21 février 2009

OKKERVIL RIVER : The stage names


Acquis par correspondance avec un abonnement à Magnet Magazine en janvier 2008
Réf : JAG110 -- Edité par Jagjaguwar aux Etats-Unis en 2007
Support : CD 12 cm
9 titres

Okkervil River fait partie pour moi des groupes de l'ère MP3 : ces gens dont j'ai écouté la musique pour la première fois en téléchargeant, en bas débit, des titres disponibles légalement chez Epitonic, chez leur label Jagjaguwar et sur leur site officiel.
Au bout du compte, j'ai deux de leurs albums, Down the river of golden dreams et celui-ci, mais je n'en ai acheté aucun car je me les suis fait offrir en renouvelant mon abonnement au magazine américain Magnet. J'entends rarement parler de Magnet en France, c'est pourtant un bimestriel rock pointu de très bonne tenue, basé à Philadelphie, qui vient de fêter ses quinze ans. L'une des grandes qualités de Magnet, c'est qu'ils proposent depuis des années un tarif d'abonnement à l'international en "surface" à 25 $. Certes, vous recevez votre magazine avec plusieurs semaines de retard, mais avec le taux de change actuel, vous avez droit pour une vingtaine d'euros à six numéros du magazine, à six compilations de 20 titres récents, pour la plupart signés par des groupes inconnus, et donc à un CD cadeau à choisir parmi cinq ou six propositions. Et en général, il y a toujours au moins un disque qui m'intéresse beaucoup dans la liste. C'est notamment comme ça que je me suis procuré le The great destroyer de Low.
J'ai toujours plus de titres d'Okkervil River en MP3 que sur disque et si j'en conserve autant, de ces fichiers, c'est que c'est un groupe que j'aime beaucoup. Outre que le groupe y a visiblement gagné en maturité, je considère The stage names, officiellement leur quatrième album mais il y a plein de disques de taille moyenne qui rendent ce comptage peu significatif, comme leur disque le plus réussi parce qu'il est beaucoup moins noir que le précédent Black sheep boy et surtout parce qu'ils ne cèdent pas sur ce disque à ce qui commençait à devenir un tic pénible : l'alternance de parties "calmes" et de parties "énervées" à l'intérieur même de leurs morceaux. Là, c'est plus simple : le disque démarre par trois titres plutôt dans leur style énervé et donnent le ton de l'album, très accessible, qui compte quand même quelques chansons calmes. Le premier titre, Our love is not a movie or maybe, est l'un de mes préférés de l'album, avec A hand to take hold of the scene, Plus ones et John Allyn Smith sails, ce dernier surtout pour sa dernière partie, qui est en fait une version de Sloop John B. Le disque bénéficie de l'enregistrement par les membres du groupe tous ensemble en studio, avant que les arrangements orchestraux, bien dosés, et les voix soient rajoutés.
Un concept un peu casse-gueule soutend tout l'album, explicité par le leader du groupe Will Scheff dans la rubrique Media de leur site. L'origine en remonte à l'automne 2005 quand, après avoir notamment aligné trois tournées de suite, Scheff a eu l'impression que la musique n'était plus qu'un boulot pour lui, avec tous ses mauvais côtés, y compris les maladies professionnelles puisqu'il a perdu sa voix pendant une longue période. De là est née à New-York toute une série de chansons sur la société du spectacle du rock'n'roll, dont neuf se retrouvent ici sur ce Noms de scène et un paquet d'autres sur ce qui en est le complément, The stand ins (Les doublures), sorti il y a quelques mois. Les paroles sont pleines de références que je n'ai pas toutes saisies ni explorées mais j'aime particulièrement celles de Plus ones (en référence au "+ 1" qu'on ajoute généralement au nom de l'invité sur la guest-list des concerts) où il est question de "97 tears", "100 luftballoons", "nine miles high" et de "TVC 16" !

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