25 juin 2006

LAURENT VOULZY : Rockollection


Acquis au Carrefour de Châlons-sur-Marne en 1977
Réf : PC 8089 -- Edité par RCA en France en 1977
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Rockollection (Part I, Part II, Final orchestre) -/- Le miroir

Je pense que j'ai acheté ce disque dans un moment clé : celui où je suis passé petit à petit de l'amateur de musique lambda au discophile un peu béta !
En effet, j'aurais très bien pu me contenter, comme presque tout le monde, d'acheter le 45 tours de ce tube que j'aimais beaucoup, à moins de 10 francs, avec la "Part ouane" en face A et la "Part tou" en B. Mais non, j'ai préféré payer probablement entre 20 et 30 francs pour m'acheter le maxi avec la "version intégrale club" de 11'45 (soit les deux parties enchaînées complétées non pas par un remix, ce qui ne se faisait pas beaucoup en France à l'époque, ni même par un instrumental, mais par un "final orchestre", même pas bon pour le karaoké, avec une séquence bongos, des choeurs et quelques coups de guitare électrique à la fin.) et une face B, "Le miroir", qui s'avère être en fait une vieille face A de 1975.
J'ai des copains qui réussissaient à voler des 30 cm à Carrefour, en les glissant sous le blouson et en passant devant les vigiles à l'entrée. Même des doubles, comme le "Kiss alive" en import américain. Je ne me suis jamais risqué à tenter le coup, d'autant plus que, à l'ouverture en 1973, nous avions été tous super impressionnés par les caméras de surveillance qui garnissaient le magasin, qui avaient un look futuriste un peu à la R2D2. Ces caméras étaient probablement des leurres, mais je ne me serais pas risqué à tenter le coup !
Ma théorie veut que la nostalgie pour une décennie donnée débute dans la deuxième décennie suivante, ce qui correspond plus ou moins au moment où les jeunes adultes se mettent à écouter les disques de leurs parents (d'où la vague actuelle pour les eighties...). Pour les sixties, il y a exception, car la nostalgie a débuté très tôt ("American graffiti" date de 1973). "Rockollection" est bien sûr un exercice raffiné de nostalgie pour les sixties signé Souchon et Voulzy. Mais pour les gens de ma génération, ça a aussi été un point d'entrée marqué vers la culture rock. Je connaissais les Beatles, bien sûr, très peu peu les Stones. quand j'entendais "Barbara Ann" des Beach Boys, je reconnaissais parce que j'avais le 45 tours "Ma-ry-lène" de Martin Circus, etc. Une des grandes qualités de ce tube, c'est probablement de m'avoir rendu curieux pour m'intéresser aux chansons citées dans ce médley...
Sinon, je me souviens très précisément avoir assister à un concert de Souchon à la foire exposition : je l'avais écouté chanter "S'assoir par terre", ma chanson préférée de lui, assis bien sûr sur un trottoir à côté de le foule. J'ai l'impression d'avoir peut-être vu Voulzy en concert dans le même moment et dans les mêmes conditions, mais ma mémoire me joue des tours, et je n'arrive pas à en être sûr...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement c'est un morceau particulier dans la production française, ça reste pas mal du tout bien que usé jusqu'à la corde par les passages radio. Et c'est autrement plus intéressant que, je sais pas moi , au hasard: joe dassin! phlipper.
Bravo pour la remarquable phrase d'intro m'sieur dodu

Anonyme a dit…

En 1977 j'avais 14 ans et je passais une partie de mon été (ou étaient-ce les vacances de Pâques) dans une boite à bac à Monfort l'Amaury. Quelqu'un avait du acheter ce disque et on l'entendait de très loin le soir, couchés dans nos lits superposés, rêvassant à nos vacances à venir: la plage, les filles, les émois des débuts de la vie. En sortant de là, moins mauvais élève qu'en y entrant c'est sur, je me suis empressé de l'acheter. Je l'écoute toujours avec autant de plaisir, l'émotion de la nostalgie en plus. Je ne vais pas faire mon vieux c... mais quand je vois mes garçons écouter du bruit, j'ai comme un coup de blues.