13 juin 2011

SNAKEFINGER : Kill the great raven


Acquis par correspondance via eBay en Angleterre en juin 2011
Réf : VS 312 -- Edité par Virgin / Ralph en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Kill the great raven -/- What Wilbur ?

Je ne sais plus pourquoi je farfouillais dans les disques de Snakefinger en vente sur eBay, mais j'ai vu cet exemplaire de ce 45 tours mis en vente à un pris très raisonnable, port compris. J'ai enchéri, gagné l'enchère et je suis bien content d'avoir désormais ce disque que j'ai acheté, je l'avoue, avant tout pour sa pochette, puisque les deux faces sont extraites de l'album Chewing hides the sound, que j'ai depuis 1979 ou 1980. Cette pochette, je l'avais aperçue reproduite en monochrome sur la pochette intérieure de l'album, une des fameuses "Buy or die innersleeves" de Ralph, mais je ne l'ai vraiment découverte qu'il y a quelques années sur internet : après l'avoir téléchargée, je me suis vite rendu compte que ce dessin très coloré était l'un de ceux qui restent les plus marquants et les plus lisibles une fois réduits à la taille d'une icône sur le bureau d'un ordinateur. Depuis, je l'utilise à toutes les sauces, pour mon disque dur, mon logiciel de courrier...
Ce que je ne savais pas en commandant le disque, et encore moins il y a quelques semaines quand j'ai lu un article de Libération à propos d'une exposition de ses oeuvres à Paris, c'est que cette pochette, avec son espèce de yéti rigolo à béret, n'est pas signée Pore No Graphics, comme l'album et de nombreuses pochettes Ralph, mais Gary Panter, qui en a réalisé quelques autres pour Ralph, comme celle de la compilation Subterranean modern, et plein d'autres pour des gens aussi divers que Frank Zappa ou That Petrol Emotion.
Etant donné que je n'ai jamais vu ce 45 tours dans les bacs à l'époque de sa sortie, et que quand j'ai vu l'album c'était à chaque fois dans son pressage original américain chez Ralph, je n'avais aucune idée que Virgin avait sorti ces deux disques sous licence en Angleterre. Cela ne fait qu'ajouter à la qualité du catalogue de Virgin dans ces années-là, le must du must pour un fan de new wave. La seule différence entre ce pressage anglais et l'américain, c'est que les faces A et B ont été inversées.
Comme pour l'ensemble de Chewing hides the sound, ces deux titres co-produits, co-écrits et co-interprétés par The Residents proposent une version "accessible", plus rock et plus pop, du son du mystérieux groupe de San Francisco, auquel Snakefinger a de son côté souvent apporté une touche essentielle.
Kill the great raven est un exemple de ce qu'on appelait en 1979 un "reggae blanc", omniprésent à l'époque de The Clash à The Police en passant par Joe Jackson. Mais là, on est sur le haut du panier, genre Watching the detectives d'Elvis Costello passé à la moulinette des Flying Lizards. On est sur le ton d'une comptine cauchemardesque, avec comme une voix d'enfant qui demande à propos du grand corbeau "Dad, Dad, does he really have to die ?" et Snakefinger qui répond "Oh yes, he really has to suffer".
Pour What Wilbur ?, je ne comprends pas le quart des paroles, notamment le refrain, il m'est donc impossible de savoir de quoi il est question. Pas grave, ça rajoute au mystère de l'ensemble. En tout cas, c'est un titre quasiment rock avec, comme pour la face A, un solo - probablement de guitare - au son improbable et indescriptible, soutenu par une basse monocorde. Quand je fais référence à Snakefinger à propos de Rock Feller, c'est principalement à cette chanson que je pense.
Les disques de Snakefinger, principalement ses deux premiers albums, réédités ou non, sont très peu disponibles de nos jours et donc horriblement chers. C'est dommage et ça n'aide pas à perpétuer le souvenir de Snakefinger, mort en 1987. En attendant que les disques soient disponibles, vous pouvez allez écouter deux autres 45 tours de Snakefinger chez Learning To Share.



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hi Pol

Si l'on veut se rendre compte de l'immense talent de ce guitariste hors-norme et presque inconnu, il faut (absolument) jeter une oreille sur les albums des RESIDENTS où il intervient et en particulier:

- 13th Anniversary Show - Live in Japan (1986)
-13th Anniversary Show - Live in Holland (1987)

Ou plus généralement n'importe lequel des albums de ces fous furieux américains sur lequel il joue car je pense qu'il est encore meilleur avec eux qu'en solo.

Pour moi,SNAKEFINGER tout comme les RESIDENTS ne sont ni New Wave, ni Punk ils sont UNIQUES et finalement on ne peut pas dire ça de tant d'artistes que ça ( Neubauten, Coil....et certainement quelques autres...)

Quoiqu'il en soit:
à découvrir ou (re)découvrir ABSOLUMENT!!!

SonicSteph (de Nantes...)

Charlie Dontsurf a dit…

Je suis de très loin les Residents et Snakefinger depuis toujours. Enfin, depuis les mi-seventies. Suivre de très loin, cela veut dire que je n'ai jamais acheté aucun disque et jamais vraiment écouté ! Mais, je sais qu'ils existent et qu'un jour, je m'y mettrai. Quelle honte d'être passé à côté mais quel plaisir d'avoir à les découvrir !! Grâce à Dieu, euh ... à Pol, j'ai pu mettre la main sur des fichiers mp3 de Chewing hides the sound il y a quelques mois. Et c'est vraiment excellent. Les Residents, vite !

L'Incohérent a dit…

Pour The Residents, -Meet The Residents envoie loin fort la bouilloire.