31 octobre 2009

NEW ORDER : Everything's gone green


Acquis probablement à La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne en 1982
Réf : FBNL 8 -- Edité par Factory Benelux en Belgique en 1981
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Everything's gone green -/- Mesh -- Cries and whispers

Ça fait un moment que je tourne autour du pot, hésitant à sélectionner un premier disque de New Order pour en parler ici. Autant commencer par les débuts. Alors, le tout premier single, Ceremony ? Pourquoi pas, mais on verra plus tard. Le deuxième, Procession ? Oui, je l'aime bien, mais c'est ballot, j'ai toujours préféré Everything's gone green, sa face B. OK, ben alors, autant prendre directement le maxi Everything's gone green, l'un des deux parus exclusivement chez Factory Benelux (avec titres inédits et pochette spécifique), l'autre étant Murder en 1984.
Enregistré en même temps que ou juste après Movement, Everything's gone green, présenté ici dans une version un peu plus longue que celle de la face B de Procession, marque une étape importante dans la maturation de New Order : on entend pour la première fois un séquenceur de façon proéminente qui, combiné avec la batterie de Stephen Morris, donne un côté musique de danse à l'ensemble. Peter Hook tricote une ligne mélodique avec sa basse, comme à son habitude. La guitare, elle surprend, on dirait une guitare acoustique au son hyper trafiqué.
L'ambiance est donc clairement à la danse, façon Giorgio Moroder ankylosé, sauf que, quand le chant arrive, les paroles sont encore assez dans l'ambiance Joy Division : "Help me, somebody help me, I wonder where I am, I see my future before me, I'll hurt you when I can".
Vers 1982-1983, j'ai échangé de façon régulière des cassettes avec au moins deux correspondants, l'un allemand et l'autre belge je crois. Le pire, c'est que, j'ai beau chercher, je n'arrive pas à me souvenir par quel moyen j'étais entré en contact avec ces gens que je n'ai jamais rencontrés. Toujours est-il que l'un d'entre eux m'avait mis sur une cassette un enregistrement studio pirate de New Order avec une version d'Everything's gone green qui durait environ un quart d'heure et qui prouve une chose : le groupe était en train de tâtonner pour trouver sa voie, celle qui lui permettrait d'évoluer en sortant de l'ombre de son passé. Et ils allaient la trouver assez rapidement puisque, rétrospectivement, on sait que, si Everything's gone green était déjà très bien, Temptation aurait en plus un refrain accrocheur et, bien sûr, avec Blue Monday en 1983 le groupe allait finalement trouver la formule magique.
Pendant longtemps, les deux faces B de ce maxi n'ont été disponibles que sur ce disque. Elles datent des sessions de Movement et il se trouve que le nom des deux chansons ont été inversés : la première devrait s'appeler Cries and whispers et non Mesh et vice-versa pour la seconde. Mais ça, on ne le savait pas à l'époque et on s'en tape un peu. Ce qui compte, c'est que ce sont deux excellents titres.
Je n'ai pas réécouté Movement en entier depuis un moment, mais franchement, je crois bien que, en-dehors de mes quatre titres préférés (Dreams never end, Truth, Senses et ICB, les quatre de la Peel session sortis en 45 tours pirate qu'un autre copain, de fac celui-là, m'avait copié), n'importe lequel des quatre autres aurait pu être avantageusement remplacé par la première de ces faces B. C'est un titre enlevé, bien chanté, excellent musicalement, chaudement recommandé à tout fan de New Order.
Le deuxième titre n'est pas mauvais non plus, mais je comprends mieux pourquoi il a été écarté de l'album : de l'intro à la basse au break après les couplet sjusqu'à certains effets sonores, on entend plein de plans "à la Joy Division", tant et si bien que, hormis la voix, on n'aurait pas été surpris d'apprendre qu'il s'agissait d'un inédit des sessions de Closer.

Ces trois titres figurent tous sur la réédition "collector" en double-CD de Movement parue en 2008.


Everything's gone green live à New-York en décembre 1981, pile au moment de la sortie de ce disque.

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