16 janvier 2010
SURPRISE PARTY "REPUBLIQUE"
Acquis chez Emmaüs à Tours-sur-Marne le 28 novembre 2009
Réf : R.L.P. 6510 -- Edité par Riviera en France vers 1952
Support : 33 tours 25 cm
10 titres
Certes, il contient un titre de Marcel Bianchi, mais j'ai avant tout acheté ce disque pour sa pochette. Il s'agit pourtant d'une pochette standard pour une série de disques de variété, mais le manque de moyens (deux couleurs imprimées sur carton, sans photographie) a probablement permis d'obtenir ce sommet de sobriété en vert, blanc et rouge, quasiment art déco.
Depuis quelques années que j'ai commencé à m'intéresser aux disques des années 50, je n'avais que fugitivement (pour l'oublier aussitôt) fait le rapprochement entre cette étiquette Riviera et une autre, de la fin des années 60 (celle qui abrita, entre beaucoup d'autres, Nino Ferrer, Zanini, voire même Gonthier). Pour cette dernière, le lien avec les disques Barclay était évident : les deux logos étaient jumeaux, hormis l'intitulé du label bien sûr. Mais donc, comme j'ai mis bien longtemps à associer les deux Riviera (Il s'agit bien du même label), j'ai eu autant de mal à associer cet album aux disques Barclay, alors que, bon sang, l'association Riviera = la Côte d'Azur = Saint Tropez = Barclay, c'était facile, sans parler qu'Eddie Barclay lui-même, accompagné de son orchestre de danse, clôt ce disque avec un titre de jazz, Player's boogie.
En fait, apparemment, les trois premiers labels lancés par Eddie Barclay à partir de 1949 furent Gold Star, Mercury, et Riviera donc, spécialisé dans la musique de danse, c'est à dire principalement à l'époque le tango, la valse,le paso doble, le boléro... Ces labels furent rassemblés à partir de 1954 au sein de la maison de disques Barclay Records.
Dans le très intéressant article biographique consacré à Eddie Barclay par le magazine Je Chante en 2005, qui raconte notamment comment il a contribué à introduire le disque microsillon sur le marché français, il y a cette phrase qui explique en partie comment le grand fan de jazz en est venu à être l'un des "découvreurs" de Dalida : "Mais le jazz ne nourrit pas. Il faut donner dans la variété." Et c'est exactement ce qu'on a ici en grande partie : des musiciens de jazz qui joue des musiques populaires (plus deux titres de musiques typiques et deux de valses de Strauss).
Le grand intérêt pour moi c'est que, pour ces enregistrements qui ont dû être faits très rapidement, ces musiciens accomplis jouent simplement, clairement, des arrangements frais. Ça donne une musique légère et agréable (plus facile à digérer que les accompagnements des versions originales chantées des titres repris ici) : Domino d'André Claveau ou Chérie sois fidèle de Tino Rossi, je ne connais pas et je ne suis pas sûr de vouloir connaître, mais je suis bien certain que ça me plairait beaucoup moins que les versions qu'en donnent ici respectivement Emil Stern et son Piano Magique et Hubert Rostaing et son Orchestre de Danse, qui sont mes deux titres préférés du disque.
Le point de comparaison évident pour ces deux morceaux est la musique de Franck Barcellini pour Mon oncle. D'ailleurs, plus j'y réfléchis, plus je me dis que cet orchestre non crédité qui interprète la musique du film de Jacques Tati doit être un orchestre de jazz, d'autant plus que, puisque j'ai revu le film depuis la semaine dernière, il y a carrément deux musiques non reprises sur le disque lors des scènes de circulation automobile qui sont carrément du jazz.
En plus des quatre titres, en tout, d'Emil Stern et Hubert Rostaing, j'aime aussi beaucoup Lover de Marcel Bianchi et son Orchestre hawaïen, édité à l'époque également sur un 45 tours et réédité sur le CD The hawaiian guitar of Marcel Bianchi et le tango Caido del Cielo de Luis Toebols et son Orchestre typique argentin.
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