31 janvier 2015
THE TIMES : I helped Patrick McGoohan escape
Acquis neuf sûrement au Virgin Megastore à Londres début 1984
Réf : Artpop! No. 1 -- Edité par Artpop! en Angleterre en 1983
Support : 33 tours 30 cm
6 titres
J'ai commencé à m'intéresser à The Times quand j'ai lu des articles dans des fanzines fin 1983 qui chantaient les louanges de ce groupe d'Ed Ball, membre fondateur des Television Personalities. J'ai très vite acheté des disques, le premier album Pop goes art !, qui datait déjà un peu, et This is London, sorti depuis quelques mois. Et puis j'ai pu voir le groupe quatre fois en concert de janvier à juin 1984, trois fois à la Living Room et aussi au fameux 100 Club, avec Direct Hits également à l'affiche. Autour d'Ed Ball au chant et à la guitare, une formation classique avec batteur, bassiste et clavier. On peut écouter chez Groovy Black Shades un extrait du premier concert où j'étais, le 21 janvier 1984.
Autant je suis un très grand fan des TV Personalities, autant j'ai toujours un peu moins accroché aux disques de The Times à l'époque. La facture pop des chansons est excellente, mais il y manque souvent à mon goût un petit quelque chose, une pointe d'humour ou un grain de folie, un je ne sais quoi qui propulse la chose dans une autre dimension.
Mais il y a plein de choses dans la pléthorique production d'Ed Ball que j'apprécie énormément, à commencer par ce disque au statut bizarre, un mini-album qui compile d'anciens titres associés à des inédits. Le but était clairement de mieux diffuser l'un des titres fétiches d'Ed Ball, I helped Patrick McGoohan escape, qu'il avait pourtant déjà sorti quatre fois : fin 1980 en 45 tours sous le nom des Teenage Filmstars, puis sur la fameuse compilation de groupes néo-psychédéliques A splash of colour en 1981, sur l'album Pop goes art ! en 1982 et à nouveau en 45 tours en 1983, quelques mois avant le mini-album il me semble, avec en face B une version de l'indicatif de Dangerman, alias Destination danger, la série qui avait rendu Patrick McGoohan célèbre avant Le Prisonnier.
Ed Ball avait déjà contribué à magnifier la légende de Syd Barrett avec les TVP's, et il a récidivé avec Patrick McGoohan, faisant les choses à fond. Je pense qu'une des raisons de la sortie de ce disque est que le groupe avait eu la possibilité de tourner une vidéo au village de Portmeirion, avec Ed Ball costumé en Prisonnier, ce qui a donné de la matière pour les photos sur la pochette.
Le disque s'ouvre avec les deux faces du 45 tours. I helped Patrick McGoohan escape est une excellente chanson, évidemment bourrée de références à la série, et même à une autre série contemporaine, L'homme à la valise. De même que je ne connaissais pas vraiment les débuts de Pink Floyd quand j'ai écouté I know where Syd Barrett lives pour la première fois, je ne suis pas sûr que j'avais déjà vu un seul épisode du Prisonnier quand j'ai acheté ce disque. La ligne de basse est suffisamment bonne pour avoir été habilement pompée par Biff, Bang, Pow !, juste après l'intro de guitare de Feel a whole lot better des Byrds, sur leur premier single Fifty years of fun (il est possible qu'en fait cette ligne de basse vienne d'un tube sixties, mais je n'arrive pas à retrouver lequel).
La version de l'indicatif de Destination danger est assez fidèle à l'original, un court instrumental typique des génériques des années 1960, composé par Edwyn Astley.
Big painting et Stranger than fiction, les deux premiers titres de la face B sont pris de l'album This is London, mais, outre le 45 tours original, le disque vaut surtout pour les inédits placés à la fin de chaque face. All systems are go !, surtout, une excellente chanson, parfaite dans ses arrangements, avec un gros travail sur les voix et d'excellentes parties d'orgue et de guitare. Up against it est très bien également, avec un long passage aux accents reggae. Il s'agit d'une première ébauche d'un travail qu'Ed Ball a mené autour du scénario du même titre écrit par Joe Orton pour les Beatles, qui a débouché sur un spectacle présenté sur scène à Londres et le cinquième album du groupe en 1986, lui aussi titré Up against it.
Par la suite, en 1988, Ed Ball a enregistré encore au moins une autre version de I helped Patrick McGoohan escape, une version "acide" couplée à l'indicatif de la série, sortie en 1990 sous le nom DJ 6 and the Escape Committe et le titre Thanks for the trip dad ! sur la compilation Pensioners on ecstasy et reprise la même année en bonus sur le CD original de Et Dieu créa la femme.
Les titres de ce disque ont été réédités plusieurs fois en CD au fil des ans, mais il semble qu'actuellement ils ne sont disponibles qu'en téléchargement.
Une publicité pour le disque mise en ligne par Paul Groovie de Groovy Black Shades.
Ces images sont extraites d'un livret qu'on ne trouvait pas dans le disque, mais que le groupe avait déposé chez certains disquaires.
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3 commentaires:
c'est l'intro de "keep on running" du Spencer Davis group",Ph
Ah merci Philippe ! Je me souvenais que The Times avait piqué ça quelque part, mais je ne risquais pas de retrouver car je ne connais pas bien ce titre du Spencer Davis Group.
En y réfléchissant, Keep on running pour l'évasion du Prisonnier, c'est une référence qui coule de source, voire même qui saoule de course !
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