06 juin 2010

RABBI JOSEPH GORDAN : Competition


Acquis chez Rough Trade à Londres en 1985
Réf : NRICO 30 -- Edité par Bam Caruso International en Angleterre en 1985
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Competition -/- Belief in him

Si j'ai pu avoir l'occasion de m'offrir ce disque avant qu'il soit épuisé (Il a été tiré à seulement 2000 exemplaires je crois), c'est d'abord parce que je me trouvais à Londres au moment de sa sortie et aussi parce que Joe Foster, qui sait toujours tout sur tout en matière de musique, m'a appris alors que nous discutions de la chronique de ce disque dans le NME ou Melody Maker qu'il s'agissait d'une publication sous pseudonyme de Julian Cope.
En 1995, Julian Cope expliquait dans une interview pour Ptolemaic Terrascope qu'il avait décidé avec son manager Cally de sortir ce disque pour rigoler et se venger en quelque sorte de son label Phonogram, qui avait refusé de financer une version maxi du single Sunspots. Le 45 tours est sorti sur le label de Cally, Bam Caruso, rebaptisé pour l'occasion Bam Caruso International dans le but évident, avec le gros rond central, le lettrage de l'étiquette et la pochette neutre, de faire ressembler ce disque à un 45 tours sixties en import américain. Comme les choses se sont faites sous le manteau, Cope a été payé pour ce disque en "nature" avec deux voitures-jouets Dinky Toys de collection et, sans surprise, lorsque son disque officiel suivant a paru il avait quitté Phonogram pour Island.
Tout ça est donc une grosse blague, mais ce n'est pas pour autant que le disque est mauvais. La face A, Competition, est même excellente. Les paroles sont réduites à leur plus simple expression ("Competition" répété X fois, entrecoupé de quelques cris) et musicalement c'est une sorte de recréation années 80 du son garage psychédélique sixties des 13 Floor Elevators. Ce titre a été inclus en 2000 sur la compilation Floored genius 3 de Julian Cope.
Belief in him est encore plus barré. Entre Kevin Ayers pour la voix très grave et Syd Barrett pour l'ambiance, c'est comme si Cope chantait avec un casque sur l'oreille et que le seul accompagnement musical qu'on entend est le son qui s'échappe des oreillettes du casque. Et on a l'impression que c'est enregistré en direct avec quelqu'un dans la pièce, qui éclate de rire quand Cope chante "Just cos' I'm red, dont call me redhead".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut JC

Concernant Julian Cope, connais-tu son Blog?

http://www.headheritage.co.uk/headguide/

On pourrait presque croire qu'il écume les vide-greniers (de luxe!) Non?

Pol Dodu a dit…

Je n'y vais pas toutes les semaines, mais je connais et j'apprécie ce site.
Je pense que tu fais notamment référence à la rubrique de chroniques de disques "Unsung".
Julian Cope n'est pas le seul rédacteur, mais c'est toujours très intéressant, même si tous les disques ne sont pas à mon goût.