26 novembre 2006
ALAIN BASHUNG : Live tour 85
Acquis probablement à La Clé de Sol à Reims en 1985
Réf : 824 872-1 -- Edité par Philips en France en 1985
Support : 33 tours 30 cm
8 titres
Je ne me souviens plus du tout pourquoi on avait monté toute cette opération. Après tout, ce concert de Bashung le 18 avril 1985 à la Maison de la Culture André Malraux de Reims était un simple concert isolé, ce n'était même pas dans le cadre d'un festival. En tout cas, ce soir-là Reims Radio FM était en direct du concert de Bashung, ou plutôt, pour être précis, intervenait en direct d'à côté du concert : j'avais dû bénéficier d'une place gratuite pour l'occasion et, avec quelques compères de la radio, j'ai fait trois ou quatre fois l'aller-retour entre le fin fond de la grande salle de la Maison de la Culture et le Centre Culturel Saint-Exupéry, situé à une cinquantaine de mètres, pour rendre compte à l'antenne de l'ambiance du concert ! Il est possible qu'on ait piraté quelques extraits de la performance de Bashung pour les diffuser en léger différé, mais ce n'est même pas sûr. En tout cas, on ne diffusait pas le concert en direct, et je ne crois pas que quelqu'un de la radio ait fait une interview du Grand Homme pour l'occasion.
Pour ma part, j'occupais bien l'antenne ce soir-là car, comme c'était un jeudi, j'avais enregistré au préalable le 25ème numéro de mon émission culino-musicale Buffet Froid, qui a été diffusé dans la soirée, avec Julian Cope en plat de résistance. Le lendemain,je préparais un reportage sur le concert, diffusé le dimanche suivant dans le Nouveau Panorama, notre grand magazine d'informations du dimanche.
Vous l'avez peut-être compris, ce premier album live de Bashung a été en partie enregistré à Reims ce soir-là, et aussi à Clichy et Rueil-Malmaison.
On ne fait pas que des bonnes affaires en se précipitant pour acheter un disque dès sa sortie. Un de mes souvenirs les plus cuisants, c'est d'avoir acheté fin 1979 le tout premier pressage français de "London calling" de Clash, le seul au monde je pense à ne pas contenir le titre bonus "Train in vain" !
Pour ce "Live tour 85" c'est un peu pareil. Bashung souhaitait dès le départ sortir un double album, mais Philips a refusé pour des questions budgétaires. Ce simple est donc sorti, et quelques mois plus tard, surprise, il reparait, avec une superbe pochette en noir et blanc et surtout un deuxième disque live et la reprise de "Hey Joe" en studio ! Ce simple est donc plus ou moins un collector, mais un collector avec de la musique en moins est sans intérêt pour moi !
Musicalement, le disque commence très bien, avec un Bashung new wave au possible : le disque, comme le concert je crois, commence par "Imbécile", un de mes titres préférés du gars, dont je connais toujours les paroles par coeur, et on enchaîne ensuite sur une bonne version de "Martine boude", une des réussites de l'album "Play blessures". Après, on tombe dans les défauts habituels des albums live, avec des versions de tubes ou de titres anciens qui n'apportent rien aux versions originales. Et au moment où, à l'écoute, je me dis que "Bijou bijou" est une exception, une chanson qui fonctionne bien quel que soit le contexte, Bashung entonne après le refrain un "A la basse, François Delage" qui casse tout !
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5 commentaires:
ça reste un live majeur même si personnellement je préfère sa période "Tour novice", d'ailleurs j'ai pu dégotter un live pirate de la même époque (1989) qui est peut être encore supérieur à l'enregistrement officiel.
Ah les Live de Bashung. Souvent inutiles, comme beaucoup de live d'ailleurs. Je trouve un défaut majeur à beaucoup de prestations en concert d'artistes français : ils s'entourent souvent de "musicos" ... bavards, gens talentueux, sans nul doute, mais dont le principal défaut est de vouloir absolument prouver au public leur talent. Cela rompt bien souvent le charme des disques (cf le dernier retour à la scène de l'impayable Polnareff et ses boeufs américains : insupportable). J'ai arrêté, pour cette raison, d'aller voir Bashung live après le Novice Tour (Novice, mon album préféré du bonhomme par ailleurs). Les albums live qui ont suivi ne m'ont pas donné tort. Je dois avouer que, sentant la fin proche et après lecture de bonnes critiques de sa prestation à l'Olympia, j'ai participé à un de ses dimanches de l'Elysée Montmartre. Déception. Grosse prestation de l'artiste mais musicos lourdos ! Un album live inutile a suivi.
"Ce simple est donc plus ou moins un collector, mais un collector avec de la musique en moins est sans intérêt pour moi !"
Oh bien non alors ... un bel objet, rare ou pas, reste intéressant, même avec de la musique en moins. Beau ou pas beau, l'objet, d'ailleurs, si on aime, on ne compte pas. Que vais-je devenir avec mes 15 éditions différentes de l'album ubien "The Modern Dance" ? Que vais-je devenir ..?
Charlie,
On va relativiser mon propos quand même. Tu noteras que je n'ai pas remplacé mon album simple par le double, et même si j'avais récupéré le double pour pas cher, je n'aurais pas lâché la version simple car c'est mon exemplaire !
Je comprends presque, en tant que super-fan de Pere Ubu et référence reconnue sur le sujet même par David Thomas, que tu essaies d'être exhaustif sur Pere Ubu, même à pochette et titres identitques.
Moi, même si j'ai plusieurs copies de sauvegarde des albums de Lewis Furey, et même si j'ai quatre éditions différentes de "My aim is true", je n'en suis pas là.
Même pour un 45 tours de Jonathan Richman avec une pochette et un couplage inédits, j'ai hésité avant de me faire le cadeau !
Pour justifier l'achat, il me faut soit des titres rares, soit une pochette particulière, ou toute autre bonne raison que je me trouve, je l'admets !
Dans mon cas, pour Pere Ubu, j'ai "dépassé" la situation de "fan de la musique" à celle de, comme tu dis, "super-fan". C'est en faisant des recherches pour le site que j'ai découvert qu'il y avait tant de pressages et d'(ré)éditions différents. L'idée m'est venue alors de tout collecter physiquement. Une collection qui a son côté ridicule, j'en suis bien conscient, mais qui en vaut bien une autre. Je m'y suis mis en fait dans un deuxième temps, après avoir raflé presque que tout ce qui peut exister en singles, promos, curiosités etc ... .
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