14 août 2007
MIKEY DREAD : Dread at the controls
Acquis dans une boutique de High Street Kensington à Londres en 1982 ou 1981
Réf : TRLS 178 -- Edité par Trojan en Angleterre en 1979
Support : 33 tours 30 cm
8 titres
Je n'ai jamais su le nom de la boutique où j'ai acheté ce disque, mais je me souviens très bien d'où elle était située : dans High Street Kensington, sur le trottoir de droite en s'éloignant du centre-ville. Ce n'était pas un disquaire, mais une de ces nombreuses boutiques qui vendaient des disques neufs à prix réduits : séries économiques, déstockages, etc.
Comme beaucoup, c'est grâce au Clash que je me suis intéressé à Mikey Dread. Quand j'ai acheté cet album, à £ 1,99 si j'en crois l'étiquette qui est toujours dessus, je devais déjà être en possession de World war III, l'album suivant de Mikey Dread sorti en France chez Underdog en 1980.
Dread at the controls est le tout premier album de Mikey Dread. Il était sorti quelques mois plus tôt en Jamaïque sous le titre Evolutionary rockers, avec exactement les mêmes morceaux, mais dans un ordre différent (Dread at the control était le titre de l'émission de radio qui l'a rendu célèbre en Jamaïque, et c'est aussi le nom de son label). C'est assez rare pour être signalé, l'album est produit par Dread lui-même, dans les meilleurs studios jamaïcains (Channel One, Joe Gibbs, Treasure Isle, King Tubby !), avec les meilleurs ingénieurs du son et la crème de la crème des musiciens de reggae.
Contrairement à ses autres productions discographiques, Dread utilise peu ici ses jingles radio ou ses effets sonores (bandes à l'envers...), il se contente de livrer ses huit titres, dont deux en version longue avec l'instrumental enchaîné à la version chantée, ce qui permet à l'auditeur de se concentrer pour apprécier la qualité de ce qui lui est proposé.
Tout le disque est bon, mais j'en retiens particulièrement trois tours de force.
Everybody needs a proper education, dont la partie chantée, avec son playdoyer pour l'instruction publique, tient grâce à une superbe ligne de cuivre, toute simple et toute douce (Il s'agit apparemment du riddim Let me tell you boy). La superbe longue version instrumentale se développe sur un rythme marqué avec des solos de synthé de Franklyn "Blubber" Waul auxquels répondent ceux d'Augustus Pablo au piano électrique (et les cuivres comptent les points...) !
King in the ring est un autre de mes titres préférés du disque. Beaucoup moins flamboyant, il est assez typique du style de Mikey Dread, avec des paroles qu'on l'imagine bien avoir improvisées à l'origine en direct dans son émission de radio.
Barber saloon, sur le riddim de Weather balloon cette fois, est un autre des sommets du disque, avec son rythme très entraînant et sa rythmique au clavier très en avant (l'orgue d'Ansel Collins, probablement, ou encore du synthé). D'après ce que j'en imagine plus que ce que j'en comprends, les paroles racontent la vision d'horreur pour Mikey Dread quand, en se promenant dans la rue, il tombe sur un natty dread en train de se faire couper les dreadlocks ! La version instrumentale est là aussi excellente, avec des effets électroniques qui peuvent faire penser au Silicone chip de Basement 5.
Ce disque n'est probablement pas rare, puisqu'il fut l'une des meilleures ventes de Trojan à la fin des années 1970, notamment auprès des étudiants et des fans de new wave. Mais si vous souhaitez l'acheter ces temps-ci, je vous conseillerais plutôt la réédition en CD avec neuf titres en bonus que Mikey Dread vend actuellement sur son site.
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1 commentaire:
Merci pour ces infos très pertinentes
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