21 juillet 2024

LES BARBECUES : Julie Crèvecoeur


Offert par Claire B. à Châlons-en-Champagne le 1er mai 2024
Réf : FY 2418 M -- Édité par Festival en France en 1965
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Julie Crèvecoeur -- Aline -/- La bague au doigt -- Milemberg joys

Après le Papoose, voici un autre disque du lot offert par ma sœur le premier mai. Cet exemplaire n'a pas dû beaucoup voyagé depuis son achat chez le disquaire il y a presque soixante ans, puisque l'ancien propriétaire, qui a mis son tampon au dos de la pochette, habitait Châlons.
Le nom du groupe est parfaitement de saison. La photo de pochette, elle, est particulièrement moche, trop sombre et techniquement mal tirée en plus. La seule chose qui m'intrigue, c'est que je n'arrive pas à déterminer la nature des rondelles qui séparent les poulets sur la broche. Du pain ? Des pommes de terre ? Mystère.

Les notes de pochette nous présentent Les Barbecues comme étant à contre-courant de la "tourmente électronique" du moment. Comprendre non pas Kraftwerk ou Depeche Mode, mais, vue l'époque, les Beatles et le rock and roll.
Le groupe était un septet, venu du Nord toujours selon la pochette. Plus précisément, Les Barbecues ont été formés par des étudiants d'Amiens pour se livrer à leur passion, le jazz Nouvelle Orléans.

Sur les quatre titres du disque, seul Milemberg joys est du plus pur style New Orleans : Milenberg joys (avec un n) a été enregistré pour la première fois en 1923 par les New Orleans Rhythm Kings, accompagnés pour cette session par le pianiste Jelly Roll Morton.

Les trois autres titres sont des succès du moment, mis à la sauce barbecue Nouvelle Orléans. Deux d'entre eux, Julie Crèvecoeur et La bague au doigt, ont été enregistrés par Marie Laforêt qui, quelle coïncidence !, était également signée par les Disques Festival. Il fallait bien faire tourner la baraque...

Le dernier titre, je dois bien dire que je n'en attendais absolument rien, mais c'est une bonne surprise qui justifie cette chronique. En effet, une version instrumentale du célèbre slow de Christophe, ça ne me faisait pas particulièrement rêver. Et pourtant, au fur et à mesure que cette version d'Aline par les Barbecues se déroulait, je me suis mis à apprécier de nombreux détails. Déjà, l'arrangement met en valeur l'air, qui a toujours été efficace. Le rythme lent, par rapport au tempo effréné de  nombre de compositions Nouvelle Orléans, permet de bien profiter des différents instruments. Et puis il y a de nombreuses petites touches, comme les notes isolées aiguës de piano et les parties des instruments habituels du genre, la clarinette ou le trombone, qui m'ont accroché à cette reprise. A tel point qu'elle figure dans ma dernière compilation en date, Tout est bon temps.

Les Barbecues ont sorti deux autres EP chez Festival en 1966, l'un avec une reprise de Michelle, l'autre avec une version de Sunny afternoon.
Une formation jouait encore sous ce nom en 2019. Plus récemment, après des changements de personnels, ce sont les New Barbecues qui tournaient. Les braises ne sont pas refroidies !

A écouter : Les barbecues : Aline

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La présentation du groupe est quasiment futuriste "musique électronique" en 65? Je crois que je n'ai jamais entendu ce terme avant la messe de pierre henry. En tous cas ça pète moins que la trompette d'or pour sûr, ça fait vraiment musique d'étudiants diants diants bien propres sur eux et mous du genou et après New order ça ne nous rajeunit pas. Une chose est sure on ne s'ennuie jamais sur ce blog tant l'éclectisme y règne (mème le mou du genou ce qui m'étonne le plus)! Peut être allez vous cher Dodu lancer un phénomène revivaliste pour le tube pourri de cet été...pourri question météo ? Quelle scie qd même .Ph