08 janvier 2011
THE FABULOUS SOFT CELL : Bedsitter
Acquis chez Indoor Market à Canterbury le 28 décembre 2010
Réf : BZS 6 -- Edité par Some Bizarre en Angleterre en 1981
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Bedsitter -/- Facility girls
Ah, ils sont farceurs les anglais avec leur logique si particulière. Je savais que, chez eux, le jour férié de Noël est suivi du jour férié de Boxing Day, mais je n'avais pas imaginé que, cette année, ces deux jours tombant un week-end, ils seraient suivis d'un Bank Holiday Monday et d'un Bank Holiday Tuesday.
Heureusement pour moi dans ce cas précis, mais malheureusement dans une perspective plus large, dans l'Angleterre libérale et déréglementée du XXIe siècle, où certains magasins sont ouverts tout le dimanche et des hypermarchés 7 jours sur 7 et 24h sur 24, la plupart des lignes de bus fonctionnaient et plus de la moitié des magasins étaient ouverts ce mardi-là, surtout à Canterbury, ville habituée à accueillir des touristes.
Alors, même si plusieurs boutiques de charité étaient fermées, j'ai pu faire quelques emplettes, notamment chez ce disquaire, Indoor Market, qui avait plusieurs bacs de 45 tours à 50 pence et même des albums à 1 £, que je n'ai pas pris le temps de tous regarder.
J'aurai sûrement l'occasion d'y revenir, mais Soft Cell, pour moi, c'est et ça restera avant tout le maxi Tainted love avec l'enchaînement avec Where did our love go qui faisait fureur dans les boums et Persuasion en face B. Je suis même allé jusqu'à acheter le maxi The soul inside pour la reprise, forcément décevante, de Born to lose en face B et j'ai récupéré quelques trucs ici ou là en passant depuis, mais en regardant leur discographie, je me rends compte qu'il n'y a que deux titres que j'en retiens vraiment en plus de Tainted love, les deux singles qui l'ont suivi, Bedsitter et Say hello, wave goodbye.
Ce dernier, je ne l'ai toujours pas. Bedsitter, je l'avais déjà sur le premier album, mais un jour de disette comme ça, en bon état et avec une face B inédite, j'ai fini par franchir le pas et l'acheter.
Jon Savage, dans un article sur Bedsitter pour le Guardian, évoque Sparks à propos de Soft Cell. Dans leur génération new wave, la formule duo avec un instrumentiste effacé et un chanteur exubérant me ferait plutôt penser à Suicide, même si musicalement les deux groupes n'ont rien à voir, Soft Cell étant plutôt à rapprocher de leurs collègues de promotion anglais Depeche Mode. Je ferais quand même aussi un parallèle avec les Associates, à la base aussi un duo avec un musicien ténébreux et un chanteur diva plutôt camp.
Bedsitter raconte l'histoire d'un gars qui s'ennuie seul dans sa chambre en sous-location un dimanche après être sorti la veille. Pour rester en Angleterre, mais en passant de Leeds, la ville d'origine de Soft Cell, à Manchester, on pourrait dire que cette chanson, très dans le ton sombre du début des années 80, anticipe un cocktail improbable du New Order dansant, pour le côté étudiant qui s'éclate en boite, et du Smiths s'auto-apitoyant, pour le côté "Oh, comme je suis malheureux maintenant" du même le lendemain ("Waiting for a visitor, though non one knows I'm here (...) I'm waiting for something, I'm only passing time").
A la manière d'un This is the day de The The, ce n'est pas vraiment gai et ça se regarde le nombril, mais trente ans après ça me plait toujours.
Dans le style, Facility girl, que je ne connaissais pas du tout et qui fait le portrait d'une secrétaire, n'est pas mal du tout non plus.
Deux 45 tours à 50 pence. Pas si mal...
La vidéo de Bedsitter, le premier clip réalisé par Tim Pope. Il en raconte l'histoire sur son site.
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