06 juin 2015
DOGBOWL : Zone of blue
Offert par 62TV par correspondance en mai 2015
Réf : BC0711LP et BC0711PR -- Edité par 62TV en Belgique en 2015
Support : 33 tours 30 cm + CD 12 cm
11 titres
Voilà un superbe objet. Un 33 tours d'un bleu soutenu, avec deux peintures de Stephen Tunney / Dogbowl, accompagné, et c'est la seule configuration pour moi qui peut valider l'achat d'un vinyl récent de nos jours, de la version miniature de l'album en CD.
Bon, il se trouve, ce qui ne gâte rien, que, à la demande de Philippe Decoster, j'ai signé au dos de la pochette un texte (en anglais) de présentation de Dogbowl. Je vais essayer de ne pas simplement dupliquer ce texte ici, d'autant qu'il y a aussi, et c'est plus intéressant et beaucoup plus inventif, un texte de Dogbowl lui-même à l'intérieur, qui commence comme ça : "Bienvenue dans la Zone de Bleu ! C'est ce qu'ils m'ont dit, il y a longtemps quand j'étais un astronaute dans l'espace pour la première fois, pilotant mon propre Module Lunaire que j'avais fabriqué à partir d'un camion-benne et d'un réfrigérateur et de plein de trucs trouvés à la décharge. Des guitares électriques, des baignoires, une table de billard, un siège de toilette cassé, un aquarium, trois cents appareils photos cloués ensemble. Pas d'ordinateur - C'était il y a bien longtemps et j'étais un jeune homme."
Contrairement à l'album Flan de 1992, qui était clairement présenté comme "Les chansons du roman de Stephen Tunney", il n'y a pas de rapport particulier a priori entre Zone of blue et le deuxième roman de Stephen, One hundred percent lunar boy, mais je n'ai pu m'empêcher de faire des connexions entre les deux car, dans ce roman qui se passe dans le futur, une quatrième couleur primaire joue un rôle essentiel et l'une des héroïnes a justement les cheveux bleus. La bonne nouvelle, c'est que ce roman a été traduit en français en 2012 sous le titre Quand on s'embrasse sur la lune. J'ai juste été surpris qu'il sorte dans une collection étiquetée "jeunesse". Ce n'était pas le cas pour l'édition originale. Cette "perle d'humour qui déborde de génie créatif" peut tout aussi bien plaire aux adultes.
Les deux précédents albums originaux de Dogbowl, Songs for Narcisse (2005) et Fantastic carburetor man (2001) sont très bien, mais ils avaient été enregistrés quasi-intégralement en solo. Or, que ce soit sur disque ou sur scène, jouer en groupe apporte de la vie et de la pêche aux chansons de Dogbowl et justement, pour ce nouvel album, Dogbowl retrouve ses amis belges du groupe Poney, qui ont tourné avec lui au début du siècle et qui l'accompagnaient déjà sur deux titres du Best of Dogbowl volume II.
Pour ma part, je trouve que Dogbowl compose d'excellentes chansons et qu'il chante très bien. La preuve en est donnée une fois de plus ici avec dix nouvelles chansons toutes très solides. Ca donne un album uniformément d'une grande qualité.
Le ton est donné d'entrée avec Long island railroad, avec un son électrique, plus le saxophone de Marleen Cappellemans (également aux choeurs), qui rappelle les premiers albums en groupe de Dogbowl, avec Race Age, Lee Ming Tah et son frère Christopher Tunney à la clarinette. J'ai d'abord accroché aux premières écoutes à Transister sister et I love you I love you, mais petit à petit, je me suis mis à vraiment apprécier l'ensemble, à commencer par Long white line, Saturnian soap opera, Blue ambulance et Zone of blue.
Le onzième titre est une reprise, Love in vain de Robert Johnson. Je connais la version de son créateur et j'ai déjà dû écouter la version des Stones, sans particulièrement l'apprécier. Là, j'ai vraiment redécouvert la chanson, et elle s'intègre tellement bien au reste du disque qu'en entendant "When the train left the station, it had two lights on behind. The blue light was my baby and the red light was my mind" je suis allé vérifier si Dogbowl n'avait pas modifié les paroles. Pour l'occasion, j'ai l'impression qu'il est seul, avec une rythmique qui me rappelle immanquablement Young Marble Giants.
Pour marquer la sortie de l'album, Dogbowl est venu en Europe en avril, donner quatre concerts en Belgique et en France. Je me suis rendu à celui de Gand, dans le très beau Vooruit Café. L'occasion pour Dogbowl de jouer ses nouvelles chansons pour la première fois sur scène et de montrer qu'elles passent bien la rampe, avec seulement deux anciennes chansons (Hello Helen et Hot day in Waco) sur un peu plus d'une heure de concert.
Zone of blue est en vente chez 62TV.
Dogbowl au Vooruit Café à Gand, le 9 avril 2015. Photo : Pol Dodu.
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6 commentaires:
Bon, Dogbowl, ce n'est pas Pol qui me l'a fait connaître. Je ne sais plus où, comment et qui m'a fait acheté en 2002 le Best Of Vol II dont il est question sur ce blog. Plus tard, j'ai mis la main sur Cyclops Nuclear ... . Je ne suis jamais vraiment entré dans l'oeuvre du Môssieur. Mais, hier, chez Balades Sonores à Paris, devant le bac à soldes à 20€ les 3 vinyles, dès que j'ai vu la signature de JC Brouchard pour les notes au dos de la pochette, j'ai su que cet album ferait le 3ème. Il se trouve qu'en fait je n'ai choisi que des "albums qui font le 3ème" : les deux autres sont un HiFi Klub et Rose Explodes. On verra à l'écoute.
Charlie,
Bonne pioche que ce "Zone of blue", que j'aime beaucoup. Pour compléter ta collection, si tu tombes dessus, je te conseille les deux disques sortis chez Lithium, très différents l'un de l'autre, mais très réjouissants tous les deux : le live "Live on WFMU / Cigars, guitars and topless bars" et le studio "The Zeppelin record".
Je ne connais ni HiFi Klub ni Rose Explodes...
J'ai pris HiFIKlub, un groupe de chez nous, parce qu'ils ont sortis un simple en "reprenant" Vegatables et Mrs O'Leary Cow des Beach Boys (Smile). Quant à Rose Explodes, euh ... c'est le nom de l'album ;-(, le groupe c'est Dream Boat, en fait.
Pas grave, je ne connais pas Dream Boat non plus !
Dogbowl était récemment de retour à Paris pour un unique concert.
Pour marquer le coup, j'ai pris son nom comme point de départ pour ma balade du Bandcamp pour le webzine Casbah ce mois-ci :
Donnez votre part à la gamelle du chien !
Invité par Arrière-Magasin, j'ai chroniqué "Le chien lunatic", l'album du seul concert tout en français de Dogbowl.
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