21 juillet 2007

JON LANGFORD : Nashville radio


Acquis par correspondance chez Amazon en France en mai 2007
Réf : 1-891241-19-2 -- Edité par Verse Chorus Press aux Etats-Unis en 2006
Support : 144 p. 28 cm
8 titres
Support : CD 12 cm
18 titres

Comme je n'ai acheté aucun de leurs disques pendant des années, j'ai l'impression de ne pas avoir suivi de près la carrière de Jon Langford et de ses Mekons.
Pourtant, rétrospectivement, je me rends compte que sa musique m'accompagne quand même depuis bien longtemps : Même si j'ai mis longtemps à les apprécier, j'ai eu très tôt les premiers singles des Mekons sur une compilation de Fast Records ; J'ai par contre tout de suite apprécié les Delta 5, dont il était proche ; J'ai raté les concerts des Mekons (Alan McGee disait que sa scène leur était toujours ouverte) et des Three Johns à la Living Room, mais j'ai quand même vu ces deux groupes en concert une fois chacun : les Three Johns en 1984 avec Five Go Down To The Sea en première partie et les Mekons en 1985 à l'Hammersmith Clarendon avec Stitched-Back Foot Airman en première partie (J'étais à un mètre du guitariste Dick Taylor et je me disais que je n'avais jamais approché un (ex-) Rolling Stone de si près : il a joué de la basse avec eux avant Bill Wyman et a fondé ensuite les Pretty Things) ; Au fil des ans, j'ai acheté trois albums des Mekons, dont un en soldes cette semaine ; J'ai énormément apprécié la compilation Rudy's rockin' kiddie caravan qu'il a initiée ; J'ai plein d'autres disques sur lesquels il joue, ou dont il a composé des titres ou dessiné la pochette, des compilations Bloodshot Records, un disque de Barbara Manning, une compilation en soutien à Alejandro Escovedo, des albums de Sally Timms et Kelly Hogan, un disque de reprises de Johnny Cash, Misery loves company sorti sous le nom Jonboy Langford and the Pine Valley Cosmonauts...
Bref, c'est en parcourant ce livre Nashville radio que je me suis rendu compte à quel point je m'intéresse à Jon Langford depuis si longtemps ! J'ai eu connaissance de ce livre en en voyant une illustration dans un billet de blog (que je n'arrive pas à retrouver pour le lier !), et je me suis convaincu de l'acheter quand j'ai vu qu'il était accompagné d'un CD 18 titres.
Nashville radio est sous-titré Art, words, and music et c'est exactement ça qu'il propose. D'abord un grand nombre de reproductions d'oeuvres graphiques, souvent des gravures réalisées à partir de vieilles photos promo de chanteurs country, certaines ayant pour support des pierres tombales. Une des premières expos et l'une des chansons de Jon Langford s'intitulent The death of country music et ce titre aurait peut-être mieux convenu au livre aussi.
Les textes proposés, ce sont d'abord des paroles de chansons, mais aussi des récits et témoignages par Bill Friskics-Warren et Langford lui-même. On comprend notamment comment un diplômé d'école d'art membre d'un groupe punk de Leeds en Angleterre a fini par se retrouver vingt ans plus tard fer de lance d'un mouvement de "country insurgée" à Chicago aux Etats-Unis. On voit aussi les thèmes et les obsessions qui sont le fil rouge de ses chansons et de sa production graphique au fil des années.
Côté musique, c'est un CD acoustique qui nous est proposé, avec 18 titres représentatifs de tout le parcours de Jon Langford, des Mekons aux Waco Brothers en passant par les Three Johns. Mes préférés sont The death of country music, qui reprend en fait la musique de Them bones par les Waco brothers qu'on trouvait sur Rudy's rockin' kiddie caravan, The return of the golden guitarist, Insignificance, It's not enough, Nashville radio et Oh no, Hank.
Au bout du compte, voici un livre "musical" qui est bon résumé du parcours de Jon Langford et un point d'entrée parfait pour tous ceux qui souhaiteraient faire connaissance avec son univers artistique fascinant et attachant.

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