08 décembre 2007
1000 MEXICANS : The last pop song
Acquis probablement au Virgin Megastore de Londres en janvier 1984
Réf : 12 ABS 021 -- Edité par Abstract en Angleterre en 1984
Support : 45 tours 30 cm
Titres : The last pop song -/- Manipulating the dummy -- Statistics -- Chinese whispers
J'ai eu la chance de voir les 1000 Mexicans en concert trois fois en sept mois, en 1983-84.
La première fois, c'était le 10 décembre 1983, pour mon deuxième concert à la Living Room. Ils étaient en "tête d'affiche" et ont joué après Kissed Air, un groupe irlandais et un duo dont j'ai compris le nom comme "Deep Six" (J'avais bien fait rire le gars qui était à côté de moi ce soir-là quand je lui avais demandé confirmation du nom du groupe : avec mon accent, ça sonnait comme "Deep sex" ! Par la suite, je me suis persuadé, sans en avoir confirmation, que ce groupe était le même que celui qui a sorti en 1984 sous le nom de Jeremy's Secret un album sur Deep Six Records. Jeremy's Secret était composé de Simon Fisher Turner et Colin Lloyd Tucker).
Les 1000 Mexicans m'ont tout de suite plu. J'ai eu l'impression en les voyant qu'ils auraient eu tout à fait leur place au Festival des Musiques de Traverses de Reims. Les trois membres du groupe changeaient d'instruments très souvent, avec à leur disposition une guitare, une basse, une trompette, peut-être bien une batterie et un mélodica, et un clavier et une boite à rythmes posés sur une table à repasser. Ces souvenirs visuels que j'ai du groupe datent surtout du deuxième concert du groupe que j'ai vu, le 5 mai 1984 dans le sous-sol du Clarendon à Hammersmith, une salle depuis longtemps détruite que j'aimais bien, où j'ai vu pas mal de groupes de styles différents. Ce jour-là, la première partie était assurée par The Bomb Party, alors encore débutant, un groupe d'un style très différent des Mexicains, mais qui était à ce moment là aussi chez Abstract Records.
Le troisième concert, c'était le 9 juin 1984, à nouveau au Living Room, qui entre-temps avait changé de lieu. Un concert historique, mais j'ai peu de souvenirs de la prestation des 1000 Mexicans ce jour-là car je me souviens surtout de la réaction enthousiasmée d'Alan McGee à la fin de la prestation du premier groupe à l'affiche ce soir-là, The Jesus and Mary Chain, dont c'était le deuxième concert (le premier ayant eu lieu la veille dans le même lieu). Entre les deux, Khartomb avait joué, encore un groupe avec qui les 1000 Mexicans ont partagé un label puisque leur premier single, comme l'unique disque de Khartomb, était sorti chez Whaam! Records, le label de Dan Treacy.
Après le premier concert, j'avais réussi à trouver ce premier 45 tours chez Rough Trade. Ensuite, j'ai acheté leurs disques au fur et à mesure de leur sortie. Celui-ci est le deuxième, c'est mon préféré et le plus uniformément excellent. Il ya eu ensuite un autre single chez Abstract, Under construction, puis en 1985 ils ont inauguré à la fois le catalogue singles, avec l'excellent Diving for pearls, et le catalogue albums, avec Dance like ammunition, de Fire Records. Malheureusement, cet album m'a beaucoup déçu, en grande partie parce qu'on n'y retrouvait ni The art of love, ni The last pop song ni Under construction et que rien dessus n'égalait Diving for pearls, le seul single à y figurer. Même s'il a eu un relatif succès en Europe continentale au moment de l'album, le groupe s'est séparé sans ressortir un autre disque.
Dommage, car The last pop song notamment est un classique inconnu des années 80, un hit indépendant très mineur (classé deux mois, pas à une meilleure place que la 24ème). Le riff de basse en intro est très proche dans l'esprit de celui de Gigantic des Pixies, mais comme c'était trois ans avant on pensera plutôt à Gang of Four. Ensuite le chanteur entre en scène, bien remonté, un peu comme les Jasmine Minks à leurs débuts, puis la batterie, du glockenspiel, de la guitare et, sans qu'on s'y attende du tout, vient un solo de trompette pour emballer l'affaire !
Les trois titres de la face B sont tous de qualité, et le maxi dans son ensemble aurait fait une très bonne face d'album. Manipulating the dummy comporte une boite à rythmes rapide, et encore une bonne ligne de basse et de la trompette. Statistics part dans tous les sens, comme souvent le groupe sur scène, avec des chanteurs qui se répondent, tout comme Chinese whispers, qui est peut-être le meilleur titre de la face.
1000 Mexicans est séparé depuis une vingtaine d'années, mais le groupe a un site officiel et une page Myspace, sur laquelle on peut bien sûr écouter quelques chansons, dont Diving for pearls et des clips pour les deux faces du premier 45 tours.
Le blog The Last Pop Song, dont vous imaginez bien d'où il a tiré son nom, propose deux titres inédits en téléchargement offerts par un membre du groupe, dont une version live de Manipulating the dummy, proche de la version studio, qui n'a comme seuls défauts que de saturer un peu et d'être abruptement écourtée.
L'entrée du Clarendon Hotel à Hammersmith, Londres, mai 1984 (Photo : JC Brouchard)
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