29 janvier 2017
FAMILY FODDER : Sex works
Acquis chez Rough Trade East à Londres le 21 janvier 2017
Réf : JUNG079 -- Édité par Jungle en Angleterre en 2016
Support : 33 tours 17 cm
Titres : You came (again) -- Nerd sex -/- Fuck you til I'm dead (Exhumed version) -- Dinosaur sex (Dusted version)
J'ai été bien content de récupérer chez Rough Trade le dernier exemplaire en stock de ce quatre titres de Family Fodder sorti à l'automne dernier.
Je pense qu'il a surtout été édité, à 300 exemplaires, pour appuyer la réédition de Foreverandever, un album passé inaperçu lors de sa sortie originale en 1996 en Italie sous le nom de Johnny Human, et donc réédité par l'un des labels historiques du groupe, Jungle, en 2016, avec trois titres en plus (et un en moins).
Pour cette petite compilation, le principe est simple : sélectionner des chansons avec une thématique commune et universelle, le sexe, et en prendre une par décennie depuis les années 1980 (s'il y avait eu plus de place sur le disque, on aurait peut-être pu trouver une cinquième chanson sur ce thème sortie sur l'un des deux disques du groupe paru en 1979).
Le résultat est excellent de bout en bout et c'est une preuve supplémentaire du talent d'Alig Fodder et de la qualité et de la variété des chansons qu'il compose.
On va les prendre dans l'ordre chronologique.
Schizophrenia party !, un mini-album de 1981, est l'un des disques de la première époque de Family Fodder que j'ai le moins écoutés (il a été réédité par Staubgold en 2014, en 33 tours avec les titres de deux 45 tours en plus). Mais au fil du temps, j'ai fini par apprécier Dinosaur sex, le titre qui domine le disque avec ses neuf minutes, ici réduit de façon très efficace à trois minutes trente.
En temps normal, plusieurs traductions sont possibles pour You came. Dans le contexte de ce disque, il est clair qu'on ne traduirait pas "I was waiting for you and you came" par "Je t'attendais et tu es venue" ni "You came again" par "Tu es revenue"... C'est très bien que cette excellente chanson pop-rock, parue à l'origine sur Foreverandever, se voit offrir une nouvelle chance.
Au début des années 2000, Alig Fodder et Dominique Levillain ont à nouveau enregistré ensemble sous le nom de Family Fodder, sur le label Américain Dark Beloved Cloud. Il y a eu l'album Water shed et, le 11 novembre 2002, un mini-CD sans pochette, Tender words, qui contenait notamment La chanson de Craonne.
La chanson-titre a été renommée Fuck you til I'm dead en 2008 quand elle a été incluse sur la compilation More great hits et je trouve ça dommage : ça me semble plus fort d'appeler Des mots tendres une chanson dont le refrain est "Je veux te baiser à en mourir".
On a pas mal parlé de cette chanson l'an dernier car le groupe américain YACHT l'a reprise très fidèlement sur son album I thought the future would be cooler. Malheureusement, quasiment aucune des chroniques de l'album n'a mentionné qu'il s'agissait originalement d'une chanson de Family Fodder, et on a surtout parlé d'un mini-scandale médiatique créé par une fausse sex tape diffusée par le groupe.
Pour les années récentes, on a droit à un inédit, Nerd sex, l'une des nombreuses excellentes démos d'Alig qui restent inédites. Celle-ci a été enregistrée en 2014, au moment où Family Fodder a donné quelques concerts en Europe. La chanteuse est Bee Ororo, et on retrouve sur cet enregistrement Grahame Painting et Bazz Smith, qui étaient déjà là tous les deux sur Schizophrenia party !, mais pas Alig, qui s'est "contenté" d'écrire la chanson.
Comme le titre l'indique, il est question des aventures sexuelles d'intellos binoclards ou de rats de bibliothèques, avec jeux de mots ("Nerds of a feather") et moqueries faciles ("Put on your specs, let's have nerd sex, zip up your anorak, give me my biro back"), avec bruitages de fermeture éclair et d'éternuements.
Il doit rester en vente quelques-uns des 300 exemplaires de ce single, mais à ceux qui n'ont pas déjà l'album je conseille plutôt d'acheter la réédition CD de Foreverandever, qui contient les quatre titres de Sex works.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire