28 août 2010

JIMMY SMITH : Got my mojo workin'


Acquis sur le vide-grenier du Jard à Epernay le 9 août 2009
Réf : 26 908 -- Edité par Verve en France en 1966
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Got my mojo workin' -/- Satisfaction

Quand on croise l'ancien chanteur d'Otage sur les vide-greniers, il est généralement en train de glaner de bons disques de rock. Mais une fois par an, au mois d'août, il en vend, des en double ou en triple et d'autres qu'il ne veut plus.
Cette année, je ne lui ai rien pris, mais l'an dernier j'avais été très content de trouver enfin, en bon état et à bon prix, le pressage français du EP Got live if you want it des Rolling Stones, un disque que Philippe R. estime essentiel à toute discothèque. Pour rester dans la tonalité Stones, et aussi pour faire un lot de deux plus facile à négocier, j'ai pris par la même occasion ce superbe 45 tours de Jimmy Smith. A 5 € les deux, le vendeur m'a fait remarquer que c'était tout à fait correct, ce en quoi je n'ai pu qu'abonder dans son sens en sortant mon billet.
J'avais déjà deux autres 45 tours de Jimmy Smith, un autre chez Verve (Ol' man river) et un chez Blue Note (The champ). Deux superbes objets, mais musicalement un peu trop jazz pour mon goût, tandis que là, avec des titres du répertoire blues et rock, l'orgue Hammond de Smith et une sensibilité et une qualité d'interprétation jazz quand même, c'est un cocktail parfait.
Je ne doute pas que les douze mesures du blues de Muddy Waters sont bien présentes dans cette version de Got my mojo workin', mais l'arrangement proposé ici est notablement différent des versions blues-rock qu'on entend le plus souvent. La contrebasse forme la colonne vertébrale du morceau, le rythme étant ponctué au début par les cuivres. Jimmy Smith chante quelques couplets au début de la chanson avant de faire chauffer son orgue et de partir dans un groove, avec la guitare de Kenny Burrell en contrepoint, dont on sent qu'il pourrait durer longtemps. D'ailleurs, la face de ce 45 tours fait plus de six minutes, à peu près le maximum pour un disque de cette taille : il a d'ailleurs fallu faire des coupes car la chanson est annoncée à sept minutes trente sur le 33 tours original et même à un peu plus de huit sur la réédition CD, couplée avec Hoochie coohie man, un album sorti l'année suivante qui portait également le titre d'une chanson de Muddy Waters.
En face B, Satisfaction poursuit sur le même type de groove et d'arrangement, mais la source d'inspiration n'est pas la même et, même si c'est très bon et très agréable, ça me satisfait moins, voire ça me frustre un peu. Les paroles sont réduites à leur plus simple expression, le seul mot "Satisfaction", mais ce qui me manque encore plus c'est le fameux riff de guitare sans lequel Satisfaction n'est plus vraiment Satisfaction, sauf quand il est joué par Devo !

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