17 novembre 2006

ELLIOTT JAMES MURPHY : 12


Acquis chez New Rose à Paris en 1990 ou 1991
Réf : rose 237 CD -- Edité par New Rose en France en 1990
Support : CD 12 cm
21 titres

Avant la sortie de ce disque, je ne m'intéressais pas vraiment à Elliott Murphy. J'avais en tête l'image de ce dandy en costume blanc aux longs cheveux blonds très clairs, et aussi "Anastasia", ce 45 tours que j'avais acheté et que je n'aimais pas trop. Le principal point positif que j'avais en tête, c'est qu'Elliott Murphy avait été assez fan du Velvet Underground pour se retrouver à écrire les notes de pochette du "Live 1969" du Velvet Underground dans les années 70.
Et on a reçu ce disque en nouveauté à La Radio Primitive, que j'ai ensuite acheté chez New Rose (ils vendaient les disques qu'ils éditaient vraiment pas cher).
Je crois que j'ai été conquis dès les premières notes de "The loser", le premier titre, une chanson lente de près de 7 minutes. Guitare acoustique, basse ronde d'Ernie Brooks, acoustique également, voix discrète qui semble presque chercher à ne pas déranger quelqu'un qui dort dans la pièce d'à côté, et surtout pour les refrains une montée de notes et une deuxième voix qui me font immanquablement penser à chaque fois au Lewis Furey de "Fantastica" ou de "Night magic".
"The loser" est une chanson pleine d'incertitude dans son thème, mais qui respire pourtant la sérénité. Elle annonce le sujet de l'album : une vie pleine de certitudes aux Etats-Unis qui s'écroule et un nouveau départ à Paris, après une période de troubles.
Elliott Murphy le précise dans ses notes de pochette : "L'ordre des titres, à une ou deux exceptions près, est celui dans lequel ils ont été enregistrés et la plupart ont été écrits ou terminés pendant l'année passée 1989-1990. C'est là que se trouve le concept de l'album. Il y a de la vérité, et de l'imagination pas moins réelle, et l'histoire de la vie d'un homme, augmentée à l'occasion par le parcours d'un ami à la fois opposé et similaire."
Toujours dans ses notes de pochette, Elliott s'excuse presque : "Ça m'étonnerait que quelqu'un arrive à écouter tout ça en une seule fois. C'est comme un recueil de nouvelles – prenez le temps de les digérer une par une". Certes, ce disque est long (plus de 75 minutes), mais je ne suis pas du tout d'accord avec M. Murphy : la grande qualité de toutes les chansons et l'unité de son et d'ambiance font de "12" un disque tout à fait agréable à écouter en une seule fois d'un bout à l'autre !
J'ai eu l'occasion de voir Elliott Murphy au moins deux fois en concert dans la Marne depuis la sortie de "12", et à chaque fois j'ai apprécié de l'entendre interpréter certains de mes titres préférés de cet album, généralement ceux que je range dans la catégorie des "rapides", "The epicenter !!", "Sicily" ou "Destiny".
Je ne sais pas pourquoi, en réécoutant cet album je repensais au "Chore of enchantment" de Giant Sand, dont j'ai parlé récemment. Pourtant, il n'y a a priori pas grand chose de commun entre ces deux disques. Celui-ci est très homogène et très dépouillé au niveau de la production et de l'instrumentation, alors que "Chore of enchantment" a connu une gestation mouvementée, qui s'est déroulée dans au moins trois studios avec autant de producteurs. Et pourtant, j'ai fini par trouver un point commun entre les deux albums, tout à la fin avec "Let it rain", une chanson cousine du "Dirty from the rain" de Giant Sand.

"12" a été réédité par le label allemand d'Elliott Murphy, Blue Rose (rien à voir avec New Rose), et ils vendent ce qu'eux-mêmes appellent le meilleur disque d'Elliott vraiment pas cher.

2 commentaires:

Pottok a dit…

Merci Pol pour ces informations sur un artiste que j'apprécie énormément !

Pol Dodu a dit…

Je viens de trouver un autre point commun entre "12" et "Chore of enchantment" : Kevin Salem, l'un dee producteurs de "Chore", a produit au moins un titre d'Elliott Murphy.