08 juin 2014

JULIAN COPE : Discover Odin


Acquis chez Autism Jersey à Saint Helier le 22 mai 2014
Réf : HH12 -- Edité par Head Heritage en Angleterre en 2001 -- n° 957 / 1000
Support : CD 12 cm
6 titres

La boutique d'Autism Jersey a déménagé depuis notre précédent séjour à Saint Helier. On a localisé le nouvel emplacement et on y est arrivé une demi-heure avant la fermeture. Bonne surprise : tous les livres et tous les CD étaient à 50 pence. Très vite, posé parmi les livres pour enfants, on a repéré ce Discover Odin, que j'ai d'abord pris pour un simple livret.
Je connais l'intérêt de Julian Cope depuis quelques années, mettons depuis la sortie de Jehovahkill en 1992, pour l'histoire pré-romaine de la Grande-Bretagne, particulièrement pour les mégalithes et les cultes, mais, si ses albums "pop-rock" m'intéressent, je n'ai jamais cherché à en savoir plus sur son travail dans ce domaine, marqué par la publication en 1998 du livre The modern antiquarian.
Il était très clair d'après la couverture que ce livret a été édité à l'occasion de deux soirées avec Julian Cope qui ont eu lieu au British Museum à Londres les 4 et 5 octobre 2001. Sur douze pages, il présente effectivement le résumé des différents points de son intervention sur l'importance d'Odin, le Dieu principal des Vikings dans la culture européenne. C'est très sérieux et n'a pas dû déparer au British Museum, mais Cope n'oublie pas ses propres références culturelles en dédiant les deux dernières parties à la place d'Odin dans la poésie et dans le rock 'n' roll, en se posant par exemple la question d'un lien possible entre Ygg (l'un des noms d'Odin) et Iggy Pop !
Ce que j'ai découvert qu'après avoir feuilleté le livret, c'est premièrement qu'il s'agit d'une édition limitée, numérotée et signée par l'auteur, et deuxièmement qu'elle contient également un CD réalisé spécifiquement pour l'occasion.
J'ai tout de suite pensé que le CD allait contenir du texte lu, et il y en a bien, mais il y a aussi de la musique, même si les vocaux sont plus souvent déclamés que chantés. Sans surprise, on ne découvrira pas ici de pépite géniale particulièrement bien cachée, mais c'est une preuve du talent de Julian Cope qu'il réussit à rester intéressant même quand il égrène les 18 sorts d'Odin, pris du mythe nordique Le seigneur des gibets. Pour la mise en musique de ses deux Ode to Wan, Cope est accompagné par la groupe japonais Karuna Khyal. La première partie, qui fait beaucoup penser aux Residents, est très réussie. L'autre titre qui m'a bien plu est Road to Yggdrasilbury. Pourtant, quand j'ai vu que ça durait près de 18 minutes, j'ai d'abord eu envie de fuir. Effectivement, cette marche prend son temps mais, avec la participation de Donald Ross Skinner à la batterie en plus de Cope et Thighpaulsandra, ça passe bien.
Julian Cope s'intéresse vraiment beaucoup à Odin. En 1999, il a enregistré deux "méditations" sur lui de plus de soixante-dix minutes. La première, parlée, est sorti en 1999 sous le titre Odin. La seconde, Woden, instrumentale, n'a été éditée qu'en 2012. Je ne me suis pas précipité pour les commander en ligne !
Cet intérêt ne faiblit pas avec le temps puisque, Revolutionary suicide,  son dernier album en date, s'ouvre avec un hymne à Odin.

Au-delà des mille premiers exemplaires signés et numérotés, Julian Cope a gardé Discover Odin au catalogue de son label Head Heritage, mais actuellement il n'y a en a plus en stock. 

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Rien à voir avec ta chronique . Connais tu la salle Roundhouse à Londres ? Je vais voir un "concert" au mois d'aout et je me demandais si il y avait une bonne acoustique. Merci.

Pol Dodu a dit…

Bonjour,
Sur ce coup-là, je ne peux pas t'aider : je n'ai jamais eu l'occasion d'aller à un concert au Roundhouse...

JPM a dit…

J'y ai vu le triplé Saints-Talking Heads-Ramones en '77, et les Flamin'Groovies l'année suivante. Le son était bon. La salle a sans doute été transformée depuis - pendant longtemps, elle n'a d'ailleurs plus accueilli de concert - mais je ne vois pas pourquoi ce serait moins bien. L'acoustique y était bien meilleure qu'au Cirque de Reims en tout cas (autre salle circulaire qui me vient à l'esprit). C'est quoi, ce concert ? (je suis un peu curieux, je sais...)

Anonyme a dit…

Il y a comme ça des personnes qui innocemment vous clouent sur place et vous laisse sans voix, "J'y ai vu le triplé Saints-Talking Heads-Ramones en '77", dit JPM et d'un seul coup tout semble simple et le monde tellement harmonieux... Je reste bouche bée mais félicitations quand même M'sieur JP, respect, comme on dit!
Ph

Pol Dodu a dit…

Moi aussi j'aurais bien aimé visiter la Roundhouse en 77 rien que pour voir cette affiche. Y a pas eu Devo-Wire-Magazine l'année suivante, par hasard ?

Anonyme a dit…

Merci pour les réponses !
En fait je vais voir et écouter surtout le film "There will be blood " . Le guitariste de Radiohead va jouer avec un orchestre de 50 musiciens la BO du film qui est géniale je trouve. La salle est circulaire donc mais sur les photos je vois beaucoup de poteaux . J 'espere que cela n'empêchera pas trop la vision du film.