18 juillet 2009
FATS DOMINO : Your cheating heart
Acquis sur le vide-grenier de Vertus le 14 juillet 2009
Réf : AI 136 -- Edité par Imperial en Hollande vers 1964
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Your cheating heart -/- I can't give you anything but love
En ces temps où il n'est pas rare de rentrer bredouille d'un vide-grenier, à s'interroger sur ces cartons de 45 tours de variétés en piteux état annoncés à 1,50 € pièce, ou sur ces 45 tours des plus courants de Michael Jackson achetés sans discuter 3 € (on se demande bien pourquoi...), n'hésitons pas à nous replier sur une valeur sûre, et même une légende vivante, avec ce 45 tours de Fats Domino, d'époque je pense, qui n'a jamais eu de pochette illustrée je pense aussi, "Made in Holland" et probablement effectivement destiné au marché local, contrairement aux productions d'autres labels comme Columbia, si j'en crois les inscriptions légales en néerlandais sur l'étiquette du disque.
Ce disque compile en fait deux faces de singles américains de Fats Domino, ses 68e et 69e singles (!), les derniers à être parus chez Imperial avant son transfert chez ABC. Eh oui, au moment de ce transfert Fats Domino enregistrait déjà depuis 15 ans et cette chronique est donc l'occasion de marquer ses 60 ans de carrière discographique, ce qui fait sûrement de lui, à 81 ans, l'un des plus grands anciens du rock'n'roll et du rhythm'n'blues.
Ces deux titres, parmi les derniers produits avec Dave Bartholomew il me semble, sont deux reprises. Your cheating heart est une reprise de Hank Williams bien sûr. Fats se l'approprie en l'arrangeant à sa main, avec piano et cuivres, dans un rythme et un style qui n'est pas sans rappeler celui de Blueberry Hill. I can't give you anything but love est un standard du jazz. C'est moins dans mes goûts, bien sûr, mais la version est bonne. Je suis quand même surpris que ce titre ait été sélectionné comme face A de single.
Je ne sais plus si c'était dans Uncut ou dans Mojo, mais il y avait eu un grand reportage sur Fats Domino, sur ses terres de La Nouvelle Orleans, dans le quartier qu'il n'avait jamais quitté, là où il avait sa maison, sa Cadillac rose et d'autres propriétés. C'était juste quelques mois avant que l'ouragan Katrina ne détruise sa maison et son quartier que Fats et sa famille ne réchappent de justesse aux inondations. L'article dressait de Fats Domino un portrait éminemment sympathique et modeste. C'est comme ça que l'on préfère nos rock stars !
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