22 janvier 2011

DANNY STEWART : Rêveries hawaïennes


Acquis à la Foire à tout du Millésium à Epernay le 16 janvier 2011
Réf : CVL. 55.013 -- Edité par Coral en France vers 1957
Support : 33 tours 25 cm
8 titres

Un très beau dimanche d'hiver, froid, sec et très clair, l'occasion d'une première sortie en extérieur de l'année à la pêche aux trouvailles discographiques.
Je n'étais pas hyper optimiste car je savais ce qui m'attendait au Millésium : une poignée de stands à l'extérieur et une vingtaine d'autres en salle, ceux du marché aux puces, chers et avec peu de disques. Et effectivement, dehors seuls deux des stands avaient quelques disques susceptibles de m'intéresser. Je n'ai trouvé que ce disque, dans le premier des deux, mais cette belle pièce me suffit amplement. En plus, j'ai eu la bonne surprise de m'entendre annoncer un prix unique de 1 € pour tous les disques du stand, ce qui dans le contexte pour ce 25 cm en superbe état était tout à fait correct et presque inespéré.
J'ai donc pêché ce beau poisson rouge ! La pochette fait beaucoup pour le charme de ce disque. Elle est signée Max-Dufour. Il en a fait sûrement beaucoup d'autres, dont plusieurs pour Benny Rock à voir chez Amour du rock 'n' roll.
Danny Stewart est né à Hawaï. Stewart, ça fait bizarre pour un hawaïen, mais ça s'explique très bien car il se trouve que son père était écosso-irlandais. Danny est aussi connu sous le nom de Kalauawa.
Outre les textes au dos de ses disques, le livre The hawaiian steel guitar and its great hawaiian musicans de Lorene Ruymar nous donne des informations sur sa biographie : il est né à Honolulu et il a quitté Hawaï en 1929 pour accompagner un spectacle de Johnny Noble. Il s'est ensuite installé en Californie où il a beaucoup travaillé pour le cinéma et la radio. Il a notamment enregistré avec Alfred Apaka, George Kainapau et Bing Crosby. Il est retourné à Hawaï en 1960 pour y animer une émission de radio et il y est mort en 1962.
Danny Stewart était considéré à l'époque comme un grand de la steel guitar hawaïenne, mais il semble bien oublié maintenant. J'ai bien l'impression qu'aucun des disques sortis sous son nom n'a jamais été réédité en CD.
Ces disques, il les a visiblement enregistrés vers la fin de sa carrière américaine, dans les années 1950. Il chante sur certains d'entre eux, mais pas sur ces Rêveries hawaïennes, qui sont entièrement instrumentales.
Vu le pédigrée du bonhomme, on n'est pas surpris de découvrir un enregistrement très propre, à l'américaine, pas spécialement "roots", tendant vers l'easy listening. Le tempo, marqué par la contrebasse, est globalement lent et l'instrumentation fait la part belle à la guitare steel, soutenue efficacement par de la guitare électrique et un peu de ukulélé.
Le répertoire est à l'avenant. Il est composé d'airs populaires du premier tiers du vingtième siècle (Shine on harvest moon, By the light of the silvery moon, Moonlight and roses, Among my souvenirs, When day is done) et de chansons de films hollywoodiens ayant pour cadre l'exotique Hawaï (My isle of golden dreams, du film Lake Placid serenade et Ka-lu-a, la chanson d'amour du film Bird of paradise). Pagan love song fait le lien entre les deux, puisque c'est à l'origine un grand succès de 1929 qui a inspiré un film hollywoodien du même titre en 1950.

Sur l'alléchant blog Tam tam & mélodie, on trouve deux autres 25 cm de Danny Kalauawa Stewart, Hawaiian favorites et Dance the hula in the moonlight.

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