29 juillet 2007
BECK : Stereopathetic soul manure
Acquis probablement à La Clé de Sol à Reims en 1994
Réf : FLIP60 -- Edité par Flipside aux Etats-Unis en 1994
Support : CD 12 cm
24 titres
1994 aura vraiment été l'année Beck. Entre le tout début mars, quand j'ai lu une chronique de Loser dans le NME ou le Melody Maker qui faisait référence à Jonathan Richman, mais que j'ai décliné d'acheter le disque, alors qu'il était bien en vue dans tous les HMV et Virgin de la ville (je me suis rattrapé par la suite en achetant le CD anglais, l'américain et le 45 tours !!) et le 1er décembre, date où je l'ai vu en concert à la Salle de la Cité de Rennes dans le cadre des Transmusicales (bien, mais pas renversant, déjà trop de monde, déjà trop attendu), j'ai eu le temps d'acheter ses trois albums parus cette année-là sur trois labels différents, ainsi que plusieurs singles et de le mettre en une du tout premier numéro du fanzine Vivonzeureux!
C'était à craindre, les années suivantes n'ont pas été aussi bonnes ni aussi productives pour Beck. Ça a commencé dès 1995 quand, après avoir passé un an à se féliciter d'avoir signé avec Geffen un contrat qui lui permettait de sortir autant de disques qu'il le souhaitait sur des labels indépendants, il a repoussé indéfiniment la sortie annoncé de Static, un disque acoustique qui n'a finalement jamais vu le jour. Autant que je sache, aucun disque de Beck n'est d'ailleurs sorti sur un autre label que Geffen après 1994...
J'avais donc le choix pour sélectionner un disque de 1994 pour en parler ici. J'ai d'ailleurs hésité entre le CD américain de Loser, le mini-album 25 cm A Western harvest field moonlight, le 45 tours Steve threw up avec Heino sur la pochette et l'excellent album One foot in the grave avec Calvin Johnson mais très vite il m'a paru évident que Stereopathetic soul manure (Fumier de soul stéréopathétique ?) était le meilleur choix.
En effet, c'est ce disque, qui compile des enregistrements réalisés entre 1988 et 1993, qui couvre le mieux l'ensemble des facettes de la production musicale de Beck à ses débuts : des titres dans ce qu'on pourrait qualifier de pur style Beck (Thunder peel, Total soul future (Eat it), Puttin' it down), des morceaux bruitistes (Pink noise (Rock me Amadeus), Rollins power sauce, Tasergun), des excellents titres de country poignants, presque tristes (Rowboat, The spirit moves me, Modesto, tous enregistrés avec Leo LeBlanc à la pedal steel, un gars avec un sacré CV, qui a aussi accompagné Beck sur scène entre 1993 et 1995, l'année de son décès, notamment pour au moins une première partie de Johnny Cash), des conneries enregistrées au micro sur cassette (Dead wild cat), du folk (One foot in the grave, Crystal clear (beer), No money no honey, Today has been a fucked up day), des grosses blaques réussies (Ozzy), et même un truc qui réussit la synthèse de tout ça, Satan gave me a taco.
Malgré cette variété de qualité d'enregistrement et de styles, le disque se tient très bien et est réjouissant de bout en bout. Et surtout, on apprécie d'écouter ces gamins talentueux qui ne se prennent pas la tête, qui enregistrent ce qui leur fait plaisir - et surtout toutes les conneries qui leur passent par la tête - sans arrière-pensées, visiblement sans se préoccuper le moins du monde de show business.
Dommage que Beck n'ait pas toujours réussi à garder l'esprit aussi libre par la suite...
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3 commentaires:
vu Beck l' année derniére à Pukelpop franchement pas génial !! un peu fatigué le monsieur.
Sympa ton blog.
C'est ça Beck, le mec à l'air sympa, il a les bons instruments, les bonnes idées de mélanges de styles, des bonnes prods, des compos qui tiennent la route, un look acceptable, mais finalement c'est pas terrible, ça pédale dans le vide.
Je l'ai laissé entendre, ce qu'il a fait ensuite, même dès "Odelay", m'a moins plu. Mais j'insiste bien sur le fait que, quand même, tout ce qu'il a sorti en 1994 c'était frais et excitant et ça a vraiment beaucoup compté pour moi à l'époque !
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