31 juillet 2008

SUPERFLU : La chance


Acquis chez Leclerc à Dizy le 5 juillet 2008
Réf : TOP005 -- Edité par Top 5 en Belgique en 2007
Support : CD 12 cm
12 titres

Ah, Superflu. Avec vous, excellent groupe français en activité, je commence presque à regretter de faire de bonnes affaires.
J'ai fait votre connaissance sur la compilation Une rentrée 1998 des Inrockuptibles, un excellent cru où votre Vingt-cinq ans, que j'ai tout de suite adoré et qui figure dans mon panthéon de la hip-pop optimiste, clôturait brillamment une séquence comprenant Goddess on a highway de Mercury Rev, Waltz #2 d'Elliott Smith et You turn the screws de Cake, excusez du peu !
Par la suite, j'ai emprunté vos deux premiers albums à la médiathèque, puis au fil du temps j'ai trouvé à les acheter, le premier en exemplaire promo avec une pochette cartonnée à 1 € chez Stan' Troc à Nancy, le second sauvé du pilon contre 1 £ dans un Record & tape Exchange à Londres, l'un des nombreux disques français égarés dans ces caves que j'ai recueillis et réimportés en France.
Là où j'ai déconné, c'est avec ce troisième album La chance. J'avais écouté une démo de Le monde entier dès 2004 sur la compilation Les banlieusards de Sorry But Home Recording, et ensuite j'ai suivi pendant de longs mois sur le blog dédié la longue gestation de l'album, depuis les préparatifs jusqu'aux différentes séances d'enregistrement et de mixage à partir de 2005, en passant par la recherche d'un label et les préparatifs de la sortie. Et c'est à ce moment que j'aurais dû acheter le disque, plutôt que d'attendre quelques mois et de le trouver au Leclerc du coin en faisant mes courses du samedi matin, à 2 € (en un seul exemplaire ; il y avait de nombreux exemplaires au même prix de l'album d'Arnold Turboust, mais avec ses collaborations avec Daho et son 45 tours Adélaïde, je pense avoir suffisamment de ses disques...).
Sur sa page MySpace, Superflu se définit comme faisant "de la pop folk en français depuis 1997". Une définition pas plus mauvaise qu'une autre, mais ce que je sais c'est que les membres du groupe ont sûrement des goûts musicaux très proches des miens et, c'est ce qui compte, qu'ils produisent un nombre impressionnant d'excellentes chansons. Pour les points de repère, je citerais pour ce troisième album, Lambchop pour les tempos lents, les Triffids de Calenture ou The black swan pour la luxuriance des arrangements, et toujours Melon Galia pour la proximité géographique, le duo de voix masculine-féminine et les paroles sur les relations hommes-femmes.
Côté paroles, Nicolas Falez continue comme à l'époque de Vingt-cinq ans à s'interroger sur le temps qui passe et le vieillissement : La chance du titre, c'est que "le gras du bide ne te dégoûte pas, une chance que le dessin des rides devienne doux sous tes doigts". Quant à Je vais plutôt bien, l'expression est aussitôt suivie de "Je pense toujours à la mort, je bois moins, je t'aime fort".
Outre les deux que je viens de citer, le nombre de chansons très fortes de ce disque est assez impressionnant, de Le vide est de retour à Une lumière neuve (pour cette vieille nuit) (avec son chant qui me fait un peu penser à Daniel Darc),en passant par La femme qui cache la forêt, le single Quand homme blanc coupe du bois (pré-publié dans le livre-disque Mon pique-nique de Benjamin Demyere), Chamaloc (paroles et chant de Sonia Bricout sur une musique de Frédéric Fortuny), Appelle-ça sommeil si tu veux et Le monde entier.
Alors, Superflu, c'est promis, dès que je peux je vais voir l'un de vos rares concerts (le 3 août à Chalon-sur-Saône c'est un peu loin pour moi) et, même si les deux démos inédites par ailleurs sont en ligne sur votre site, si je tombe un jour dessus j'achèterai, même cher, votre premier EP 4 titres titré à 500 exemplaires : non seulement Vingt-cinq ans est dessus, mais en plus c'est le seul disque où l'on trouve le presque aussi bon Mékita !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j aime beaucoup ce groupe la, et je ne comprends pas pourquoi il n est pas plus connu du public. Je leur ecoute par la premiere fois a la mediatheque aussi, l album Tchin tchin, et trouve ca formidable, rare, magique.
Dafne Ink