03 décembre 2006
LIZZY MERCIER DESCLOUX : Maïta
Acquis dans une FNAC à Paris au printemps 1983
Réf : CBS A3118 -- Edité par CBS en France en 1983
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Maïta -/- Les baisers d'amant
Si je devais en choisir un, je dirais que celui-ci est mon disque préféré de Lizzy Mercier Descloux.
J'aime tout dans ce disque, à commencer par la pochette, due à Michel Esteban, qui a signé la plupart des pochettes et des photos qu'on connait de Lizzy Mercier Descloux.
Quand je l'ai acheté (je suis tombé dessus dans un présentoir de nouveautés d'un rayon d'une FNAC), j'avais déjà le deuxième album album "Mambo Nassau", découvert grâce à une sélection de Berroyer chez Lenoir dans Feedback, et le maxi "Mission impossible".
Après "Mambo Nassau" en 1981, Lizzy avait sorti un premier 45 tours chez CBS en 1982, "Don't you try to stop me", dont je n'ai appris l'existence que des années plus tard, lorsque que je suis tombé dessus dans un vide-grenier.
Ces deux 45 tours, comme l'album "sud-africain" de 1984 (celui avec "Mais ou sont passées les gazelles ?", réédité sous le titre "Zulu rock"), sont produits par Adam Kidron, un nom important des années post-punk, qu'on trouve au dos des pochettes de nombre de disques Rough Trade (Raincoats, Pere Ubu, Scritti Politti, Robert Wyatt), mais qui est aussi crédité sur des disques des Slits, d'Orange Juice ou même d'Orchestre Rouge.
Autant "Don't you try to stop me" se situait dans la suite directe de "Mambo Nassau", avec un son funky et des claviers très eighties, autant "Maïta" est le premier disque "africain" de Lizzy, un an avant les gazelles, même si la face B de "Don't you try to stop me" s'appelait déjà "Mister Soweto". On trouve trois des titres de ces deux 45 tours en bonus de la réédition CD de "Mambo Nassau". Il y est précisé qu'ils ont tous été enregistrés par Dominique Blanc-Francart aux studios Continental à Paris en 1982. je veux bien admettre que les enregistrements aient eu lieu dans les mêmes studios la même année, mais certainement pas avec les mêmes musiciens ! Pour moi, les gens qui jouent sur "Maïta" et "Les baisers d'amant" sont les mêmes que ceux qui sont crédités pour les sessions londoniennes de l'album "Zulu rock", avec notamment Henry krein à l'accordéon et Steve Siewell à la trompette.
Ce sont les deux premiers titres enregistrés par Lizzy en français, et elle fait preuve d'emblée de maestria. "Maïta", dominée par l'accordéon, parle d'une fille du ghetto de Soweto, sans enjoliver le tableau ("Vivre et voir venir, mais pas à Soweto, A tout prendre venir, mais pas à Soweto, Vogue la galère, mais pas à Soweto, Le noir c'est beau, mais pas à Soweto"). Comme le titre le suggère, "Les baisers d'amant" est une belle chanson d'amour, où la trompette la basse, et des choeurs masculins sont en évidence.
Ces deux chansons ont des cousines très proches dans l'esprit sur "Zulu rock" ("Penelope" et "Les dents de l'amour" respectivement). Autant je me réjouis que ces deux chansons soient depuis peu à nouveau disponibles, autant je regrette qu'elles n'aient pas été incluses sur "Zulu rock", où elles avaient toute leur place.
Mais ce qui compte c'est qu'avec des chansons aussi enthousiasmantes, et il y en a beaucoup dans sa discographie, Lizzy Mercier Descloux, qui est morte en 2004, continue de nous faire vivre de bons moments.
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3 commentaires:
son premier EP paru sous le nom de Rosa Yemen est avenant voir plus avec des titres à l’incompétente technique merveilleuse comme « Larousse baron bic » « Torso corso » ou « Herpes simplex » un morceau que je trouve personnellement poignant ...
Il faudra que je réécoute ce EP. Il y avait un ou deux titres que j'aimais bien je crois, mais globalement, ce disque et le premier album "Press color", qui sont réédités ensemble en CD, ne sont pas mes préférés. J'aimais surtout "Mission impossible" et un peu "Tumor"...
salut, voici une page MySpace en hommage à Miss Lizzy :
http://www.myspace.com/hommagelizzymercierdescloux
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