02 juillet 2022

KATHRYN WILLIAMS : No one takes you home


Acquis chez Parallèles/Gilda à Paris le 26 décembre 2015
Réf : 5050466-0802-2-6 / EW252CD -- Édité par Caw / EastWest en Europe en 2002
Support : CD 12 cm
Titres : No one takes you home (Radio edit) -- No one takes you home -- Without beat of drum

Je suis retombé sur ce CD il y a quelques temps et j'ai eu envie de le réécouter, principalement à cause de sa pochette que je trouve très réussie. Et cette fois-ci, contrairement au moment de l'achat où j'avais une pile d'une trentaine de CD déstockés par Gilda à écouter, j'ai pris le temps d'examiner les crédits et j'ai appris que cette photo de pochette, envoyée par un certain Carl Ballantyne, est celle d'un échange linguistique avec la France en 1972, publiée par un journal local anglais, le Salford City Reporter.
On peut donc raisonnablement penser que, parmi les lycéens qui posent pour le photographe, il y en a une bonne partie qui sont nos compatriotes. Certains se reconnaîtront-ils, cinquante ans plus tard ?

Et j'ai aussi noté avec plaisir que Kathryn Williams était "managée exclusivement" à l'époque par Stephen King et l'ami Alan McGee pour Creation Management. L'occasion de se rappeler que, après la fin de Creation Records et au-delà des labels qu'il a lancés ensuite, c'est cette activité qui a principalement occupé Alan depuis les années 2000.
J'ai aussi remarqué le nom du contrebassiste Jonny Bridgwood. J'ai peut-être eu l'occasion de le voir en concert, puisqu'il était membre du groupe de psychobilly The Sting-Rays dans les années 1980.

Ce single est pris du troisième album de Kathryn Williams, Old low light. Il y a déjà seize ans, j'ai chroniqué ici un CD promo qui date de l'époque de la sortie de l'album, et j'indiquais que Mirrorball était ma chanson préférée du disque. Cette chanson est certes très bien, et c'est elle qui m'est restée en tête un bon moment après que j'ai réécouté hier l'album en entier, mais aujourd'hui, si je devais choisir, je dirais quand même que c'est No one takes you home qui est ma préférée de cet album. Pourquoi ? A cause de son rythme et de sa construction. En effet, le reproche que l'on peut faire de manière générale aux chansons de Kathryn Williams, c'est qu'elles ont tendance à être un peu molles du genou. Ici, on n'est pas sur un tempo très rapide, mais il y a du rythme et surtout de la tension qui monte pendant les couplets, qui se terminent par l'énoncé du titre. Cette tension se relâche au moment du refrain, annoncé par la batterie et le violoncelle, qui lui est sans paroles mais avec des chœurs en "Pa pa pa pa". Pour bien profiter de la chanson jusqu'au bout, il faut écouter la deuxième piste du single, c'est dire la version album de No one takes you home, qui dure cinq minutes trente. Le "Radio edit", également utilisé pour la vidéo, scalpe deux minutes de la chanson, principalement sur la fin, et c'est dommage de s'en priver.

Le dernier titre, Without beat of drum, était précédemment inédit, et c'est probablement une chanson écartée des sessions de l'album. Malgré le titre, il y a quand même des percussions. On est dans le style typique des chansons de Kathryn Williams et celle-ci n'aurait pas déparé sur l'un de ses albums. On retrouve cette chanson sur le coffret Anthology de 2018, qui contient 20 CD, avec les dix premiers albums de Kathryn Williams accompagnés chacun d'un CD bonus. Apparemment, il n'en reste plus que quelques exemplaires en vente sur le site du label.

Night drives, le nouvel album de Kathryn Williams, va sortir dans quelques jours. On peut le précommander ici ou .




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