17 mars 2013

JULIAN COPE : Sunshine playroom


Acquis à Londres ou à Paris en 1983 ou 1984
Réf : COPE 112 -- Edité par Mercury en Angleterre en 1983
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Sunshine playroom -- Wreck my car -/- Hey high class butcher -- Eat the poor -- [Land of fear]

Là, typiquement, ma mémoire me joue des tours. Dans mon souvenir, j'avais acheté ce disque au printemps ou à l'été 1983, à Paris chez New Rose ou à la FNAC et je me souviens bien aussi de sa vidéo, mise en scène par David Bailey, qui se passait dans un parc anglais (impossible de la visionner en ligne depuis l'Europe, apparemment). En fait, ce single n'est sorti qu'en novembre 1983, pendant l'année scolaire que j'ai passée à Londres, et je dois confondre dans mon souvenir avec le maxi You disappear from view de The Teardrop Explodes, sorti début 1983. Comme je suis quand même à peu près certain d'avoir acheté ce disque neuf au moment de sa sortie, car je suivais The Teardrop Explodes de près depuis la sortie de Wilder, c'est donc plutôt dans cette ville que j'ai acheté ce tout premier disque de Julian Cope sous son nom.
La photo de pochette fait trop cliché de mode sophistiqué à mon goût, mais c'est bien le seul reproche que je ferai à ce disque.
Il y a plein de points communs entre Julian Cope et Kevin Ayers. Outre que ce sont deux blondinets qui ont un certain air de ressemblance (il suffit pour s'en convaincre de jeter un oeil sur la photo de pochette de l'album World shut your mouth, sur lequel on trouve Sunchine playroom), ils sont tous les deux bassistes à l'origine, ont eu l'occasion de faire appel à des musiciennes nommées St John (Bridget pour Ayers, Kate pour Cope, je ne sais pas si elles sont apparentées...) et partagent un goût certain pour le psychédélisme.
Je dis ça parce que l'arrangement de cordes en intro de Sunshine playroom me rappelle certains enregistrements d'Ayers avec David Bedford. Sauf qu'après l'intro la chanson se poursuit sur un rythme effréné moins couru chez le débonnaire Ayers. En tout cas, avec son refrain "The sun in her hair, the sun in her eyes, there's something that makes me want to go back", cette chanson a effectivement un fort goût de reviens-y, qui n'a cependant pas suffi à en faire un tube.
Ce maxi est affiché comme un EP, et on n'est pas volé, ni sur la quantité, ni sur la qualité, vu qu'aucun des autres titres, tous originaux et tous excellents, n'a ensuite été repris sur l'album.
Wreck my car et Eat the poor, avec un chant qui semble faire sortir Ian Curtis de sa tombe pour le noyer sous la boite à rythmes et les guitares, sont aussi deux titres très rapides, mais c'est peut-être Hey high class butcher qui marque le plus, avec sa voix chuchotée à vous faire froid dans le dos. Je ne sais pas trop de quoi ça parle, mais ce titre aurait pu être utilisé fort à propos par Caro et Jeunet pour la BO de Delicatessen.
Il y a un morceau en plus à la fin du disque, non annoncé, un titre au son assourdi, comme s'il nous arrivait du fin fond de l'enfer, une ébauche de quelques dizaines de secondes avec juste une guitare et la voix de Cope, qui nous chante "When I walk through the land of fear, I don't look to my left, I don't look to my rear, cos I'm, I'm not afraid anymore". Cette chanson, Land of fear, sera enregistrée de façon plus complète et "normale" quelques mois plus tard et sera publiée sur l'une des faces du EP Sunspots.
Les trois faces B de ce maxi ont été ajoutées en bonus aux dernières rééditions en CD de l'album World shut your mouth, sûrement déjà épuisées, mais on doit en cherchant réussir à se procurer à un prix correct cet album qui a très bien vieilli. Par contre, je crois que cette première version de Land of fear n'a jamais été rééditée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…



Salut,

Tu as lu ses livres sur le krautrock ??

Pol Dodu a dit…

Non, en partie parce que je ne suis pas sûr qu'ils risquent de m'intéresser. Par contre, une fois fini ce billet, j'ai décidé de commander en poche le recueil de ses deux "autobiographies", "Head on" et "Repossessed".