28 mai 2021

SIR VICTOR UWAIFO AND HIS MELODY MAESTROES : Dancing time n° 7


Offert par Christophe S. à Épernay le 22 décembre 2020
Réf : 420 033 PE -- Édité par Philips en France en 1969
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Siwo-siwo -- Agege ogiobo -/- Do amendo -- Joromi

L'autre jour, j'ai lu dans Mojo ou Uncut une grande chronique d'Edo funk explosion vol. 1, une compilation récemment sortie par Analog Africa qui regroupe des enregistrements de la fin des années 1970 et du début des années 1980 réalisés à Benin City, capitale de l'état d'Edo, une grande ville située sur le cours d'eau Bénin, mais au Nigeria, à plusieurs centaines de kilomètres du pays Bénin (ex-Dahomey). Victor Uwaifo y tient une place importante, puisqu'un tiers des titres sont crédités à Sir Victor Uwaifo and his Titibitis, mais surtout, l'ensemble a été enregistré dans son studio Joromi, ouvert en 1978.
Cela m'a fait repenser que j'ai depuis quelques mois ce très bel EP de Sir Victor Uwaifo (à la pochette juste un peu abimée), qui m'a été offert par Christophe en même temps que le Mamadou Doumbia avec lequel j'ai entamé cette année 2021 (un excellent disque, ce 45 tours de Mamadou Doumbia. J'aurais bientôt mis ses quatre titres dans mes compilations Désordre musical, ce qui n'arrive jamais !).

Ce disque est plus ancien que les titres compilés par Analog Africa. On est là dans les années 1960 (les Melody Maestroes ont été formés en 1965), avec les premiers grands succès de Victor Uwaifo, notamment Joromi, la chanson qui a plus tard donné son nom au studio, qui fut disque d'or. Victor Uwaifo est visiblement un guitariste spectaculaire. Il serait même l'un des pionniers de la guitare double-manche à 18 cordes !

Comme souvent, cet EP français est la compilation de deux 45 tours simples, Siwosiwo et Do amen do, parus chez Philips au Nigeria. Ce qui est plus rare, c'est qu'une édition jumelle de cet EP a aussi été publiée au Nigeria.
Le catalogue de quatre disques présenté au verso fait rêver. Je ne connais bien que Manu Dibango, mais Eitel Tobbo a déjà été présent ici puisqu'il assure la direction musicale et la guitare sur mon 45 tours de G.G. Vikey.

Avec ce disque, on est dans la période Highlife de Victor Uwaifo. Les titres sont courts (deux par face alors que, par la suite, la plupart des 45 tours africains proposeront un titre en deux parties étalé sur les deux faces), mais il s'y passe beaucoup de choses. Les instruments dominants sont la guitare d'Uwaifo et un instrument à vent (une clarinette, je pense).

Siwo-siwo entame le disque en beauté, avec des chœurs qui répondent au chanteur, des parties de guitare électrique et de clarinette qui se succèdent, et même des percussions en solo à la fin. Agege obiobo reprend une formule similaire, sur un rythme un peu plus lent.
Cette excellente qualité est maintenue sur la face B, avec Do amendo et Joromi, qui comporte une belle partie de guitare, toute en retenue.

Victor Uwaifo a eu 80 ans en mars. Si vous voulez vous intéresser à la période suivante de son parcours, Soundway a publié en 2008 une compilation qui couvre les années 1970 à 1976.

23 mai 2021

ANGEL CORPUS CHRISTI : Candy


Acquis par correspondance via Discogs en décembre 2020
Réf : MCD 80030 -- Édité par Almo Sounds / MCA en Europe en 1995
Support : CD 12 cm
Titres : Candy -- Big black cloud -- John Cassavettes

Il y a un an, j'ai reçu un message sympa d’Étienne Himalaya. Avec Dorian Feller, ils avaient écouté un disque d'Angel Corpus Christi et ils étaient tombés d'accord sur le fait que sa musique pouvait me plaire (j'ai appris par la suite que le disque en question était un exemplaire promo à la pochette en forme de combiné téléphonique de l'album White courtesy phone).
Eh bien, les deux lascars ne se sont pas trompés. J'ai écouté quelques titres qui m'ont effectivement intéressé, puis j'ai profité des soldes chez Mono-Tone pour commander le 33 tours compilation The real Corpus Angel Christi sorti par ce label niçois en 2018. Quelques temps plus tard, j'ai trouvé pour pas cher ce single qui contient trois extraits de White courtesy phone.

Angel Corpus Christi, c'est en fait Andrea Ross, de San Francisco. Sans le savoir, j'ai depuis très longtemps un disque auquel elle a pris part puisque, dès 1977, elle a contribué en écrivant des paroles au premier album de MX-80 Sound, Hard attack, dont son compagnon Rich Stim était le guitariste. MX-80 Sound, qui a par la suite enregistré chez Ralph, est un groupe réputé, mais je n'ai jamais apprécié cet album (qu'il faudrait quand même que je prenne la peine de réécouter).
Dans le domaine où elle évolue (punk/new wave/avant-garde), la particularité d'Angel Corpus Christi est que son instrument de prédilection est l'accordéon !
Son premier album, I♥NY, est sorti en 1985. C'est un disque particulier, une lettre d'amour à la Grande Pomme d'une habitante de la côte Ouest, un album de reprises, de Lou Reed à Patti Smith en passant par Richard Hell et les Ramones, avec surtout Dream baby dream et Cheree de Suicide avec rien moins qu'Alan Vega lui-même invité à faire une deuxième voix !

White courtesy phone a été publié par un jeune label, Almo Sounds, un gros indépendant fondé par deux hommes, Herb Alpert et Joe Moss, qui ne manquaient pas d'expérience, puisqu'ils sont le A et le M d'A&M. Herb Alpert et sa trompette font une apparition, tout comme le batteur légendaire de la Wrecking Crew Hal Blaine. L'album est produit par Craig Leon qui, parmi beaucoup d'autres, a rempli ce rôle pour les premiers albums de Suicide, Blondie et les Ramones. Ce n'est évidemment pas un hasard.

Candy est la face A du single et, après les présentations ci-dessus, on n'est pas surpris d'entendre une bonne chanson pop à base de rock and roll, où les échos de Suicide et de Buddy Holly se font entendre. Très bien, mais pour moi le tube du disque et le titre qui aurait dû être en premier c'est Big black cloud, la chanson d'ouverture de l'album, déjà sortie une première fois dans une autre version en 1992. L'utilisation de l'accordéon dans ce contexte évoque immanquablement le This is the day de The The.
Le dernier titre en hommage à John Cassavetes est excellent lui aussi, et on boucle ainsi un disque d'excellente qualité de bout en bout.

Angel Corpus Christi est toujours en activité, comme le montrent son site et sa page Bandcamp. La dernière parution, en 2020, est un EP Live in Manchester. Les titres originaux les plus récents datent de 2015, sur Half moon fever.




Angel Corpus Christi, Big black cloud, en concert en 1994 à Manchester, extrait du EP Live in Manchester.

15 mai 2021

KART-PARTY 2 : ROCK CHA CHA


Acquis d'occasion dans la Marne dans les années 2000
Réf : 17.302 -- Édité par Panorama en France en 1960
Support : 45 tours 17 cm
Titres : ORCHESTRE JAMES AWARD : Don't be cruel -- Dry cha cha -/- GUY MARLY - ORCHESTRE DIRECTION CLAUDE VASORI : Souvenirs, souvenirs -- ORCHESTRE JAMES AWARD : Taraboum cha cha

L'ami Le Vieux Thorax chronique des disques sur son blog depuis 2007. Il a eu la bonne idée de rassembler une sélection de ses articles dans un recueil, Vieux 45 tours du Blogothorax, que je vous recommande chaudement. Même s'il vient du rock, il s'est concentré sur des domaines nouveaux pour lui et moins documentés, ce qui fait que, comme ici, on retrouve dans Le Blogothorax des disques d'accordéon, des 45 tours des îles, du Cha Cha et du Mambo et même de la pop réac'.

Parmi les textes qui m'ont le plus captivé, il y a deux séries très fouillées sur, d'une part les disques publicitaires Boum Bomo, grands classiques des vide-grenier, qu'on y trouve presque aussi souvent que des Jouvin, et d'autre part le label Panorama.
J'ai un bon paquet de disques Panorama (j'en ai chroniqué un l'an dernier) mais ça ne représente qu'une partie de leur production pléthorique. Et les précisions données par Le Vieux Thorax m'ont ouvert des horizons, puisque je n'avais pas fait le lien entre Panorama et les disques Grosjean Rama (disques publicitaires pour les vaches Grosjean dont les titres proviennent du catalogue Panorama) et la série de cinq disques Kart-Party, que je connaissais parce que j'en ai deux, mais je n'avais pas remarqué que c'était l'une des nombreuses sous-collections de Panorama. La belle photo de pochette se retrouve sur les cinq volumes.

Le Vieux Thorax mentionne dans le livre les Kart-Party qui ont l'air super et qu'il n'a pas, dont ce n°2 placé sous la bannière du Rock et du Cha Cha. Alors on va l'écouter ensemble.

Le Vieux Thorax explique à de nombreuses reprises que les titres les plus intéressants du catalogue Panorama sont des instrumentaux qu'on trouve en général sur les faces B. Les noms d'orchestre sont parfois fantaisistes, mais celui qui revient le plus souvent c'est l'Orchestre James Award et, jusqu'à  preuve du contraire, on posera l'équation Claude Vasori = Caravelli = James Award.
On a droit à trois titres de James Award sur cet EP. Le plus intéressant est Don't be cruel, un arrangement intéressant de ce tube rock et doux d'Elvis Presley, avec l'orgue (tenu par Eddy Louiss ??) et le saxophone qui dialoguent. Les deux Cha Cha, Dry cha cha et Taraboum cha cha, sont sympathiques. Pour des titres enregistrés à toute vitesse pour un budget minimal les arrangements et la production sont de qualité.
Pour l'autre titre "rock", c'est Guy Marly, chanteur (quelques disques à son crédit) et acteur, qui s'attaque au tube de Johnny Halliday Souvenirs, souvenirs, accompagné par l'orchestre dirigé cette fois-ci par Claude Vasori. Sans surprise, on est assez loin du rock and roll.

Je suppose que, comme moi, Le Vieux Thorax, doit piaffer en attendant la réouverture des brocantes et de la pêche aux disques. En attendant, je vais me replonger dans son livre pour faire une liste de tous les disques intéressants qu'il mentionne et que je n'ai pas.

Toutes les chroniques sont en accès libre sur Le Blogothorax. Le livre Vieux 45 tours du Blogothorax est en vente à prix coûtant.


09 mai 2021

E.S.G. : You're no good


Acquis probablement chez A La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne ou sinon chez New Rose à Paris en 1981
Réf : FAC 34 -- Édité par Factory en Angleterre en 1981
Support : 45 tours & 33 tours 17 cm
Titres : You're no good -/- U.F.O. -- Moody

C'est assurément dans l'émission Feedback de Bernard Lenoir sur France Inter que j'ai entendu pour la première fois You're no good d'E.S.G., une chanson qui m'a tout de suite emballé.
Comme à l'époque le disquaire généraliste de Châlons (un rayon dans un magasin d'électro-ménager, en fait) était assez bien fourni en imports, c'est très probablement là que je me suis procuré cette édition anglaise de ce disque d'un groupe new yorkais, assez bizarrement (pensait-on à l'époque) sorti par les anglais de Factory.
Je ne suis pas absolument certain que c'est à Châlons que j'ai acheté ce petit disque, par contre je m'y revois encore, avant ou après l'achat du disque Factory, en train de baver devant l'édition américaine du disque chez 99 Records, un maxi-tours à la pochette en carton épais, à l'aspect et aux couleurs qui me rappellent mon maxi jamaïcain de Jacob Miller. Il y avait aussi trois titres live en plus sur la face B. Oui, mais voilà, le maxi coûtait au moins deux fois plus et le choix était vite fait : je me suis contenté du moins cher et il était hors de question d'acheter les deux. L'autre avantage de l'édition américaine, c'est qu'il y avait au verso une photo du groupe avec le détail de sa formation : quatre sœurs, Renee, Marie, Valerie et Deborah Scroggins, et un pote, Tito Libran.
Quelques années plus tard, j'ai trouvé à Londres pour rien un maxi 99 Records de Liquid Liquid, lui aussi très recherché, mais malheureusement il ne me plaît pas trop musicalement.
Aujourd'hui, on trouve assez facilement l'histoire de l'enregistrement de ce disque. Comment les gens de Factory Records ont vu le groupe en concert au Hurrah à New York et comment ils se sont retrouvés à enregistrer ce disque quelques jours plus tard avec Martin Hannett, toujours à New York, avant que l'enregistrement soit complété à Manchester.
Pour moi, c'est la face A, You're no good, qui a toujours compté. Il a fallu attendre quarante ans pour que je vois la vidéo ci-dessous d'une version en concert lors de l'inauguration de l'Hacienda et pour que je me rende compte à quel point c'est minimaliste musicalement : même pas de guitare sur cette chanson, juste de la basse, de la batterie, des congas, le chant et les chœurs. Magistral. La version live est très proche de celle du disque et ce n'est pas surprenant car l'enregistrement s'est fait très vite, en première prises directes. Musicalement, c'est d'un autre groupe new yorkais contemporain que je les trouve les plus proches, Bush Tetras.
J'ai toujours moins apprécié la face B. Le deuxième titre, Moody, est bien en fait, mais je le trouve assez proche de You're no good, en un peu inférieur.
Aujourd'hui, c'est surtout pour l'instrumental U.F.O. que ce disque est réputé. Tout simplement parce que c'est une source d'échantillon sonore parmi les plus populaires pour le rap et le hip hop : ce titre a été samplé plus de 500 fois ! Je n'arrive pas à déterminer comment sont produits les sons de sirène ou d'O.V.N.I., probablement avec une guitare, des effets et du feedback plutôt qu'avec un clavier.
ESG s'est séparé en 1983 après avoir sorti un unique album. Mais le groupe s'est reformé dans les années 1990 et a tourné régulièrement et sorti plusieurs albums depuis. Pour ma part, je suis bien content d'avoir ce petit disque mais je regrette toujours de ne pas avoir le maxi !


E.S.G., You're no good, en concert le 21 mai 1982 à Manchester lors de l'inauguration de l'Hacienda.


01 mai 2021

PIANOSAURUS : Groovy neighborhood


Acquis par correspondance via Amazon en avril 2021
Réf : Rounder CD 9010 -- Édité par Rounder aux États-Unis en 1987
Support : CD 12 cm
17 titres

J'ai acheté la version mini-album 8 titres de ce disque dans la boutique New Rose à Paris,au moment où le label New Rose l'a éditée, en 1986. Une des raisons en était que les disques New Rose n'étaient vraiment pas chers chez New Rose, mais je ne sais plus si à ce moment-là je savais que la spécificité du groupe était de n'utiliser que des instruments-jouets, ni si j'en avais déjà écouté quelques extraits. C'est possible que, comme souvent, j'ai eu l'occasion d'écouter l'exemplaire reçu par Radio Primitive, s'il y en a eu un.
En tout cas, cet album, produit par Peter Holsapple des dB's, est important pour moi. Tout d'abord, c'est avec lui que j'ai découvert le tube des Box Tops The letter, ici excellemment repris. Et puis, la musique de Pianosaurus est un rock and roll basique, léger et joyeux, parfait pour un fan de Jonathan Richman.
Le disque contenait d'excellentes chansons originales. Mes préférées sont (A funny thing happened on the way to the) Toystore (à propos d'une visite au magasin de jouets un jour de pluie : mauvaise idée !), Thriftshoppin' (sur les achats dans mes magasins d'occasion), Sun will follow, Ready to rock et Let it grow. Ce qui fait quand même pas mal pour un disque aussi court !

J'en étais resté là depuis quasiment 35 ans quand il m'a pris l'idée il y a quelques semaines d'aller voir sur Discogs s'il n'existait pas d'autres disques de Pianosaurus. La réponse est non, mais en fouillant un peu je me suis rendu compte que, après l'édition New Rose, l'album a été publié aux États-Unis par Rounder. Et là, surprise, la version 33 tours compte 14 titres (dont 5 qui figuraient sur l'édition française) et le CD contient carrément 17 titres, soit l'addition des 8 titres New Rose et des 9 différents du 33 tours Rounder. Le CD n'a jamais été réédité depuis mais on le trouve encore d'occasion à un prix tout  à fait correct et je l'ai commandé aussitôt.

J'ai donc retrouvé l'information tout seul comme un grand, mais en fait mon cerveau avait dû l'enregistrer inconsciemment quelques mois plus tôt quand j'ai lu la chronique que l'ami Bertrand Loutte a publiée chez Section 26, qui raconte en détails l'histoire de Pianosaurus, y compris leur venue en France pour les Transmusicales de 1986 et quelques concerts de plus et les explications sur les différentes éditions de l'album. Quelle que soit la langue, c'est l'article le plus détaillé disponible sur ce groupe.
Il y a un an, toujours chez Section 26, Bertrand avait publié une série de billets sur ses 45 tours de confinement, parmi lesquels figurait rien moins que Someone stole my wheels, crédité à votre serviteur J.C. Brouchard avec Biff Bang Pow !. Ces chroniques ont été réunies dans un livre publié par Chicmedias.

Après tant d'années, c'était inespéré d'avoir pour moi de réussir à plus que doubler le nombre de titres de Pianosaurus à ma disposition. Les titres sont issus des mêmes sessions que ceux que je connaissais, et la qualité ne faiblit pas.
Dans le lot, il y a deux reprises supplémentaires, Dimples de John Lee Hooker et surtout une bonne version du classique des classiques Memphis de Chuck Berry.
Parmi les compositions nouvellement découvertes d'Alex Garvin, le membre du trio auteur de toutes leurs chansons, mes deux préférées sont Center of the universe et Bubble gum music.

Et du coup, comme c'est leur seul disque, est-ce que j'ai maintenant l'intégralité de la production de Pianosaurus ? Pas tout à fait puisque, en 1989, le groupe a placé un titre sur la bande originale du film New York Stories, dans la partie de ce film intitulée Life without Zoe et réalisée par Francis Ford Coppola. Cette chanson, Back to school, devait donner son titre au deuxième album de Pianosaurus mais, comme le raconte Bertrand, Alex Garvin a pété les plombs et a tout plaqué avant la sortie du disque. Quelque part, il existe des bandes de cet album inédit. On pourra peut-être un jour les écouter...

Le sujet d'Evening Magazine sur Pianosaurus tourné au studio Fort Apache en 1987 est un document très intéressant, mais l'image est pourrie.


Pianosaurus, Ready to rock, en concert à la Cicero's Basement en 1987.


La pochette du 33 tours paru chez New Rose.