28 décembre 2006
ELVIS COSTELLO : My aim is true
Acquis via Eric M. dans un magasin militaire en Allemagne vers 1979
Réf : 6.23 318 (SEEZ 3) -- Edité par Teldec/Stiff en Allemagne en 1977
Acquis à La Clé de Sol à Reims à la fin des années 1980
Réf : FIEND 13 -- Edité par Imp/Demon en Angleterre en 1986
Acquis je ne sais plus où probablement dans les années 1990
Réf : SEEZ 3-NP -- Edité par Nova/Stiff au Portugal en 1977
Support : 33 tours 30 cm
12 titres
Lorsque j'ai rangé mon exemplaire de "This year's model" dans l'étagère après avoir fini mon billet pour ce blog, j'ai été très surpris de découvrir que j'avais trois exemplaires différents de "My aim is true", et non pas deux comme je le pensais ! (et c'est sans compter le CD qui figurait dans le coffret "2 1/2 years") J'avais complètement oublié ce pressage portugais, acheté justement parce qu'il n'était pas cher et que sa pochette n'avait pas les mêmes couleurs que les deux autres.
J'ai quelques disques en exemplaires identiques multiples (des Lewis Furey notamment), de nombreux autres en éditions/rééditions légèrement différentes, souvent avec des titres en plus ou en moins, mais le même disque avec les mêmes titres (aucun de mes exemplaires n'a même "Watching the detectives", qu'on trouve en bonus sur certaines éditions) et trois pochettes de couleurs différentes, c'est unique chez moi.
C'est le premier exemplaire qui compte, bien sûr. Ayant opté pour "This year's model" plutôt que pour cet album le jour où j'ai eu à choisir pour acheter mon premier album de Costello au Hifi-Club à Châlons, je cherchais donc quand même après coup à acheter "My aim is true" pas trop cher. Eric M. faisait son service en Allemagne, et il m'avait dit que dans les magasins réservés aux militaires il pouvait avoir des disques à prix intéressant. Je lui ai donc confié une trentaine de francs et une liste de quelques disques que je recherchais et il m'a ramené cet exemplaire allemand de "My aim is true". Il y a je ne sais combien de variations de couleur pour le teintage de la photo au recto et le fond du verso de cet album. Contrairement aux apparences, je n'ai pas cherché à les collectionner, mais j'ai l'impression que la version avec photo en noir et blanc, lettrage en bleu et verso en fond rouge n'est pas courante hors d'Allemagne : je ne l'ai trouvée reproduite nulle part sur le réseau.
Pour ce qui est de la réédition de 1986 chez Imp, J'ai dû la trouver à 10 F. lors des fameuses soldes de la Quasimodo, à l'époque où La Clé de Sol liquidait ses vinyls pour faire de la place aux CDs, et je ne pouvais tout simplement pas laisser passer ça !
"My aim is true" a été enregistré il y a trente ans tout pile. Outre que Declan Patrick McManus a pris Elvis comme prénom de son pseudonyme, les damiers noirs du fond de la pochette épellent des dizaines de fois "Elvis is king"... et un mois après la sortie de l'album en juillet 1977, le King Elvis Presley cassait sa pipe.
Cet ensemble de circonstances a permis aux journaux de jaser un peu, mais ce ne sont pas ces mini-scandales qui ont permis à Elvis Costello de se lancer dans une carrière toujours florissante aujourd'hui. C'est avant tout sa rage et ses chansons.
Ce disque est celui d'un employé de bureau amer, fils d'un musicien reconnu, sûrement mal marié, qui rêve depuis longtemps de faire une carrière musicale, et qui profite de l'occasion qui lui est donnée de sortir un disque pour évacuer une partie de la bile qu'il a accumulée contre le monde entier. Ce n'est sûrement pas un hasard si le disque s'ouvre avec une chanson intitulée "Bienvenue dans la semaine de travail" et se termine par "En attendant la fin du monde". Le titre de chanson le plus drôle c'est bien sûr "I'm not angry" : si Elvis n'est plus en colère, comme il le prétend, c'est parce qu'il est carrément enragé ! Ce sont cette bile et cette colère, et surtout le fait que le disque est sorti en 1977, qui expliquent qu'on a pu associer Costello au punk et à la new wave, alors que son album est produit par Nick Lowe, un vétéran du pub rock, comme le premier album des Damned, d'accord, mais le Damned n'a pas été enregistré avec un groupe de country-rock américain de la côte ouest, Clover.
Il y a sur le disque quelques titres un peu plus faibles, "Pay it back" ou "Sneaky feelings" par exemple, que la rage et les paroles de Costello ne parviennent pas à transcender. Les paroles, d'ailleurs, même après avoir acheté le "Singing dictionary" qui les reproduisait avec des partitions, j'étais bien loin de les comprendre en totalité, sauf peut-être celles hilarantes du rockabilly "Mystery dance", avec un Roméo et Juliette qui ne savent pas comment s'y prendre une fois qu'ils se retrouvent au lit : "Sous les couvertures en pleine nuit, j'essayais de différencier mon pied gauche de mon pied droit. On voit ces photos dans tous les magazines, mais à quoi ça sert de les regarder si on sait pas ce qu'elles veulent dire".
Reste le slow des slows, "Alison", sauf que dans ce cas précis il est écrit du point de vue du gars qui ne le danse jamais, le slow, et qui rumine en regardant les autres danser : "C'est drôle de te revoir après si longtemps, et à ton regard je devine que je ne te fais pas trop d'effet, mais j'ai entendu ce pote à moi t'enlever ta robe de soirée. Je ne vais pas devenir trop sentimental comme ces autres amoureux collants, car je ne sais pas si tu aimes le corps de quelqu'un, mais je sais en tout cas que ce n'est pas le mien." Quand on pense que la grande vedette américaine Linda Ronstadt a repris cette chanson en 1978 sur un album où figurait aussi "Love me tender" !!
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