08 juin 2024

COCO BRIAVAL QUARTET : Coco Briaval Quartet


Acquis par correspondance via Ebay en mai 2024
Réf : 658 089 -- Édité par Polydor en France en 1967
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

C'est Philippe R. qui m'a aiguillé vers un reportage de fin 2023 de l'INA qui a retrouvé la trace des frères Briaval qui avaient fait l'objet d'un reportage de l'ORTF en 1967.
A l'époque, les trois frères (Henri/Coco, guitariste soliste, René, guitariste rythmique, et Gilbert, batteur), accompagnés par le contrebassiste Diego, impressionnaient par leur fougue et leur talent.
Pour le reportage de 2023 il y a l'émotion en plus, ne serait-ce que parce que les frères sont toujours là, qu'ils jouent toujours de la musique et qu'ils ont eu pendant toutes ces années un parcours remarquable.


Le reportage original de Central Variétés pour l'ORTF diffusé le 30 juillet 1967 (C'est l'information donnée sur la page YouTube par l'INA, mais l'INA elle-même se contredit par ailleurs sur la date du reportage initial...).


Le reportage des retrouvailles de l'INA en 2023.

Pour marquer le coup, j'ai décidé de me procurer un de leurs disques. Je n'ai pas trouvé d'exemplaire en vente pas trop cher de leur premier album, Les Briaval (Philips, 1966), ni des 45 tours qu'ils ont ensuite sorti chez Ducretet-Thomson (Entrée libre et Amusez-vous), alors je me suis rabattu sur cet album sorti probablement fin 1967 chez Polydor, et ça tombe bien parce que c'était pile au moment du reportage de l'ORTF.

La pochette est réussie. Si quelqu'un reconnaît le bâtiment très particulier sur le perron duquel ils sont assis, ça m'intéresse.

L'album compte douze pistes instrumentales. La moitié sont des reprises de succès du moment, ce qui ne surprend pas à l'époque. L'autre moitié, et ça c'est plus remarquable pour un groupe si jeune, sont des compositions originales de Coco Briaval.
Le tout est dans le style jazz manouche, avec une rythmique jazzy, donc, une guitare solo qui, dans un premier temps, joue la mélodie principale (dans ces passages, on n'est pas si loin de Santo & Johnny), avant, à un moment ou un autre même si les titres sont courts, un passage de "tricotage" à la guitare où Coco fait preuve de sa virtuosité.

Parmi les reprises, mes préférés sont celles que je connaissais et appréciais déjà, Des ronds dans l'eau (que je connais dans la version Françoise Hardy), What now my love / Et maintenant de Gilbert Bécaud et Love is blue / L'amour est bleu. Comme quoi Jeff Beck n'est pas le seul guitariste à s'être amouraché de cette bluette !
Les compositions originales sont largement au niveau des reprises et, dans le lot, ma préférée est Easy going four.

Dans le reportage des retrouvailles, les frères mentionnent le tour international qu'a pris leur parcours musical. Cela avait déjà commencé en 1967, puisque cet album a été édité en Angleterre sous le titre Lazy night in Paris, avec une pochette toute moche pour le coup !

La belle histoire n'est pas terminée et les frères Briaval, avec certains de leurs enfants, se répartissent actuellement dans deux formations, le Groupe Coco Briaval et René et Alexandre Briaval Père et Fils.

A écouter :
Coco Briaval Quartet : Easy going four
Coco Briaval Quartet : Des ronds dans l'eau


1 commentaire:

Anonyme a dit…

effectivement easy going four est très sympa. Bonne pioche gadjo Pol!