03 juin 2006
MR. PARTRIDGE : Take away / The Lure of salvage
Acquis à La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne en 1980
Réf : V2145 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1980
Support : 33 tours 30 cm
11 titres
Je crois que j'ai fait la connaissance d'XTC quand ils ont joué live pour Chorus fin 78/début 79 (A quand la rediffusion ou la mise à disposition sur le réseau de tous ces concerts Chorus ? Devo, Magazine, XTC, Iggy Pop, Higelin, etc. ?). Cet album solo est lui sorti quelques mois après ce qui s'avère être ma période préférée du groupe, celle qui va de "Go 2" à "Drums and wires", en passant par "Making plans for Nigel" et "Life begins at the Hop".
Comme la maison de disque française à l'époque n'avait pas jugé bon d'inclure le EP "Go +", fourni avec les premières copies anglaises de "Go 2", je ne savais pas du tout à quoi m'attendre quand j'ai écouté pour la première fois ce "Take away/The lure of salvage", puisque le principe est le même que pour "Go +" : prendre des enregistrements de XTC, les triturer en studio dans un esprit électro-dub, éventuellement rechanter dessus et en faire de nouveaux titres. Le tout est emballé dans une pochette très réussie, due à Andy Partridge et Pearce Marchbank, graphiste réputé pour ses couvertures du magazine londonien "Time out".
C'est donc ce qu'a fait Andy Partridge ici, pour son premier album solo. Et quand ses bidouillages fonctionnent, ça donne de superbes réussites qui auraient pu figurer sur des disques d'XTC : "Commerciality", "Cairo", "I sit in the snow", "New broom".
Quand ça marche moins bien, rien de catastrophique, ça donne au pire des musiques d'ambiance ou des instrumentaux synthétiques (comme "Work away Toyo day", qui fut en 1982 l'indicatif de ma première émission de radio, "Camisole", animée avec Philippe R. sur Reims Radio FM, future Radio Primitive). Et il y aussi cet ovni, "The forgotten language of light", où Andy Partridge nous emmène en Afrique, avec une bande sonore adéquate et une performance vocale impressionnante (Il faut se souvenir que cet album est certes sorti après le "I zimbra" de Talking Heads, mais avant le "My life in the bush of ghosts" d'Eno et Byrne.
De nos jours, avec une connexion à internet, il ne faut pas plus de trente secondes pour trouver la liste des correspondances entre les morceaux originaux de ce disque et les titres de "Take away". Mais à l'époque, c'était un vrai mystère, et ça m'interrogeait assez pour que je prenne ma plume pour écrire à XTC (probablement en 1982). Andy Partridge a eu la gentillesse de répondre quelques mois plus tard, en avril 1983 (voir ci-dessous, cliquer sur la lettre pour l'agrandir). La référence à Simple Minds est une réponse à une question que je me posais : j'étais persuadé d'entendre sa voix sur "Veldt", un titre de l'album "Real to reel cacophony de Simple minds", produit par John Leckie, également producteur des deux premiers albums de XTC.
"Take away/The lure of salvage" est disponible en CD depuis plusieurs années, avec son compagnon "Go +", mais il est désormais crédité à XTC et disponible sous le titre "Explode together".
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18 commentaires:
Je pensais que l'album solo de partridge avait été publier à cause du retard de la concrétisation de l'album "drums and wire".
D'ailleur on retrouve des ébauches de morceaux.
Bonjour,
Eh bien non : "Drums and wires" est sorti en août 79 et "Take away/The lure of salvage" en février 80.
Par contre, il est possible que Mr. Partridge ait profité d'un peu de temps libre entre l'enregistrement et la publication de "Drums and wires" pour travailler sur ce disque solo, mais je n'ai jamais rien lu là-dessus...
En découvrant cette photo prise par Allan Grant de Jayne Mansfield dans une piscine en 1957, j'ai instantanément compris d'où Andy Partridge et Pearce Marchbank avaient tiré leur inspiration pour la pochette de l'album.
Et voilà une autre photo de la série.
Je sais bien que 4 ans après, c'est un peu tard, mais je tombe sur cet article alors que je cherchais la pochette de Take Away. C'est toujours un plaisir de découvrir des personnes qui apprécient Andy Partridge. Je pense que l'un de mes premiers souvenirs musicaux de XTC, c'est la tournée avec Police, Skafish, UB40. 79? 80? . Et aussi le 45T de Science Friction...
Kino,
Non, 4 ans après ce n'est pas trop tard pour découvrir cette chronique, surtout que le disque en a maintenant 30. C'est justement pour qu'on puisse tomber dessus au fil du temps que je laisse tous les billets de Blogonzeureux! en ligne.
Je n'ai pas eu la chance de voir XTC en concert. Je ne pouvais de toute façon pas y aller, mais la tournée à laquelle tu fais référence (en août 80, documentée dans le film Urgh!: A music war je crois) ne m'intéressait pas car c'était dans des stades...
Dans des stades ??? Pour ma part, c'était sous chapiteau, à Cabourg (Calvados). Police m'intéressait encore à l'époque, quelle belle série de tubes quand même, mais c'est surtout pour XTC que j'y étais allé.
Aucun souvenir de UB40, était-il à Cabourg ? Probablement. Il faudra que je regarde sur mon billet. Il y avait le groupe de ska, The Beat aussi.
Dans le film Urgh, à la fin, à Fréjus, tout ce beau monde rejoint Police sur scène.
Jamais trop tard ... oui ... merci Pol de laisser les billets ... quel plaisir de naviguer au fil des liens ou de "vous aimerez peut être". Par contre, je commence à détester Bill Drummond, qui apparaît 2 fois sur 3 ...
Charlie,
J'ai fait un raccourci en parlant de stades. Je voulais dire de trop grands concerts pour moi, que ce soit dans des salles, des chapiteaux ou des stades...
Pour les "Vous aimerez peut-être", il y a effectivement un problème avec le bouquin de Drummond. Je pense qu'il apparait aussi souvent parce que c'est le billet le plus long, et donc le programme trouve presque toujours des correspondances avec les autres billets.
J'avais bien compris ton raccourci, je voulais simplement spécifier qu'on était pas au "Stade de France" ... les conditions étaient correctes.
J'ai retrouvé mon billet : la tournée s'appelait "Regatta d'Eté", à Cabourg, c'était le 12 août 1980 (30 ans, purée !!!), le chapiteau était installé sur l'Esplanade du Yachting (classe, non ?) et UB40 n'en était pas. Dans l'ordre du billet, et d'apparition sur scène, autant que je puisse m'en souvenir, il y avait Skafish, The Beat, XTC et Police.
Puisqu'on est sur une page consacré à l'Andy Partridge. Il ressort ces jours-ci, sur son label APE, l'album Skylarking en vinyle. Il a découvert une erreur de masterisation originale et, si on l'en croit, on va redécouvrir l'album. Pour la qualité du son, il le ressort en double album, sans bonus. Pour le prix aussi, sans doute, parce que, le saligaud, s'il sort de beaux objets dans de multiples versions, il ne se mouche pas avec le dos de la cuillère, question prix.
Sur ce coup-là, je ne risque pas trop d'être tenté. "Skylarking" est un album que j'ai peu écouté, pas acheté, et que j'ai toujours trop polissé à mon goût...!
youpi... je cherchais la réédition CD de ce disque depuis plusieurs années... et dire qu'il fallait que je tape sur XTC au lieu de Partridge... ce qui accréditerais l'adage selon lequel le bonheur serait toujours à portée de mains ????
On le sait, et je le constate constamment avec ce blog, tout n'est pas réédité. Ce CD a le mérite d'exister (il n'est peut-être plus distribué mais on le trouve assez facilement pas trop cher), c'est juste dommage de perdre au passage la pochette du Mr. Partridge...
ça y est, reçue ce jour la réédition Cd, pas chère en effet et avec une horrible pochette en effet (qui n'est pas sans me rappeler les épouvantables toiles du peintre Mathieu qui, avec Buffet et ses clowns tristes, ont copieusement fourni la sinistre déco des salles d'attente des dentistes et autres médecins de mon enfance) : vous aviez donc raison, merci.
Cher Pol, j'espère que tu as profité des multiples rééditions de Skylarking pour enfin apprécier toute la beauté de cet album. Je l'aime de plus en plus
Je conseille aussi la récente réédition de Black Sea en cd et blu-ray. Ca décoiffe.
De mon côté, cet album solo d'Andy Partridge, découvert à sa sortie mais acheté par mon frère, je l'ai acquis il y a quelques années (3/4 ans ?) chez Reckless pour un prix très correct. Reckless reste dans mon souvenir une belle boutique, mais, Pol, tu laisses entendre dans ton billet du jour qu'ils pratiqueraient des prix costaux ...
Collectionneur déraisonnable, je suis tombé récemment au Havre sur un cd single d'XTC (Smartest Monkeys) en édition française dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Quel plaisir ... pour 4 petits euros.
Charlie,
Désolé, je ne me suis toujours pas replongé dans "Skylarking". C'est l'un des albums d'XTC que je n'ai jamais acheté, le seul avec "The big Express" je pense (mais je n'ai les deux "Apple star" que parce que je les ai trouvés à 1 € pièce). Et ils ne me manquent pas...
Pour "Black sea", je l'ai acheté à sa sortie et beaucoup écouté sur le moment, mais je m'en suis détaché petit à petit.
Pour Reckless, j'ai laissé entendre que les prix devaient être chers, mais en fait je n'ai même pas pris la peine de regarder les disques non soldés, je l'avoue bien volontiers !
Pour "The smartest monkeys", j'imagine que tu parles du 45 tours "The disappointed" avec ce titre en face B ? Sinon, je ne le connais pas. A cette époque, je regrette d'avoir laissé passer le CD de démos "Gribouillage" quand je suis tombé dessus...
Oui, il s'agit bien de Disappointed mais en version cd single, pas 45 tours.
Quant à Apple Venus vol.1, c'est le meilleur XTC !
De toute façon, tous les albums du groupe sont LE meilleur album? XTC n'a sorti que des meilleurs albums.
C'est une chronique déjà ancienne (17 ans !), et aujourd'hui je la ferais sûrement plus détaillée. Je ne raconte même pas que, depuis que j'ai reçu la lettre d'Andy Partridge, je rêvais de pouvoir entendre ce "Refrigeration blues" qui a servi de base à l'un de mes titres préférés de l'album "Commerciality".
Au fil du temps, j'avais appris des débuts du groupe qui n'avait jamais été publié, mais c'est tout.
Et finalement, après plus de 40 ans, un enregistrement de "Refrigeration blues", une démo d'août 1976, a fini par atterrir sur YouTube.
Et comme souvent quand un vieux rêve finit par se réaliser, j'ai été très déçu. Je reconnais à peine la source d'inspiration, mais c'est vrai qu'en écoutant attentivement on la trouve, mais c'est vraiment assez quelconque, à mi-chemin entre les Who de "Won't get fooled again" et les Stranglers.
Heureusement, je le confirme après réécoute, "Commerciality" me plaît toujours autant. Ouf !
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