05 décembre 2008

LEONARD COHEN : Lover lover lover


Acquis sur un vide-grenier de la Marne vers 2007
Réf : CBS 2699 -- Edité par CBS en France en 1974
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Lover lover lover -/- Who by fire

Au début des années 80, je connaissais un petit peu la musique de Leonard Cohen, mais grosso modo guère plus que le contenu du premier Greatest hits de 1975 (celui dont la pochette a été fameusement pastichée par Ween), et j'avais déjà mes titres préférés (Bird on the wire, Sisters of mercy, So long, Marianne, Hey, that's no way to say goodbye) parmi lesquels ne figuraient pas spécialement les trois extraits de l'album New skin for the old ceremony à la fin de la face 2. Par contre, dès que j'ai su que cet album de 1974 avait été non seulement produit par John Lissauer, le producteur du premier album de Lewis Furey, mais qu'en plus on y entendait quasiment tous les musiciens de cet album, y compris Lewis Furey lui-même au violon, me suis précipité dessus (1 £ d'occasion à Londres) et c'est devenu un disque important pour moi, même si je me rends compte aujourd'hui que je ne l'ai pas écouté intégralement aussi souvent que ça.
Par exemple, il a fallu la reprise très pure de Who by fire par les Weather Prophets en 1987, en face B de l'édition limitée du maxi She comes from the rain, pour que je prête vraiment attention à cette très belle chanson, qui ne sonne pas comme une prière par hasard puisque Leonard Cohen explique dans les notes de pochette du Greatest hits qu'elle est basée sur une prière récitée le jour de Yom Kippour. Vers la fin de la chanson il y a un break, puis la musique reprend et, pendant cette courte séquence instrumentale où le violon domine on a presque l'impression d'entendre un extrait inédit de l'album de Lewis Furey !
Sur Lover lover lover on n'entend pas du tout le violon, mais c'est l'une de celles que j'ai préférées lors de mes premières écoutes de l'album, avec Is this what you wanted, There is a war, et Chelsea Hotel #2. Le rythme de la chanson est très enlevée. elle démarre avec un petit riff de guitare acoustique, puis la basse et les bongos entrent en scène et portent toute la chanson. On retrouve les mêmes bongos et un rythme très proche sur There is war, mais Lover lover lover bénéficie en plus d'un refrain accrocheur, basé sur la répétition du mot "lover". C'est probablement pour cette raison que, lorsqu'il a adapté — très fidèlement — cette chanson en français en 1975, Graeme Allwright n'a pas traduit "lover". Si j'ai entendu et connu Lover lover lover dans les années 70, ce dont je crois me souvenir, c'est d'ailleurs très probablement via la version d'Allwright.
Je ne crois pas en effet que ce 45 tours ait vraiment été un tube lors de sa sortie. Ça n'a pas empêché les différentes filiales nationales de CBS de l'éditer en Europe avec au moins cinq pochettes différentes, plus des variations !
Je vous conseille cette version en play-back de Lover lover lover sur la Rai Uno en 1975 dans une émission qui semble être l'équivalent italien d'Aujourd'hui Madame et cette version, en direct à la télé mais un peu particulière de Who by fire, qui date visiblement des années 80 mais qui serait très proche de la version studio sans la présence de choristes masculins un peu trop exubérants et surtout du maître du saxophone Sonny Rollins, dont la musique se marie avec celle de Cohen comme l'eau avec l'huile !

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