12 novembre 2010
PINK FLOYD : Masters of rock
Acquis d'occasion à Reims le 11 janvier 1988
Réf : 2C 062-04299 -- Edité par Harvest en France en 1974
Support : 33 tours 30 cm
10 titres
Ça fait un moment que j'ai prévu de parler ici de cette compilation de titres des débuts de Pink Floyd. Au début, je comptais dire qu'il s'agit à la fois du meilleur album de Pink Floyd et du meilleur de Syd Barrett, mais c'est franchement trop exagéré. Pour le meilleur de Barrett, il faut les singles du Floyd de 67, qu'on trouve ici, le premier album The piper at the gates of dawn (avec Lucifer Sam, Flaming, The gnome et Bike qui brillent par leur absence sur ce Masters of rock) et aussi ses deux albums solo, sans parler des opales sorties des oubliettes par la suite.
Par chez moi, on connaissait surtout Relics, une première compilation des débuts du Floyd, largement disponible dans les années 70 car elle figurait au catalogue largement diffusé de Music For Pleasure. C'est Relics que mes copains avaient et c'est Relics que j'ai d'abord acheté dans les années 80.
Mais quelqu'un de ma connaissance, j'ai oublié qui, avait un pressage allemand de Masters of rock, et Masters of rock a un gros avantage par rapport à Relics : on y trouve non seulement les deux premiers singles de 1967 de Pink Floyd, Arnold Layne et See Emily play, mais aussi le troisième, Apples and oranges. Pendant des années, c'était à peu près la seule façon abordable de se procurer cet excellent titre, repris par Television Personalities en 1987.
Par rapport à Relics, qui s'égare entre faces A de 45 tours, extraits d'albums et même un inédit (mais de 1969 et signé Roger Waters), la sélection des titres de Masters of rock a le mérite d'afficher une forte cohérence : on y retrouve les huit titres des faces A et B des quatre premiers 45 tours de Pink Floyd, les trois de la période Barrett et le suivant, It would be so nice / Julia dream, avec en complément pour ouvrir l'album deux titres de Piper... (Chapter 24 et Matilda Mother, choix complètement arbitraire mais deux bons titres de toute façon).
Au bout du compte, on a ici des capsules temporelles du psychédélisme anglais de 1967 dans toute sa fraicheur, les meilleures qu'on puisse trouver avec les échappées pop du Soft Machine de Kevin Ayers et Robert Wyatt, qui rendent certainement mieux compte de la scène londonienne de l'époque que le monument Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band par exemple.
Le mois dernier est sorti An introduction to Syd Barrett, une compilation qui associe six titres de Pink Floyd (dont cinq figurent sur ce disque) et douze titres de sa période solo. Un bon point d'entrée, comme son titre l'indique.
Pink Floyd mime Apples and oranges dans l'émission American bandstand en novembre 1967.
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5 commentaires:
oui c'est un disque à avoir pour ses perles, mais alors il faut vraiment ne pas tenir compte de la pochette, on devrait pouvoir porter plainte contre des furieux qui osent ce genre de truc. (d'ailleurs il n'y a pas que PF qui a trinqué puisque c'est idem pour cette série masters of rock).
Bien vu la fin avec sergeant pepper Ph
C'est le deuxième album que j'ai acheté, début 75, pas hier, c'est mon père qui me l'avait payé. Je l'ai écouté des centaines de fois.
http://kmskma.free.fr/?p=547
Philippe,
Ah bon, moi qui croyais que c'était de l'or en barre cette pochette !
KMS,
Je ne me souvenais pas de ton billet et je ne suis pas retombé dessus en préparant celui-ci.
Pour moi, les premiers Pink Floyd sont arrivés bien plus tard, dans les années 80. Mes souvenirs de jeunesse liés au Floyd, ce sont plutôt les séances d'expression corporelle au centre aéré avec "Atom heart mother" en bande-son et des moniteurs qui, j'imagine, n'avaient pas fini de planer quand on arrivait le matin...!
Ce disque est la ré-édition d'un album paru précédemment en 1970 - avec une pochette toute simple mais quand même bien plus belle - sous le titre un peu bizarre à cette époque et vu son contenu de "Best of Pink Floyd". C'était à ce moment-là le seul moyen d'écouter en France les premiers singles du Floyd qu'un garçon un peu plus vieux que moi avait rapporté de Londres et qui me faisaient baver d'envie. J'avais commandé ce disque difficile à trouver (il se peut bien qu'il ne soit sorti ici qu'en import) chez un disquaire de la rue Ceres, mais je n'ai jamais eu l'argent pour aller le retirer, et je me souviens que le commerçant avait fini par le mettre en vitrine. Il a sans fait le bonheur d'un autre amateur du Floyd, mais quarante ans plus tard, je le regrette encore...
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Best_of_the_Pink_Floyd_/_Masters_of_Rock
"Il a sans doute fait le bonheur..." et un "s" à la fin de " avait rapportés" pour ne citer que les deux fautes qui me sautent aux yeux à la relecture...
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