23 juin 2006
MAGAZINE : Rhythm of cruelty
Acquis chez Music Box à Paris en 1979
Réf : VS 351 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Rhythm of cruelty -/- T.V. baby
Dans un article sur Lewis Furey, je racontais il y a quelques années un voyage à Paris en avril 1979 :
"En avril 1979, Lewis Furey et Carole Laure sont donc au théâtre Bobino pour un spectacle beaucoup plus médiatisé que le précédent, avec Europe 1 comme partenaire par exemple. J'y suis allé, bien sûr. Ce n'était peut-être pas la première fois que j'allais seul à Paris, ce 18 avril 1979, en tout cas c'était, à 16 ans, une des toutes premières fois. J'y suis allé en train, pour une de ces expéditions qui allaient devenir presque habituelles, à Paris ou à Londres, qui a commencé, j'imagine, par des étapes à la FNAC Rennes, à Music Action au Carrefour de l'Odéon, et surout à Music Box, tout près, où j'ai dû acheter ce jour-là certains des 45t de Magazine que je chéris toujours et la deuxième édition du "Spiral scratch" des Buzzcocks."
J'allais réécrire plus ou moins la même chose aujourd'hui, donc c'est plus facile de simplement le recopier ! En fait, je ne sais plus exactement quel jour j'ai acheté les 45 tours "Give me everything" et "Touch and go" de Magazine et le "Spiral scratch" de Buzzcocks, mais je suis à peu près certain que c'est bien ce jour-là que j'ai acheté "Rhythm of cruelty", qui venait de sortir.
Initialement, j'ai été assez déçu par "Rhythm of cruelty". La pochette est l'une des moins marquantes des premiers disques du groupe, et musicalement c'était plus ou moins le premier disque de Magazine que j'écoutais après le choc de la découverte de "Real life" (sept écoutes de l'album en intégrale le même soir, c'est dire !). Je n'ai pas trouvé "Rhythm of cruelty" aussi bon que le chef d'oeuvre "Real life", ni l'album "Secondhand daylight" dont il est extrait, d'ailleurs. Cela ne m'a pas empêché de beaucoup les écouter à l'époque, et il faut bien admettre aujourd'hui que, pris isolément de "Real life", les deux sont d'excellents disques.
Pour ce qui est de ce 45 tours, "Rhythm of cruelty" a énormément de qualités. C'est un titre assez rapide, avec une bonne intro et une batterie énergique, ce qui explique sûrement pourquoi le label l'a sorti en single.
Les paroles sont excellentes. Un peu mystérieuses, bien sûr, comme c'est souvent le cas pour des paroles de chanson réussies, et c'est d'autant plus normal pour une chanson qui se termine par "We don't know what it could mean" ("Nous ne savons pas ce que ça peut bien vouloir dire"). Je ne me lancerai donc bien évidemment pas dans une tentative d'interprétation trop littérale ou univoque, mais avec des expressions comme "le rythme de ta cruauté" et "ça me fait même mal quand je crie", on est visiblement dans une relation dominant-dominé, mais c'est sûrement plus compliqué que ça : souvenons-nous que le recueil des paroles de Howard Devoto est intitulé "It only looks as if it hurts" ("On dirait que ça fait mal mais ce n'est qu'une impression") ! En tout cas, le chant de Devoto est excellent, et les deux premières phrases ("I brought your face down on my head, It was something I rehearsed in a dream") et la façon dont il prononce "I've got to admire your ingenuity" sont vraiment marquantes.
Pour couronner le tout, la face B, uniquement disponible ici à l'époque, est l'une des meilleures de Magazine. Elle s'inscrit parfaitement à la suite de la face B du 45 tours précédent, qui était une reprise de "I love you you big dummy" de Captain Beefheart. Là, c'est un original dans le même style, avec une ligne de basse tournante, le saxo de John McGeoch qui est très présent, et encore une grande performance de Devoto.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire