12 février 2011

THE DELGADOS : American trilogy


Acquis chez Oxfam Books & Music à Kentish Town le 18 novembre 2010
Réf : Chem039CD -- Edité par Chemikal Underground en Ecosse en 2000
Support : CD 12 cm
Titres : American trilogy (Edit) -- Euphoria heights -- How can we hang on to a dream ?

Les boutiques de charité d'Oxfam sont réputées pour être parmi les plus chères. Elles sont aussi parmi les seules à avoir la prétention de vendre certains disques à prix collector. Alors, une boutique Oxfam spécialisée dans les livres et la musique et en plein Londres, on ne s'attend pas spécialement à y faire de bonnes affaires, mais ça ne m'empêche pas d'aller y jeter un coup d’œil quand j'en ai l'occasion. Et ce jour-là, c'était fête ! Je ne sais pas pourquoi, mais il y avait des promotions dans deux rayons qui m'intéressent. Les polars étaient à 99 pence les deux, et j'ai trouvé deux Richard Stark/Donald Westlake que je n'avais pas, tandis que les CD singles étaient à 99 pence les trois. En fouillant bien, j'ai réussi à faire un lot composé aux deux-tiers de disques des Delgados, dont celui-ci.

Dès les premières secondes d'American trilogy, j'ai su que je connaissais cette chanson, ce qui signifie que je l'ai probablement quelque part sur un CD compilation diffusé par un magazine. J'ai aussi tout de suite associé ce titre à ma période préférée de Mercury Rev, celle de Deserter's songs et son classique Goddess on a hiway, ce qui n'est pas surprenant car Dave Fridmann a mis sa patte de producteur sur ces deux disques. Fridmann a la réputation d'avoir la main lourde en matière de production et de multiplier les couches de son. Ici, c'est certes très travaillé mais c'est de l'ouvrage parfaitement ciselé et bien dosé. Les cordes notamment sont présentes mais suffisamment restreintes pour ne pas faire retomber la chantilly.
Côté paroles, c'est assez surprenant, avec un narrateur en proie à la dépression qui se confie. Je n'ai pas compris pourquoi la chanson s'intitule American trilogy, mais en tout cas ça semble n'avoir aucun rapport avec An American trilogy de Mickey Newbury. Si mon titre préféré des Delgados reste The dirge, qui a pour seul défaut d'être une reprise des New Bad Things, American trilogy arrive en deuxième place de ce classement général et sera donc rebaptisée Poulidor, mais elle prend la première place du classement annexe des titres originaux des Delgados.

Si le premier titre est chanté principalement par Alun Woodward, c'est Emma Pollock qui s'y colle de manière assez diaphane pour Euphoria heights, une chanson plutôt réussie où les guitares sont plutôt,à l'arrière-plan, laissant la vedette à la section rythmique.
How can we hang on to a dream ? est une de mes chansons préférées de Tim Hardin. La reprise qu'en font les Delgados est agréable mais n'apporte pas grand chose. J'en retiens surtout les échantillons sonores bruitistes qui lui servent de colonne vertébrale.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

effectivement rien à voir avec mickey N (soit dit en passant chanson un peu sur-affectée de Mickey N), une bonne chanson qui passe bien. Bonne pioche sir, respectueusement ph