25 avril 2014

ROBERT BROBERG : I wanna be a machine


Acquis par correspondance via Discogs en avril 2014
Réf : SPAR 1 -- Edité par Spartan en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : I wanna be a machine -/- I love things...

Avis aux épidémiologistes : voilà comment se transmet le virus d'une découverte musicale : l'an dernier, Sonic Steph a acheté dans un lot un album inconnu de 1978 d'un suédois inconnu par chez nous, Robert Broberg. Ce qu'il a entendu lui a fait dresser l'oreille et il a pensé que ça pourrait plaire à Philippe R. Il ne l'imaginait pas à ce point. A peine écouté ce disque, Philippe a ressorti son vieux sac à dos, celui qui a fait la Grèce et l'Allemagne, et il s'est mis en route pour la Suède, bien décidé de n'en revenir qu'une fois acquis un exemplaire du disque en question, Tolv sånger på Amerikanska. Heureusement, il en a trouvé un dans le premier disquaire qu'il a visité, mais dans l'affaire il a usé deux paires de bonnes chaussures de randonnée.
L'autre jour, Philippe m'a fait écouté quelques chansons de l'album. Ça m'a beaucoup plus à moi aussi mais, comme je suis plus casanier, je n'ai pas pris la route aussitôt. Je me suis mis en quête d'un exemplaire de l'album en vente pour pas trop cher en ligne et, ce faisant, j'ai découvert qu'un single en avait été extrait et édité en Angleterre, en vinyl transparent, en 1979. C'est donc ce disque que j'ai d'abord décidé de me procurer.
Robert Broberg, qui est né en 1940, est un artiste multi-cartes visiblement connu et réputé en Suède depuis longtemps déjà. Son premier album date de 1967 et il a animé à cette époque des émissions à la télévision.
Il a tout plaqué en 1972 pour aller s'intaller à New York. Tolv sånger på Amerikanska (Douze chansons sur l'Amérique) est l'album qu'il a publié à son retour. Ce disque a ouvert une période plus expérimentale dans sa carrière, au cours de laquelle il a enregistré sous l'identité de Zero trois albums de 1979 à 1981, peut-être un peu plus synthétiques mais visiblement dans le droit fil de Tolv sånger på Amerikanska. Par la suite, il est à nouveau redevenu très célèbre en Suède, visiblement avec des spectacles associant textes et chansons.
Si le titre de l'album est en suédois, toutes les chansons de Tolv sånger på Amerikanska sont écrites en anglais. Le texte de présentation de l'album au dos de la pochette est lui en suédois. J'ai essayé de le traduire comme j'ai pu, mais il était de toute façon apparent à la seule lecture du titre des chansons (Would you like to be my object for tonite ?, There's absolutely no-one cuter than my little sweet computer) que Broberg, comme Kraftwerk la même année avec The man machine, se penchait là sur la frontière entre l'artificiel et le réel, sur l'aspect programmé et mécanique de la vie, avec comme bannière The rise and fall of a plastic Messiah.
I wanna be a machine, la face A de ce 45 tours, est aussi le titre qui ouvre l'album. Evidemment, on pense à l'Ultravox! de 1977, celui de I want to be a machine et de Artificial life, même si musicalement il y a peu de rapprochements. Là, sur un léger rythme reggae,  c'est une ritournelle aux paroles simples ("I wanna be a machine, strong and clean, with no human feelings. It would be easier I mean if I could be a machine, instead of a human being."), ponctuée de bruitages recréés humainement par la voix. Pour le chant et l'esprit, je pense un peu à Family Fodder, et aussi à Snakefinger, même si c'est moins fou musicalement.
En face B, I love things... est dans le même esprit ("I love things, they never walk away from me... Things can be so wonderful... But people can be so inhuman"), avec en prime un peu de guitare slide jouée par Robert Broberg lui-même.
Vous risquez d'entendre prochainement parler à nouveau de Robert Broberg ici : avec l'argent et l'énergie économisés sur le voyage en Suède, je suis en passe de me procurer les albums de Robert Broberg de cette période !

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