08 août 2015

JAMES YORKSTON AND THE ATHLETES : Shipwreckers


Acquis au Record and Tape Exchange de Notting Hill Gate à Londres dans la deuxième moitié des années 2000
Réf : RUG193CDP2 -- Edité par Domino en Angleterre en 2005 -- For promotional use only / Not for sale / This promotional CD remains the property of Domino Recording Co Ltd and must be surrendered upon request
Support : CD 12 cm
Titre : Shipwreckers radio mix

Voici un autre exemple de mes nombreux CD promo intéressants du label Domino, achetés à Londres ou Paris ou qu'on m'a donnés. Shipwreckers a bien été commercialisé en tant que premier single pris de Just beyond the river, le deuxième album de James Yorkston and the Athletes, mais ce single avait des faces B, et surtout une pochette différente.
Ici, pas de face B, juste le titre destiné aux programmateurs radio et aux journalistes, et une photo de James avec la chienne Daisy prise par Sean Dooley, qu'on trouve aussi dans le livret de Just beyond the river.
Je dois dire qu'après le choc Moving up country, je suis passé plus vite sur les disques suivants de Yorkston. Non pas qu'ils m'aient déplu, simplement, la joie de la découverte était passé et leur tranquillité ne convient pas à toutes les occasions.
Mais je peux vous dire d'expérience que la musique de James Yorkston est parfaite pour les calmes après-midi d'un été presque caniculaire, quand on se retranche à l'ombre des volets en veillant à bouger le moins possible.
Chaque écoute de l'album confirme que Shipwreckers est mon titre préféré de Just beyond the river, avec certains des ingrédients qui ont fait le succès de Yorkston, banjo, accordéon et violon notamment. Je ne suis donc pas surpris qu'il ait été sélectionné pour passer en radio. Comme c'est souvent le cas, on l'a fait remixer pour l'occasion, par Kevin Bacon et Jonathan Quarmby. Il y avait peu de risques je suppose qu'ils bousillent le morceau en lui mettant une rythmique techno et, effectivement, leur travail est très discret. Mais en général dans ces cas-là on cherche à "gonfler" l'enregistrement en accentuant les basses et la batterie pour qu'il se fasse plus remarquer. C'est exactement l'inverse qui a été fait ici : la rythmique a été noyée dans le mixage, le violon placé plus devant,... C'est subtil mais ça suffit à faire perdre à la chanson une bonne partie de sa dynamique et de son énergie, et c'est bien dommage. Je conseille donc plutôt la version album.
Si j'ai eu envie de me replonger dans mes disques de James Yorkston, c'est parce que j'ai lu il y quelques semaines un article de JC The Vinyl Villain de sa série Read it in books sur It's lovely to be here qui m'a donné envie de me le procurer et de le lire.



Je ne suis pas sûr que j'ai été au courant de la publication de ce livre en 2011. En tout cas, si je l'ai été, je n'y ai prêté aucune attention, et j'ai bien eu tort. Comme le précise le sous-titre, il s'agit des "carnets de tournée d'un gentleman écossais". Après une introduction d'une vingtaine de pages sur ses débuts et sur les événement qui l'ont amené à signer chez Domino, on a droit à cinq carnets de tournée, d'inégales longueurs. C'est l'une des rares bizarreries du livre, mais je ne n'ai toujours pas compris pourquoi ces tournées ne sont pas présentées dans l'ordre chronologique (on passe de 2004 à 2008 avant de revenir progressivement à 2005 et de finir en 2009). Mais pas d'importance, ça ne gêne pas la lecture et rien n'interdit de lire les chapitres dans le désordre.
La répétition est un élément intrinsèque des tournées, et on le retrouve évidemment ici : le voyage, la recherche de l'hôtel et du lieu de concert, la rencontre avec les promoteurs et les autres groupes à l'affiche, la recherche de nourriture adéquate (un défi constant pour un végétalien en tournée), la qualité du whisky (un défi constant pour un écossais en tournée), le confort de la chambre, les anecdotes et les rencontres, le déroulement du concert lui-même... Ça devient peut-être un tout petit peu trop répétitif et long quand on arrive à la dernière tournée (le plus long carnet), mais dans l'ensemble on passe un très bon moment en compagnie de James Yorkston, un gars sympa avec qui on aimerait bien partir en tournée, jamais très sûr de son talent ou de la qualité du spectacle qu'il propose, toujours très tendu et  amené à se doper à l'alcool et au valium quand il doit prendre l'avion (et on prend beaucoup l'avion pour aller partout en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et au Canada).
Sans surprise, on découvre quelqu'un de très différent de Luke Haines, par exemple, qui dans son livre Bad vibes démolissait pas mal de gens avec beaucoup de talent. Yorkston dit rarement du mal de ceux qu'il rencontre et évite soigneusement à de nombreuses reprises de citer les groupes pour qui il ouvre ou qui font sa première partie. Par exemple, quand il ouvre à Bruges en 2007 pour un groupe qui sonne comme Joy Division, très célèbre, pas très bon, qui se prend plutôt trop au sérieux, mais dont le bassiste apprécie sa musique, il le rebaptise The Funky Jumpsuits (Les Combinaisons Funky). Je n'ai pas cherché trop longtemps, mais je n'ai pas réussi à identifier le groupe en question.

It's lovely to be here est en vente sur le site de James Yorkston.



La pochette du single disponible dans le commerce.

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