FH8cVc6NSIvJ21vFn5Glu1rroY7V2GIMi8g_Z6Gh_k-r2mEN2i4htaI1iu8jafPlwAvfUQVV/s600/CostelloWatchyourstepV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy5HLL3dd1fdL1d4U8Q3DHJ3E3QDvO6krgc_FUjhAFLcyMjGCrDoAU3XY3wVOxjmJakQuDUghp7sOKK2Z1ElADAmWBDp4J8jVyExnsgmKdJ9I2FH8cVc6NSIvJ21vFn5Glu1rroY7V2GIMi8g_Z6Gh_k-r2mEN2i4htaI1iu8jafPlwAvfUQVV/s600/CostelloWatchyourstepV.jpg" width="540" /></a>
<div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-39649287977389763992023-12-26T12:16:00.005+01:002023-12-26T12:21:44.433+01:00IDIR (ادير) : A vava inou va<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk6dCjn1yHEir8ORBE1QLQReRq2CA8yRGWdpATmP1xgz6hEmFfD2qAZf1VX-ralq7q0OiXurR1oP8L2DYkqFqR-09ElfNoQ30oKE9wDMMEQZdVO1peyIX5ZI0cfVXQ8YARphBL2LrA-7dk9hpEk153fZ66O_vIohbZoxntmLsG08x1pqZLlh-U/s600/IdirAvainouvaR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk6dCjn1yHEir8ORBE1QLQReRq2CA8yRGWdpATmP1xgz6hEmFfD2qAZf1VX-ralq7q0OiXurR1oP8L2DYkqFqR-09ElfNoQ30oKE9wDMMEQZdVO1peyIX5ZI0cfVXQ8YARphBL2LrA-7dk9hpEk153fZ66O_vIohbZoxntmLsG08x1pqZLlh-U/s600/IdirAvainouvaR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis d'occasion dans la Marne dans les années 2000<br />
Réf : 2C 004-13096 -- Édité par Oasis/Pathé en France en 1975<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : A vava inou va -/- Tomacahut n'teskurt<br /><br />Avec <i><a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2010/07/box-tops-letter.html" target="_blank">The letter</a></i> et <i><a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2021/02/synthetic-cha-cha-band-why-cant-we-live.html" target="_blank">Why can't we live together</a></i>, <i>A vava inou va</i> fait partie des grandes chansons que Philippe R. tient en estime et promotionne largement autour de lui. C'est sûrement lui qui me l'a fait écouter pour la première fois.<br />En fait, je ne connaissais pas du tout Idir avant la sortie en 1999 de l'album de duos <i>Identités</i>, et notamment celui avec Manu Chao, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=QiWfsqmtk6E" target="_blank">A Tulawin (Une algérienne debout)</a></i>, avec la participation de Khalida Messaouadi. Je me suis rattrapé depuis en achetant plusieurs de ses disques, dont ce 45 tours qui est son plus grand succès.<br /><br />La carrière d'interprète d'<a href="https://www.idir-officiel.fr" target="_blank">Idir</a> a commencé un peu par hasard en <a href="https://mytaratata.com/artistes/idir" target="_blank">1973</a>, quand il a remplacé au pied levé la chanteuse Nouara qui devait chanter à Radio Alger la berceuse <i>Rsed a ydess</i> qu'il avait composée. Cette année-là, Idir enregistre cette chanson ainsi que <i>A vava inou va</i>, avant de partir pour deux ans faire son service militaire. Je ne sais pas si le 45 tours est sorti sur Oasis Disques en Algérie dès 1973, ou plutôt en 1975, mais en tout cas la chanson se diffuse largement pendant cette période, en Algérie et internationalement.<br />En France, <a href="https://www.jeuneafrique.com/1325922/culture/une-legende-berbere-nommee-idir" target="_blank">comme le raconte Farid Alilat</a>, l'auteur d'<i><a href="https://www.editionsdurocher.fr/product/125143/idir-un-kabyle-du-monde" target="_blank">Idir, un Kabyle du monde</a></i> (Éditions du Rocher, 2022), c'est Jean-Pierre Elkabbach qui donne un coup de pouce à la chanson en la diffusant sur France Inter dans une émission sur la visite du président Giscard d'Estaing en Algérie en avril 1975.<br />Après son service militaire, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Idir" target="_blank">Idir</a> s'installe à Paris en 1975. C'est cette année-là que le 45 tours est réédité en France par Pathé. Il a dû avoir un grand succès car il n'était pas rare encore ces dernières années de le trouver d'occasion. La chanson ouvrira et donnera son titre au premier album d'Idir, sorti en 1976.<br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=8NvdQg_QL9Y" target="_blank">A vava inou va</a></i>, c'est d'abord dès l'introduction une très belle mélodie à la guitare, composée par Idir. C'est ensuite un chant en duo, avec des paroles en langue kabyle écrites par le poète <a href="https://www.algeriades.com/ben-mohamed/article/ben-mohamed" target="_blank">Mohamed Benhamadouche, alias Ben Mohamed</a>, qui serait inspirées par le conte <a href="https://francais-enseignement.over-blog.com/article-le-chene-de-l-ogre-conte-kabyle-in-le-grain-magique-taos-amrouche-70669584.html" target="_blank"><i>Le chêne de l'ogre</i></a>, présent dans le recueil <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grain_magique" target="_blank">Le grain magique</a></i> de Taos Amrouche.<br />Sur la version originale, la chanteuse qui accompagne Idir est Zahra. Sa participation est mentionnée au recto de la pochette du 45 tours algérien. Sur la moche pochette du 45 tours français, cette mention est reléguée au verso. Et sur l'album, j'ai vérifié plusieurs fois et selon moi il s'agit bien du même enregistrement, on ne trouve malheureusement plus trace de Zahra, alors que les musiciens des sessions parisiennes sont dûment crédités. Zahra, c'est <a href="https://www.vitaminedz.com/fr/Algerie/biographie-zahra-n-summer-2819839-Articles-0-0-1.html" target="_blank">Zahra N'Summer</a>, de son vrai nom Anissa Kemmouche. En 1999, elle a enregistré sur l'album Une algérienne, d'amour et de liberté <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Re0u1cjoLUA" target="_blank">sa propre version d'<i>A vava inouva</i></a>.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUIr-x57sq8hORmfBDF3RTC0I422c-PnEJgGgQzVEem5hUhIRRUm2Rm050LBqkosvFpNNIwm9pw9juFvgAqdwBpgeZZUY-1DfB9r7f-r0V4FddkZLncXhjspV8Ik80wiEU1i5hIxswL6QBhufZ32ktSxViy2xv6imaqmWIu91hJfBcq3cq-771/s600/IdirAvainouvaR2.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUIr-x57sq8hORmfBDF3RTC0I422c-PnEJgGgQzVEem5hUhIRRUm2Rm050LBqkosvFpNNIwm9pw9juFvgAqdwBpgeZZUY-1DfB9r7f-r0V4FddkZLncXhjspV8Ik80wiEU1i5hIxswL6QBhufZ32ktSxViy2xv6imaqmWIu91hJfBcq3cq-771/s600/IdirAvainouvaR2.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">La pochette du 45 tours <i>A vava inou va</i> sorti en Algérie.</span><br /><br />J'ai répertorié quatre versions différentes d'<i>A vava inou va</i> enregistrées sur disque par Idir :<br /><ul style="text-align: left;"><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=8NvdQg_QL9Y" target="_blank">La première version avec Zahra</a>, sur le 45 tours de 1975 et l'album <i>A vava inou va</i> de 1976.</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=8qcSdqc7QYo" target="_blank">La version réenregistrée avec Mila</a>, sur le 45 tours et sur l'album <i>A vava inouva</i> de 1991.</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Rt0J7P4yDZU" target="_blank"><i>A vava inouva 2</i> avec Karen Matheson</a>, sur l'album Identités de 1999.</li><li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=GHX_xdJzTv0" target="_blank"><i>A vava inouva en public</i> au Théâtre des Hauts de Seine de Puteaux le 6 novembre 2004</a>, sur l'album Entre scènes et terres de 2005.</li></ul>Dès sa diffusion, la chanson a connu <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/idir-et-a-vava-inouva-l-histoire-de-la-berceuse-kabyle-qui-a-fait-le-tour-du-monde-5286064" target="_blank">un succès international</a>. <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Dla9AP_-HFs" target="_blank">Ouvre-moi vite la porte</a></i>,
son adaptation en français par David Jisse et Dominique Marge,
également publiée par Oasis/Pathé, est très fidèle et très réussie. Mais on compte aussi, sans être exhaustif, des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=OoLrJrs4Obs" target="_blank">versions grecque, lybienne, bretonne, libanaise, catalane ou palestienne</a> de cette très belle chanson.<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgih-PTjT0jpzJksZVFKsTDufddpSY2T-PJptX38lbeBRTIchv90ro0MWponNOlXq-A5EDYm2j-pELBmerOfRRcpFI-ncbMyE7hZYDqdlayCcencTSkPJuzOs8TJTGgYMwYcJIPP8c33NyCGYX2r2bvVv-WGwd2YlEm_T99PkIvPm4ucXj_Zwma/s600/DavidJisseDominiqueMargeOuvremoi.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgih-PTjT0jpzJksZVFKsTDufddpSY2T-PJptX38lbeBRTIchv90ro0MWponNOlXq-A5EDYm2j-pELBmerOfRRcpFI-ncbMyE7hZYDqdlayCcencTSkPJuzOs8TJTGgYMwYcJIPP8c33NyCGYX2r2bvVv-WGwd2YlEm_T99PkIvPm4ucXj_Zwma/s600/DavidJisseDominiqueMargeOuvremoi.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">La pochette d'<i>Ouvre-moi vite la porte</i> par David Jisse et Dominique Marge (1975).</span><br /><br />La face B du 45 tours, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=BaBPphA_AAI" target="_blank">Tomacahut n'teskurt</a></i>, est aussi une réussite, dans une veine proche d'<i>A vava inou va</i>, avec guitare et belle mélodie. Pour le coup, la version qu'on trouve sur l'album de 1976 est un enregistrement différent et réorchestré. Je préfère cette prmeière version.<br /><br />Idir est mort à 74 ans en 2020. La partie centrale de la place de Ménilmontant s'appelle désormais le square Idir.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/5j4GxO5fWsA?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Comme pour beaucoup de versions qu'on trouve en ligne, c'est sauf erreur de ma part le réenregistrement de 1991 qu'on entend sur cette vidéo.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/8pEtht3MM3c?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Idir et Karen Matheson, <i>A vava inou va</i>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/JCpc7ch4nd4?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Idir, <i>A vava inou va</i>, en concert.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/RfUuGgPOYFE?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Idir, <i>A vava inou va</i>, en direct dans le Journal Afrique sur TV5 Monde en novembre 2017.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAppe0IMCjBCsnwp20xg_TjgC6si2uTrvhoMA_qxaSqhxjTql0AkdMdKZs68Be7XqUU5Rpdqj4a2RPAgPIAuJ99LTJG4FhB-DenoSYo9hpu_rv7EanYb_W6J6xoDyQj70BFjjaTuv6kbKy1qClOJwsGEZ3Wp41okdHkTIDmn4wQt8SFHomjyZt/s600/IdirAvainouvaV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAppe0IMCjBCsnwp20xg_TjgC6si2uTrvhoMA_qxaSqhxjTql0AkdMdKZs68Be7XqUU5Rpdqj4a2RPAgPIAuJ99LTJG4FhB-DenoSYo9hpu_rv7EanYb_W6J6xoDyQj70BFjjaTuv6kbKy1qClOJwsGEZ3Wp41okdHkTIDmn4wQt8SFHomjyZt/s600/IdirAvainouvaV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-19063874937243873282023-12-16T21:10:00.001+01:002023-12-16T21:10:31.490+01:00MARTIN CIRCUS : De sang froid<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCrp7ggoxYP2s81T0Sy6Pgoi-YeouDDo230uZRBChyphenhyphenGdsod6MwSgHf9bTaCBulefmgIJht8Gqii24R49iaI9jfJf4Bq25yKnMnos6V4DPKUq-EtjgtaAGVQdXrVXMxnGmwt8z8SMNKBCO3sx0pOk7luYkjRhL0jrt6VHK1Fhn-9CwzwdiAAgxj/s600/MartinCircusDesangfroidR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCrp7ggoxYP2s81T0Sy6Pgoi-YeouDDo230uZRBChyphenhyphenGdsod6MwSgHf9bTaCBulefmgIJht8Gqii24R49iaI9jfJf4Bq25yKnMnos6V4DPKUq-EtjgtaAGVQdXrVXMxnGmwt8z8SMNKBCO3sx0pOk7luYkjRhL0jrt6VHK1Fhn-9CwzwdiAAgxj/s600/MartinCircusDesangfroidR.jpg" width="540" /></a><br />Offert par Jean H. à Châlons-sur-Marne à Noël 1981<br />
Réf : 574005 -- Édité par Vogue en France en 1980<br />
Support : 33 tours 30 cm<br />
<a href="https://www.discogs.com/release/1340712-Martin-Circus-De-Sang-Froid" target="_blank">9 titres</a><br /><br />Il a une longue histoire ce disque... Il faisait partie des deux cartons que mon cousin Jeannot nous avait offerts un Noël alors qu'il bossait brièvement chez <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/vogue" target="_blank">Vogue</a>. Je m'étais précipité sur le <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/05/fad-gadget-incontinent.html" target="_blank">Fad Gadget</a> et l'<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/08/indoor-life-indoor-life.html" target="_blank">Indoor Life</a> qui étaient dans le lot, ainsi que sur quelques rééditions Motown mais, sans trop de surprise, j'avais délaissé cet album de <a href="http://www.martincircus.com" target="_blank">Martin Circus</a>.<br />Pourtant, j'avais un historique avec ce groupe, puisque <i>Je m'éclate au Sénégal</i>, <i>Ma-Ry-Lène</i> et <i>L'accident heureux </i>étaient des tubes à la maison et puisque, dans ma mythologie personnelle, je suis persuadé (sans avoir d'autres preuves que de vagues souvenirs peut-être reconstitués après coup) que j'ai vu Martin Circus au Jard à Châlons, ainsi que Il Était Une Fois à la même époque et dans des conditions similaires, peut-être à l'occasion d'un 14 juillet ou du passage du Tour. (Vérification faite, le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_France_1974" target="_blank">Tour de France 1974</a> a fait étape à Châlons-sur-Marne le 4 juillet et cette année-là, <a href="https://brest.maville.com/actu/actudet_-qui-se-souvient...-du-tour-de-france-a-morlaix-en-1974-_6-3614387_actu.Htm" target="_blank">Martin Circus animait bien le podium</a>, avec Georgette Plana en première partie ! Je pense vraiment que j'ai assisté à ce concert).<br /><br />Pendant toutes ces années, cet album était resté dans la discothèque familiale. Je l'ai récupéré récemment chez ma Maman car, tombé dessus par hasard (enfin, tout simplement parce que je ne peux pas approcher une étagère de disques sans y fouiner), je me suis rendu compte que, visiblement, <i>De sang froid</i> est l'album <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/new%20wave" target="_blank">new wave</a> de Martin Circus !<br />Ce n'est qu'à moitié une surprise : c'était le son du moment et le groupe tentait désespérément de retrouver du succès grand public. Ça n'avait pas fonctionné l'année précédente avec <i>Disco circus</i>, et ça n'a pas non plus fonctionné avec ce <i>De sang froid</i>.<br />Le groupe avait pourtant tenté de mettre toutes les chances de son côté en rappelant pour l'occasion l'un de ses fondateurs, le saxophoniste <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Pisani" target="_blank">Gérard Pisani</a>, qui signe la plupart des paroles. Après avoir quitté Martin Circus en 1972, il avait notamment fondé Tartempion, et aussi le groupe pseudo-punk <a href="https://www.bouloup.com/2023/12/bulldozer.html" target="_blank">Bulldozer</a>, auteur de l'inénarrable <i>Il était une tranche de foie dans l'Ouest</i>. Dans ces années-là, il a également été membre d'Au Bonheur Des Dames.<br />Il y a aussi, on y reviendra, une collaboration avec <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/gainsbourg" target="_blank">Gainsbourg</a> sur un titre.<br />Pour la pochette également on a mis le paquet (pour un résultat très mitigé). Elle est conçue et réalisée par <a href="https://jeanbaptistemondino.com/" target="_blank">Jean-Baptiste Mondino</a> et la styliste est l'encore pas ouatée <a href="https://carolineloeb.com/" target="_blank">Caroline Loeb</a>. Le walkman en 1980 c'était vraiment nouveau et tendance, et je me demande si les ustensiles de cuisine du catalogue <a href="https://www.labovida.com/info/96-nos-catalogues-la-bovida" target="_blank">La Bovida</a> qui jonchent la pochette intérieure ne font pas écho à la pochette de <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2009/02/cure-three-imaginary-boys.html" target="_blank">Three imaginary boys</a></i>. Je m'interrogeais aussi sur la présence des chauffages d'appoint au recto, jusqu'à ce que je remarque à l'arrière-plan un mur de glace façon igloo. C'est donc une façon d'illustrer le titre <i>De sang froid</i>.<br /><br />L'album démarre plutôt bien avec <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=wyhUwGdEh7A" target="_blank">Tous des robots</a></i>, l'un des deux singles extraits de l'album. Avec un titre pareil, je m'attendais à une ambiance à la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/kraftwerk" target="_blank">Kraftwerk</a> mais, de la guitare crade à la <i>Ça plane pour moi</i> au séquenceur et au chant, on est plutôt dans un esprit à la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/devo" target="_blank">Devo</a>. Sauf qu'il y a des cuivres, et c'est réussi. On les retrouve tout au long de l'album.<br />Parmi les autres titres aux thématiques très new wave, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=bmJbvFCJ784" target="_blank">Bains-Douches</a></i> est déjà un ton en-dessous et je n'aime pas trop <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=KiDavEF8XiU" target="_blank">Plastique conclusion</a></i>.<br />Les rares fois où cet album est mentionné, c'est pour signaler que les paroles d'<i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Wsr9V6Uc0KM" target="_blank">USSR-USA</a></i>, l'autre 45 tours, sont signées Gainsbourg. Apparemment, il leur avait écrit deux textes et ils en ont retenu un. C'est un de trop ! Sur la thématique de la guerre froide, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=FiWxaxxvGYk" target="_blank">L'avant-guerre c'est maintenant</a></i> écrit pour Dutronc à la même époque est plutôt drôle. Là, c'est indigne et la musique est à l'avenant.<br />Je n'aime pas non plus le seul autre titre qu'on peut écouter en ligne, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=EVddBRwtsyc" target="_blank">Tu m'étranges</a></i>.<br /><br />En fait, mon morceau préféré avec <i>Tous des robots</i> n'était pas en ligne, alors je vous l'ai copié. Il s'agit de <i><a href="http://vivonzeureux.fr/Sons/MartinCircusBananababy.mp3" target="_blank">Banana baby</a></i>, et figurez-vous qu'il est dans l'autre style en vogue à l'époque puisque c'est un ska instrumental qui se trouve être d'excellente facture.<br /><br />Des investissements ont été faits pour ce disque puisqu'une version 7 titres chantée en anglais et intitulée <a href="https://www.discogs.com/release/1044934-Martin-Circus-In-Cold-Blood" target="_blank"><i>In cold blood</i></a> a été enregistrée. Elle a été publiée en Italie et au Brésil.<br /><br />Martin Circus a sorti des singles tout au long des années 1980 jusqu'à sa séparation en 1988, mais plus d'album. <i>De sang froid</i> est donc leur ultime grand format.<br /><br /><span style="font-size: x-small;"><u>A écouter</u> : Martin Circus : <i><a href="http://vivonzeureux.fr/Sons/MartinCircusBananababy.mp3" target="_blank">Banana baby</a></i></span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuWDisjD8sEOp8Dwy7aja-23Au-hzjWtOYzoC_SKt16qrL3LL1n8h1HTGO6XSCcfLTCXSvOAhG-ThTb_-XNxEhya18Ey6MjlDMNjBGD_A6WvlEH9iR5PZluGdQ27KeONaNvLGepTxDhS5OaMqUuYLt5vhH9PNZPlFVazzbH7Mrh-5A8-IBDoza/s600/MartinCircusDesangfroidV.gif"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuWDisjD8sEOp8Dwy7aja-23Au-hzjWtOYzoC_SKt16qrL3LL1n8h1HTGO6XSCcfLTCXSvOAhG-ThTb_-XNxEhya18Ey6MjlDMNjBGD_A6WvlEH9iR5PZluGdQ27KeONaNvLGepTxDhS5OaMqUuYLt5vhH9PNZPlFVazzbH7Mrh-5A8-IBDoza/s600/MartinCircusDesangfroidV.gif" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-71450218140396084542023-12-10T11:49:00.005+01:002023-12-10T11:49:38.827+01:00WILSON PICKETT : New Orleans<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1ore5n7IL3_aYIZ39c4L0Sk48gHRUT0giWm0e-o_9klI2n15dnBPhibQatREr_cPqvpgsOD86etrTrCxJuWRe90GFTflqfvjGGaMtTdZGTWpybrDT2QBPVaTOiXpxiGMURLkohMGkIAzj8U01vbintVzZqX5ylt78xOdC42zpTz9HbDlYrJbr/s600/WilsonPickettNeworleansR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1ore5n7IL3_aYIZ39c4L0Sk48gHRUT0giWm0e-o_9klI2n15dnBPhibQatREr_cPqvpgsOD86etrTrCxJuWRe90GFTflqfvjGGaMtTdZGTWpybrDT2QBPVaTOiXpxiGMURLkohMGkIAzj8U01vbintVzZqX5ylt78xOdC42zpTz9HbDlYrJbr/s600/WilsonPickettNeworleansR.jpg" width="540" /></a><br />Acquis chez Damien R. à Avenay Val d'Or le 11 juillet 2023<br />
Réf : 750 019 -- Édité par Atlantic en France en 1967<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : New Orleans -- Everybody needs somebody to love -/- Mustang Sally -- Nothing you can do<br /><br />Le 45 tours 4 titres français des années 1960, c'est quand même une grande réussite en tant qu'objet discographique. Belle pochette, objet compact et pratique, belle symétrie entre les deux faces... Je pense qu'on a rarement fait mieux. Et ici on en a un très beau spécimen, acheté le même jour que le <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/09/the-bee-gees-to-love-somebody.html" target="_blank">Bee Gees</a> à l'ami Damien (et dans ce lot, il y avait aussi, entre autres, un <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/09/the-las-there-she-goes.html" target="_blank">La's</a> et un <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/11/the-b-52s-rock-lobster.html" target="_blank">B-52's</a>).<br /><br />Examinons un peu la chose : Un Wilson Pickett rayonnant sur cette pochette qui est une reproduction de celle de l'album <i><a href="https://www.rhino.com/article/deep-dive-wilson-pickett-the-wicked-pickett" target="_blank">The Wicked Pickett</a></i>, en réduction et avec une inversion d'axe.<br />Les deux titres mis en avant sur la pochette sont ceux des deux singles sortis aux États-Unis, <i>Everybody needs somebody to love</i> et <i>Mustang Sally</i>, mais sur le disque le titre principal est <i>New Orleans</i>.<br />Les quatre titres de l'EP sont extraits de l'album, et les fans français avaient intérêt à ne pas laisser passer ce 45 tours car, de ce que je vois sur <a href="https://www.discogs.com/master/278955-Wilson-Pickett-The-Wicked-Pickett" target="_blank">Discogs</a>, l'album complet n'a pas été édité par chez nous à l'époque. Après la fin d'<a href="https://eu.tennessean.com/in-depth/entertainment/music/2021/02/01/wilson-pickett-key-memphis-and-muscle-shoals-rise-music-meccas/6388464002/" target="_blank">un arrangement entre Stax et Atlantic qui lui avait permis d'enregistrer chez Stax</a>, cet album-ci a intégralement été <a href="https://www.listeningsessions.ca/p/wilson-pickett-goes-to-alabama-to" target="_blank">produit chez FAME à Muscle Schoals</a>.<br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=btSoyLVOIyg" target="_blank"><br />New Orleans</a></i> n'est donc pas un single américain, mais c'est bel et bien une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=J9Ib8sC_wX8" target="_blank">reprise, du premier single de (Gary) U.S. Bonds</a>, sorti en 1960.<br />L'original n'est pas mal du tout. Je ne connaissais pas cette chanson, mais elle a été reprise plein de fois au fil des ans, des <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2011/03/kingsmen-jocko-henderson-idoles-usa.html" target="_blank">Kingsmen</a> à Joan Jett, en passant par <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2018/11/neil-diamond-classics-early-years.html" target="_blank">Neil Diamond</a>. Pickett lui applique le traitement qui a fait son succès, notamment avec <i>Land of 1000 dances</i>, c'est à dire une version complètement speedée et excitée. <br /><br />Même motif, même punition avec <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=71CN2Qdx_XI" target="_blank">Everybody needs somebody to love</a></i>. Pour ma part, ce n'est pas avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=j4TRP647GYU" target="_blank">la version originale par Solomon Burke</a> que j'ai connu cette chanson, ni avec la reprise des <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rolling%20stones" target="_blank">Stones</a>, mais tout simplement avec le film <i>The Blues brothers</i> de 1980. Wilson fait référence au message de Solomon dans son introduction parlée, mais le tempo est là aussi bien plus rapide. C'est cette version de la chanson qui a eu le plus de succès.<br /><br />Par comparaison, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=iWficHa87L4" target="_blank">Mustang Sally</a></i>, parait presque calme, on est plus dans une forme de funk léger que dans du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rhythm%20and%20blues" target="_blank">rhythm and blues</a> échevelé. Cette fois, on reste plus proche de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=iWficHa87L4" target="_blank">la version originale de 1965 par Sir Mack Rice</a>, et là aussi c'est cette reprise qui s'est le plus vendue.<br /><br />Le dernier titre est une reprise de <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=yeahWbmIdYw" target="_blank">Nothing you can do</a></i>, le premier single de Bobby Womack sous son nom, <a href="https://recordcollectormag.com/articles/if-you-think-youre-lonely-now" target="_blank">probablement enregistré en 1965 et sorti mars 1966</a>. Cette version originale est intéressante pour les références très marquées à <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2011/05/rolling-stones-i-cant-get-no.html" target="_blank">Satisfaction</a></i>, une façon peut-être pour lui de rendre la pareille aux Stones, qui lui avaient "piqué" <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/It%27s_All_Over_Now" target="_blank">It's all over now</a></i> juste après sa sortie pour en faire un tube. Ces références aux Stones disparaissent dans la version Pickett de <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=i0OYqGfxoLs" target="_blank">Nothing you can do</a></i>, qui fait la part belle aux cuivres et à la voix puissante de Pickett.<br /><br />C'est d'ailleurs ce qui caractérise Pickett, notamment par rapport à son idole <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/05/otis-redding-shake.html" target="_blank">Otis Redding</a> : il a de la puissance, de l'abattage, de l'énergie à revendre, mais il ne compose pas et est moins capable de nuances. Mais quel interprète c'était !. La liste des autres reprises de <i>The Wicked Pickett</i> est impressionnante et met vraiment l'eau à la bouche : <i>Ooh poo pah doo</i>, <i>Knock on wood</i>, <i>Time is on my side</i>, <i>You left the water running</i>, <i>Sunny</i>... Miam miam !<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/kXjwmCOJ4KM?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Wilson Pickett, <i>Mustang Sally</i>. Ca, c'est de la section de cuivres !</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/f9yIoVuUM-M?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Wilson Pickett, <i>Everybody needs somebody to love</i>, en concert en Allemagne en 1968.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/kfuHgzu1Cjg?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Wilson Pickett, <i>Mustang Sally</i>, en concert en Allemagne en 1968.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-0FJht8afEnXIOhaiSidumY_00wtDzQpdRMkNydxxM2RIgCKsYV-k5Na64l1cQ67GceQc9xdjrAOxldOAV_b-XTYTbHsHa76mkT1eoSYRFfBKD360DOln3Q3pjfIwSYCAzZKWzXBg2HeDzvwvRYfEgUyxfDEcarvIoAtBmOL-fom5lDCEeaU-/s600/WilsonPickettNeworleansV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-0FJht8afEnXIOhaiSidumY_00wtDzQpdRMkNydxxM2RIgCKsYV-k5Na64l1cQ67GceQc9xdjrAOxldOAV_b-XTYTbHsHa76mkT1eoSYRFfBKD360DOln3Q3pjfIwSYCAzZKWzXBg2HeDzvwvRYfEgUyxfDEcarvIoAtBmOL-fom5lDCEeaU-/s600/WilsonPickettNeworleansV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-17765571938376779982023-12-02T12:10:00.001+01:002023-12-02T12:10:26.558+01:00HUGO BLANCO ET SA HARPE INDIENNE : El cigarron<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghu_0BjfhVgDKOv28TDSXn2YjsPt9WbysaVbuRwoH-czqlhN9QPzJN2k6ZJZwsdgyXmgDbfFZE0AWVd2oe1hAquxZL5RQVnO-52Fwie_CGPbddMO2sd6cB3i_yBO_v82MNW3gCIO3KoRpyGQMS7viu1i2Nt61x8ezXRzTqUTL-OBqk2FoERLpR/s600/HugoBlancoElcigarronR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghu_0BjfhVgDKOv28TDSXn2YjsPt9WbysaVbuRwoH-czqlhN9QPzJN2k6ZJZwsdgyXmgDbfFZE0AWVd2oe1hAquxZL5RQVnO-52Fwie_CGPbddMO2sd6cB3i_yBO_v82MNW3gCIO3KoRpyGQMS7viu1i2Nt61x8ezXRzTqUTL-OBqk2FoERLpR/s600/HugoBlancoElcigarronR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Emmaüs à Saint-Nazaire le 3 mars 2023<br />
Réf : 21 925 -- Édité par Polydor en France en 1962<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : El cigarron -- Orquidea arabe -/- El herrero -- Cuerdas de plata<br /><br />Il n'y avait pas grand chose chez Emmaüs à Saint-Nazaire ce jour-là. Histoire de ne pas revenir bredouille, j'avais quand même pris quelques 45 tours, dont un Manu Dibango sans pochette.<br />Ce n'est pas pour son horrible pochette que je l'ai sélectionné celui-ci, une horrible prise de vue en studio qui, comme souvent à cette époque, n'a rien à voir avec l'artiste en question. La "harpe indienne" mentionnée sur la pochette m'a quelque peu interrogé, mais le "En direct de Caracas" et le "Spécial danse" m'ont laissé dubitatif. Même le "Monsieur Moliendo café" ne m'a pas trop parlé, même si j'ai déjà vu passer ce titre. Tout ça faisait un peu pub pour Jacques Vabre... Bref, je ne m'attendais à rien de particulier, juste à
un disque de "musique typique" comme il y en a des centaines, avec
mambo, boléro, cha cha cha, rumba, tango ou autre baïon.<br /><br />Tout en papotant, on a écouté le disque avec Philippe R. une fois rentré chez lui, jusqu'à ce qu'à un moment on s'interrompe pour se dire que ça sonnait bien et que le son était assez original. Et il s'avère que ce qui nous a fait dressé l'oreille, c'est justement la harpe d'<a href="https://es-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Hugo_Blanco_(m%C3%BAsico)?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp" target="_blank">Hugo Blanco</a>.<br /><br />Il est bien de Caracas et <i>Moliendo café</i> a été son premier et grand succès au tout début des années 1960. Ce disque est le deuxième sorti en France. Il a eu moins de succès. Je pensais trouver assez facilement son tube, mais je ne suis toujours pas tombé dessus depuis mars. Par contre, en rangeant mes disques, j'ai vu que j'avais <a href="https://www.discogs.com/release/5262796-Alfonso-Y-Fernando-Moliendo-Caf%C3%A9-" target="_blank">une reprise de <i>Moliendo café</i> par les espagnols Alfonso & Fernando</a>.<br /><br />Le disque est entièrement instrumental. <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=zNjwHBF7iQc" target="_blank">El cigarron</a></i> (<i>Le cigare</i>) est typique de ses compositions : des sortes de bruitages en introduction, puis le rythme démarre et arrive ensuite le son assez cristallin de la harpe en instrument solo.<br /><br />Comme son titre l'indique <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Cu-INooocIY" target="_blank">Orquidea arabe</a></i> (<i>Orchidée arabe</i>) a des côtés orientalisants. C'est mon morceau préféré du disque. Il s'agit en fait d'un nouvel arrangement d'<i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=8ngdbLGMLFo" target="_blank">Orquidea</a></i>, une composition qu'on trouvait sur le premier EP. Et, au-delà de <i>Moliendo café</i>, c'est le rythme Orquidea, mélange de musique cubaine et de joropo vénézuélien créé par hugo Blanco, qui a fait sa réputation.<br /><br />Avec <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=HlS3TcvXdG0" target="_blank">El herrero</a></i> (<i>Le forgeron</i>), on comprend un peu pourquoi, dans les années suivantes, il a été considéré comme le précurseur au Venezuela des rythmes ska et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/reggae" target="_blank">reggae</a>.<br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=STQ8mLyvmuc" target="_blank">Cuerdas de plata</a></i> (<i>Cordes d'argent</i>) conclut le disque en beauté. On n'est pas loin des musiques de film western, avec la rythmique qui évoque le trot d'un cheval.<br /><br />Hugo Blanco a poursuivi son parcours avec succès jusqu'à son décès à 74 ans en 2015, même si à l'international il reste surtout réputé pour <i>Moliendo café</i>.<br /><br />Au-delà de son tube, j'aimerais bien trouver aussi le disque <a href="https://www.discogs.com/release/4134635-Tony-Sheridan-Mister-Twist" target="_blank"><i>Mister Twist</i> de Tony Sheridan</a> pour lequel il y a une pub au verso. En effet, on y trouve avec <i>Cry for a shadow</i> la première composition publiée en France de George Harrison et John Lennon. Polydor ne s'est d'ailleurs pas gêné pour rééditer ce disque en 1964 en créditant uniquement au recto l'orchestre accompagnateur <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/beatles" target="_blank">Les Beatles</a>.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/ADRESSEFILM?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBfnG46BTfs1Q0xDOhJ_5Auppn3BLClllpWfoOV64EOV7h48uEEo_9BXo0Huww3Zyti9rWn3LCZyngpETcVCPYn2Rn-W4vQRzhgZu20PrcDcw-eyz3j_mOeKyQHoLJob5ZNsps28Zwh6wf-8PIduUquMcvB8qp-R6FDG4CQgsuGOhahSmWLx2N/s600/HugoBlancoElcigarronV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBfnG46BTfs1Q0xDOhJ_5Auppn3BLClllpWfoOV64EOV7h48uEEo_9BXo0Huww3Zyti9rWn3LCZyngpETcVCPYn2Rn-W4vQRzhgZu20PrcDcw-eyz3j_mOeKyQHoLJob5ZNsps28Zwh6wf-8PIduUquMcvB8qp-R6FDG4CQgsuGOhahSmWLx2N/s600/HugoBlancoElcigarronV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-25135336356177852272023-11-25T15:49:00.002+01:002023-11-25T15:49:53.075+01:00SUBLIME : What I got<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjritvcWa6G96b_LjOn9r5GClfq7gDum57Tz7nhLgSekbLAEnh-tjKneo0iLv_-eaCquBSaLax2PoXU7OkPg5zl_kkf206wJjpYD6WQEvPYZe9v_W2CAGplQydI_WyaSdfnOf7N1wqB0WJa614pvXWDh1jHGhcEFPxbdvUi8WJ7zoQs-qpeGvFT/s600/SublimeWhatigotR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjritvcWa6G96b_LjOn9r5GClfq7gDum57Tz7nhLgSekbLAEnh-tjKneo0iLv_-eaCquBSaLax2PoXU7OkPg5zl_kkf206wJjpYD6WQEvPYZe9v_W2CAGplQydI_WyaSdfnOf7N1wqB0WJa614pvXWDh1jHGhcEFPxbdvUi8WJ7zoQs-qpeGvFT/s600/SublimeWhatigotR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis je ne sais plus où ni comment probablement à la fin des années 1990<br />
Réf : MCD 48045 -- Édité par Gasoline Alley/MCA en Europe en 1997<br />
Support : CD 12 cm<br />
Titres : What I got -- Rivers of Babylon -- All you need -- What I got (Reprise)<br /><br />Je ne sais plus comment j'ai acheté ce disque, mais ça ne devait pas être cher car je suis à peu près sûr que je ne connaissais pas <i>What I got</i> avant cet achat. Récemment, je me suis aussi procuré une édition en double CD de l'album dont il est extrait, ce qui m'a incité à ressortir ce single de mes étagères.<br /><br />L'histoire de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sublime_(groupe)" target="_blank">Sublime</a> est l'une de ces grandes tragédies du rock and roll et des drogues. Le groupe fondé en 1988 avait déjà sorti deux albums avec pas mal de succès quand il a signé un gros contrat avec MCA. En février 1996, ils commencent l'enregistrement de leur troisième album avec Paul Leary des Butthole Surfers et David Kahne à la production. En mai, après la fin de l'enregistrement, le chanteur <a href=" https://en.wikipedia.org/wiki/Bradley_Nowell" target="_blank">Bradley Nowell</a> ne perd pas son temps : le 16 il se marie avec la mère de son fils, le 24 Sublime donne un concert à Petaluma en Californie et le lendemain matin on le retrouve mort à 28 ans dans sa chambre d'hôtel, sa consommation d'héroïne lui ayant été fatale.<br />Le groupe annonce sa séparation, mais l'album sort comme prévu en juillet, sauf qu'entre-temps il a perdu son titre, <i>Killin' it</i> ! C'est un succès énorme, et les disques sont continué à sortir pendant quelques années (inédits, live, versions acoustiques, compilations). La vie de Bradley Howell pourrait se résumer ainsi : "Il est mort jeune puis il a vendu des millions de disques".<br /><br />Au moins trois versions de <i>What I got</i> ont été publiées, dont deux sont sur l'album et sur le single. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0Uc3ZrmhDN4" target="_blank">La version de base, produite par David Kahne</a>, est la même ici que sur l'album, sauf qu'un grossier "motherfuckin'" a été assourdi. C'est ma version préférée. On est en plein dans ce que j'appelle la <a href="http://vivonzeureux.fr/Pages/discotheque.html" target="_blank">hip-pop optimiste</a> : un gloubi-boulga de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/hip%20hop" target="_blank">hip hop</a>, de rock, d'échantillons et de bricolages... Là, par exemple, on est surpris d'entrée par le chant, qui reprend la mélodie de <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/beatles" target="_blank">Lady Madonna</a></i>. Il y a une rythmique rap, de la guitare acoustique, de l'orgue... Quand au refrain, il reprend celui de la chanson de 1986 de Half Pint, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=VzJ_rgmqLfI" target="_blank">Loving</a></i> (Initialement, Half Pint n'était pas crédité, mais ça a été corrigé par la suite). On est très proche du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/beck" target="_blank">Beck</a> de <i>Loser</i> et d'<i>Odelay</i>.<br /><a href="https://www.youtube.com/watch?v=5a9tC8DEkR0" target="_blank">La version <i>Reprise</i> de <i>What I got</i></a> est produite par Paul Leary est proche de la version de base, mais moins accrocheuse. J'ai l'impression aussi qu'elle est un peu plus lente.<br />Quant à <a href="https://www.youtube.com/watch?v=HGHCveqQkJA" target="_blank">la version démo</a>, elle montre surtout que le groupe avait déjà rassemblé tous les éléments de sa chanson avant d'entrer en studio avec les producteurs. Elle aurait bien pu sortir telle quelle.<br /><br />Pour ma génération, la chanson <i><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Rivers_of_Babylon" target="_blank">Rivers of Babylon</a></i> est associée de façon indélébile au tube de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2017/03/disco-meets-oldies.html" target="_blank">Boney M</a> en 1978. A l'époque on ne savait pas que c'était une reprise d'une chanson créée en 1970 par le groupe jamaïcain The Melodians. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ChmovkRGddo" target="_blank">La version de Sublime</a> est tirée de leur premier album, <i>40 oz. to freedom</i>. C'est une chanson que j'aime beaucoup et cette version largement acoustique, qui donne l'impression d'être enregistrée en direct et en public, est très fidèle et très bien.<br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=KPm20cZQk5I" target="_blank">All you need</a></i> est elle extraite du deuxième album, <i>Robbin' the hood</i>. En l'écoutant, je me suis dit que c'était du ska speedé, mais aussi du punk, et donc qu'on pourrait appeler ça du ska-punk. Je ne savais pas que le ska punk était un genre répertorié ("la troisième vague du ska", dont Sublime était l'un des fers de lance !<br /><br /><span style="font-size: x-small;">Les deux membres survivants ont reformé Sublime en 2009, rebaptisé <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Sublime_with_Rome" target="_blank">Sublime With Rome</a> (Rome étant le prénom du nouveau chanteur) après une action en justice.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/0Uc3ZrmhDN4?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Sublime, <i>What I got</i>, version du single.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/0fkiBBv-rkk?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Sublime, <i>What I got (Reprise)</i>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/KPm20cZQk5I?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Sublime, <i>All you need</i>.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/CDFl6c9AK4E?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Sublime, <i>All you need</i>, en concert au Palace à Hollywood le 31 octobre 1995.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/F4w5wmsy2Qw?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">Sublime, <i>Rivers of Babylon</i>, en concert le 24 juin 1992.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizJ7t04ySvyh4RHhHs0iBfIkdGRClU9VJDQMb5OGnr6KWemQ-bhdjQXEYuL4UUxjMaqNg7ncyy74OvN9YI593ATBnhCcXyPhPLcPzjN3B7mU2bZzafZTYJ6iFwirtjYFrveIw9UpntnbR-DZH0eM7f_CvzqEmDW3HqWT43Yn1ZgmQF00h14lcu/s600/SublimeWhatigotV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizJ7t04ySvyh4RHhHs0iBfIkdGRClU9VJDQMb5OGnr6KWemQ-bhdjQXEYuL4UUxjMaqNg7ncyy74OvN9YI593ATBnhCcXyPhPLcPzjN3B7mU2bZzafZTYJ6iFwirtjYFrveIw9UpntnbR-DZH0eM7f_CvzqEmDW3HqWT43Yn1ZgmQF00h14lcu/s600/SublimeWhatigotV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-17683470925465505692023-11-17T15:41:00.001+01:002023-11-17T15:41:31.894+01:00ICE : Bobo step<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBxhb74FlhyphenhyphencRmJyeH6FkPs9xJF_BC-z5TPnOg4iSPhPmRhy2tVURwl6lPenACu9Bi2SAc04KscnjLi95IKQ1plqSrfPT8A3u194UHh8DV-oqdBFMcsHRjs3X8XECcjDfPDKI_ebrCPrjYdHCnAph_qCexaIs0nTqKLH7D4K-cVJY-UpADgIcO/s600/IceBobostepR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBxhb74FlhyphenhyphencRmJyeH6FkPs9xJF_BC-z5TPnOg4iSPhPmRhy2tVURwl6lPenACu9Bi2SAc04KscnjLi95IKQ1plqSrfPT8A3u194UHh8DV-oqdBFMcsHRjs3X8XECcjDfPDKI_ebrCPrjYdHCnAph_qCexaIs0nTqKLH7D4K-cVJY-UpADgIcO/s600/IceBobostepR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 3 novembre 2023<br />
Réf : EPC 4285 -- Édité par Epic en France en 1976<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Bobo step -/- Time will tell<br /><br />Je crois que j'ai rarement eu besoin de me battre autant pour réussir à acheter un disque.<br />Ce jour-là, j'ai assez vite noté qu'il y avait eu un petit arrivage de nouveaux disques dans le rayon 45 tours de la ressourcerie. Et puis, à un moment, quand j'ai sorti un disque de sa pochette pour vérifier une information, j'ai vu que ce n'était pas le bon disque. Ça ne m'a pas perturbé outre mesure car je ne comptais pas l'acheter.<br />Et puis je suis tombé sur cette pochette de disque d'Ice. Un groupe relativement obscur, mais que je commence à connaître puisque ces américains installés en France au début des années 1970 se sont d'abord produits sous le nom de <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2019/05/bobby-boyd-congress-sun-is-shining.html" target="_blank">Bobby Boyd Congress</a>. Après le retour de Bobby Boyd aux États-Unis, ils ont joué et enregistré sous divers noms, dont <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Lafayette_Afro_Rock_Band" target="_blank">Lafayette Afro-Rock Band</a>. En tant qu'Ice, ce sont eux qui jouent sur l'album <i><a href="https://goodtime-webzine.com/2018/05/07/nino-ferrer-nino-and-radiah-et-le-sud-dans-tout-ca/" target="_blank">Nino and Radiah</a></i> de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/07/nino-ferrer-je-veux-etre-noir.html" target="_blank">Nino Ferrer</a> et <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2019/05/radiah-play-boy-scout.html" target="_blank">Radiah</a> (sauf sur le titre <i>South</i>).<br />Donc, Ice, ça m'intéresse ! Je m'empare de la pochette, je sors le disque et paf ! c'est un 45 tours de feu Toto Cutugno !! Pas de panique, je venais de voir passer une pochette de Toto. Je la retrouve, je sors le disque et bing ! c'est encore un autre disque. Je remets le disque de Toto dans sa pochette et je cherche la pochette du disque que j'ai en main. J'ai encore joué à ce petit jeu de piste pendant deux tours assez rapides, à rassembler un disque et sa pochette, avant de me retrouver avec d'un côté ma pochette d'Ice désormais vide et de l'autre un disque d'un certain J.J. Cramier, dont il me fallait retrouver la pochette pour espérer enfin dénicher le 45 tours d'Ice.<br />Sauf que la pochette de Cramier, je ne l'avais pas vue passer. Alors il a bien fallu que je passe en revue un par un tous les 45 tours du rayon, y compris la grande majorité dont je savais pertinemment qu'ils étaient là depuis des semaines, dans le seul but de trouver <i><a href="https://www.discogs.com/release/6393281-JJ-Cramier-Ce-Jardin-Bizarre" target="_blank">Ce jardin bizarre</a></i> avec l'espoir que la pochette contiendrait <i>Bobo step</i>.<br />J'ai fait chou blanc. Je me suis retrouvé bien dépité avec ma pochette vide. J'allais lâcher l'affaire et repartir, mais ça me gavait vraiment d'abandonner. Alors j'ai fait une dernière tentative et, parmi les dix premiers disques de la première rangée, je suis tombé sur le Cramier (il faut dire que le nom de l'artiste est en bas de la pochette et pas très lisible). J'ai retenu mon souffle, en me demandant si j'allais encore avoir droit à un autre tour dans mon jeu de piste, mais non, le disque d'Ice était bien dans cette pochette !<br />Je me demande bien qui s'est amusé à faire ce beau mélange de disques et de pochettes, tous en bon état par ailleurs. On tombe de temps en temps dans les brocs sur des stands où ça arrive, mais rarement à ce point là...<br /><br />Mais au bout du compte, est-ce que ça valait le coup de dépenser autant d'énergie et de temps (le jeu de piste a bien dû durer 20 minutes) pour le plaisir de ramener ce disque à la maison contre une obole de 10 centimes ? Eh bien oui, déjà parce que ce 45 tours hors album est assez rare et n'a été réédité qu'une fois, sur une compilation de 2016, et encore à moitié (seulement la face B). Ensuite parce que, je ne sais pas sur quel pont elle a été prise, mais la photo de pochette vaut le jus : les deux gars au premier plan étaient peut-être en compétition pour le record du monde du col de chemise pelle à tarte ! Et enfin parce que musicalement c'est réjouissant.<br /><br />La face A est une reprise de l'unique single sorti sous le nom de Blue Bahamas. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=S65hyEkv5Ow" target="_blank">La version originale de <i>Bobo step</i></a>, qui a dû avoir un certain succès car il y en a eu trois reprises, dont une par Rafaella Carrà, donne un peu dans le caribéen, avec steel drum et tout. L'auteur de la chanson est <a href="https://www.discogs.com/artist/393032-Claude-Morgan" target="_blank">Claude Morgan</a>, dont j'ai justement acheté le premier EP de 1967 il y a quelques mois.<br /><a href="https://www.youtube.com/watch?v=tuRpwrZ2WRU" target="_blank">La version de <i>Bobo step</i> par Ice</a> est assez fidèle, mais elle est sans surprise plus funky, prise sur un tempo beaucoup plus rapide, avec du synthé et des cuivres.<br /><br />Pas mal, mais le disque vaut surtout pour sa face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=VYgCuEU_dmk" target="_blank">Time will tell</a></i>, une chanson originale d'Arthur Grayson Young. Là, c'est carrément funk, sur un tempo rapide et très marqué, avec une basse bien lourde. Avec les chœurs et les cuivres, c'est bien simple, le tout m'a fait penser à un disque devenu un classique sorti quatre ans après celui-ci, <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2021/02/talking-heads-once-in-lifetime.html" target="_blank"><i>Remain in light</i></a> de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/talking%20heads" target="_blank">Talking Heads</a>. Je pense plus particulièrement à <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=hVBr3kVF9qM" target="_blank">Crosseyed and painless</a></i>. <br /> <br />En préparant ma chronique, j'ai fini par me rendre compte qu'il existe deux versions différentes de <i>Time will tell</i> (c'est trompeur car la plupart des vidéos sur YouTube utilisent la pochette du 45 tours français, même pour l'autre version).<br />Sur mon 45 tours, la chanson dure 3'40 et est produite par Ice.<br /><a href="https://www.youtube.com/watch?v=IfYkMDoJLdU" target="_blank">L'autre version dure 4'40</a>. Elle commence par un décompte, elle est plus lente, la flûte puis le trombone y jouent un rôle important, on entend plus une guitare funky et le chant est différent, avec moins de paroles et pas d'intervention parlée. Bref, ce n'est pas une version longue ou un mixage différent, il s'agit d'un autre enregistrement. La seule source possible que j'ai trouvée pour cette version, ce serait <a href="https://www.discogs.com/release/2061877-Ice-Bobo-Step-Time-Will-Tell" target="_blank">l'édition anglaise du single</a>, où la durée indiquée est bien de 4'40, avec un crédit de production pour <a href="https://funku.fr/disparition-du-producteur-pierre-jaubert/" target="_blank">Pierre Jaubert</a>, comme pour la face A.<br /><br />Au final, je ne regrette évidemment pas l'énergie dépensée pour passer les différentes étapes du jeu de piste, puisqu'au bout du compte c'est bien un petit trésor que j'ai déniché !<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtEPmtSoxzhe2L2ERG6yqPbFUtAxzj1-ysTncatMy4bFxKTZ6Tb3pux8l6e4-_BuTExahlSzlzSNPXbEL464T6hNEvKVY3USc7lM89CLYZeWl5p3NujcfvgiQhpQhdEcs_muMNMbFnXDH__1WuMkS6iQI1IpA30SG51L1zRGivxAgmTRmGs8LB/s600/IceBobostepV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtEPmtSoxzhe2L2ERG6yqPbFUtAxzj1-ysTncatMy4bFxKTZ6Tb3pux8l6e4-_BuTExahlSzlzSNPXbEL464T6hNEvKVY3USc7lM89CLYZeWl5p3NujcfvgiQhpQhdEcs_muMNMbFnXDH__1WuMkS6iQI1IpA30SG51L1zRGivxAgmTRmGs8LB/s600/IceBobostepV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-69813913846874255822023-11-11T14:10:00.005+01:002023-11-11T17:16:14.102+01:00ROBERT CHARLEBOIS : Autre chanson pour la même Mouffe<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuzTPW0elWCKmA1Hjz5FgkBR0EWfO_VQdhgFelp9HsU3pXS5KXm6-4uMACNjHcbvjG1k1Ix4FZd6Kir4Qahx-xZRkYZ5-AS2otfw90bUEG_uTW4CM7D8N5QWXEutZtwDjzKvr1MdYpEuJqVrM8di9xb8wSv_4F2EHa6b9UNysmyHB5QiaaLcbc/s600/RobertCharleboisAutrechansonR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuzTPW0elWCKmA1Hjz5FgkBR0EWfO_VQdhgFelp9HsU3pXS5KXm6-4uMACNjHcbvjG1k1Ix4FZd6Kir4Qahx-xZRkYZ5-AS2otfw90bUEG_uTW4CM7D8N5QWXEutZtwDjzKvr1MdYpEuJqVrM8di9xb8wSv_4F2EHa6b9UNysmyHB5QiaaLcbc/s600/RobertCharleboisAutrechansonR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 14 octobre 2022<br />
Réf : 22.004 -- Édité par Gamma en France en 1973<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Autre chanson pour la même Mouffe -/- C'est pour ça<br /><br />Dans les années 1970, <a href="http://www.robertcharlebois.com/biographie/" target="_blank">Robert Charlebois</a> c'était pour moi <a href="https://www.youtube.com/watch?v=PDfE7gd25sw" target="_blank"><i>Quand les hommes vivront d'amour</i></a> en public avec Félix Leclerc et <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/04/gilles-vigneault-i-went-to-market.html" target="_blank">Gilles Vigneault</a></i>, quelques chroniques de disque dans Best ou Rock & Folk et c'est tout. Après, il y a eu bien sûr l'adaptation en anglais d'<i>Ordinaire</i> par <a href="http://vivonzeureux.fr/lewisfurey/" target="_blank">Lewis Furey</a> en 1979 sur son album <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/05/lewis-furey-sky-is-falling.html" target="_blank">The sky is falling</a></i>, mais à l'époque je n'ai pas eu l'occasion d'écouter la version originale. Il a fallu que j'assiste à un spectacle pyrotechnique sur au Vieux-port de Montréal au début des années 1990 pour découvrir en accompagnement sonore sa chanson <i>Je reviendrai à Montréal</i>.<br />Au final, c'est la lecture de <i><a href="https://davidmcneil.com/tangage-et-roulis/" target="_blank">Tangage et roulis</a></i> de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2010/03/david-mc-neil-group-captain-crash.html" target="_blank">David Mc Neil</a>, où Robert apparaît de façon transparente en tant que Charlie Wood, pour que je m'intéresse un peu plus à lui et que je me mette à ramasser petit à petit des 45 tours de Charlebois quand j'en vois passer. <br /><br />Le 45 tours que j'aimerais bien avoir mais que je n'ai pas encore trouvé, c'est <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=BYqTTnmHN5I" target="_blank">Madame Bertrand (Cœur en chômage)</a></i>, un duo de 1968 avec sa complice Mouffe. Alors aujourd'hui, le disque que j'ai sélectionné est un 45 tours de 1973, réédition avec une pochette légèrement modifiée d'<a href="https://www.discogs.com/release/10428084-Robert-Charlebois-Autre-Chanson-Pour-La-M%C3%AAme-Mouffe-CEst-Pour-%C3%87a" target="_blank">un disque paru initialement en 1969</a>. Cette réédition s'explique peut-être par <a href="http://www.galarecords.ca/master_w/francais/charlebo.htm" target="_blank">le grand succès qu'a connu Robert Charlebois en France à ce moment-là</a>, avec notamment un passage en vedette à l'Olympia pendant trois semaines en 1973.<br />Sur l'album <i><a href="http://www.robertcharlebois.com/album/volume-2/" target="_blank">Volume 2</a></i> de 1966, on trouvait une <i>Chanson pour Mouffe</i>. Ayant de la suite dans les idées, il a inclus sur son <a href="http://www.robertcharlebois.com/album/robert-charlebois" target="_blank">troisième album sans titre de 1967</a> une <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cA6ZHan7A7c" target="_blank">Autre chanson pour la même Mouffe</a></i> qui est la face A de ce 45 tours. L'ambiance est assez folky, avec guitare acoustique et flûte, le chant très propre est pris assez haut et le tout fait très "chanson française" et n'est pas trop ma tasse de thé.<br /><br />Vous vous doutez donc bien que c'est pour sa face B que j'ai sélectionné ce 45 tours. Les deux chansons se succédaient d'ailleurs aussi à la fin de l'album.<br />La <a href="http://www.robertcharlebois.com/album/robert-charlebois/" target="_blank">pochette de l'album</a> est très réussie. C'est un portrait en gros plan de Robert, la larme à l’œil, coiffé d'un casque militaire recouvert de fleurs. Parfait après l’Été de l'Amour de 1967 pour faire une synthèse pacifiste entre <a href="https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe86000897/manifestations-aux-usa-contre-la-guerre-au-vietnam-anti-segregationnistes" target="_blank">manifestations contre la Guerre du Vietnam</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Flower_Power" target="_blank">Flower Power</a>. <br />Si <a href="https://www.youtube.com/watch?v=IO9UZRfqPxY" target="_blank"><i>C'est pour ça</i></a> avait été la face A du 45 tours, la pochette de l'album aurait été idéale pour l'illustrer, comme le montre cet extrait des <a href=" https://www.paroles.net/robert-charlebois/paroles-crest-pour-ca" target="_blank">paroles</a> :<br /><br />"<i>Quand je regarde loin au fond de moi<br />Je ne comprends plus rien au monde moi<br />C'est pour ça que je chante tout bas<br />Ce que je ne peux pas mieux dire (...)<br />Et si je me mettais à crier pour vous dire que le monde va bientôt finir<br />Et si je vous criais qu'il ne finira pas comme il a commencé par une sorte de TAMTILIDAM<br />Et tout ça vous le savez déjà<br />C'était dans les journaux hier</i>" <br /><br />Une chanson d'actualité en 1967, malheureusement toujours d'actualité en 2023, comme elle l'a été chaque année entre-temps.<br />Pour le coup, j'aime beaucoup cette chanson très courte. Ça démarre encore doucement à la guitare acoustique, façon <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/01/donovan-cosmic-wheels.html" target="_blank">Donovan</a>, avec Robert qui chante effectivement tout bas, et des percussions discrètes. Mais dès le deuxième couplet, une guitare saturée fait son entrée, et elle prend du volume au fur et à mesure que Robert se met à chanter plus fort et même à crier. Cette thématique n'est pas exceptionnellement originale, mais là je trouve l'ensemble très réussi.<br />Robert a publié <a href="https://www.youtube.com/watch?v=z3_BvUeGcGc" target="_blank">une autre version de <i>C'est pour ça</i></a>, sur l'album <a href="http://www.robertcharlebois.com/album/au-national-live" target="_blank"><i>Au National</i></a>, enregistré en public en 2006. La voix est évidemment un peu marquée et le jeu de guitare électrique est différent et me plaît moins, mais ça reste très bon.<br /><br /><span style="font-size: x-small;">Robert Charlebois est actuellement en tournée au Québec. 10 dates sont programmées à Paris à Bobino en mai-juin 2024.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO4bJHVtE88wvs8R7P9PXHGdBQEs6GmjqMsUttAC2MW9yqErS6QcMJm7mzUkpFxwv5A9PyoSqmmmSxFkeW53lLZpP8VWUjkpFyVe6p0teaxyiADXYLBrHASJ1FVA1S5cBmLtgbb_AjZZa49HQZ4e7w8OPyH9ehNBmjSxUpsrhP_gca59aK087k/s600/RobertCharleboisAutrechansonV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO4bJHVtE88wvs8R7P9PXHGdBQEs6GmjqMsUttAC2MW9yqErS6QcMJm7mzUkpFxwv5A9PyoSqmmmSxFkeW53lLZpP8VWUjkpFyVe6p0teaxyiADXYLBrHASJ1FVA1S5cBmLtgbb_AjZZa49HQZ4e7w8OPyH9ehNBmjSxUpsrhP_gca59aK087k/s600/RobertCharleboisAutrechansonV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-46533090586446396102023-11-05T10:39:00.003+01:002023-11-13T12:12:17.797+01:00THE B-52'S : Rock lobster<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlnSDRHoini_L-xcIGMOeVKLTRNQj77lZvvRdzQ280MGN6MXWghX83JbxC1te3-KeZhSCGo5xM0r6MRkRAkrF24YIKdWlHJ7ANv5oeSDAdutxWXD3MaRCMObgmRC3DoMH-KN4ymDnQ-pIieKKOKdFecB4UgD6WX0Wx0-Ur_yZLSDl0gUPnXbmW/s600/B52sRocklobsterR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlnSDRHoini_L-xcIGMOeVKLTRNQj77lZvvRdzQ280MGN6MXWghX83JbxC1te3-KeZhSCGo5xM0r6MRkRAkrF24YIKdWlHJ7ANv5oeSDAdutxWXD3MaRCMObgmRC3DoMH-KN4ymDnQ-pIieKKOKdFecB4UgD6WX0Wx0-Ur_yZLSDl0gUPnXbmW/s600/B52sRocklobsterR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Damien R. à Avenay Val d'Or le 11 juillet 2023<br />
Réf : WIP 6506 -- Édité par Island en Angleterre en 1979<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Rock lobster -/- Running around<br /><br />J'ai acheté ce disque à l'ami Damien le même jour que le <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/09/the-bee-gees-to-love-somebody.html" target="_blank">Bee Gees</a> et le <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/09/the-las-there-she-goes.html" target="_blank">La's</a>. Quelques mois plus tôt, à la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/04/the-chambers-brothers-are-you-ready.html" target="_blank">Bourse BD-Disques d’Épernay</a>, j'avais racheté à l'ami Séb le <a href="https://www.discogs.com/release/1729089-The-B-52s-Planet-Claire" target="_blank">45 tours </a><i><a href="https://www.discogs.com/release/1729089-The-B-52s-Planet-Claire" target="_blank">Planet Claire</a></i> qu'il avait trouvé à la ressourcerie quelques jours plus tôt. J'adore <i>Planet Claire</i>, avec sa basse à la Peter Gunn, et j'aime beaucoup aussi la reprise de Petula Clark <i>Downtown</i> en face B. Mais <i>Rock lobster</i> est encore plus original et marquant et je suis très content d'avoir ce disque même si, de fait, le 45 tours <i>Rock lobster</i> dont je rêve, ce n'est pas celui-ci, mais celui-là :<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjyaWRxWLsFvcGU678xzBNfkfiPCprRobhqnP_8a7_CG6QjrjvNSAZplDBrlawobqa_2Tbw9pvlIZplRP5TzTp1B2p3Vtx9PM_azaewN8vg-OqQsJzbeut9gbpSMKUKEGJ7u8TIpKIH1f6Urm4sWk17BQabTROB0vxM9ZedIjAsZQvKt3Rnx45/s600/B52sRocklobsterDBRecs.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjyaWRxWLsFvcGU678xzBNfkfiPCprRobhqnP_8a7_CG6QjrjvNSAZplDBrlawobqa_2Tbw9pvlIZplRP5TzTp1B2p3Vtx9PM_azaewN8vg-OqQsJzbeut9gbpSMKUKEGJ7u8TIpKIH1f6Urm4sWk17BQabTROB0vxM9ZedIjAsZQvKt3Rnx45/s600/B52sRocklobsterDBRecs.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">La pochette du <a href="https://www.discogs.com/release/1410538-The-B-52s-Rock-Lobster-52-Girls" target="_blank">single original, chez DB Recs</a>.</span><br /><br />Il s'agit du tout premier disque des B-52's, sorti en 1978 sur le label indépendant DB Recs. On connaît ses deux chansons, <i>Rock Lobster</i> et <i>52 girls</i>, mais l'intérêt, outre une pochette très réussie, est qu'il s'agit d'enregistrements différents de ceux du premier album. Cette version de <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=l1S72vEwEtg" target="_blank">Rock lobster</a></i> est notamment plus rapide, même si par ailleurs elle n'est pas fondamentalement différente de la seconde version.<br />Je n'ai découvert l'existence de ce single que des années plus tard, dans la deuxième moitié des années 1980 : les amis Raoul Ketchup et Jean-Pierre Moya de <a href="http://radioprimitive.fr" target="_blank">Radio Primitive</a> en avaient chacun un exemplaire, il me semble. J'en avais fait une copie sur cassette et, si je m'étais mis en tête d'acheter ce disque à l'époque, je l'aurais sûrement trouvé à un prix encore correct. Mais cela ne fait que quelques années que je cherche à l'acheter pour le chroniquer ici et j'ai découvert qu'il avait entre-temps atteint un prix excessif (40 € minimum grosso modo pour un exemplaire avec pochette).<br /><br />On se contentera donc de cette édition Island parue l'année suivante, qui est très bien déjà, avec une pochette qui reproduit celle de l'album. J'ai acheté cet album à la sortie et pour une fois je n'étais pas le seul parmi mes copains : on a dansé à en perdre haleine dans nos soirées lycéennes sur <i>Rock Lobster</i>, <i>Planet Claire</i>, <i>Dance this mess around</i> et <i>Downtown</i>. Je viens juste de me souvenir qu'il y avait même quelque part en ville un graffiti "B-52's" sur un mur. Et mon frère m'avait décontenancé un jour en faisant référence au groupe en prononçant, fort logiquement, son nom à la française, "B Cinquante-Deux S".<br /><br />Sur <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3lFfPDxVCX0" target="_blank">la face A de ce 45 tours</a>, c'est donc <a href="https://www.youtube.com/watch?v=2uH5AhFh8UI" target="_blank">la version de l'album de <i>Rock lobster</i></a> qu'on trouve, à ceci près qu'un coup de ciseau a réduit de deux minutes la durée de cette chanson, effectivement assez longue (6'50 sur l'album). Il faut avouer que c'est très bien fait, et ça pourrait passer inaperçu lors d'une écoute inattentive. C'est dans le "ventre creux" de la chanson que l'ablation a été faite, entre 2'45 et 4'45.<br />A l'époque on parlait de new wave, mais j'ai réécouté <i><a href="https://people.com/music/the-b-52s-rock-lobster-oral-history/" target="_blank">Rock lobster</a></i> plein de fois pour préparer cette chronique et il n'y a pas à tortiller, c'est un grand classique du rock, point. Chaque membre du groupe apporte une pierre essentielle à l'édifice, la répartition des rôles est parfaite, signe qu'on a affaire à un grand groupe, original de surcroît.<br />Au niveau instrumental, c'est énorme, depuis le riff de guitare surf qui tient tout le morceau (joué en deux parties sur quatre cordes, les deux graves et les deux aiguës) jusqu'aux séquences d'orgue garage, en passant par une cloche, qui tient un rôle inhabituellement proéminent.<br /> Et puis il y a les <a href="https://www.songfacts.com/lyrics/the-b-52s/rock-lobster" target="_blank">paroles</a>, bien délirantes. Le titre déjà est à double sens, puisqu'il peut désigner aussi bien une langouste que "le rock du homard". Et dès le début, ça vrille : "<i>On était à une fête, son lobe d'oreille est tombé au fond, quelqu'un a plongé son bras pour le ramasser, c'était une langouste</i>".<br /><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/04/fred-schneider-shake-society.html" target="_blank">Fred Schneider</a>, qui a écrit les paroles, est le chanteur principal sur ce titre. Il est magnifiquement accompagné par Cindy Wilson et Kate Pierson, qui ne se contentent pas d'assurer magistralement des chœurs, mais qui donnent en plus une véritable performance vocale quand il s'agit de faire des sons et cris en réponse à la liste d'animaux aquatiques déroulée par Fred, qui culmine avec une "<i>baleine en bikini</i>".<br />Il se trouve que, justement cette semaine, j'ai regardé la vidéo de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jelY_icJ1y8" target="_blank">la rencontre en 1972 en direct à la télévision de John Lennon et Chuck Berry</a>, un moment de télévision particulier puisque, en cours de performance, les micros utilisés par Yoko Ono sont mystérieusement coupés. En écoutant <i>Rock lobster</i>, je me suis dit à un moment que les cris de Cindy et Kate rappelaient ceux de Yoko. Eh bien, il parait que <a href="https://www.songfacts.com/facts/the-b-52s/rock-lobster" target="_blank">John Lennon s'était fait la même remarque</a>, et que ce rapprochement était volontaire, les chanteuses ayant voulu lui rendre hommage. Yoko a d'ailleurs rejoint les B-52's sur scène pour cette chanson le 4 février 2002, lors du concert anniversaire des 25 ans du groupe.<br /><br />L'intérêt de ce 45 tours, c'est que sa face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=AAgjaLKpZnI" target="_blank">Running around</a></i>, n'est sortie sur aucun autre disque. Non pas que le groupe n'ait pas fait bon usage de cet excellent instrumental, qui annonce ce qu'allait faire <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2009/02/wall-of-voodoo-wall-of-voodoo.html" target="_blank">Wall of Voodoo</a>. Simplement, lorsqu'on a retrouvé <a href="https://www.youtube.com/watch?v=2E0aLz67B4I" target="_blank"><i>Runnin' around</i> sur l'album <i>Wild planet</i></a> l'année suivante, c'était exactement la même piste instrumentale, mais cette version est chantée. Cela confirme ce que le groupe a eu l'occasion d'expliquer : comme <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/devo" target="_blank">Devo</a> à la même époque, au moment d'enregistrer le premier album ils avaient largement de quoi en remplir deux, et ils en avaient volontairement mis de côté certains pour la suite. Là, on se rend compte que, non seulement le titre était composé et joué sur scène, mais il a même été enregistré lors des sessions du premier album.<br /><br />Les <a href="https://www.theb52s.com/" target="_blank">B-52's</a> ont bouclé en début d'année leur "ultime tournée d'adieu". Ils ne sont pas pour autant séparés puisque, puisqu'ils jouent sur les mots : ils ne tournent plus, mais font des résidences à Las Vegas. Ça commence à ressembler à un naufrage. Mais on peut toujours danser sur leurs disques, qui eux n'ont pas pris une ride !<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/EUPYbv1myJ0?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Rock Lobster</i>, en concert au Downtown Cafe à Atlanta en 1978.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/n4QSYx4wVQg?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Rock Lobster</i>, une vidéo officielle, mais avec un son live, pas le son du disque.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/kVd7803CR_U?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Rock Lobster</i>, en concert au Capitol Theatre à Passaic le 7 novembre 1980.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/za0hXUD-2Yo?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Rock Lobster</i>, un passage télé avec le son du single.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/8NgMuUowxjs?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Runnin' around</i>, en concert au Downtown Cafe à Atlanta en 1978.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/99OksEzoABU?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">The B-52's, <i>Runnin' around</i>, en concert </span><span style="font-size: x-small;"> au Capitol Theatre à Passaic le 7 novembre 1980.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_M6cTvpKQfWVxStA5484PUWTqVmhQMPVnr7iNzTr8tPpIaA7diX2FDqBBX4LG0iy84caA8tSQN7QlSaJ0NUxdwA0XJwTXePoqPGcV4EwqwCuLxTmAJAqsrGn-mEqCseCdfd8x-XLn2yi55MJ8iqjsX_Kw6qncDV1NzRAZ7B3Nd_LW94NkHf8z/s600/B52sRocklobsterV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_M6cTvpKQfWVxStA5484PUWTqVmhQMPVnr7iNzTr8tPpIaA7diX2FDqBBX4LG0iy84caA8tSQN7QlSaJ0NUxdwA0XJwTXePoqPGcV4EwqwCuLxTmAJAqsrGn-mEqCseCdfd8x-XLn2yi55MJ8iqjsX_Kw6qncDV1NzRAZ7B3Nd_LW94NkHf8z/s600/B52sRocklobsterV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-7742739698995821272023-10-28T09:19:00.006+02:002023-10-28T09:19:59.736+02:00GILBERT MONTAGNÉ : The fool<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrzdPKU53mxBGM28INlUVNbHkzQ1F8Mq_G9jOI9bR-UVJQt0llQFBbniedNBzRLPbEFmIfNDExxy402QWs8Z77JutbXLRbS76FWrua12G5yWlI-9Tx1wwMfykCfMYOhcRlkTSdDvc2cQyRaAKhHQljMnPbb0diyLJyBXYprQvHUPXFdEltAeXK/s600/GilbertMontagneThefoolR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrzdPKU53mxBGM28INlUVNbHkzQ1F8Mq_G9jOI9bR-UVJQt0llQFBbniedNBzRLPbEFmIfNDExxy402QWs8Z77JutbXLRbS76FWrua12G5yWlI-9Tx1wwMfykCfMYOhcRlkTSdDvc2cQyRaAKhHQljMnPbb0diyLJyBXYprQvHUPXFdEltAeXK/s600/GilbertMontagneThefoolR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 24 juin 2023<br />
Réf : CBS 7315 -- Édité par CBS en Hollande en 1971<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : The fool -/- Hide away<br /><br />Cela faisait quelques temps que je m'étais dit que, j'achèterais <i>The fool</i> le jour où je trouverais pour pas cher un exemplaire en bon état, car c'est une chanson que j'aime bien et qui me reste en tête. C'est ce qui a fini par arriver, à la ressourcerie une fois de plus. Et il s'agit d'un exemplaire fabriqué aux Pays-Bas (probablement destiné au marché français, les usines de pressage de CBS n'arrivaient peut-être pas à répondre à la demande...), avec un rond central à l'anglaise et des étiquettes imprimées, contrairement au pressage français qui est en plastique injecté.<br />J'ai pas mal de souvenirs attachés à ce disque, surtout parce que, <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2015/01/cat-stevens-lady-darbanville.html" target="_blank">le fameux jour où j'ai écouté des disques dans la chambre de ma tante</a>, quand j'avais une douzaine d'années, soit en 1975 à plus ou moins un an près, il n'y avait pas que le <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2015/01/cat-stevens-lady-darbanville.html" target="_blank">Cat Stevens</a>, des Slade ou The Sweet dans le lot, il y avait aussi ce premier disque de <a href="http://www.gilbertmontagne.com/" target="_blank">Gilbert Montagné</a>.<br />Il se trouve que cette chanson est en anglais. Je ne sais pas dans quelle mesure Gilbert Montagné parlait l'anglais quand il l'a enregistrée, mais pour moi, qui faisait allemand comme première langue vivante au collège, c'était pas du tout. Alors, quand je chantais <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qzVJyU9Itrc" target="_blank"><i>The fool</i></a>, c'était en yaourt, et ça m'est resté : je chante toujours "<i>The fool, ah aïe canne chui di lak</i>" dans le refrain plutôt que "<i>The fool, I can't really love</i>"...!<br />Tout comme la musique, ces <a href="https://www.paroles.cc/chanson,the-fool,18772" target="_blank">paroles</a>, créditées à un certain Patrick Kent, sont tout à fait dans le jus de leur époque : le narrateur est amoureux, mais sa dulcinée tente de l'accaparer, de l'enfermer, alors que lui n'envisage qu'un amour "libre", comme on disait alors.<br /><br /><a href="https://www.histoiredeschansons.com/the-fool-gilbert-montagne/" target="_blank">L'histoire de la chanson</a> est intéressante. Montagné l'a composée avant un séjour aux États-Unis, et initialement il ne voulait pas l'interpréter. Alors qu'elle circulait chez des éditeurs, Adamo s'est montré intéressé, et au bout du compte c'est sa société A.A. Music qui a produit l'enregistrement au Trident Studio de Londres, avec des musiciens de session et arrangeur qui avaient l'habitude de travailler avec Elton John ou Joe Cocker (Il n'y a pas de crédits détaillés sur le 45 tours, mais sur <a href="https://www.discogs.com/release/3450234-Gilbert-Montagn%C3%A9-Gilbert-Montagn%C3%A9" target="_blank">l'album</a> on note les noms d'Herbie Flowers, Nick Harrison, Caleb Quaye, Shwan Phillips, Madeline Bell, Barry Morgan).<br />Musicalement, avec du piano, des cordes, de la guitare électrique et des chœurs, on est dans des ambiances à la Cat Stevens, justement, voire Polnareff pour la France. Je me disais aussi qu'on n'est pas si loin que ça de <i>Let it be</i>.<br /><br />La face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=pJaxU522gzU" target="_blank">Hide away</a></i>, est moins énergique, avec trop de cordes. <i>The fool</i> restera probablement la seule chanson de Gilbert Montagné qui me plaît...!<br />Pour les cinquante ans de la chanson, il en a fait une nouvelle version, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=7RXzwFImhGY" target="_blank">The fool in love</a></i>, qui a le mérite de se démarquer effectivement de la version originale. Mais je vous en dispense. De même que, même si j'ai aussi plein de souvenirs associés à cette manifestation, je me suis dispensé d'assister au <a href="https://www.lunion.fr/id519753/article/2023-09-12/avec-gilbert-montagne-la-foire-de-chalons-se-raconte-en-musique" target="_blank">concert de Gilbert Montagné à la Foire de Châlons le 11 septembre dernier</a>.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/x5BxrZM2RSo?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/GxOgyOmQ1Go?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/libw-_aZL3o?rel=0" width="540"></iframe><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNNBzFFGSJ76_5-AMm2PGGFhxXYGYmWQRtZgyWqQMJROXK2nUdhzizddnF6BFVbpDTNisKBqbBW19WFn_fu-WdtoOuiIkSHhkTRsTcWhJ32_n3Dn4TZMlFGLCsfC7obpvelpdmo8_lT_ZpYtTdLtZ_UnR7pqVT-kM7gJi0JHx-uVttDXSlLq5T/s600/GilbertMontagneThefoolV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNNBzFFGSJ76_5-AMm2PGGFhxXYGYmWQRtZgyWqQMJROXK2nUdhzizddnF6BFVbpDTNisKBqbBW19WFn_fu-WdtoOuiIkSHhkTRsTcWhJ32_n3Dn4TZMlFGLCsfC7obpvelpdmo8_lT_ZpYtTdLtZ_UnR7pqVT-kM7gJi0JHx-uVttDXSlLq5T/s600/GilbertMontagneThefoolV.jpg" width="540" /></a>
<div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-6602579296298117662023-10-21T15:32:00.002+02:002023-12-30T16:42:14.350+01:00JAMES BROWN : Sweet little baby boy<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG9dbyhj2ekBIzpkpHrLeg7hImshADGjE7XTMnSKQtCV7eVLov4CN4J_R8pSpSCQEOLVq8vW0xZIqa8XcXBkXtMd6Gnx_YoDFlwr4X2pEVaVjAKXPRPOpSQAeNncEMpSvFidey-Omcn3PmUvOO_eQxBeVSSvBYU2Z57t4oqkP6CwBa02FEBThu/s600/JamesBrownSweetlittleR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG9dbyhj2ekBIzpkpHrLeg7hImshADGjE7XTMnSKQtCV7eVLov4CN4J_R8pSpSCQEOLVq8vW0xZIqa8XcXBkXtMd6Gnx_YoDFlwr4X2pEVaVjAKXPRPOpSQAeNncEMpSvFidey-Omcn3PmUvOO_eQxBeVSSvBYU2Z57t4oqkP6CwBa02FEBThu/s600/JamesBrownSweetlittleR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis chez Récup'R à Dizy le 22 juillet 2023<br />
Réf : 27 794 -- Édité par Polydor International Production en France en 1966<br />
Support : 45 tours 17 cm<br />
Titres : Sweet little baby boy (Part 1) -- Sweet little baby boy (Part 2) -/- The Christmas song -- Don't be a drop out<br /><br />Depuis 2008, quand je chronique un "disque de Noël" (<a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2008/06/low-christmas.html" target="_blank">là</a>, <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2009/06/aamok-vous-souhaite-un-joyeux-noel.html" target="_blank">là</a>, <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2013/06/linette-et-claude-petit-papa-noel.html" target="_blank">là</a> ou encore <a href="https://vivonzeureux.blogspot.com/2020/06/henri-salvador-il-est-ne-le-divin-enfant.html" target="_blank">là</a>), j'ai pris l'habitude de le faire le 25 juin, jour de l'année le plus éloigné de l'omniprésente fête. Mais là, j'ai trouvé ce disque en juillet et je n'ai pas envie d'attendre juin 2024 pour en parler, d'autant que rien dans la pochette, à part la chanson intitulée <i>The Christmas song</i>, n'indique que trois des titres sont des chansons liées à Noël.<br /><br /><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search?q=R%C3%A9cup%27R" target="_blank">Je trouve régulièrement des disques intéressants à la ressourcerie Récup'R</a>, près de chez moi. La preuve, depuis l'ouverture en 2016 celui-ci est le 21e disque chroniqué qui en provient, et carrément le 7e cette année. Mais en règle générale, ce ne sont pas à proprement parler des collectors que les requins du disque s'arrachent que j'y trouve, même s'il y a des exceptions, comme l'an dernier <a href="https://www.discogs.com/release/3917672-Dani-Sans-Ast%C3%A9risque" target="_blank">un EP de Dani de 1966</a> qui se vend plusieurs dizaines d'euros, mais qui ne m'a pas suffisamment intéressé musicalement pour que je le chronique, même si je suis bien content de l'avoir eu à 10 centimes !<br />De toute façon les EP des années 1960 rock ou <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rhythm%20and%20blues" target="_blank">rhythm and blues</a> ne font pas long feu dans les Emmaüs ou les ressourceries, c'est pourquoi j'ai été surpris et bien content de tomber, entre deux disques de variété sans intérêt, sur ce 45 tours de James Brown en bon état, avec languette, que je ne connaissais pas du tout qui plus est, alors qu'avec le temps j'ai maintenant une bonne quinzaine de singles du Parrain de la Soul.<br /><br />Pour faire des EP quatre titres, les labels français étaient amenés à compiler des 45 tours deux titres américains ou à ajouter des pistes d'album. Là, c'est le grand luxe, puisqu'on a droit à pas moins de trois faces A de singles sortis aux États-Unis en 1966 :<ul style="text-align: left;"><li><i><a href="http://jb-escape.sakura.ne.jp/jbdisco/singledisco/7inch/king/dropout7-e.html" target="_blank">Don't be a drop-out</a></i> (réf. King 45-6056)</li><li><i><a href="http://jb-escape.sakura.ne.jp/jbdisco/singledisco/7inch/king/christmassong7-e.html" target="_blank">The Christmas song</a></i> (réf. King 45-6064)<br /></li><li><i><a href="http://jb-escape.sakura.ne.jp/jbdisco/singledisco/7inch/king/babyboy7-e.html" target="_blank">Sweet little baby boy</a></i> (réf. King 45-6065) </li></ul><p>Ces disques sont tous les trois crédités à l'origine à James Brown & the Famous Flames. Les références catalogue indiquent qu'ils ont été sortis coup sur coup. <i>Dont be a drop-out</i> a été repris en 1967 sur l'album <i><a href="https://www.discogs.com/master/65217-James-Brown-Raw-Soul" target="_blank">James Brown sings raw soul</a></i>. Les deux autres ont été inclus sur <i><a href="https://www.discogs.com/master/338870-James-Brown-And-The-Famous-Flames-James-Brown-Sings-Christmas-Songs" target="_blank">James Brown sings Christmas songs</a></i>, un album sorti en novembre 1966, à temps <span>pour les fêtes de </span>fin d'année. Et Polydor n'a pas tardé pour éditer ce 45 tours en France, puisque mon exemplaire comporte au dos un mot manuscrit "<i>de la part de Michel</i>" souhaitant "<i>une bonne année 67. Avec mes baisers.</i>".<br /></p>Je n'attendais rien de particulier des chansons de Noël de ce disque, mais dans le genre elles se sont révélées tout à fait "supportables".<br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=OGCNPNQoAJk" target="_blank">Sweet little baby boy</a></i> est une chanson originale co-écrite avec le chef d'orchestre des Famous Flames <a href="https://www.wgpfoundation.org/historic-markers/birth-of-funk/" target="_blank">Nat Jones</a>. Sans trop de surprise, c'est une ballade avec cordes et piano mais l'arrangement reste sobre et ce type de chanson convient parfaitement vocalement à James Brown. Sur le 45 tours américain, la chanson était coupée en deux parties sur les faces A et B. Elles sont enchaînées ici, comme sur l'album.<br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Q6-P56hdbOo" target="_blank"><br />The Christmas song</a></i> est une reprise d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Christmas_Song" target="_blank">une chanson co-écrite en 1944 par Mel Tormé et créée par le Nat King Cole Trio</a>. Son sous-titre est <i>Des châtaignes qui grillent dans l'âtre</i>, mais l'adaptation française s'intitule plus prosaïquement <i>Joyeux Noël !</i>.<br />Là encore, le rythme est lent, avec, des cordes en intro. Je pensais logiquement que le label français nous avait mis la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=dwJFXxY6oRU" target="_blank">version 1</a> de cette chanson, mais non, c'est la 2. Et c'est un très bon choix : sur cette version 2, le chant de James Brown est plus énergique, plus soul, mais surtout, contrairement à la 1, il y a ici des cuivres bien présents, qui se mélangent aux cordes.<br /><br />La très bonne surprise de ce disque, c'est le dernier titre, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=AahezT66MMU" target="_blank">Don't be a drop out</a></i>, lui aussi co-signé avec Nat Jones. Oubliée l'ambiance de Noël, on est ici dans le pur <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/rhythm%20and%20blues" target="_blank">rhythm and blues</a>, avec un son tendu à la <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2023/09/stax-uncovered.html" target="_blank">Stax</a> et même un chant dans la pure ligne d'<a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/05/otis-redding-shake.html" target="_blank">Otis Redding</a>. La rythmique basse/batterie/guitares n'est pas encore tout à fait <a href="https://www.wgpfoundation.org/historic-markers/birth-of-funk/" target="_blank">funk</a>, mais on s'en rapproche. Ajoutez à ça une section de huit cuivres, dont Nat Jones lui-même et Pee Wee Ellis, et des chœurs qui font "<i>What he said</i>" sur le refrain et hop, c'est parti, vous êtes déjà sur la piste de danse.<br />Un titre classique, mais réjouissant, qui est apparemment aussi l'une des premières chansons engagées de James Brown, contre le décrochage scolaire.<br />James Brown prend les choses à cœur dans ses <a href="https://genius.com/James-brown-dont-be-a-dropout-lyrics" target="_blank">paroles</a> ("<i>Without an education you might as well be dead</i>"). Et il a joint les actes aux paroles, puisqu'il a participé à une campagne Stay At School, ce qui l'a amené à <a href="https://www.udiscovermusic.com/stories/james-brown-politics-feature/" target="_blank">rencontrer le vice-président Hubert Humphrey</a>. Il aurait aussi fait don de ses droits d'auteur pour cette chanson à des associations. Don't Be A Drop-Out, c'était aussi le nom de son fan club dans les années 1960.<br /><br />Un 45 tours rare et intéressant, donc, comme on n'en trouve malheureusement pas toutes les semaines...!<br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA90MRUKUEpS3imSypAieYfjWQhF5wdgwzhsFYxkUEkHk3yIc9kpAvlsezQfuB5apiV7TqKew24P6wiDidr-2y_B_AbE_3nN1FfeT03Vipxbbgmt9FcU-onx88mN_tGOUGb0VYoHnED8vlSu4PKouMXVFb6IQf71CqY6bQYPfSM3i0tpwOqGJN/s1035/JamesBrownDontbeadropoutPub.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA90MRUKUEpS3imSypAieYfjWQhF5wdgwzhsFYxkUEkHk3yIc9kpAvlsezQfuB5apiV7TqKew24P6wiDidr-2y_B_AbE_3nN1FfeT03Vipxbbgmt9FcU-onx88mN_tGOUGb0VYoHnED8vlSu4PKouMXVFb6IQf71CqY6bQYPfSM3i0tpwOqGJN/s1035/JamesBrownDontbeadropoutPub.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">Une publicité pour <i>Don't be a drop-out</i> parue dans la presse.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/DoWSuvrsb30?rel=0" width="540"></iframe><br /><span style="font-size: x-small;">James Brown, <i>Don't be a drop out</i>, dans l'émission Where the action is enregistrée le 14 octobre 1966.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY5mAAjyq-JOSptOOOt7VP2dbVFY30qUJYjrJTzXoOr5snyzWkQmObZ_Sj8JEhH6mtNoM6LrHDwqzDal_TgVx8_5eS444_6waE8YLg-FrtsMtejdeDaKdl3vpY9ykYfBp7uOwMkLZuxEVIzDJxemNCmRKwyaLqaFeWDjYFSRUcB-kgGJdQ-E4x/s600/JamesBrownSweetlittleV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY5mAAjyq-JOSptOOOt7VP2dbVFY30qUJYjrJTzXoOr5snyzWkQmObZ_Sj8JEhH6mtNoM6LrHDwqzDal_TgVx8_5eS444_6waE8YLg-FrtsMtejdeDaKdl3vpY9ykYfBp7uOwMkLZuxEVIzDJxemNCmRKwyaLqaFeWDjYFSRUcB-kgGJdQ-E4x/s600/JamesBrownSweetlittleV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-50032147282981084862023-10-14T18:39:00.002+02:002023-10-14T18:39:44.009+02:00LUNA : Superfreaky memories<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDh2AwoeGL-EQowyQZK4Be8yJI__F5CyrOovTjPjY4zNZvpNFssLPKtS1j2K9LOBYbX_7vh59uD3ZMwgut14G3P7U2hvZB_-kgV4Kn_Kr_VWrksqmtm0Shs-kZDzDXWQlRm41peGdFj_-9L10fRE_GLaYsQPRDKBlYVG9bMjCrjZd_etrZJ-h/s600/LunaSuperfreakyR.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDh2AwoeGL-EQowyQZK4Be8yJI__F5CyrOovTjPjY4zNZvpNFssLPKtS1j2K9LOBYbX_7vh59uD3ZMwgut14G3P7U2hvZB_-kgV4Kn_Kr_VWrksqmtm0Shs-kZDzDXWQlRm41peGdFj_-9L10fRE_GLaYsQPRDKBlYVG9bMjCrjZd_etrZJ-h/s600/LunaSuperfreakyR.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis par correspondance via Ebay en août 2023<br />
Réf : BBQ 334CD / 031.2334.22 -- Édité par Beggars Banquet / PIAS au Benelux et en Allemagne en 1999<br />
Support : CD 12 cm<br />
Titres : Superfreaky memories (Radio edit) -- Neon lights -- The bad vibe merchant<br /><br />Comme je le disais cet été, sur l'excellente compilation des Inrockuptibles <i><a href=" https://www.discogs.com/release/773479-Various-Un-Printemps-99" target="_blank">Un printemps 99</a></i>, j'avais découvert deux grandes chansons des années 1990, <a href=" https://vivonzeureux.blogspot.com/2023/08/deus-instant-street.html" target="_blank"><i>Instant street</i> de Deus</a> et <i>Superfreaky memories</i> de <a href="https://lunamusic.com" target="_blank">Luna</a>. Les deux chansons ne sont pas enchaînées sur le CD (un titre de Pavement s'intercale), mais elles auraient aussi bien pu l'être car, outre qu'elles sont sorties au même moment, elles ont beaucoup en commun : elles sont plutôt longues, se situent dans un style de pop-rock à guitares avec un arrangement travaillé mais qui reste simple, et elles ont toutes les deux ce qu'on a défini pour Deus comme étant une fintro instrumentale. Et aussi, comme pour Deus, je n'ai pas acheté la bonne version du single, car apparemment l'édition anglaise contient bien la version complète de la chanson, qui fait autour de 5 minutes, tandis que mon édition européenne la réduit d'une bonne minute, soi-disant pour faciliter les passages en radio, et c'est justement la fin qui est coupée !<br /><br /><i><a href="https://luna.bandcamp.com/track/superfreaky-memories" target="_blank">Superfreaky memories</a></i> est extraite du cinquième album de Luna, <i>The days of our nights</i>, produit par <a href="https://www.discogs.com/artist/260812-Paul-Kimble" target="_blank">Paul Kimble</a> (de Grant Lee Buffalo, entre autres). Jane Scarpantoni est invitée au violoncelle, et il y a une deuxième voix très discrète, que j'entends comme féminine, mais si c'est le cas elle n'est pas créditée.<br />La diction de Dean Wareham sur les couplets me fait immanquablement penser à celle de Momus au moment de sa trilogie magique (<i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2006/06/momus-poison-boyfriend.html" target="_blank">The poison boyfriend</a></i> / <i>Tender pervert</i> / <i><a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/04/momus-hairstyle-of-devil.html" target="_blank">Don't stop the night</a></i>), mais je n'arrive pas à pointer un titre précis.<br />Le souvenir super bizarre qui a inspiré les <a href="https://www.fullofwishes.co.uk/database/tracks/superfreaky-memories/" target="_blank">paroles</a>, Dean Wareham le raconte dans les notes de pochette du <i>Best of Luna</i>, c'est celui de Kristina, une lycéenne photographe qui avait deux ans de plus que lui et qui l'aguichait impitoyablement. Elle l'avait invité chez elle une nuit où ses parents étaient absents. Il espérait voir ses espoirs les plus fous se réaliser, mais tout ce qui l'intéressait elle c'était de le photographier avec l'attirail d'un drogué...!<br />Si je place <i>Superfreaky memories</i> un petit cran en-dessous d'<i>Instant street</i>, c'est uniquement parce qu'elle n'est pas assez longue, même dans la version complète. Au moment où on sent que ça pourrait partir dans une belle envolée instrumentale, le son se met à baisser progressivement pendant 45 secondes et on sent bien que l'enregistrement est coupé en plein pendant la performance des musiciens.<br /><br />Les deux faces B sont excellentes et l'ensemble donne un single de grande tenue.<br /><br />On a d'abord <i><a href="https://luna.bandcamp.com/track/neon-lights" target="_blank">Neon lights</a></i>, une reprise de <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/search/label/kraftwerk" target="_blank">Kraftwerk</a> (l'original était sur <i>The man machine</i> en 1978 et j'ai eu la chance de trouver en 2011 <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2011/07/kraftwerk-neon-lights.html" target="_blank">le maxi anglais fluorescent</a>). J'ai déjà chroniqué un disque où cette version figurait, l'EP <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2012/01/luna-close-cover-before-striking.html" target="_blank"><i>Close cover before striking</i></a>.<br />Toujours dans les notes du <i>Best of</i>, Dean explique que cette reprise a été enregistrée le jour suivant la fin de l'enregistrement de l'album. Il dit même, mais il exagère, qu'ils ont attendu la fin pour produire leur meilleure journée de travail, puisqu'ils ont également mis en boite ce jour-là des versions de <i>Sweet child o' mine</i> de Guns and Roses et <i>Emotional rescue</i> des Rolling Stones (cette dernière n'ayant jamais été terminée).<br />Il a déjà été prouvé à maintes reprises que les chansons de Kraftwerk sont suffisamment bonnes pour être transposées dans des styles musicaux variés. Cette reprise est à mettre dans le lot de celles à guitares, qui comprend également <a href="https://www.youtube.com/watch?v=9ZND0OWPw9o" target="_blank"><i>Radioactivity</i> par Kat Onoma</a> et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2011/12/big-black-hes-whore.html" target="_blank"><i>The model</i> par Big Black</a>.<br /><br /><a href="http://vivonzeureux.fr/Sons/LunaThebadvibemerchant.mp3" target="_blank"><i>The bad vibe merchant</i></a> est une chanson originale de Luna précédemment inédite et qui n'a jamais été rééditée depuis. Au vu des crédits, on peut affirmer qu'elle date des sessions de l'album. Elle en a été écartée, et pourtant elle me plaît bien. Elle débute calmement, façon troisième album du <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2007/12/velvet-underground-and-nico-pop-history.html" target="_blank">Velvet Underground</a>, avant de continuer en beaucoup plus rythmé.<br />Cette face B m'a causé bien des soucis. Pour vous la faire écouter, j'ai dû la repiquer et la mettre en ligne moi-même car <a href="https://www.youtube.com/watch?v=m-Dkdo6bkkQ" target="_blank">il n'y en avait qu'une version disponible, sur la chaîne YouTube officielle de Luna</a>. Or, à l'écoute, il a bien fallu se rendre à l'évidence, ce n'est pas la bonne chanson !<br />Après quelques recherches, j'ai fini par déterminer que, ce qu'on entend à la place, c'est <i>High time amplifier (Witchman mix)</i> de Ian Astbury, le chanteur de The Cult. Comment c'est possible ? Eh bien, c'est une erreur de base de données, puisque le single d'Astbury est sorti sous le même label que celui de Luna, avec la référence BBQ 344CD, alors que pour Luna c'était BBQ 334 CD...!<br />Mais ce n'est pas tout : avant d'acheter le single que je chronique via Ebay, j'en avais commandé un autre chez Momox. Et à la place du disque de Luna, j'avais reçu celui d'Astbury ! Je viens seulement de comprendre pourquoi aujourd'hui. J'ai été remboursé du disque, mais pas des frais de port pour le retour, toute l'histoire garde donc un petit goût amer. Au moins, ça m'a fait une anecdote à raconter...<br /><br /><a href="https://www.fullofwishes.co.uk/database/luna/" target="_blank">Luna</a> s'est reformé en 2015. Je ne sais pas si c'est parce que leur nom signifie Lune en espagnol, mais en tout cas ils vont donner <a href="https://www.fullofwishes.co.uk/database/luna/shows/2023/" target="_blank">six concerts en Europe à la fin de ce mois d'octobre</a>, et tous les six seront en Espagne !<br /><br /><span style="font-size: x-small;">A écouter : Luna : <i><a href="http://vivonzeureux.fr/Sons/LunaThebadvibemerchant.mp3" target="_blank">The bad vibe merchant</a></i></span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/koLdgulIGAQ?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Luna, <i>Superfreaky memories</i>, en concert à la salle Zeleste à Barcelone le 5 octobre 1999.</span><br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/YwCre1jghoM?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Luna, <i>Superfreaky memories</i>, en concert à Elsewhere à New York le 18 octobre 2019. Pour l'occasion, Britta Phillips laisse sa place au bassiste original Justin Harwood.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2grnN26MJIABzYdnfP8hxLoo99RcPGmwtZsXVYTy3-Zwv30aoW0Tnmy8diPRH1tuj2jzbZCnKufzwjr6Dr7V3UYTpsWnbOQMLv3FhrTry3QDkI2KYd4Fl-0cfaEQ8__ZM4LXaJaPe0hZFAmHM5HQ1jqk-v7PoMmEbkmhMFxoZn9MkO-UaUjxK/s600/LunaSuperfreakyV.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2grnN26MJIABzYdnfP8hxLoo99RcPGmwtZsXVYTy3-Zwv30aoW0Tnmy8diPRH1tuj2jzbZCnKufzwjr6Dr7V3UYTpsWnbOQMLv3FhrTry3QDkI2KYd4Fl-0cfaEQ8__ZM4LXaJaPe0hZFAmHM5HQ1jqk-v7PoMmEbkmhMFxoZn9MkO-UaUjxK/s600/LunaSuperfreakyV.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-15698204.post-84211896536514199332023-10-07T17:57:00.000+02:002023-10-07T22:36:29.505+02:00GEORGIUS : Ça... c'est de la bagnole<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFlHoMhLQZfzmVF42XmPA9-WvGxhd8eWbVvZdKRgbHzN_33TQvSDrJoib3b31pLwiJF9qjdzD_QzmoBNjcBkRhCAuZB60jhyOmbXCl0vJx3CamAwbwizxu8ZPU0xxFqlL_5ugIEtAUczxIEzVljlj3yz2j0K_OFPUJMy1V4Tf1dOogKjxm1fp3/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleD1.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFlHoMhLQZfzmVF42XmPA9-WvGxhd8eWbVvZdKRgbHzN_33TQvSDrJoib3b31pLwiJF9qjdzD_QzmoBNjcBkRhCAuZB60jhyOmbXCl0vJx3CamAwbwizxu8ZPU0xxFqlL_5ugIEtAUczxIEzVljlj3yz2j0K_OFPUJMy1V4Tf1dOogKjxm1fp3/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleD1.jpg" width="540" /></a><br />
Acquis sur le vide-grenier du Jard à Épernay le 13 août 2023<br />
Réf : PA 1474 -- Édité par Pathé en France en 1938<br />
Support : 78 tours 25 cm<br />
Titres : Ça... c'est de la bagnole -/- Elle aime bien sa mère<br /><br />Ainsi, en 2023, pas en 1973, on a <a href="https://reporterre.net/La-bagnole-moi-je-l-adore-declare-Emmanuel-Macron" target="_blank">un Président de la République qui déclare</a> "<i>On est attaché à la bagnole, on aime la bagnole. Et moi je l’adore</i>". Tant qu'on en restera à ce genre de positionnement sur la question, on arrêtera de s'étonner, par exemple, qu'on autorise à la vente des véhicules lourds et énergivores roulant à plus de 200 km/h, alors que la vitesse sur nos routes est limitée depuis des années à 130.<br />Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la voiture est au cœur de nos vies depuis plus d'un siècle. La chanson de Georgius qui nous intéresse aujourd'hui n'en est que l'une des multiples illustrations.<br /><br /><a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/georgius/georgius.htm" target="_blank">Georgius</a> ("<i>Chanteur, comédien, compositeur, scénariste, romancier, homme de théâtre, directeur de music-hall et parolier (plus de mille cinq cent chansons)</i>") est certainement un peu oublié de nos jours. J'ai déjà eu l'occasion de chroniquer des interprétations de chansons qu'il a écrites par <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2022/10/robert-daron-tangos-tangos.html" target="_blank">Robert Daron</a> et <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2017/09/tramel-le-bouif-que-faire-que-faire.html" target="_blank">Tramel le Bouif</a>, mais je n'avais pas de disque de lui, jusqu'à ce que je tombe cet été sur celui-ci, sur le Jard à Épernay. Je n'ai pas acheté beaucoup de 78 tours cette année, mais le même jour j'ai aussi acheté un <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2013/09/maurice-chevalier-quauriez-vous-fait.html" target="_blank">Maurice Chevalier</a> sur un autre stand.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLQjA04YtUZ-JYUJinJxOKAN5DLVJJOsELSW82H83ipPfXzV8fFjRQg6Ow7pvExzQTU-BJLjgC1vHzoFTu_cs0ltWVNPi-Y8UP009a-yJnkD95BdRE-qnwKcxHHqjnmqPyp9eSzxoewjxwnwcudk35upVFn5ceDrqHW80aYUu2rxIMjyxdrOnc/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleP.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLQjA04YtUZ-JYUJinJxOKAN5DLVJJOsELSW82H83ipPfXzV8fFjRQg6Ow7pvExzQTU-BJLjgC1vHzoFTu_cs0ltWVNPi-Y8UP009a-yJnkD95BdRE-qnwKcxHHqjnmqPyp9eSzxoewjxwnwcudk35upVFn5ceDrqHW80aYUu2rxIMjyxdrOnc/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleP.jpg" width="540" /></a><br /><span style="font-size: x-small;">Les pochettes des 78 tours n'étaient pas illustrées, mais les <a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/georgius/georgius_petits_formats_01.htm" target="_blank">partitions petit format</a> l'étaient heureusement.</span><br /><br /><i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Tc_hrGlbpHA" target="_blank">Ça... c'est de la bagnole</a></i>, de 1938, c'est la complainte du pas riche qui se paie une auto d'occasion pour épater sa petite amie Mimi. Et évidemment c'est le début des mésaventures, contées entre deux couplets-refrains dans un assez long monologue, mais la chanson est entraînante et reste bien en tête.<br />Sur le sujet increvable des tacots dangereux, quelques générations plus tard, j'ai déjà évoqué <a href="http://vivonzeureux.blogspot.com/2022/01/chuck-berry-dear-dad.html" target="_blank"><i>Dear Dad</i> de Chuck Berry</a> et la<br /><a href="http://vivonzeureux.fr/jonathanlivre" target="_blank"><i>Dodge Veg-o-Matic</i> de Jonathan Richman</a>.<br /><br />Je n'ai trouvé en ligne ni les paroles ni un enregistrement de cette chanson, mais en 1945, à une époque où <a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/georgius/georgius_bio.htm" target="_blank">Georgius</a> a été <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Georgius#L'Occupation_et_l'interdiction_de_sc%C3%A8ne_%C3%A0_la_Lib%C3%A9ration" target="_blank">interdit de scène</a> pour un an en raison de ses activités pendant l'Occupation, il a abordé à nouveau ce thème de l'épave roulante en signant les paroles de <a href="https://www.letempsdeschansons.fr/partition/ca-tourne-pas-rond/" target="_blank"><i>Ça tourne pas rond</i></a>, une chanson interprétée par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Dalibert" target="_blank">André Dalt</a>. En tout cas, ça semble clair au vu de l'illustration de la partition :<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2qCGf-CxEFaLpuZ5KTu_q9l5oE2k62kxykq1_geQrraTfTPpbkguc5TWN9JXswm0n7jh-lDo9RpihR_RDNGDoRRoOe4jwvdeVOVrTQnbCGfaPsWfK7JxboLAMoJcPjfFH7W3hs-RsytzDCeacrbpN0TT5i45QKVwjtyo60lMofKgDLU4r-13i/s600/GeorgiusCatournepasrondP.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2qCGf-CxEFaLpuZ5KTu_q9l5oE2k62kxykq1_geQrraTfTPpbkguc5TWN9JXswm0n7jh-lDo9RpihR_RDNGDoRRoOe4jwvdeVOVrTQnbCGfaPsWfK7JxboLAMoJcPjfFH7W3hs-RsytzDCeacrbpN0TT5i45QKVwjtyo60lMofKgDLU4r-13i/s600/GeorgiusCatournepasrondP.jpg" width="540" /></a><br /><br />En face B, <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=sqF-n0_pVC0" target="_blank">Elle aime bien sa mère</a></i> est présentée comme une "<a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/paroles/elle_aime_bien_sa_mere.htm" target="_blank"><i>chanson attendrissante</i></a>". L'héroïne est une gourgandine, une crapule, une mégère et une catin, dangereuse et meurtrière, qui s'en sort dans la vie grâce à son amour pour sa mère et parce qu'elle pleure aux enterrements. Dans l'esprit, on est proche d'une autre chanson intitulée <a href="https://www.letempsdeschansons.fr/partition/ca-tourne-pas-rond-2/" target="_blank"><i>Ça tourne pas rond</i></a>, créée dans les années 1950 sur des paroles de Francis Blanche.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcoOiPkGCCm2Nrg88G6g1zx8rMH-SuUM_G7HPQ3kPq2XYeJGm8ZjhYErSNfEpDaY1iVIi2hBOxeZWhUM-bAfvSM0xQiNl-9-4rWPL-qJ3G6UN4HNA58pkBZFFxr7g4ot_ec7ljMzTHIlzuBy1jHsnNNRpYVvV7SC93oj1_fnXDnNQZkRnXnaH3/s600/GeorgiusElleaimebiensamereP.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcoOiPkGCCm2Nrg88G6g1zx8rMH-SuUM_G7HPQ3kPq2XYeJGm8ZjhYErSNfEpDaY1iVIi2hBOxeZWhUM-bAfvSM0xQiNl-9-4rWPL-qJ3G6UN4HNA58pkBZFFxr7g4ot_ec7ljMzTHIlzuBy1jHsnNNRpYVvV7SC93oj1_fnXDnNQZkRnXnaH3/s600/GeorgiusElleaimebiensamereP.jpg" width="540" /></a><br /><br />L'excellent site <a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net" target="_blank">Du Temps des Cerises aux Feuilles Mortes</a>, qui a été ma principale source d'information pour cette chronique, mentionne donc 1500 chansons écrites par Georgius, mais <a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/georgius/georgius_discographie.htm" target="_blank">il n'en a enregistré "que" 181</a>.<br />Parmi celles qu'il a créées sans les enregistrer, il y a <i><a href="http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/paroles/fils_pere.htm" target="_blank">Le fils-père</a></i>, où Georgius imagine en 1924 ce que ça donnerait si l'opprobre était le même pour les hommes qui "fautent" et enfantent hors mariage que pour les femmes. C'est un vrai mélo de chanson réaliste, avec le héros Jules qui se fait charcuter pour "faire passer" l'enfant et qui termine sur le trottoir. En bonus, voici <a href="https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i13352808/le-fils-pere-de-georgius" target="_blank">un document inattendu de 1973</a>, où l'on voit Marcel Duhamel, qui a publié dans la Série Noire sept romans écrits par Georgius sous le pseudonyme de Jo Barnais, chanter <i>Le fils-père</i>.<br /><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="https://www.youtube.com/embed/ePjGqg1gBdE?rel=0" width="540"></iframe><br />
<span style="font-size: x-small;">Georgius, à la télévision le 1er octobre 1966, probablement dans une émission de Jean-Christophe Averty, mime <i>Ça... c'est de la bagnole</i> sur l'enregistrement original de 1938.</span><br /><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZX_562Qn7U0sxh5ZrrdriVDie1MS4AgZEUbN7r8r4rX7wglOa5g9vC7iw2KegK-_tqLeMDy_gLSMAMQyNKuAXAZrn-YRV_AZ-mzqUlmpXt_BysHGiHwNQFWUxdfIZlsYGSOfkeDcT4Xrgo9UQROyGalEI__HPPYex4KlUe5UDGj-CXpxngOF/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleD2.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZX_562Qn7U0sxh5ZrrdriVDie1MS4AgZEUbN7r8r4rX7wglOa5g9vC7iw2KegK-_tqLeMDy_gLSMAMQyNKuAXAZrn-YRV_AZ-mzqUlmpXt_BysHGiHwNQFWUxdfIZlsYGSOfkeDcT4Xrgo9UQROyGalEI__HPPYex4KlUe5UDGj-CXpxngOF/s600/GeorgiusCacestdelabagnoleD2.jpg" width="540" /></a><div class="blogger-post-footer"><p></p>
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VIVONZEUREUX ! | Des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques | JC BROUCHARD</div>Pol Doduhttp://www.blogger.com/profile/01170162773009172759noreply@blogger.com1