25 novembre 2023

SUBLIME : What I got


Acquis je ne sais plus où ni comment probablement à la fin des années 1990
Réf : MCD 48045 -- Édité par Gasoline Alley/MCA en Europe en 1997
Support : CD 12 cm
Titres : What I got -- Rivers of Babylon -- All you need -- What I got (Reprise)

Je ne sais plus comment j'ai acheté ce disque, mais ça ne devait pas être cher car je suis à peu près sûr que je ne connaissais pas What I got avant cet achat. Récemment, je me suis aussi procuré une édition en double CD de l'album dont il est extrait, ce qui m'a incité à ressortir ce single de mes étagères.

L'histoire de Sublime est l'une de ces grandes tragédies du rock and roll et des drogues. Le groupe fondé en 1988 avait déjà sorti deux albums avec pas mal de succès quand il a signé un gros contrat avec MCA. En février 1996, ils commencent l'enregistrement de leur troisième album avec Paul Leary des Butthole Surfers et David Kahne à la production. En mai, après la fin de l'enregistrement, le chanteur Bradley Nowell ne perd pas son temps : le 16 il se marie avec la mère de son fils, le 24 Sublime donne un concert à Petaluma en Californie et le lendemain matin on le retrouve mort à 28 ans dans sa chambre d'hôtel, sa consommation d'héroïne lui ayant été fatale.
Le groupe annonce sa séparation, mais l'album sort comme prévu en juillet, sauf qu'entre-temps il a perdu son titre, Killin' it ! C'est un succès énorme, et les disques sont continué à sortir pendant quelques années (inédits, live, versions acoustiques, compilations). La vie de Bradley Howell pourrait se résumer ainsi : "Il est mort jeune puis il a vendu des millions de disques".

Au moins trois versions de What I got ont été publiées, dont deux sont sur l'album et sur le single. La version de base, produite par David Kahne, est la même ici que sur l'album, sauf qu'un grossier "motherfuckin'" a été assourdi. C'est ma version préférée. On est en plein dans ce que j'appelle la hip-pop optimiste : un gloubi-boulga de hip hop, de rock, d'échantillons et de bricolages... Là, par exemple, on est surpris d'entrée par le chant, qui reprend la mélodie de Lady Madonna. Il y a une rythmique rap, de la guitare acoustique, de l'orgue... Quand au refrain, il reprend celui de la chanson de 1986 de Half Pint, Loving (Initialement, Half Pint n'était pas crédité, mais ça a été corrigé par la suite). On est très proche du Beck de Loser et d'Odelay.
La version Reprise de What I got est produite par Paul Leary est proche de la version de base, mais moins accrocheuse. J'ai l'impression aussi qu'elle est un peu plus lente.
Quant à la version démo, elle montre surtout que le groupe avait déjà rassemblé tous les éléments de sa chanson avant d'entrer en studio avec les producteurs. Elle aurait bien pu sortir telle quelle.

Pour ma génération, la chanson Rivers of Babylon est associée de façon indélébile au tube de Boney M en 1978. A l'époque on ne savait pas que c'était une reprise d'une chanson créée en  1970 par le groupe jamaïcain The Melodians. La version de Sublime est tirée de leur premier album, 40 oz. to freedom. C'est une chanson que j'aime beaucoup et cette version largement acoustique, qui donne l'impression d'être enregistrée en direct et en public, est très fidèle et très bien.

All you need est elle extraite du deuxième album, Robbin' the hood. En l'écoutant, je me suis dit que c'était du ska speedé, mais aussi du punk, et donc qu'on pourrait appeler ça du ska-punk. Je ne savais pas que le ska punk était un genre répertorié ("la troisième vague du ska", dont Sublime était l'un des fers de lance !

Les deux membres survivants ont reformé Sublime en 2009, rebaptisé Sublime With Rome (Rome étant le prénom du nouveau chanteur) après une action en justice.


Sublime, What I got, version du single.


Sublime, What I got (Reprise).


Sublime, All you need.


Sublime, All you need, en concert au Palace à Hollywood le 31 octobre 1995.


Sublime, Rivers of Babylon, en concert le 24 juin 1992.

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