08 mai 2014

MARQUIS DE SADE : Dantzig twist


Acquis à Châlons-sur-Marne probablement en 1980
Réf : 2 C 070-1-4835 -- Edité par Pathé-Marconi EMI en France en 1979
Support : 33 tours 30 cm
10 titres

Je n'arrive plus à me souvenir précisément chez quel petit disquaire de Châlons j'ai acheté cet album. Il y en a eu deux qui ont été ouverts quelques années au plus, que j'ai tendance à confondre et dont j'ai oublié le nom. L'un était rue du Flocmagny, l'autre rue Croix des Teinturiers. Peut-être bien que ce dernier était la première implantation du libraire-disquaire Parenthèse, qui s'est ensuite installé rue Léon Bourgeois, pas loin du Lycée. Mais, comme pour le maxi Fire de Lizzy Mercier Descloux et le Meninblack des Stranglers, c'est plutôt rue du Flocmagny que j'ai acheté ce premier album de Marquis de Sade. Le gars devait vendre des occasions récentes plutôt que des disques neufs : son étiquette en recouvre une plus ancienne partiellement arrachée . ça ne l'empêchait pas de taper fort sur les prix : 45 francs, c'était quasiment le prix d'un disque neuf à l'époque il me semble. En plus, du coup, il me manque un élément important du disque, la pochette intérieure imprimée en noir et blanc avec les paroles, les crédits et quelques photos.
J'avais lu les articles sur ce groupe phare de la scène rennaise (même si les phares sont habituellement plus près des côtes bretonnes). La une d'Actuel sur les jeunes gens modernes m'avait horripilé, c'est donc probablement le passage de Marquis de Sade sur scène dans l'émission Chorus qui m'a décidé d'acheter ce disque (et c'est le visionnage récent de ce passage sur le DVD Chorus qui m'a donné envie de le ressortir alors que je n'avais pas écouté depuis des années).
Il y a toujours plein de choses qui m'agacent chez Marquis de Sade, comme leurs tenues, leur fascination pour l'expressionnisme et la Mitteleuropa, le jeu de scène "habité" de Philippe Pascal, mais aujourd'hui comme au moment de la sortie du disque, ce qui compte c'est qu'il y a une majorité des chansons de Dantzig twist que j'aime beaucoup. Je regrette cependant que presque toutes les paroles soient en anglais, d'autant que la preuve est faite avec Conrad Veidt, qui associe allemand et français pour l'un des grands moments du disque, qu'ils pouvaient faire aussi bien et même mieux dans leur langue natale. Philippe Pascal évoluera sur la question avec son groupe suivant, Marc Seberg. N'empêche, peu de groupes en France ont produit un album new wave de cette qualité avant 1980, ou même après. Si, en plus de Conrad Veidt (avec le piano de l'invité Arnold Turboust), j'apprécie particulièrement Walls et Set in motion memories sur la première face, c'est l'enchaînement en début de face 2 de Who said why ?, Japanese spy (à associer sur les compilations avec Jardin chinois de Taxi-Girl) et Skin disease que je préfère.
Pour une raison ou pour une autre, je n'ai eu l'occasion d'écouter Rue de Siam, le deuxième album de Marquis de Sade, que deux ou trois ans après sa sortie. Il ne m'avais pas plu du tout mais je regrette quand même de ne pas avoir été présent à la Maison de la culture de Reims pour le Festival des Musiques de Traverses 1981, où le groupe s'est produit le 5 avril.

Après la revue de disques d'Antoine de Caunes, Marquis de Sade sur la scène du Théâtre de l'Empire à Paris pour l'émission Chorus en décembre 1979 :



3 commentaires:

Anonyme a dit…

ben j'y étais et je me suis bien ennuyé, glacé et sans profondeur! Et je crois bien que nous étions un paquet à le penser, mais pt être aussi attendions nous trop. Bon il se trouvera bien quelqu'un pour dire que c'était le plus beau set du festival... ph

Charlie Dontsurf a dit…

Mes potes et moi, nous avons fait fortune avec la Une horripilante d'Actuel. Juste avant la tournée promo du groupe, sponsorisée par le label, avec un cachet à 4000 FF, c'était du bonheur. Nous avons rempli le bon vieux Hall Sorel de Caen et pu organiser des concerts sans risque (Saints, Wilko Johnson, Passions ..) pendant 3 ans. Mais j'ai déjà du raconter cette histoire ici.

Pol Dodu a dit…

Tu as déjà parlé ici des concerts à Caen, Charlie, mais pas spécialement de la bonne affaire Marquis de Sade, il me semble !