Acquis par correspondance avec le n° 219 de Mojo en janvier 2012
Réf : [MOJOFEB2012] -- Edité par Mojo en Angleterre en janvier 2012 -- Given away free with Mojo February 2012. Not to be sold separately.
Support : CD 12 cm
13 titres
Allez, on termine (jusqu'à nouvel ordre) notre parcours parmi différentes éditions de Power, corruption & lies, le deuxième album de New Order.
On s'est surtout intéressé aux modifications de la pochette au fil du temps et des changements de support, avec le 33 tours original, la cassette, la première édition en CD et l'une des multiples rééditions.
Cette fois, on fait un pas de côté et on quitte New Order pour un hommage, celui rendu par le magazine Mojo au tout début de cette année, qui a mis le groupe en couverture à la veille d'une nouvelle tournée (toujours sans le bassiste original Peter Hook) et qui, pour le CD qui accompagne le magazine chaque mois, a proposé à des groupes contemporains de reprendre l'intégralité de Power, corruption & lies, avec en plus des singles et autres titres de la même époque, dont le classique Blue Monday.
Ces albums repris intégralement, dont Mojo et Uncut notamment sont très friands, sont particulièrement casse-gueule. En général, on connait par coeur les originaux et si on les aime bien on a envie de retrouver ce qui nous plaisait dans les reprises. Souvent, le mieux qu'on peut espérer c'est que l'écoute d'un de ces disques déclenche une envie très forte d'aller ressortir le vrai disque. L'art de la reprise étant quand même plus difficile qu'il ne pourrait y paraitre, il est très rare sur ces disques de magazine que quelqu'un réussisse à se démarquer fortement de la version de départ tout en produisant quelque chose d'au moins aussi intéressant.
Ça ne veut pas dire que les gens n'essaient pas. Par exemple, pour ce qui me concerne, cet album ne pourrait pas commencer plus mal. Age of consent est l'une de mes chansons préférées du disque et The Golden Filter en donne une version très différente de l'originale. Mojo la décrit de cette façon : "Cette version transpose l'original excité et frénétique en un morceau de pop moderne élégiaque". C'est malheureusement tout à fait exact et, remis dans des termes plus crus, on pourrait dire que The Golden Filter a réussi à siphonner toute l'énergie de la chanson, et même à lui couper les couilles en se débarrassant du riff de basse sur lequel elle est construite.
Heureusement, tout le disque n'est pas aussi catastrophique. Mes autres chansons chouchou s'en sortent plutôt bien, comme Leave me alone et Cries and whispers, et l'enchaînement 586 (par S.C.U.M., avec même de la guitare saturée) et Your silent face (par Fujiya et Miyagi, à la fois synthétique et énergique) est sûrement le meilleur moment du disque.
Côté pochette, par contre, la réussite est complète. Les gens de chez Mojo sont des spécialistes et des passionnés et ils ont produit là un travail d'excellente qualité qui marque des points partout en référence à la pochette originale :
- Au recto, certes on devrait logiquement juste trouver la corbeille de roses de Fantin-Latour agrémentée de quelques carrés de couleur sans aucun texte. C'est une option un peu rude pour un magazine qui veut attirer son client en kiosque, alors ils ot pris le parti de mélanger le recto de l'album avec sa pochette intérieure et la pochette de Blue Monday (les deux sont très proches), en ajoutant juste un peu de texte et un macaron pour annoncer les titres bonus. Ça donne un fond noir avec des carrés de couleur codés sur deux des côtés (pas besoin d'être expert en cryptologie pour comprendre que les carrés épèlent le titre de l'album, Power corruption and lies covered), du texte typographié de la même façon que les crédits du disque original sur la rondelle de l'album, et un tableau de roses de Fantin-Latour. Sauf que, s'agissant d'une reprise et non pas de l'album original, les gens de chez Mojo ont eu la très bonne idée de choisir non pas le même tableau que celui de la National Gallery sélectionné par Peter Saville en 1983 mais un autre tableau de Fantin-Latour représentant des roses, très proche de l'autre (il a dû en peindre des dizaines sur ce thème). Belle variation graphique pour emballer une variation musicale...
- Au verso, pas de découpes façon disquette (mais elles ont disparu dans presque toutes les éditions post-1983). Il y a bien par contre la rosace colorée qui donne la solution pour déchiffrer le code couleur, ainsi que la liste des titres, écrite en spirale en blanc sur fond gris.
- Sur le CD lui-même, on trouve sur fond noir, comme pour le disque original, le titre de l'album dans la bonne typographie, ainsi que le nom de Mojo accompagné, cerise sur le gâteau, de son code couleur.
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