17 février 2013

ORCHESTRAL MANOEUVRES IN THE DARK : Electricity


Acquis d'occasion dans la Marne vers la fin des années 1990
Réf : 2097 827 -- Edité par Dindisc en France en 1980
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Electricity -/- Almost

J'ai acheté mon premier exemplaire de ce disque au moment de sa sortie. Malheureusement, alors qu'il était posé sur le comptoir là où on passait des disques dans une soirée, quelqu'un a posé un mégot dessus. La pochette a été brunie, et surtout le disque a été doté d'une cloque qui l'a rendu à peu près inécoutable. J'ai quand même conservé l'objet pendant des années, jusqu'à ce que je finisse par me décider d'acheter son jumeau, pas trop cher et surtout en bon état, peut-être bien à l'Emmaüs de Tours-sur-Marne.
Ce disque est le tout premier d'Orchestral Manoeuvres In The Dark. Dans un bon exemple de collaboration fructueuse entre les villes rivales (au moins côté sport) de Liverpool, d'où est originaire le groupe, et Manchester, Electricity est d'abord sorti chez Factory Records, en mai 1979. Pour ma part, je n'ai jamais vu un seul exemplaire de  l'édition Factory de ce disque, ce qui peut aussi s'expliquer par le fait que, comme à son habitude, le graphiste Peter Saville avait prévu une impression particulière pour la pochette, en noir sur carte noire, avec une impression thermographique. Mais quand la presse a pris feu plusieurs fois, l'imprimeur a renoncé et seuls 5000 exemplaires ont été mis en circulation.
OMD a ensuite signé chez Dindisc, qui a ressorti deux fois, en septembre 1979 et mai 1980, le single d'Electricity, sans réussir à en faire le tube énorme qu'il était potentiellement. Pour ça, le groupe et le label ont dû attendre quelques mois et la sortie d'Enola Gay.
Je vous passe les détails mais, si les premières sessions du single ont été produites par Martin Zero, alias Martin Hannett(celui des Buzzcocks, de Magazine, Joy Division ou New Order), les différentes éditions du 45 tours ont alterné remixes et versions enregistrées par Hannett ou par le groupe et son manager.
Pour cette unique édition française, il me semble bien qu'on a un mélange entre les crédits de la pochette de la deuxième édition anglaise (la première chez Dindisc, qui mentionne Martin Zero comme producteur) et les versions des chansons, qui sont celles de la troisième édition du 45 tours, et aussi celles du premier album. En tout cas, il me semble bien en écoutant les versions single et album de chaque face enchaînées qu'elles sont trop proches pour ne pas être identiques. Si ça vous chante de vraiment comparer, vous pouvez vous procurer la dernière réédition en date de l'album Orchestral Manoeuvres In The Dark, qui contient parmi les bonus les versions Martin Hannett ou aller sur Youtube (version Hannett d'Electricity et version la plus courante, de ce 45 tours et de l'album).
A l'écoute, l'influence de Kraftwerk sur OMD est évidente, et le parallèle avec Radioactivity vient immédiatement à l'esprit, mais ça va même plus loin puisqu'Andy McCluskey a expliqué en 2009 à Mojo qu'en composant Electricity à 16 ans, les deux membres du groupe essayaient de faire une version accélérée de Radioactivity. Mais on ne peut pas réduire Electricity à un repompage éhonté. Cette ritournelle électro-pop a ses propres qualités, notamment sa mélodie à sa frénésie quasi rock 'n' roll, alimentée par une batterie certes électronique mais énergique et par la basse électrique très prominente. Et d'énergie il en est évidemment question dans la chanson, dont je n'avais jamais pris la peine de déchiffrer les paroles jusqu'à aujourd'hui. Loin d'être le plaidoyer technophile béat que j'imaginais, c'est en fait un manifeste écologique qui promeut l'électricité solaire !
En face B, Almost, qui sera donc aussi intégrée sur le premier album, montre une autre facette d'OMD, celle d'une nostalgie synthétique, également fort marquée par Kraftwerk, qui leur amènera aussi le succès un peu plus tard dans leur carrière, avec Souvenir notamment.





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