08 octobre 2011

FRANK BLACK : Headache




Acquis par correspondance chez Action Records en Angleterre vers 1998

Réf : BAD 4007 CD -- Edité par 4AD en Angleterre en 1994
Support : CD 12 cm
Titres : Headache -- Men in black -- At the end of the world -- Oddball

Réf : BADD 4007 CD -- Edité par 4AD en Angleterre en 1994
Support : CD 12 cm
Titres : Headache -- Hate me -- This is where I belong -- Amnesia

Depuis la séparation des Pixies, Frank Black est des plus prolifiques : 15 titres pour l'album Frank Black en 1993, 22 carrément pour Teenager of the year l'année d'après, dont Headache justement, des singles et faces B dans tous les sens, et depuis ça continue à un rythme encore plus effréné, d'albums enregistrés en deux jours en collaborations diverses.
En corollaire, ça signifie que M. Charles Michael Kittridge Thompson IV a choisi de nous balancer aux oreilles la majeure partie de sa production et de nous laisser faire le tri. Pas sûr que ça lui ait réussi à la longue, parce que c'est fatigant de se fader des CD entiers pour y déterrer quelques perles. Pour ma part, je me suis très vite lassé, et ce n'est pas le concert de Frank Black & the Catholics auquel j'ai assisté à Nantes en 2003 qui m'aura fait changer d'avis : il s'est contenté d'enchaîner ses titres en mode bourrin pendant une heure sans dire un mot : ce n'est pas l'idée que je me fais d'un bon concert...

J'avais acheté Teenager of the year à sa sortie, mais j'ai quand même commandé ces deux CD singles quand je les ai trouvés en solde chez Action Records, tout simplement parce que je pense que Headache est l'un meilleurs titres de Frank Black en solo, et aussi parce que chacun contenait trois faces B inédites.
Je sais bien que se référer aux Pixies est une facilité, mais franchement je trouve que Headache a toutes les qualités de leurs meilleures chansons : mélodie dynamique, attaque, paroles ("wrinkle in my time", "crammed in my cranium"), choeurs sur le refrain, voix parlée sur le pont... Manquent bien sûr la basse et la voix de Kim Deal et la guitare de Joey Santiago, mais on récupère l'orgue d'Eric Drew Feldman ! Le tout est un tout petit peu engoncé mais je crois que je préfère cette chanson à Monkey gone to heaven, par exemple. En plus, dans son bleu de travail, Frank fait même le drôle sur la vidéo !  Un seul regret, que la version de Headache du deuxième CD soit la même que celle du premier, c'est à dire celle de l'album : il existe en effet une autre version, dite NYC car elle a été enregistrée à New-York, sortie en Angleterre en face B du 45 tours et diffusée en France avec Hate me et Amnesia sur un CD bonus fourni aux premiers acheteurs de Teenager of the year.
Bien après les Stranglers, mais avant le film du même titre, Frank s'intéresse aux Men in black avec une chanson entièrement tournée vers son refrain, pas mauvais du tout d'ailleurs et assez intéressant pour que ce titre soit réenregistré en 1996 sur l'album The cult of Ray.
At the end of the world, tout comme l'excellent Hate me, sonne un peu au début comme du Pixies époque Come on pilgrim, sauf que sa construction est artificiellement compliquée, façon pièce montée d'Elvis Costello dans un mauvais jour. Je pense d'ailleurs aux Attractions en écoutant la reprise des Kinks, This is where I belong. Une version tout à fait d'un bon niveau, mais rien à voir avec l'éclair de génie de la reprise de Winterlong de Neil Young par les Pixies.
Oddball n'est pas vraiment une mauvaise chanson : on a simplement l'impression que Black pourrait les écrire à la chaîne. Ce qu'il a fait, d'ailleurs, pendant toute sa carrière solo.
Des six faces B, Amnesia est ma préférée avec Hate me, principalement parce qu'elle sort du moule : c'est un quasi-instrumental (seul le titre est prononcé) qui évoque une musique de manège, mais saccadée comme du ska. De la migraine à la tête, ça se passe dans la tête ici et la boucle est bien bouclée.

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