14 juillet 2016
SISTER ROSETTA THARPE : Gospel feeling
Acquis sur le vide-grenier du Mont-Héry à Châlons-en-Champagne le 26 juin 2016
Réf : CD 198 024-2 -- Édité par Milan en France en 1999
Support : CD 12 cm
12 titres
L'autre jour à Châlons, outre le Johnny "Rock" Feller, j'ai acheté quelques disques rescapés des trombes d'eau qui venaient de s'abattre dont, pour 1 €, ce CD de Sister Rosetta Tharpe à la pochette illustrée par Guy Pellaert.
Sister Rosetta Tharpe a beaucoup tourné en Europe dans les années 1960. En novembre et décembre 1966, le Hot Club De France lui a organisé une tournée européenne pour la première fois sous son nom. Certains concerts ont été enregistrés et, dès 1966, un 33 tours, Hot Club de France concerts, a été édité en France avec une face enregistrée à Pau et l'autre à Dijon.
Gospel feeling est un CD, édité plusieurs fois entre 1997 et 2007 avec quelques variations sur cette pochette, qui contient visiblement d'autres enregistrements de cette tournée, peut-être extraits d'un seul et même concert, mais rien n'est précisé dans les crédits.
Ça commence assez mal avec les notes de pochette de Jacques Pescheux et Josette Mayer, dont l'objectif principal, en plus de résumer son parcours, semble être d'affirmer que Sister Rosetta Tharpe, "plus grande spécialiste du chant religieux noir" avec Mahalia Jackson, fait du jazz. Ça donne : "moins connue sans doute que Mahalia, elle n'en chante pas moins aussi bien qu'elle, dans un registre différent, et sans s'éloigner jamais du pur idiome de la musique de jazz", et en conclusion : "Quelque soit la catégorie dans laquelle on classe ce disque, c'est, tout simplement, du jazz de haute classe".
Pour ma part, je me tamponne de savoir si j'écoute du jazz, quelle que soit sa pureté et sa classe. J'apprécie le blues, le gospel et le rock 'n' roll, certains enregistrements de jazz aussi, et ce qui compte c'est qu'on a là un enregistrement de concert très pur et plein d'émotions.
Sister Rosetta Tharpe est seule sur scène avec sa guitare. Elle chante superbement, mais malheureusement la guitare est au second plan pendant presque tout le concert. La voix est mixée très en avant, la guitare est peu audible et sert surtout d'accompagnement (il y a très peu de parties instrumentales).
Pour l'occasion de ces concerts en France, Rosetta a visiblement appris quelques mots de français : "Merci beaucoup. Et maintenant, je vais vous chanter...". Ce n'est pas grand chose, mais ça suffit pour casser la glace et surtout, les premières fois qu'elle prononce ces mots, ça la fait systématiquement rire d'elle-même comme une gamine et c'est très touchant. A la fin, pour remercier le public, elle finit par demander "How do you say I love you in French ?".
Le disque s'ouvre avec This train, un de ses classiques. Très vite, elle est essoufflée à la fin des chansons et, après la quatrième, elle dit "And now I'm all well and ready to go now. I feel good now. I was a little sleepy you know". Mais ça fait au moins vingt minutes qu'elle tenait la scène toute seule...
Mon moment préféré du concert, c'est l'enchaînement de That's all et Walk all over God's heaven. J'aime beaucoup That's all et c'est l'un des passages les plus électriques, mais en plus il se passe visiblement quelque chose de spécial sur scène. A un moment elle dit "That' ll stay there" et ça ne me semble pas faire partie des paroles. Ensuite, elle fait un superbe solo de guitare, ça rigole et pour la première fois le public se met à l'accompagner en tapant des mains et l'ambiance chauffe ensuite pendant tout le reste du concert. Pendant Walk all over God's heaven, elle chante plusieurs fois "Shout !" et je suis sûr qu'elle enchaîne deux fois ensuite avec "Chante !". A la fin, elle fait semblant de pleurnicher et dit "Won't you tell my Mama", mais je ne comprends pas pourquoi.
En tout cas, quitte à moins trouver de vinyls sur les vide-greniers, je veux bien acheter des CD de cette qualité-là à la place, mais malheureusement ils restent encore rares.
Sister Rosetta Tharpe : That's all et Walk all over God's heaven.
Sister Rosetta Tharpe, That's all et Didn't it rain, en groupe, sûrement vers la fin des années 1960-début des années 1970.
Un documentaire de 2011, sûrement Sister Rosetta Tharpe : The godmother of Rock & Roll de Mick Csaky.
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