15 janvier 2011

FAMILY FODDER : Classical music


Offert par Alig Fodder par correspondance en décembre 2010
Réf : CON147 -- Edité par The State51 Conspiracy en Angleterre en 2010
Support : CD 12 cm
11 titres

En 2008, un groupe nommé Idol Fodder sortait le mini-album Bäbytalk. Ce disque en édition limitée, diffusé de manière confidentielle aux Etats-Unis, faisait partie d'une collection intitulée Pregnancy (Grossesse).
La gestation aura été un peu longue, mais Idol Fodder a finalement accouché fin 2010 d'un album complètement abouti, Classical music, la première sortie en disque de The State51 Conspiracy, attribué cette fois-ci à Family Fodder, le nom utilisé le plus souvent par Alig Fodder et ses complices depuis 1979.
Le nom de groupe est différent mais il s'agit bien du même projet arrivé à maturité. D'abord, la formation de base est la même, soit Alig et Darlini Singh-Kaul (s'agissant d'une affaire de famille, on notera que Darlini est la fille de Dominique Levillain, la chanteuse des plus grands hits de Family Fodder). Et surtout, presque tous les titres importants de Bäbytalk sont repris ici : The onliest thing, Strangest games, Death and the maiden et Analyze my life ?, rebaptisé Be more wise. Ne manque à l'appel, et c'est bien dommage, que l'excellent Infamy, peut-être parce que ce titre était sorti au préalable en Allemagne sur un 45 tours attribué à Alig Fodder.
J'espère que vous suivez car la généalogie de ce disque est décidément compliquée. Il y a en effet un cinquième titre de Classical music qu'on connaissait déjà, le tout aussi excellent Greed and fear. Sur Bäbytalk, on en trouvait une courte version instrumentale intitulée Full term, mais parmi les inédits de la compilation More great hits,c'est bien la même version qu'on trouvait, sauf qu'elle s'appelait Hippy chick !
Mais oublions un peu tout ce lourd passé familial, d'autant que la plupart de ceux qui vont écouter Classical music découvriront ces titres à cette occasion. Ce qui compte surtout, c'est que cet album est un projet cohérent, issu de sessions d'enregistrement dans le Devon avec une formation stable.
De la berceuse Primeval pony à la comptine Do do what you want to do, toute la première partie du disque est marquée par un grand calme et une grande sérénité. Même Whatever happened to David Zé ? et Ancestor's feet, les deux titres qui s'inspirent ouvertement du highlife ou de la rumba africaine, semblent ralentis et tout cotonneux (et ce n'est pas une critique).
Il y a aussi des parties plus psychédéliques et plus enlevées. Greed and fear, qui s'ouvre sur un grincement de porte et fait intervenir un évier de cuisine (d'où peut-être l'illustration de pochette), comporte une partie de guitare qui me rappelle furieusement Playing golf, le tout premier 45 tours de Family Fodder. Pour les paroles de Don't get me high, Alig s'est même fait aider par Ian Hill, un ancien membre du groupe à l'époque notamment du premier album Monkey banana kitchen.
Le bébé Fodder a bien grandi. A plus de trente ans, il a gardé toutes ses qualités et toute son inventivité et est devenu un classique contemporain. Il n'est pas trop tard pour faire sa connaissance, d'autant qu'on peut espérer un événement rare en 2011 : l'annonce de concerts de Family Fodder...

Classical music est notamment en vente sur le site officiel de Family Fodder.


Une version de Primeval pony en direct du toit d'un immeuble londonien pour Balcony TV.


La vidéo d'Ancestor's feet, le single (numérique) extrait de l'album.

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