21 septembre 2014

THE McCOYS : Fever


Acquis sur le vide-grenier d'Athis le 14 septembre 2014
Réf : 0 750.007 -- Edité par Atlantic en France vers 1967
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Fever -- All I really want to do -/- Sorrow -- High heel sneakers

Je me dis souvent que ce genre de trouvaille en vide-grenier, c'est du passé. Mais, une fois ou deux par an, quand même, ça arrive : un lot de disques de rock sixties vraiment intéressants pour le prix habituel en brocante.
Là, à Athis, on s'est pourtant pointé largement après 9h, mais au tout premier stand il y avait une petite table de camping avec trois cartons de 45 tours dessus, un autre au pied et aussi deux caisses de 33 tours.
Sur la table, j'ai regardé rapidement tous les disques. Rien, que dalle, la pire variété. Dans le carton par terre, j'ai très vite trouvé un deux titres de Janis Joplin, puis une séquence de rêve, une quinzaine de 45 tours deux ou quatre titres de Lee Dorsey, Cher, Eric Burdon and the Animals, The Smoke, The Byrds... A chaque fois que je prenais un disque, le suivant m'intéressait aussi. Je commençais à me demander si j'allais prendre tout le reste du carton, mais malheureusement la source très vite tarie. En-dehors de ces disques, qui ont tous appartenu aux mêmes propriétaires, le reste était aussi peu intéressant que ce qu'il y avait sur la table.
Le premier des disques de ce lot que j'ai choisi de vous présenter, c'est le deuxième EP français de The McCoys.
Le premier, c'était bien sûr Hang on Sloopy mais, comme pour The Kingsmen et Louie Louie, c'était en fait un demi-EP partagé avec The Strangeloves (un choix pas illogique en fait, puisque The Strangeloves ont "découvert" The McCoys).
Les quatre titres ici sont pris du premier album des McCoys, sorti fin 1965.
Fever a été repris par à peu près tout le monde, mais cette version reste intéressante. Il y a une petite rythmique à l'orgue qui rappelle Hang on Sloopy et un travail de choeurs réussi. C'est mon titre préféré du disque.
All I really want to do de Dylan avait déjà été repris par les Byrds et Cher. Cette version, qui penche côté Byrds, ne lui apporte strictement rien de plus.
J'étais persuadé que Sorrow était une reprise, comme les trois autres titres du disque, mais c'est l'inverse : il s'agit là de la version originale, qui a eu un certain succès en Angleterre, mais c'est surtout la version de The Merseys en 1966, puis celle de Bowie en 1973 qui ont fait la réputation de cette chanson. C'est l'autre titre vraiment intéressant du disque.
High heel sneakers est une version de la chanson de Tommy Tucker, elle aussi devenue un classique (reprise plus de mille fois !).De façon assez intéressante, le titre est involontairement renommé High hell sneakers au dos de la pochette !
J'ai eu l'occasion de mentionner The McCoys dans mon livre sur Lewis Furey. En effet, le guitariste Rick Derringer et Lewis Furey étaient élèves ensemble à la Professional Children's School de New York. De côtoyer un gars qui avait un disque vendu à un million d'exemplaires,c'est ce qui a fait découvrir la pop à Lewis Furey et a commencé à l'éloigner de la musique classique.
Je ne le savais pas, mais Derringer a eu un très beau parcours par la suite. Avec son frère le batteur Randy, ils ont accompagné les frères Johnny et Edgar Winter, et ensuite il a joué dans les années soixante-dix avec plein de monde (Alice Cooper, Todd Rundgren, Steely Dan, Kiss...).



2 commentaires:

Anonyme a dit…

comme quoi il y a tjrs de bons coups à faire sur les brocs, c'est une bonne mise en bouche mais plus que celui_ci j'attends les lee dorsey ... là je suis vraiment envieux!
ph

Pol Dodu a dit…

Philippe,
Le Lee Dorsey (il n'y en a qu'un) est très bien, mais c'est juste une réédition en deux titres de 1972 avec Ride your pony et Get out of my life woman. Si ça avait été une des superbes éditions années soixante, oui, mais là je ne pense pas le chroniquer ici...