17 juin 2023

KEVIN COYNE : Marlène


Acquis sur le vide-grenier de Dizy le 28 mai 2023
Réf : 610.137 -- Édité par Virgin en France en 1973
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Marlene -/- Jackie and Edna

Un pote avait déballé ce jour-là sur la broc des disques qu'il vend habituellement dans les bourses aux disques, dont il avait baissé le prix pour l'occasion.
A 2 €, je lui ai pris ce 45 tours paru il y a cinquante ans, car il était en bon état, pochette comprise, et surtout parce que Marlene est ma chanson préférée de Kevin Coyne.

1973, je me disais que ça devait être un des premiers disques Virgin... Et effectivement, Kevin Coyne a été le deuxième artiste signé par le label, après Mike Oldfield, et l'édition anglaise de Marlene est carrément le tout premier 45 tours publié par Virgin Records !

Ce 45 tours est extrait du double album Marjory razorblade. Il n'est pas crédité, comme à son habitude, mais il y a un peu de Barney Bubbles dans cette pochette : ce n'est pas lui qui s'est occupé de la photo de pochette de l'album, mais il a réalisé le logo avec le nom de l'artiste et le titre de l'album. C'est ce logo qui a été repris, en monochrome, par le label français pour la pochette de ce 45 tours. Ce n'est pas très lisible ni commercial. Le disque ne s'est sûrement pas beaucoup vendu, mais pour lui donner une chance il y a eu un retirage de la pochette, avec cette fois-ci "MARLENE" "écrit en gros et très visible, à défaut d'être esthétique.

Je crois que mon premier souvenir de Kevin Coyne, c'est une chronique dans Best ou Rock & Folk de l'album In living black and white. J'avais été marqué par la pochette, où l'on voyait Kevin saluer le public au recto, pour découvrir au verso qu'il cachait un rasoir dans son dos.
Le premier titre de lui que j'ai dû écouter, et apprécier, c'est Love in your heart sur le fameux et excellent Pillows and prayers de Cherry Red, qui avait réédité en 1983 la compilation Beautiful extremes et cetera. Et sinon, dans ces années-là, mes amis fans des musiques de traverses tenaient en haute estime Babble, sa collaboration de 1979 avec Dagmar Krause.

Avec l'accompagnement d'un groupe au complet, Marlene est dynamique et très pop pour Coyne, grâce notamment à l'orgue de Jean Roussel,  qui a notamment joué avec Cat Stevens et Donovan dans ces années-là, et aux coups de guitare électrique. L'ambiance est très différente sur l'enregistrement solo à la maison de 1972, publié sur l'album Nobody dies in dreamland.

Jackie and Edna (encore deux prénoms féminins après Marjory et Marlene...!) est un autre titre de l'album, mais ce n'est pas lui qui était en face B du 45 tours anglais. Là, l'accompagnement est minimal, juste une guitare acoustique, et on apprend en écoutant les paroles que Jacky, avec un "y", et Edna, sont les surnoms que se donnaient Kevin et une amie dont il aimerait bien avoir des nouvelles.

Avec le recul, j'entends l'influence que Kevin Coyne a pu avoir sur la génération qui l'a immédiatement suivi, celle du punk. Marlene c'est franchement très proche des meilleurs titres de Wreckless Eric, et  Jacquie and Edna, ça aurait pu être du Patrik Fitzgerald à ses débuts de poète punk.


Kevin Coyne, Marlene, en direct en 1974 dans l'émission comique hollandaise Discohoek de Sjef van Ockel.


Kevin Coyne et Brendan Crocker, Marlene, en concert à Leffinge en Belgique, en 2002. Une version intéressante pour ses paroles supplémentaires, qui donnent des précisions sur l'inspiration de la chanson : Marlene serait la fille d'un banquier dont il était amoureux en 1958 (Il avait 14 ans).


Kevin Coyne en studio, en concert à Stowe et en entretien. Extrait de l'émission Pop 2, diffusée en 1974.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Complètement d'accord avec toi , bcp moins enthousiaste pour Babble que j'avais acheté les yeux fermés sur les conseils du boss(mini) de A l'Automne Alité et que j'ai lgtps trouvé parfaitement chiant (quelle dépression le deceiving me!). Mais bon, rétrospectivement il y a des morceaux tout à fait bien (Sun shines, I confess par ex) et pour moi la voix de dagmar dessert le disque. Bon il y a surement des inconditionnels, qu'ils ne s'en privent surtout pas il y a de la place pour tt le monde en musique.ph