18 avril 2009
HEARTBREAKERS : L.A.M.F.
Acquis à La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne vers fin 1979
Réf : 940552 -- Edité par Track en France en 1977
Support : 33 tours 30 cm
12 titres
Je pense bien que c'est à l'automne 1979 que j'ai acheté ce disque car c'est pendant l'été, à Suippes, que j'ai vraiment dû découvrir les Heartbreakers en m'éclatant sur Born to lose (la face B de leur premier 45 tours, devenue Born too loose sur l'album) que François B. avait sur l'une de ses nombreuses compilations sur cassette.
En tout cas, j'avais dû aussi lire une ou deux références à L.A.M.F., expliquant que c'était l'un des grands albums de référence du punk avec Never mind the bollocks et le premier Clash, et du coup j'étais allé voir Gilbert à La Clé de Sol pour lui commander le disque, qu'il n'avait bien entendu pas en stock. Il avait farfouillé dans ses catalogues, trouvé une référence chez Barclay et tenté le coup sans être sûr que le disque était encore disponible. Mais bingo !, voilà comment je suis entré en possession de l'un des relativement rares exemplaires du pressage français de ce premier album des ex-New-York Dolls Johnny Thunders et Jerry Nolan, Walter Lure et Billy Rath complétant la formation de ces Heartbreakers.
On parle de punk à propos des Heartbreakers parce qu'ils ont été invités par Malcolm McLaren à venir en Angleterre fin 1976 pour participer à l'Anarchy Tour, et parce que leur album est sorti pile en 1977, mais un peu plus tôt ou un peu plus tard, on aurait tout simplement parlé de rock à leur propos, le son ici n'étant pas du tout éloigné de celui des New-York Dolls ou des Stones période 69-71.
Une légende s'est également développée à propos de cet album autour de la façon dont il aurait été (mal) mixé, largement entretenue par les différentes éditions remixées ou démixées éditées depuis une vingtaine d'années par le label Jungle Records. Franchement, il faut savoir ce qu'on veut : si c'est de la haute fidélité, il faut passer son chemin et se précipiter, au hasard, sur Dark side of the moon. Si c'est du rock punk, ce disque fait parfaitement l'affaire : les chansons sont excellentes, l'interprétation également (ce qui, quoi qu'on ait pu dire à propos du punk, n'est pas toujours complètement négligeable en matière musicale) et les éventuelles faiblesses de mixage ou de qualité du son n'empêchent absolument pas d'apprécier la qualité de l'album, surtout si le volume est suffisamment fort. Il n'y a guère que pour Chinese rocks et Goin' steady (l'un des rares titres faibles du disque) que j'avais noté à l'époque un son un peu sourd et faible, mais franchement, pas de quoi mettre une prothèse auditive à un punk vieillissant !
Franchement, j'adore quasiment tout sur cet album. Born too loose, qui est l'un des grands hymnes punks. Les titres composés par Walter Lure et Billy Nolan, All by myself, Get off the phone et One track mind. Baby talk, I love you et I wanna be loved aussi, avec un petit truc à la batterie sur les toms que je trouve excellent. Pirate love, dont je ne savais pas à l'époque que c'était une proche cousine de Private world, un titre du premier album des New-York Dolls même pas écrit par Thunders. It's not enough aussi, l'une des deux grandes ballades signées par Thunders (l'autre étant You can't put your arms around a memory), un titre dont ni le groupe ni l'auditeur n'ont jamais assez, tant et si bien qu'il a fallu couper brutalement la chanson après quatre minutes.
Quel que soit le mixage, quelle que soit l'édition, voilà bien un disque qui a sa place chez tous les fans de rock.
La dernière édition en date publiée par Jungle comporte un CD bonus de démos, de répétitions instrumentales (!) et de live.
Sinon, on trouve l'album en téléchargement un peu partout, et notamment là.
Deux discographies des Heartbreakers parmi d'autres, ici et là.
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2 commentaires:
Un vrai classique ce disque. Must Have, Indispensable etc ...
C'est vrai que nous sommes perdus dans toutes ces rééditions. Mais je suis entièrement d'accord avec toi, le mix qui figure sur l'édition originale vinyle va très bien.
Jungle Records vient à nouveau de rééditer L.A.M.F., cette fois en coffret 4 CD !
A cette occasion, je viens enfin de comprendre, en lisant la critique d'Uncut de cette réédition, pourquoi je n'ai jamais trouvé que le son de cet album était aussi mauvais que ce que la presse en disait !
Tout vient du fait que les critiques concernaient l'édition anglaise, qui a souffert d'un problème non pas de mixage mais de mastering (le passage des bandes magnétiques au vinyl).
Et ce que j'ai appris, c'est que les pressages non-anglais, notamment le français, ne souffrent pas d'autant de problèmes techniques, et utilisent aussi en parties des mixes différents !
L'info a été sortie par White Trash Soul, qui a concocté sa propre compilation des meilleures versions des titres de l'album.
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