30 décembre 2006

LEE PERRY : Scratch on the wire


Acquis dans une boutique spécialisée en reggae à Paris vers 1980-1981
Réf : ILPS 9583 -- Edité par Island en Angleterre en 1979
Support : 33 tours 30 cm
10 titres

Je ne sais plus vraiment pourquoi j'ai acheté cette compilation de productions de Lee Perry à l'époque. Je pense que la seule vraie raison c'est que j'avais commencé à m'intéresser sérieusement au reggae, que je connaissais déjà la réputation de Lee Perry comme producteur, et que je connaissais un seul titre sur ce disque, le "War ina Babylon" de Max Romeo.
En tout cas, je n'ai jamais eu l'occasion de regretter mon choix : cette compilation est excellente de bout en bout et je l'ai souvent écoutée pendant des années, jusqu'à ce que le coffret 3-CD "Arkology" la supplante en 1997. Et surtout, grâce à ce disque j'ai découvert le Lee Perry chanteur, celui que je préfère. Avec lui, c'est exactement la même chose que pour Brian Eno. Les deux sont avant tout réputés pour être des bidouilleurs de son et des producteurs, mais ce que je préfère chez eux ce sont leurs disques solo, les quatre premiers albums chantés d'Eno, notamment "Taking tiger moutain (By strategy)", et les chansons de Lee Perry qu'on trouve notamment sur les albums "Roast fish, collie weed and corn bread" et "Return of the Super Ape" sortis en 1978 et 1977.
On retrouve trois de ces titres ici, "Bird in hand", un dub calme et poétique, sur lequel Lee Perry chante très bien et très doucement, "Big neck police man", une version de son propre "Dreadlocks in moonlight" avec une trompette en intro, qui fait la part belle à de superbes choeurs féminins absents de l'autre version, et "Soul fire", un tube sautillant presque ska, avec tous les ingrédients sonores des productions Perry, dont l'espèce de corne de brume/meuglement qu'il mettait à toutes les sauces.
En plus de ça, on a droit à "Soldier and police war", un toast de Jah Lion sur le "Police and thieves" de Junior Murvin, à deux excellents reggae entraînants d'Erroll Walker, "John Public" et "In these times", et au "No peace" des bien-nommés Meditations. Tout cela sans compter avec "Vibrate on", la magistrale collaboration entre Augustus Pablo et Lee Perry The Upsetter qui ouvre l'album.
Huit des dix titres de "Scratch on the wire" sont repris sur "Arkology", un coffret bien entendu plus complet que je vous conseille fortement de vous procurer pendant qu'il est encore à peu près disponible. Les deux titres manquants sont la reprise de "Diana" de Paul Anka par George Faith, mais ça c'est pas trop grave, même si c'est une très bonne reprise, car l'album "To be a lover" sur lequel on trouve "Diana" a été réédité. C'est plus dommage pour "Big neck police man". J'imagine que le seul endroit où on touve ce titre en CD, abrégé en "Big neck police", c'est sur "Roast fish, collie weed and corn bread".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Juste un commentaire pour corriger une erreur. Ce n'est pas perry qui chante sur Bird In Hand mais un autre chanteur ayant fait quelques autres titres avec Perry.

Pol Dodu a dit…

OK. Ça ne me surprend pas trop car il y a pas mal de disques de reggae, notamment des versions, où le chanteur n'est pas crédité.
Du coup, j'allais te demander qui est le chanteur, mais je viens de faire une petite recherche. Ça semble fortement sujet à discussion, mais il s'agirait apparemment d'un certain Sam Carty.