24 juin 2007

THE FLYING LIZARDS : Move on up


Acquis au Virgin Megastore de Londres en septembre 1982
Réf : VS 381 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1980
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Move on up -/- Portugal

J'ai eu du mal à en choisir un parmi tous mes disques des Flying Lizards : belles pochettes, bonne musique... Celui-là n'est pas le meilleur, loin de là, mais je l'aime bien, et ça change un peu de Money et Tube, qu'on trouve un peu partout par chez nous. J'aime beaucoup aussi la plupart des pochettes xérographiées de Laurie Rae Chamberlain. Rétrospectivement, on regarde celle-ci, dans les tons jaunes et verts qui sont devenus associés au groupe au fil des pochettes, avec un oeil particulier à cause de ses tours du World Trade Center penchées dans le vide, prêtes à tomber comme un château de cartes prétentieux.
C'est le premier single extrait de Fourth wall, le deuxième album des Flying Lizards. Il y en a eu trois en tout, et aucun n'a approché, même de loin, le succès de Money. On sait tous très bien pourquoi le label a choisi cette chanson comme premier single : c'est la seule reprise de l'album, et c'est avec des reprises de Summertime blues et de Money que le groupe de David Cunningham s'est fait un nom. Cette version du Move on up de Curtis Mayfield est moins folle que les premiers enregistrements du groupe, mais, dans le même esprit que d'autres reprises de l'époque (Satisfaction par Devo, toutes celles des Silicon Teens et des dizaines d'autres), elle est à la fois déstructurée et distanciée, ce qui s'exprime ici surtout dans le chant de Patti Palladin.
C'est avec cette version que j'ai fait la connaissance de ce classique qu'est Move on up. Elle m'a bien plu, plus que celle sortie par The Jam l'année suivante sur le 45 tours Beat Surrender, mais bien sûr, depuis que je la connais, je sais que la seule version essentielle c'est l'originale, celle de près de neuf minutes de l'album Curtis de Curtis Mayfield en 1970.
La face B, très rythmée, avec quelques bouts de voix par ci-par là, ressemble beaucoup plus à ce que David Cunningham a produit sur les albums et les faces B des Flying Lizards lorsqu'il ne s'amusait pas à fabriquer de la musique pop.
Je ne sais pas si ça tient à des problèmes entre David Cunningham et Virgin, mais en tout cas l'ensemble du catalogue des Flying Lizards n'a quasiment jamais été réédité en CD (sauf au Japon), et, si on trouve Money sur quasiment toutes les compilations de tubes des eighties, aucune rétrospective des Flying Lizards n'existe, et celle qui est annoncée depuis longtemps déjà n'a toujours pas vu le jour.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce morceau est génial, définitivement une des meilleurs reprises de tous les temps !

Pol Dodu a dit…

Ben dis donc, ça aura mis le temps, mais il y aura enfin le 22 novembre une réédition européenne correcte des deux premiers albums des Flying Lizards chez RPM/Cherry Red.
Un double CD qui a le bon goût de proposer en bonus toutes les faces complémentaires des singles de l'époque.